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La crise actuelle sera...




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Auteur Sujet :

[ECO] Can it run Crises ?

n°39382608
deumilcat
Posté le 05-09-2014 à 08:48:55  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

  


a)En gros la BCE va racheter aux banques privées des credits qu'elles ont accordé a des entreprises pour un volume de 500 ou 1000 milliards apparemment

 

Ce qui revient a appliquer en partie ce que je preconisais: la BCE qui prete aux entreprises directement

 

http://www.lesechos.fr/journal2014 [...] 039331.php

 

 

b)Enfin la l'idée c' est apparemment de delester un peu les banques pour leur permettre de se reengager d'autant auprés d'autres entreprises dans de nouveaux projets

  


Ca aurait été aussi rapide que la BCE prete directement aux entreprises , sauf qu elle a pas le droit et qu'avec son taux actuel quasiment nul ca reviendrait a ce que la BCE prete a TZ aux entreprises..

 

Je suppose qu'ils finiront par faire exactement ce que je dis quand ils n'auront plus du tout le choix. En tout cas ca en prend le chemin :D  :D  :D  :D


Message édité par deumilcat le 05-09-2014 à 08:50:58
mood
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Posté le 05-09-2014 à 08:48:55  profilanswer
 

n°39383421
deumilcat
Posté le 05-09-2014 à 09:59:02  profilanswer
 

PaulKrug a écrit :


 
L'objectif est simple: les banques ne voulant pas assumer le risque de prêter aux entreprises, les ABS permettront aux banques de transmettre ce risque à la BCE. Ainsi, les banques commerciales sont censées prêter beaucoup plus facilement aux entreprises.
 
 
Les problèmes de ce type de mesure:
- le risque de défaut ce type d'actifs qui rassemble des milliers de sous-jacents est difficile à calculer
- Les banques commerciale peuvent être incitée à prêter à n'importe qui car elles n'en assumeront plus le risque (remember la crise des subprimes)
 
 


 
je ne le comprends pas comme toi apparemment
 
j ai cru comprendre que la BCE reprennait des prets DEJA accordés par les banques privées .  
Ces prets ne sont donc pas accordés a n'importe qui puisque quand les BP les ont accordé elles ne savaient pas que la BCE les reprendraient
 
Comme je le disais, il s agit plutot de transferer a la BCE des engagements deja pris pour que les BPs puissent en conclure de nouveaux a la place
(que la BCE ne s est pas engagé a reprendre ensuite, donc les BPs seront tout aussi prudents qu ils l ont été avec ceux cedés a la BCE)
 
En somme la BCE se retrouve engagé sur des prets surs , pour le prix modique  d'une production de monnaie correspondant a la valeur des prets (capital+ interets actualisés)
 
et les entreprises qui en ont besoin vont se voir accorder des prets  
 
et l' exposition des BPs au risque reste inchangé (puisque ces nouveaux prets accordés avec autant voire plus de prudence remplaceront juste ceux dont elles sont debarrassés par la BCE)

Message cité 1 fois
Message édité par deumilcat le 05-09-2014 à 10:07:35
n°39383577
M4vrick
Mad user
Posté le 05-09-2014 à 10:09:49  profilanswer
 

Je vois plutot ca comme une mesure d'aide pour que les banques se renflouent et puissent tenir plus facilement les engagements de Bale III. Je n'y vois pas du tout une volonté de pouvoir engager de nouveaux pret.


---------------
--== M4vr|ck ==--
n°39384066
PhloWee
Posté le 05-09-2014 à 10:46:46  profilanswer
 

M4vrick a écrit :

Je vois plutot ca comme une mesure d'aide pour que les banques se renflouent et puissent tenir plus facilement les engagements de Bale III. Je n'y vois pas du tout une volonté de pouvoir engager de nouveaux pret.


 
C'est présenté comme une mesure de lutte contre la déflation donc pour moi c'est clair que l'idée est de favoriser encore plus les prêts.

n°39384141
PaulKrug
Posté le 05-09-2014 à 10:51:41  profilanswer
 

deumilcat a écrit :


 
j ai cru comprendre que la BCE reprennait des prets DEJA accordés par les banques privées .  
Ces prets ne sont donc pas accordés a n'importe qui puisque quand les BP les ont accordé elles ne savaient pas que la BCE les reprendraient


 
Tu aurais une source pour appuyer ce que tu dis ?
 
Je viens de me lire le speech de Draghi et voilà ce que je vois  
 

Citation :

Draghi: The purchase of ABS will involve both newly created and existing ABS


 
Alors certes, même les ABS nouvellement créés peuvent être exclusivement à base de prêts déjà accordés, mais j'ai pas vu Draghi en faire mention quelque part.
 
 
Enfin quoiqu'il en soit, la BCE s'est engagée à être sélective sur la qualité des ABS achetés. Ils ont mandaté l'entreprise Blackrock, spécialisée dans le domaine, pour superviser l'achat des ABS.
 
De plus, comme Draghi l'explique, la BCE a quand même l'habitude de "manipuler" ce genre de produits financiers, car ils sont utilisés comme collatéral dans les opérations de financement classiques.

n°39384384
PaulKrug
Posté le 05-09-2014 à 11:06:10  profilanswer
 

M4vrick a écrit :

Je vois plutot ca comme une mesure d'aide pour que les banques se renflouent et puissent tenir plus facilement les engagements de Bale III. Je n'y vois pas du tout une volonté de pouvoir engager de nouveaux pret.


 
La principale mesure pour le "renflouement" des banques c'est quand même le TLTRO.
 
Le rachat d'ABS ne joue pas directement sur la taille du bilan des banques, puisque tu transformes simplement des crédits aux entreprises en réserves auprès de la banque centrale (évidemment le but est que ça y joue indirectement en les incitant à prêter à l'économie)

n°39385035
hysteresos
Posté le 05-09-2014 à 11:55:26  profilanswer
 

Les deux principaux soucis des ABS, comme la plupart des produits dérivés utilisant des techniques de titrisation d’ailleurs, sont :
 
- Ce sont censés être des mécanismes d’assurance (transfert de risques) mais étant donné que les sous-jacents (les crédits) ne sont pas indépendants les uns des autres (par exemple, en cas de crise systémique, on peut avoir plusieurs entreprises qui font faillites en même temps), il y a un risque de diffusion qui rend les sous-jacents positivement corrélés les uns avec les autres. En plus, normalement la réduction du risque se fait car l’actif est décomposé et vendu à plusieurs acteurs différents. Là c’est la BCE qui prend tout. La question sera de savoir qui sera le payeur en dernière instance lorsque la prochaine crise arrivera… crise qui potentiellement sera accélérée par l’aléa moral ;
 
- L’aléa moral : étant donné que les banques supporteront moins le risque de crédit (puisqu’il est en partie transféré à la BCE) elles vont être incitées à prêter plus (d’ailleurs c’est le but de la manoeuvre). Mais prêter plus ne veut pas dire prêter mieux…
 
Bref, j’ai l’impression qu’on est en train de nous remettre tous les éléments en place pour revivre la crise de 2008….


