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Auteur Sujet :

Les problèmes de l'université en France

n°870069
philippe06
Posté le 03-10-2006 à 18:01:16  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

lukeg a écrit :

ca fait un poil contradictoire en fait, les écoles ne voudraient (voudront?) pas fusionner avec les facs car leur niveau intraseque baisserait (meme si le niveau global augmenterait)
De plus, mon école me permet de faire un master en parallèle de ma derniere année, pour pouvoir ensuite partir en these, et pourrait m'accepter pour une éventuelle thèse aussi, pas besoin de la fac  :D  
 
et réserver les IUT et BTS pour les études courtes, c'est con, les IUT s'en sortent extremement bien ensuite en écoles d'ingés et à la fac (en info en tout cas)


 
Le problème c'est qu'en IUT t'es presque contraint de poursuivre les études pasque tout le monde le fait, d'ou un risque de marginalisation. Si tout le monde faisait moins d'études et des études plus pro, ca permettrait aux jeunes de gagner des sous plus tôt et surtout ca fairait moins de profs, donc de grosses économies en perspective.

mood
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Posté le 03-10-2006 à 18:01:16  profilanswer
 

n°870085
ovnix
Posté le 03-10-2006 à 18:23:58  profilanswer
 

je trouve que ce serait une énorme erreur de rendre sélective l'entrée à la Fac. Tout simplement parce que l'un des plus grands progrès de la société française a été le fait de rendre les études supérieures accessibles au plus grand nombre. Même si beaucoup de gens n'arrivent pas à finir leurs études supérieures, ils ont tout de même appris quelque chose à l'université et leur culture générale s'enrichit, et je trouve cela très important pour l'épanouissement de tout un chacun. Certains me diront que c'est bien beau de se cultiver, mais il faut aussi trouver du travail... c'est vrai, mais dans ce cas autant revenir au système du 19e siècle, ou tout le monde trouve un travail après le collège, (presque) tout le monde est ouvrier, travaille du matin au soir dans les usines, va au bistrot le soir pour oublier la vie quotidienne bien morose, et battre femme et enfant en rentrant à la maison...  :o  
L'éducation supérieure ne doit pas être un produit de luxe destinés aux êtres d'élite, c'est un droit pour tout le monde. Les Athéniens l'ont compris il y a plus de 2500 ans...
 
(après je suis d'accord pour virer tous ceux qui veulent pas se cultiver, mais la fac s'en charge déjà, je crois)
 
Dernière précision, à l'ENST on paie quand même plus de 1000 euros par an de scolarité, et j'appelle pas ça de la "gratuité" ^^' (ceci dit, ce n'est un obstacle pour personne, avec les bourses et tout)

Message cité 1 fois
Message édité par ovnix le 03-10-2006 à 18:33:00
n°870135
arobase6
Posté le 03-10-2006 à 19:19:21  profilanswer
 

Oski:je connais certaines prépas qui prennent des lycéens avec tout juste 10 de moyenne, je pense pas que les prépas (hormis les grosses prépas) soient aussi sélectives que les facs us ou uk.  
Par contre je pense pas que ce soit un pb gaucho VS libéro mais plutot un marasme ambiant,un immobilisme dans lequel les gens aiment être. Les gens n'aiment pas changer leurs habitudes car ils ont peur du changement,stou.

n°870157
ovnix
Posté le 03-10-2006 à 19:50:19  profilanswer
 

Toutes les prépas ne sont pas aussi sélectives, mais les concours le sont...
les méthodes de travail sont très différentes entre les prépas et la fac, tout projet de fusion prépa-fac est utopique. D'ailleurs ce projet ne pourra jamais être réalisé, les anciens des écoles d'ingé forment un lobby puissant en France. Claude Allègre (qui vient de la fac, fait assez rare pour être souligné) avait déjà essayé de supprimé le système des prépas, et on se rappelle encore des répliques d'un certain Laurent Schwartz,devant lesquels le ministre a été bien impuissant

n°870161
Profil sup​primé
Posté le 03-10-2006 à 19:52:48  answer
 

ovnix a écrit :

Toutes les prépas ne sont pas aussi sélectives, mais les concours le sont...
les méthodes de travail sont très différentes entre les prépas et la fac, tout projet de fusion prépa-fac est utopique. D'ailleurs ce projet ne pourra jamais être réalisé, les anciens des écoles d'ingé forment un lobby puissant en France. Claude Allègre (qui vient de la fac, fait assez rare pour être souligné) avait déjà essayé de supprimé le système des prépas, et on se rappelle encore des répliques d'un certain Laurent Schwartz,devant lesquels le ministre a été bien impuissant


 
c'est pas un gueux hein, c'est le premier médaillé Fields français  :o

n°870177
ovnix
Posté le 03-10-2006 à 20:10:13  profilanswer
 

euh... je le savais (figure toi)
je l'ai même cotoyé personnellement (j'étais jeune à l'époque,et la "conversation" a été plus que courte... mais ça fait toujours un bon souvenir à raconter aux petits enfants)