---------------
EVmax hunter
n°39385512
PhloWee
Posté le 05-09-2014 à 12:51:01  profilanswer
 

hysteresos a écrit :

Les deux principaux soucis des ABS, comme la plupart des produits dérivés utilisant des techniques de titrisation d’ailleurs, sont :
 
- Ce sont censés être des mécanismes d’assurance (transfert de risques) mais étant donné que les sous-jacents (les crédits) ne sont pas indépendants les uns des autres (par exemple, en cas de crise systémique, on peut avoir plusieurs entreprises qui font faillites en même temps), il y a un risque de diffusion qui rend les sous-jacents positivement corrélés les uns avec les autres. En plus, normalement la réduction du risque se fait car l’actif est décomposé et vendu à plusieurs acteurs différents. Là c’est la BCE qui prend tout. La question sera de savoir qui sera le payeur en dernière instance lorsque la prochaine crise arrivera… crise qui potentiellement sera accélérée par l’aléa moral ;
 
- L’aléa moral : étant donné que les banques supporteront moins le risque de crédit (puisqu’il est en partie transféré à la BCE) elles vont être incitées à prêter plus (d’ailleurs c’est le but de la manoeuvre). Mais prêter plus ne veut pas dire prêter mieux…
 
Bref, j’ai l’impression qu’on est en train de nous remettre tous les éléments en place pour revivre la crise de 2008….


 
En même temps c'est pas comme si la BCE avait le choix. Laisser la déflation s'installer c'est prendre le risque d'un syndrome Japonais à base de 20 ans de destruction de valeur.

n°39385722
Lolo_hfr
Posté le 05-09-2014 à 13:15:25  profilanswer
 

hysteresos a écrit :

Les deux principaux soucis des ABS, comme la plupart des produits dérivés utilisant des techniques de titrisation d’ailleurs, sont :
 
- Ce sont censés être des mécanismes d’assurance (transfert de risques) mais étant donné que les sous-jacents (les crédits) ne sont pas indépendants les uns des autres (par exemple, en cas de crise systémique, on peut avoir plusieurs entreprises qui font faillites en même temps), il y a un risque de diffusion qui rend les sous-jacents positivement corrélés les uns avec les autres. En plus, normalement la réduction du risque se fait car l’actif est décomposé et vendu à plusieurs acteurs différents. Là c’est la BCE qui prend tout. La question sera de savoir qui sera le payeur en dernière instance lorsque la prochaine crise arrivera… crise qui potentiellement sera accélérée par l’aléa moral ;
 
- L’aléa moral : étant donné que les banques supporteront moins le risque de crédit (puisqu’il est en partie transféré à la BCE) elles vont être incitées à prêter plus (d’ailleurs c’est le but de la manoeuvre). Mais prêter plus ne veut pas dire prêter mieux…


Oui, ce renforcement de l'aléa moral est détestable, à moins que certaines banques ne soient mises en faillite organisée, selon la méthodologie définie il y a quelques temps au niveau européen.
 

Citation :

Bref, j’ai l’impression qu’on est en train de nous remettre tous les éléments en place pour revivre la crise de 2008….


D'un coté oui, ça peut créer de la défiance dans le système bancaire, favorable à un effet domino.
 
Mais d'un autre coté, ça diminue cette défiance, puisque la BCE devient preteur en dernier ressort, avec montants potentiellement illimités.
 
Donc la prochaine crise serait différente de 2008 : ce ne serait plus une crise des banques privées, renflouée par les états, mais une crise de la BCE, qui pourrait être bien plus grave, car il n'y a plus personne derrière.
 
Pour s'en prémunir individuellement, que faire ? Placer dans des monnaies saines, genre franc suisse ? Le dollar serait-il aussi touché ?

Message cité 1 fois
Message édité par Lolo_hfr le 05-09-2014 à 13:17:39
n°39385835
PhloWee
Posté le 05-09-2014 à 13:29:05  profilanswer
 

Lolo_hfr a écrit :


Oui, ce renforcement de l'aléa moral est détestable, à moins que certaines banques ne soient mises en faillite organisée, selon la méthodologie définie il y a quelques temps au niveau européen.

 
Citation :

Bref, j’ai l’impression qu’on est en train de nous remettre tous les éléments en place pour revivre la crise de 2008….


D'un coté oui, ça peut créer de la défiance dans le système bancaire, favorable à un effet domino.

 

Mais d'un autre coté, ça diminue cette défiance, puisque la BCE devient preteur en dernier ressort, avec montants potentiellement illimités.

 

Donc la prochaine crise serait différente de 2008 : ce ne serait plus une crise des banques privées, renflouée par les états, mais une crise de la BCE, qui pourrait être bien plus grave, car il n'y a plus personne derrière.

 

Pour s'en prémunir individuellement, que faire ? Placer dans des monnaies saines, genre franc suisse ? Le dollar serait-il aussi touché ?

 

Comment tu définis une crise de la BCE exactement ??? Et pour citer Draghi les risques d'en faire pas assez en Europe sont plus importants que le risque d'en faire trop. Psychoter sur une éventuelle crise bancaire en Europe vu la situation actuelle ça n'a pas vraiment de sens.

Message cité 1 fois
Message édité par PhloWee le 05-09-2014 à 13:37:17
mood
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Posté le 05-09-2014 à 13:29:05  profilanswer
 

n°39389227
PaulKrug
Posté le 05-09-2014 à 18:11:41  profilanswer
 

Sur le risque d'une "faillite de la BCE":
 
Déjà, comme je l'ai dit précédemment, la BCE a quand même les moyens de contrôler la qualité des ABS qu'elle rachète. Ils vont pas racheter n'importe quoi.
 
Pour le cas (improbable) d'un défaut massif sur les ABS
 
(ce que je vais dire par la suite c'est simplement la façon dont j'imagine les choses, je n'ai pas vraiment de connaissances précises sur le sujet).
 
La BCE enregistre la perte sur ces actifs: ça se répercute par une baisse des réserves/capitaux propres dans le passif.
 
Les capitaux propres sont détenus par les Etats membres de la zone euro qui sont actionnaires de la BCE. Donc une perte est enregistrée par les Etats actionnaires.
 
Si la perte dépasse le niveau de capitaux propres dans le passif, la BCE ne va pas faire faillite. Elle pourra elle même prêter l'argent aux Etats pour qu'ils la renflouent au niveau des capitaux propres.
 
Impossible pour la BCE de faire faillite.

n°39390264
Lolo_hfr
Posté le 05-09-2014 à 20:09:19  profilanswer
 

PhloWee a écrit :

Comment tu définis une crise de la BCE exactement ???


Les exemples de crise de banque centrale (et de leur monnaie) sont nombreux (système de Law, assignats, 20s en Allemagne, argentine, Zimbabwe, etc. ), et ont des conséquences très négatives pour les pays concernés.

Citation :

Et pour citer Draghi les risques d'en faire pas assez en Europe sont plus importants que le risque d'en faire trop. Psychoter sur une éventuelle crise bancaire en Europe vu la situation actuelle ça n'a pas vraiment de sens.


Tu parlais aussi de "psychoter" en 2007 ?

Message cité 1 fois
Message édité par Lolo_hfr le 05-09-2014 à 20:29:55
n°39390274
Lolo_hfr
Posté le 05-09-2014 à 20:10:36  profilanswer
 

PaulKrug a écrit :

Sur le risque d'une "faillite de la BCE":
 
Déjà, comme je l'ai dit précédemment, la BCE a quand même les moyens de contrôler la qualité des ABS qu'elle rachète. Ils vont pas racheter n'importe quoi.
 
Pour le cas (improbable) d'un défaut massif sur les ABS
 
(ce que je vais dire par la suite c'est simplement la façon dont j'imagine les choses, je n'ai pas vraiment de connaissances précises sur le sujet).
 
La BCE enregistre la perte sur ces actifs: ça se répercute par une baisse des réserves/capitaux propres dans le passif.
 
Les capitaux propres sont détenus par les Etats membres de la zone euro qui sont actionnaires de la BCE. Donc une perte est enregistrée par les Etats actionnaires.
 
Si la perte dépasse le niveau de capitaux propres dans le passif, la BCE ne va pas faire faillite. Elle pourra elle même prêter l'argent aux Etats pour qu'ils la renflouent au niveau des capitaux propres.
 
Impossible pour la BCE de faire faillite.


Je ne sais pas si c'est à moi que tu réponds, mais j'ai parlé de crise de la BCE, pas de faillite de la BCE.

n°39392760
PhloWee
Posté le 06-09-2014 à 03:40:49  profilanswer
 

Lolo_hfr a écrit :


Les exemples de crise de banque centrale (et de leur monnaie) sont nombreux (système de Law, assignats, 20s en Allemagne, argentine, Zimbabwe, etc. ), et ont des conséquences très négatives pour les pays concernés.

Citation :

Et pour citer Draghi les risques d'en faire pas assez en Europe sont plus importants que le risque d'en faire trop. Psychoter sur une éventuelle crise bancaire en Europe vu la situation actuelle ça n'a pas vraiment de sens.


Tu parlais aussi de "psychoter" en 2007 ?

 

C'est bien ce que je me disais, ce que tu cites n'a rien à voir et ne peux pas se reproduire en Europe. Tu parles de cas d'hyperinflation alors qu'on est au bord d'un scénario à la japonaise de déflation, ça n'a rien à voir. J'ai la furieuse impression que tu ne comprends pas ce qu'est la BCE et ce qu'est l'argent à notre époque.

 

Justement on est plus en 2007, les donnés macroéconomique montrent qu'on est en crise et qu'il n'y a pas de bulle.

Message cité 3 fois
Message édité par PhloWee le 06-09-2014 à 05:24:34
n°39392874
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 06-09-2014 à 08:04:06  profilanswer
 

PhloWee a écrit :


 
En même temps c'est pas comme si la BCE avait le choix. Laisser la déflation s'installer c'est prendre le risque d'un syndrome Japonais à base de 20 ans de destruction de valeur.


Destruction de valeur ou output gap supposé ?


---------------
"La physique, c'est les mathématiques du branleur curieux"© | "Les gens ont tellement peur d'avoir un futur pourri qu'ils se font facilement a l'idee d'avoir un present de merde, en somme"©
n°39392879
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 06-09-2014 à 08:06:03  profilanswer
 

PhloWee a écrit :


 
C'est bien ce que je me disais, ce que tu cites n'a rien à voir et ne peux pas se reproduire en Europe. Tu parles de cas d'hyperinflation alors qu'on est au bord d'un scénario à la japonaise de déflation, ça n'a rien à voir. J'ai la furieuse impression que tu ne comprends pas ce qu'est la BCE et ce qu'est l'argent à notre époque.
 
Justement on est plus en 2007, les donnés macroéconomique montrent qu'on est en crise et qu'il n'y a pas de bulle.


Quelles données ?


---------------
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n°39393348
Rui_
Posté le 06-09-2014 à 10:56:13  profilanswer
 

PhloWee a écrit :


 
C'est bien ce que je me disais, ce que tu cites n'a rien à voir et ne peux pas se reproduire en Europe. Tu parles de cas d'hyperinflation alors qu'on est au bord d'un scénario à la japonaise de déflation, ça n'a rien à voir. J'ai la furieuse impression que tu ne comprends pas ce qu'est la BCE et ce qu'est l'argent à notre époque.
 
Justement on est plus en 2007, les donnés macroéconomique montrent qu'on est en crise et qu'il n'y a pas de bulle.


 
Rien qu'en France sur le logement c'est faux.

n°39393511
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 06-09-2014 à 11:27:19  profilanswer
 

Il y a manifestement une bulle des actifs financiers, c'est même l'objet des politiques de QE.
Il n’empêche qu'il y a en même temps la perspective d'une déflation reposant sur la chute de la production
 
Output Gap    
  Norway   0.389 %  
  New Zealand   0.175 %  
  Australia   -0.074 %  
  World Average   -0.37 %  
  Germany   -0.553 %  
  Sweden   -0.626 %  
  Luxembourg   -0.733 %  
  Estonia   -0.925 %  
  Belgium   -0.956 %  
  Malta   -0.958 %  
  Austria   -1.106 %  
  Japan   -1.165 %  
  Korea   -1.436 %  
  Canada   -1.666 %  
  Ireland   -1.753 %  
  Denmark   -1.933 %  
  Slovakia   -2.006 %  
  Finland   -2.483 %  
  Euro Area   -3.034 %  
  Advanced Economies   -3.051 %  
  Major advanced economies (G7)   -3.339 %  
  Netherlands   -3.722 %  
  France   -3.755 %  
  United Kingdom   -3.894 %  
  United States   -4.428 %  
  Italy   -4.49 %  
  Portugal   -5.137 %  
  Spain   -5.4 %  
  Slovenia   -5.624 %  
  Greece   -10.648 %

Message cité 3 fois
Message édité par Magicpanda le 06-09-2014 à 11:44:31

---------------
" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°39393624
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 06-09-2014 à 11:45:22  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :

Il y a manifestement une bulle des actifs financiers, c'est même l'objet des politiques de QE.
Il n’empêche qu'il y a en même temps la perspective d'une déflation reposant sur la chute de la production
 
Output Gap    
  Norway   0.389 %  
  New Zealand   0.175 %  
  Australia   -0.074 %  
  World Average   -0.37 %  
  Germany   -0.553 %  
  Sweden   -0.626 %  
  Luxembourg   -0.733 %  
  Estonia   -0.925 %  
  Belgium   -0.956 %  
  Malta   -0.958 %  
  Austria   -1.106 %  
  Japan   -1.165 %  
  Korea   -1.436 %  
  Canada   -1.666 %  
  Ireland   -1.753 %  
  Denmark   -1.933 %  
  Slovakia   -2.006 %  
  Finland   -2.483 %  
  Euro Area   -3.034 %  
  Advanced Economies   -3.051 %  
  Major advanced economies (G7)   -3.339 %  
  Netherlands   -3.722 %  
  France   -3.755 %  
  United Kingdom   -3.894 %  
  United States   -4.428 %  
  Italy   -4.49 %  
  Portugal   -5.137 %  
  Spain   -5.4 %  
  Slovenia   -5.624 %  
  Greece   -10.648 %


Merci de rappeler les évidences et de séparer les deux phénomènes.


---------------
"La physique, c'est les mathématiques du branleur curieux"© | "Les gens ont tellement peur d'avoir un futur pourri qu'ils se font facilement a l'idee d'avoir un present de merde, en somme"©
n°39393649
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 06-09-2014 à 11:49:51  profilanswer
 

Après la crise politique au moyen orient, la raréfaction des matières premières et le maintien de la valeur des actifs, notamment immobiliers, est de nature à limiter le potentiel déflationniste pour des raisons techniques, sans pour autant résoudre les sources de la dynamique déflationniste.
 
Si demain le pétrole prend 100 $ en une semaine, il ne va pas y avoir de déflation malgré un ralentissement économique considérable.
 
Je discutais l'autre jour avec des cadres d'une grosse boite financière française, ils me disaient "ah quelle horreur ca va être quand tout ca (ie la quantité de monnaie émise) va se remettre à circuler".
 
Le truc c'est qu'on ne voit aucune raison à moyen terme que ca se remette à circuler. Toutes les émissions servent à faire de la thésaurisation ou du rachat d'action ou des réserves comptables pour les banques.


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" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°39393671
Lolo_hfr
Posté le 06-09-2014 à 11:54:10  profilanswer
 

PhloWee a écrit :

C'est bien ce que je me disais, ce que tu cites n'a rien à voir et ne peux pas se reproduire en Europe. Tu parles de cas d'hyperinflation alors qu'on est au bord d'un scénario à la japonaise de déflation, ça n'a rien à voir. J'ai la furieuse impression que tu ne comprends pas ce qu'est la BCE et ce qu'est l'argent à notre époque.
 
Justement on est plus en 2007, les donnés macroéconomique montrent qu'on est en crise et qu'il n'y a pas de bulle.


J'ai donné des exemples de crise de banque centrale, je n'ai pas dit que l'éventuelle crise de la BCE serait identique. Notamment, il y a une différence évidente par rapport aux exemples cités : l'euro est une monnaie commune, dont la solidité et la confiance reposent essentiellement sur un seul pays, l'allemagne.
 
Mais en ce moment, l'allemagne n'arrive plus à imposer ses vues pour le stratégie de la BCE (dans les dernières mesures annoncées, le représentant allemand à la BCE était contre, avec quelques autres pays). Si la France ne fait pas ses réformes de fond, l'allemagne pourrait ne plus cautionner la politique accomodante de la BCE et pourrait décider de quitter l'euro (en Allemagne, beaucoups critiquent vertement le récent "chèque en blanc" de la BCE, qui est vu comme une autorisation donnée à la France de ne pas se réformer et de continuer à augmenter sa dette).
 
Et si l'allemagne quitte l'euro, la France ne bénéficierait plus du parapluie monétaire et financier allemand, ce qui pourrait conduire en France à un retour de l'inflation et à une hausse des taux d'emprunt public, qui asphyxierait les finances publiques.
 
(et sur le ton, STP évite de prendre pour des imbéciles ceux qui ne pensent pas comme toi)

Message cité 1 fois
Message édité par Lolo_hfr le 06-09-2014 à 11:55:39
n°39393685
PhloWee
Posté le 06-09-2014 à 11:58:01  profilanswer
 

radioactif a écrit :


Quelles données ?


 
http://mainlymacro.blogspot.fr/201 [...] rests.html essentiellement le taux de chômage est si faible que cela n'est pas une situation d'équilibre et que selon la théorie macroéconomique classique il devrait diminuer en Europe. Cela indique clairement qu'on est en crise économique.
 
Quant à la supposée bulle immobilière disons que je ne pense pas qu'il y ait de bulle en France, par contre les prix sont trop élevé.

n°39393694
PhloWee
Posté le 06-09-2014 à 11:59:20  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :

Il y a manifestement une bulle des actifs financiers, c'est même l'objet des politiques de QE.
 


 
Dans ce cas on est pas d'accord sur la définition de "bulle".

n°39393695
briseparpa​ing
Posté le 06-09-2014 à 11:59:24  profilanswer
 

PhloWee a écrit :


 
 
Quant à la supposée bulle immobilière disons que je ne pense pas qu'il y ait de bulle en France, par contre les prix sont trop élevé.


 
Ah bon
La décorrélation des prix de l'immo par rapport à l'activité économique et aux revenus, c'est donc un mirage statistique :o

n°39393706
M4vrick
Mad user
Posté le 06-09-2014 à 12:00:29  profilanswer
 

PhloWee a écrit :


 
Quant à la supposée bulle immobilière disons que je ne pense pas qu'il y ait de bulle en France, par contre les prix sont trop élevé.


 
Ca fait toujours du bien de rire de bon matin  :lol:


---------------
--== M4vr|ck ==--
n°39393707
PaulKrug
Posté le 06-09-2014 à 12:00:52  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :

Il y a manifestement une bulle des actifs financiers, c'est même l'objet des politiques de QE.
Il n’empêche qu'il y a en même temps la perspective d'une déflation reposant sur la chute de la production

 

Output Gap    
  Norway   0.389 %  
  New Zealand   0.175 %  
  Australia   -0.074 %  
  World Average   -0.37 %  
  Germany   -0.553 %  
  Sweden   -0.626 %  
  Luxembourg   -0.733 %  
  Estonia   -0.925 %  
  Belgium   -0.956 %  
  Malta   -0.958 %  
  Austria   -1.106 %  
  Japan   -1.165 %  
  Korea   -1.436 %  
  Canada   -1.666 %  
  Ireland   -1.753 %  
  Denmark   -1.933 %  
  Slovakia   -2.006 %  
  Finland   -2.483 %  
  Euro Area   -3.034 %  
  Advanced Economies   -3.051 %  
  Major advanced economies (G7)   -3.339 %  
  Netherlands   -3.722 %  
  France   -3.755 %  
  United Kingdom   -3.894 %  
  United States   -4.428 %  
  Italy   -4.49 %  
  Portugal   -5.137 %  
  Spain   -5.4 %  
  Slovenia   -5.624 %  
  Greece   -10.648 %

 

Non la déflation résulte d'une chute structurelle de la demande (petit rappel d'éco: s'il la production chute: moins d'offre, donc les prix augmentent).

 

L'Output-gap provient de cette baisse structurelle de la demande. Pour résorber cet output gap, il faudrait un taux d'intérêt réel négatif.
Comme les taux nominaux ne peuvent aller en dessous de 0, la seule solution est d'avoir de l'inflation pour avoir un taux réel négatif.

 

C'est tout le problème de la "secular stagnation". Et comme tu le dis, le fait de pousser les taux nominaux vers 0 pose des problèmes de stabilité financière (bulles etc...)

 

C'est tout le dilemme de la secular stagnation: résorber l'output-gap au prix d'une instabilité financière plus grande.

 

Tous ceux qui promeuvent des politiques monétaires "laxistes" en sont conscients: Krugman ou Summers expliquent qu'on est dans une période où le rétablissement de l'activité économique se fait au prix d'un risque financier accru. Mais ils jugent que le risque lié au non-rétablissement de l'activité économique est celui le plus grave.

 

D'autres jugent que le risque d'instabilité financière est le plus important à contenir.  C'est assez drôle car ces gens-là sont généralement des néo-libéraux, qui pensent que les marchés financiers sont plutôt efficients. Normalement ils devraient se dire: si les acteurs sur les marchés financiers ont plein de liquidités, c'est génial, ils vont pouvoir allouer le capital de manière optimale pour notre économie. Mais en fait en mettant en avant les risques d'instabilité financière, ils reconnaissent finalement que les marchés financiers tels qu'il le sont aujourd'hui sont incapables de faire quoique ce soit de positif dans leur allocation du capital.

Message cité 2 fois
Message édité par PaulKrug le 06-09-2014 à 12:02:51
n°39394370
Lolo_hfr
Posté le 06-09-2014 à 14:02:12  profilanswer
 

PaulKrug a écrit :

Tous ceux qui promeuvent des politiques monétaires "laxistes" en sont conscients: Krugman ou Summers expliquent qu'on est dans une période où le rétablissement de l'activité économique se fait au prix d'un risque financier accru. Mais ils jugent que le risque lié au non-rétablissement de l'activité économique est celui le plus grave.


Oui, c'est aussi ce que disaient ceux qui ont favorisé la création de la bulle immo aux US (pour succéder à la bulle internet). On sait ce que ça a donné en 2008 !  [:azylum]  
Et pour la France, on a la double quenelle : risque financier accru, sans rétablissement de l'activité économique  [:implosion du tibia]  

Citation :

D'autres jugent que le risque d'instabilité financière est le plus important à contenir.  C'est assez drôle car ces gens-là sont généralement des néo-libéraux, qui pensent que les marchés financiers sont plutôt efficients. Normalement ils devraient se dire: si les acteurs sur les marchés financiers ont plein de liquidités, c'est génial, ils vont pouvoir allouer le capital de manière optimale pour notre économie. Mais en fait en mettant en avant les risques d'instabilité financière, ils reconnaissent finalement que les marchés financiers tels qu'il le sont aujourd'hui sont incapables de faire quoique ce soit de positif dans leur allocation du capital.


 [:apsit:1]

Message cité 1 fois
Message édité par Lolo_hfr le 06-09-2014 à 14:03:05
n°39395023
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 06-09-2014 à 15:30:31  profilanswer
 

PaulKrug a écrit :

 

Non la déflation résulte d'une chute structurelle de la demande (petit rappel d'éco: s'il la production chute: moins d'offre, donc les prix augmentent).

 

L'Output-gap provient de cette baisse structurelle de la demande. Pour résorber cet output gap, il faudrait un taux d'intérêt réel négatif.
Comme les taux nominaux ne peuvent aller en dessous de 0, la seule solution est d'avoir de l'inflation pour avoir un taux réel négatif.

 

C'est tout le problème de la "secular stagnation". Et comme tu le dis, le fait de pousser les taux nominaux vers 0 pose des problèmes de stabilité financière (bulles etc...)

 

C'est tout le dilemme de la secular stagnation: résorber l'output-gap au prix d'une instabilité financière plus grande.

 

Tous ceux qui promeuvent des politiques monétaires "laxistes" en sont conscients: Krugman ou Summers expliquent qu'on est dans une période où le rétablissement de l'activité économique se fait au prix d'un risque financier accru. Mais ils jugent que le risque lié au non-rétablissement de l'activité économique est celui le plus grave.

 

D'autres jugent que le risque d'instabilité financière est le plus important à contenir.  C'est assez drôle car ces gens-là sont généralement des néo-libéraux, qui pensent que les marchés financiers sont plutôt efficients. Normalement ils devraient se dire: si les acteurs sur les marchés financiers ont plein de liquidités, c'est génial, ils vont pouvoir allouer le capital de manière optimale pour notre économie. Mais en fait en mettant en avant les risques d'instabilité financière, ils reconnaissent finalement que les marchés financiers tels qu'il le sont aujourd'hui sont incapables de faire quoique ce soit de positif dans leur allocation du capital.

 

Ca c'est l'erreur de l'analyse keynésienne, pointée dès ses prémices par Karl Marx et reprise chez Kliman et toutes les interprétation basées sur le TSSI (Temporal Single System Interpretation)

 
Citation :


I turn to the lynchpin of the underconsumptionist theory of economic crisis, which is that economic crises are ultimately rooted in things like a fall in wages or a fall in workers’ share of national income. We’ve seen that they haven’t fallen, but let’s set that aside for now and focus on the notion that if workers do worse, then the economy will also do worse.

 

L'essentiel de la théorie de la sous consommation comme source de la crise considère que l'origine de la crise actuelle prend ses racines dans des phénomènes tels que la chute des salaires ou la chute de la part des salaires dans le revenu naional. Nous avons vu qu'empiriquement cela ne correspond pas aux données, mais mettons ca de coté pour nous concentrer sur l'idée qu'une dégradation du niveau de vie des salariés conduirait à une dégradation de la situation économique

 
Citation :


This notion seems rather strange, since we’re talking about a capitalist economy here. When workers’ pay is reduced, what they lose is of course a gain to the companies that employ them, extra profit, and profit is the fuel that powers the capitalist system. What creates problems for the system isn’t a rise in the rate of profit, but a fall.

 

Cette idée est plutôt étrange, puisque nous parlons d'une économie capitaliste. Quand les salaires sont réduits, cette perte pour les salariés est un gain pour les entreprises qui les emploient. C'est davantage de profit et le profit est le carburant du système capitaliste. Ce qui provoque la crise n'est pas la hausse du taux de profit mais son déclin.

 
Citation :


However, the underconsumptionist camp points to the fact that workers, being less well off than managers, owners, etc., spend a bigger fraction of their incomes on consumer goods and services. So, if workers’ pay and/or share of income are falling, personal consumption demand will tend to fall. This would indeed reduce profits, and it could set the stage for an economic crisis or recession, unless the decline in personal consumption demand is offset by a rise in another component of demand.

 

Cependant, les tenants de cette théorie pointent le fait que les salariés, ayant moins de ressources que les managers, les patrons, etc, dépensent une plus grande part de leur revenu en biens de consommation et en services. Donc, si les revenus ou salaires des travailleurs chutent, la demande pour la consommation personnelle va également avoir tendance à chuter. Cela finirai pas réduire les profits, et pose les pbases d'une crise économique ou d'une récession,à moins que le déclin de la consommation soit compensé par une hausse d'une autre composante de la demande (ndt : de l'investissement par exemple chez les kéynesiens).

 
Citation :


Let’s consider productive consumption demand, which we usually call “investment” demand nowadays. Investment demand consists of spending by businesses to build things like factories, malls, and offices, as well as purchases of machinery, other equipment, and software. So if investment demand rises, and the rise is large enough to offset the fall in personal consumption demand, a decline in wages or workers’ share of income does not lead to a decline in total demand, and it therefore does not lead to an economic crisis or recession.

 

Considérons la demande pour la production, que l'on appelle ordinairement l'investissement de nos jours. La demande pour l'investissement est composés de dépenses des entreprises pour construire des choses telles que des entreprises, des centres commerciaux, des bureaux, acheter des machines, des fournitures, des logiciels. Donc si la demande d'investissement augmente, et que cette hausse est assez forte pour compenser le déclin de la consommation des ménages, le déclin du salaire des employés et de sa part dans les revenus ne produit pas un déclin de la démande totale, et donc ne provoque ni crise ni récession.

 
Citation :


But underconsumptionists claim that investment demand cannot grow faster than personal consumption demand in the long run. Why not? Well, they say, if businesses invest in new factories and machines and so on, and use them to produce more stuff, they then have to sell the stuff–ultimately to people. But why is that? Why can’t they sell to each other? For instance, why can’t mining companies sell iron to companies that use the iron to make steel? And why can’t the steel companies sell the steel to companies that use it to build mining equipment. And why can’t the companies that build mining equipment sell it to the mining companies? And so on and so forth. (Of course, I’m not talking about a system without any production of consumer goods, just one in which production of consumer goods and the demand for them rise less rapidly than production of and the demand for investment goods.)

 

Mais les théoriciens de la sous consommation considèrent que l'investissement ne peut pas croitre plus vite que la consommation sur le long terme. Pourquoi ? Parce que, disent-ils, si les entreprises investissent dans de nouvelles usines, machines, etc, et les utilisent pour produire davantage de choses, elles devront bien finir par vendre ces produits à quelqu'un. Mais pourquoi cela ? Pourquoi ne pourraient-elles pas se les vendres l'un à l'autre ? Par exemple, pourquoi une entreprise d'extraction minière ne pourrait pas vendre du fer à des entreprises qui utilisent le fer pour produire de l'acier ? Et pourquoi les entreprises qui fabriquent de l'acier ne pourraient pas le vendre aux entreprises qui frabiquent des machines pour l'industrie minière ? Et ainsi de suite. (Bien sur, je ne parle pas d'un système sans aucune production de biens de consommation, simplement d'une économie dans laquelle la production de biens de consommation et de demande pour ces biens augmenterait moins rapdiement que la production et la demande de biens d'investissements.)

 
Citation :


The underconsumptionist camp has never managed to provide a real answer. The best they’ve done is to assert that, in the long run, “the process of production is and must remain, regardless of its historical form, a process of producing goods for human consumption.” [Paul M. Sweezy, The Theory of Capitalist Development, New York, Monthly Review Press, 1970 [1942], p. 172]. This statement isn’t meant to deny that investment goods are produced, or that some investment goods are used to produce more investment goods. The point is rather that the process ultimately results in more shoes and iPods, and only as much additional investment goods as are needed to produce more shoes and iPods–not more iron, steel, and mining equipment that doesn’t result in additional shoes and iPods. However, the underconsumptionist camp hasn’t provided any evidence or argument to support its assertion that production is always production for human consumption. It’s just a dogma.

 

Les tenants de la sous consommation n'ont jamais pu fournir une réponse solide. Le mieux qu'ils aient fait est d'assénner que sur le long terme "le processus de production est et doit rester, indépendamment de ses formes historiques, un processus de production de biens pour la consommation humaine".
[Paul M. Sweezy, The Theory of Capitalist Development, New York, Monthly Review Press, 1970 [1942], p. 172]
Cette déclaration n'est pas là pour nier que des biens d'investissements sont produits, ou que certains biens d'investissements sont utilisés pour produire davantage de biens d'investissement. Le point est plutôt que le processus débouche toujours finalement sur davantage de chaussures et d'ipods, et seulement dans la mesure où une quantité donnée de biens d'investissement est nécessaire pour la production de davantage de chaussures, d'Ipods, etc et non pas la production de fer, d'acier, de machines pour l'industrie minière qui ne s'achève pas par la production de nouvelles chaussures et ipods. Cependant, les tenants de la sous consommation n'ont jamais produit ni preuve ni raisonnement pour soutenir leur affirmation selon laquelle la production se réalise toujours en vue de la consommation humaine. Ce n'est qu'un dogme.

 
Citation :


And it’s a dogma that’s factually incorrect. At least it’s factually incorrect in the U.S. case. Figure 3 shows the growth of real (inflation-adjusted) personal consumption demand and real investment demand by private businesses on structures, equipment, and software, as well as the growth of real GDP. Everything fell in 2009 because of the recession. But in the three-quarters of a century before that, real investment demand grew 73-fold, while GDP grew only 18-fold and personal consumption demand grew only 15-fold. So investment demand grew four times as rapidly as GDP and almost five times as rapidly as personal consumption demand. (For further discussion, see the Appendix, which follows the endnotes.)

 

Pire, c'est un dogme factuellement incorrect. Au moins, il est factuellement incorrect pour les USA. Le graphique 3 mointre que la croissance, ajustée pour l'inflation, de la consommation personnelle et la demande d'investissement de la part des entreprises pour le matériel, équipement, logiciel, ainsi que la croissance du PIB.
Tout cela décline en 2009 à cause de la récession. Mais dans les 3/4 de siècle précédent, la demande d'investissement a été multipliée par 73, alors que le PIB n'a été multiplié que par 18 et la consommation des ménages par 15. Donc la demande d'investissements a cru 4 fois plus vite que le PIB et presque 5 fois plus vite que la consommation des ménages.

 
Citation :


What was that about investment demand not being able to grow faster than personal consumption demand in the long run? What was that about all production ultimately being production for human consumption? How long do we have to wait? Until, in Rosa Luxemburg’s famous phrase, “the extinction of the sun”?
The distinguishing feature of capitalism, that which makes it different from all prior modes of production, is that it is a system of “production for the sake of production,” not a system of “production for the sake of human consumption.” In other words, production of means of production, investment goods, grows faster than production of consumer goods. What makes this possible is that, as the above data indicate, demand for investment goods also grows faster than demand for consumer goods.

 

Quel est le rapport avec l'idée selon laquelle la demande d'investissement ne peut pas croitre plus vite que la consommation personnelle sur le long terme ?  Qu'en est-il de la théore qui considère que toute production est réalisée en vue de la consommation humaine ? Combien de temps faut-il attendre ? Jusqu'à, comme le disais Rosa Luxembourg dans une phrase célèbre "l'extinction du soleil" ?
La caractéristique distinctive du capitalisme, ce qui le rend différent de tous les autres modes de production ayant existé, c'est qu'il s'agit d'un système de production pour le principe de la production, et non pas d'un système de production pour la consommation humaine (ndt : pour répondre aux besoins humains.) En d'autres termes, la production de moyens de production, de biens d'investissements, croit plus vite que la production de biens de consommation. Ce qui rend cela possible, comme l'indiquent les données, est que la demande pour les biens d'investissement augmente aussi plus vite que la demande de biens de consommation

 
Citation :


This was the core of Marx’s argument against what is now called “trickle-down” economics–the notion that what’s good for General Motors ends up being good for working people as well–which is also based on the dogma that all increases in demand are “ultimately” increases in the demand for consumer goods (see Capital, vol. 1, chap. 24, section 2). And the primary reason why Raya Dunayevskaya held that Stalinist Russia was a (state-)capitalist society is that its economic development was based firmly on capitalism’s distinguishing feature, production for the sake of production. Just as in the “West,” investment demand in Russia grew faster than personal consumption demand. The latter actually fell for a long time, and the lives of tens of millions of peasants and workers were ruined and shortened. (See Dunayevskaya’s Marxism and Freedom, chap. 13 for a discussion of Russia, and her Rosa Luxemburg, Women’s Liberation, and Marx’s Philosophy of Revolution, chap. 3 for a discussion of “production for the sake of production.”)

 

Ceci était au coeur de l'argumentation de Marx contre ce que l'on appelle aujourd'hui les théories du ruissellement. L'idée selon laquelle ce qui est bon pour General Motors est, in fine, bon pour les salariés. Ceci est basé sur le dogme selon lequel toute augmentation de la demande est "finalement" une hausse de demande pour les biens de consommations.( Capital, vol. 1, chap. 24, section 2)
La raison principale pour laquelle Raya Dunayevskaya considérait que la Russie de Staline était une société capitaliste (d'Etat) était que le développement économique était fermement basé sur la caractéristique fondamentale du capitalisme : La production pour le principe de la production.
Comme dans le monde occidental, la demande d'investissement en Russie a augmenté plus vite que de la demande de biens de consommation. Cette dernière a chutée pendant une longue période, et la vie de dizaines de millions de paysans et de salariés a été ruinée et réduite.(Voir Dunayevskaya’s Marxism and Freedom, chap. 13 for a discussion of Russia, and her Rosa Luxemburg, Women’s Liberation, and Marx’s Philosophy of Revolution, chap. 3 for a discussion of “production for the sake of production.”)

 

http://www.marxisthumanistinitiati [...] stics.html

 

http://www.worldsocialism.org/spgb [...] erconsumpt
http://www.worldsocialism.org/spgb [...] onsumption

Message cité 1 fois
Message édité par Magicpanda le 06-09-2014 à 15:32:01

---------------
" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°39395164
le nain de​ wow
Ah voilà ma hache.
Posté le 06-09-2014 à 15:51:08  profilanswer
 

trop de quote tue la quote  :o


---------------
Je n'ai pas de problème d'alcool. Je bois, je suis saoul, je tombe. Pas de problème.
n°39395201
PaulKrug
Posté le 06-09-2014 à 15:59:46  profilanswer
 

Lolo_hfr a écrit :


Oui, c'est aussi ce que disaient ceux qui ont favorisé la création de la bulle immo aux US (pour succéder à la bulle internet). On sait ce que ça a donné en 2008 !  [:azylum]  
Et pour la France, on a la double quenelle : risque financier accru, sans rétablissement de l'activité économique  [:implosion du tibia]  

Citation :

D'autres jugent que le risque d'instabilité financière est le plus important à contenir.  C'est assez drôle car ces gens-là sont généralement des néo-libéraux, qui pensent que les marchés financiers sont plutôt efficients. Normalement ils devraient se dire: si les acteurs sur les marchés financiers ont plein de liquidités, c'est génial, ils vont pouvoir allouer le capital de manière optimale pour notre économie. Mais en fait en mettant en avant les risques d'instabilité financière, ils reconnaissent finalement que les marchés financiers tels qu'il le sont aujourd'hui sont incapables de faire quoique ce soit de positif dans leur allocation du capital.


 [:apsit:1]


 
Ca ne m'étonne pas que tu emploies le vocabulaire de Dieudonné. C'est assez cohérent finalement.

Message cité 1 fois
Message édité par PaulKrug le 06-09-2014 à 16:02:52
n°39395211
PaulKrug
Posté le 06-09-2014 à 16:02:14  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :


 
Ca c'est l'erreur de l'analyse keynésienne, pointée dès ses prémices par Karl Marx et reprise chez Kliman et toutes les interprétation basées sur le TSSI (Temporal Single System Interpretation)
 

Citation :


I turn to the lynchpin of the underconsumptionist theory of economic crisis, which is that economic crises are ultimately rooted in things like a fall in wages or a fall in workers’ share of national income. We’ve seen that they haven’t fallen, but let’s set that aside for now and focus on the notion that if workers do worse, then the economy will also do worse.


 
L'essentiel de la théorie de la sous consommation comme source de la crise considère que l'origine de la crise actuelle prend ses racines dans des phénomènes tels que la chute des salaires ou la chute de la part des salaires dans le revenu naional. Nous avons vu qu'empiriquement cela ne correspond pas aux données, mais mettons ca de coté pour nous concentrer sur l'idée qu'une dégradation du niveau de vie des salariés conduirait à une dégradation de la situation économique
 

Citation :


This notion seems rather strange, since we’re talking about a capitalist economy here. When workers’ pay is reduced, what they lose is of course a gain to the companies that employ them, extra profit, and profit is the fuel that powers the capitalist system. What creates problems for the system isn’t a rise in the rate of profit, but a fall.


 
Cette idée est plutôt étrange, puisque nous parlons d'une économie capitaliste. Quand les salaires sont réduits, cette perte pour les salariés est un gain pour les entreprises qui les emploient. C'est davantage de profit et le profit est le carburant du système capitaliste. Ce qui provoque la crise n'est pas la hausse du taux de profit mais son déclin.
 


 
Désolé je t'arrête dès le début, ce qui est mis en avant pour la baisse structurelle de la demande dans la théorie de la "secular stagnation", ce sont avant tout des facteurs démographiques.

n°39395227
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 06-09-2014 à 16:04:55  profilanswer
 

Quel rapport entre la baisse démographique et l'absence de croissance de la *valeur* des biens et services ?
 
On s'en moque de la *quantité*


---------------
" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°39395392
python
Posté le 06-09-2014 à 16:40:55  profilanswer
 

radioactif a écrit :


Dans le cadre monétariste, l'augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie est en effet inflationniste.


 
les riches deviennent toujours plus riches et les pauvres s'appauvrissent
 
Interdisons l'argent et on rétablit la justice sur la Terre.
 

n°39395538
le nain de​ wow
Ah voilà ma hache.
Posté le 06-09-2014 à 17:04:06  profilanswer
 

le problème n'est pas l'argent mais sa mauvaise répartition.  
 
évidemment la perfection n'est pas de ce monde mais là ou se dirige vers l'extrémité opposée (1% de la population tenant 99% de la capacité financière et 99% le 1% restant (chiffres au pif pour la démonstration))


---------------
Je n'ai pas de problème d'alcool. Je bois, je suis saoul, je tombe. Pas de problème.
n°39395799
Profil sup​primé
Posté le 06-09-2014 à 17:51:15  answer
 


 
Interdisons l'argent et on rétablit la justice sur la Terre.
 
Si l'argent est Roi, nous en sommes les laquais
 
[/quotemsg]

n°39395816
Profil sup​primé
Posté le 06-09-2014 à 17:53:40  answer
 

PaulKrug a écrit :


 
Désolé je t'arrête dès le début, ce qui est mis en avant pour la baisse structurelle de la demande dans la théorie de la "secular stagnation", ce sont avant tout des facteurs démographiques.


ah! Moi je croyais que c'était la baisse de productivité du capital..
 
Pour 1 dollar de valeur ajoutée il faut plus investir.Donc soit on augmente l'investissement et on a alors un problème de demande, soit on n'investit plus et on se heurte à l'inflation

n°39396032
PhloWee
Posté le 06-09-2014 à 18:39:04  profilanswer
 

briseparpaing a écrit :

 

Ah bon
La décorrélation des prix de l'immo par rapport à l'activité économique et aux revenus, c'est donc un mirage statistique :o

 

Lis le capital au XXIè siècle de Piketty tout y est... Les français épargnent beaucoup, la croissance est faible => les prix de l'immobilier augmentent. On a ce même phénomène au Japon par exemple et dans d'autres pays.

Message cité 1 fois
Message édité par PhloWee le 06-09-2014 à 19:00:45
n°39396072
PhloWee
Posté le 06-09-2014 à 18:44:33  profilanswer
 

Lolo_hfr a écrit :


Mais en ce moment, l'allemagne n'arrive plus à imposer ses vues pour le stratégie de la BCE (dans les dernières mesures annoncées, le représentant allemand à la BCE était contre, avec quelques autres pays). Si la France ne fait pas ses réformes de fond, l'allemagne pourrait ne plus cautionner la politique accomodante de la BCE et pourrait décider de quitter l'euro (en Allemagne, beaucoups critiquent vertement le récent "chèque en blanc" de la BCE, qui est vu comme une autorisation donnée à la France de ne pas se réformer et de continuer à augmenter sa dette).

 

Et si l'allemagne quitte l'euro, la France ne bénéficierait plus du parapluie monétaire et financier allemand, ce qui pourrait conduire en France à un retour de l'inflation et à une hausse des taux d'emprunt public, qui asphyxierait les finances publiques.

 

(et sur le ton, STP évite de prendre pour des imbéciles ceux qui ne pensent pas comme toi)

 

Mais c'est faux : les taux de la France ne sont en rien lié à l'Allemagne d'ailleurs le Japon emprunte pour moins cher, l’Angleterre a pendant tout 2012 et un bonne partie de 2013 emprunté pour moins cher que la France aussi. En fait tout indique que les pays européens payent un premium sur leur dette car ils empruntent dans une monnaie qu'ils ne contrôlent pas directement. Les taux sont structurellement bas et ce n'est pas lié à l'Allemagne.

 

Et puis j'aimerais que tu définisses le fameux "parapluie monétaire et financier allemand" quand les japonais achètent de la dette française ils savent bien que c'est pas de la dette allemande... bref je mets pas grand chose derrière cette formule.

Message cité 1 fois
Message édité par PhloWee le 06-09-2014 à 19:01:20
n°39396105
briseparpa​ing
Posté le 06-09-2014 à 18:49:45  profilanswer
 

PhloWee a écrit :


 
Lis le capital au XXIè siècle de Piketty tout y est... Les français épargne beaucoup, la croissance est faible => les prix de l'immobilier augmentent. On a ce même phénomène au Japon par exemple et dans d'autre pays.


 
Je ne comprends pas ce que tu dis. Les prix de l'immo au Japon sont au plus bas depuis plus de 20 ans. Ils ont un peu repris en 2007, mais il se sont recassés la gueule avec la crise.

n°39396169
Lolo_hfr
Posté le 06-09-2014 à 18:57:58  profilanswer
 

PaulKrug a écrit :

Ca ne m'étonne pas que tu emploies le vocabulaire de Dieudonné. C'est assez cohérent finalement.


Plutôt que de répondre sur le fond, tu utilises l'insulte.
 
Ce faisant, tu renonces à défendre ta position.  :jap:

n°39396220
PhloWee
Posté le 06-09-2014 à 19:06:40  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :

Quel rapport entre la baisse démographique et l'absence de croissance de la *valeur* des biens et services ?
 
On s'en moque de la *quantité*


 
Non, moins de travailleurs ou une croissance moins forte de la force de travail ça veut dire moins d'investissement dans des usines, des bureaux en pourcentage du PIB. D'autre part une part importante de la croissance dans les années 90/2000 est dû  à un endettement important des ménages, phénomène qui ne peut pas continuer sans une démographie forte.

mood
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