Message édité par ovnix le 03-10-2006 à 20:14:52
n°870180
ovnix
Posté le 03-10-2006 à 20:10:50  profilanswer
 

enfin, je précise que Laurent Schwartz était pour la sélectivité à l'université

n°870192
Profil sup​primé
Posté le 03-10-2006 à 20:25:12  answer
 

Sélectivité sur quels critères ? financiers ? académiques ? [:nofret] Sachant que les deux sont hélas parfois liés...

n°870193
Profil sup​primé
Posté le 03-10-2006 à 20:28:28  answer
 

ovnix a écrit :

enfin, je précise que Laurent Schwartz était pour la sélectivité à l'université


comme tous les gens sains d'esprit

n°870203
ovnix
Posté le 03-10-2006 à 20:40:59  profilanswer
 

Hotshot> en France ces deux critères ne sont pas trop liés...
 
joshuaP> sélectivité pourquoi pas, mais pas forcément à l'entrée

mood
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Posté le 03-10-2006 à 20:40:59  profilanswer
 

n°870211
Profil sup​primé
Posté le 03-10-2006 à 20:50:18  answer
 

ovnix a écrit :

Hotshot> en France ces deux critères ne sont pas trop liés...
 
joshuaP> sélectivité pourquoi pas, mais pas forcément à l'entrée


dans quelles circonstances as-tu rencontré le sieur L.Schwartz ?

n°870222
philippe06
Posté le 03-10-2006 à 21:00:47  profilanswer
 

ovnix a écrit :

je trouve que ce serait une énorme erreur de rendre sélective l'entrée à la Fac. Tout simplement parce que l'un des plus grands progrès de la société française a été le fait de rendre les études supérieures accessibles au plus grand nombre. Même si beaucoup de gens n'arrivent pas à finir leurs études supérieures, ils ont tout de même appris quelque chose à l'université et leur culture générale s'enrichit, et je trouve cela très important pour l'épanouissement de tout un chacun. Certains me diront que c'est bien beau de se cultiver, mais il faut aussi trouver du travail... c'est vrai, mais dans ce cas autant revenir au système du 19e siècle, ou tout le monde trouve un travail après le collège, (presque) tout le monde est ouvrier, travaille du matin au soir dans les usines, va au bistrot le soir pour oublier la vie quotidienne bien morose, et battre femme et enfant en rentrant à la maison...  :o  
L'éducation supérieure ne doit pas être un produit de luxe destinés aux êtres d'élite, c'est un droit pour tout le monde. Les Athéniens l'ont compris il y a plus de 2500 ans...
 
(après je suis d'accord pour virer tous ceux qui veulent pas se cultiver, mais la fac s'en charge déjà, je crois)
 
Dernière précision, à l'ENST on paie quand même plus de 1000 euros par an de scolarité, et j'appelle pas ça de la "gratuité" ^^' (ceci dit, ce n'est un obstacle pour personne, avec les bourses et tout)


 
1) Oué, faut voir. Faire 2 developpements limités et 1 printf, j'appelle pas ca apprendre quelque chose et tu vas rire, les employeurs non plus ;)  
 
2) Les gens vont à la fac pour toucher la bourse et avoir un diplome pour trouver du boulot. La culture, l'écrasante majorité de mes collegues de M1 s'en foutent (pas forcemment ceux qui ont les moins bons résultats), et moi c'est encore pire. Personne vient en cours, quand il y a projet en controle continu à rendre les tps et les tds proches de la date butoir sont mystérieusement vides ... c'est assez cocasse parce qu'on s'installe parfois dans la salle d'à côté, voir dans la salle même et le chargé de td/tp y voit qu'on fait le projet et pas le tp ... et il s'en cogne mais alors d'une force! Tout est une question de carrotte et de baton.

n°870237
ovnix
Posté le 03-10-2006 à 21:15:17  profilanswer
 


 
une visite à l'Ecole Polytechnique (il y a une dizaine d'années), en compagnie de mon père qui était maître de conférence là bas, à l'époque
je me rappelle même pas si je lui avais parlé, en fait je ne savais même pas qui il était... j'avais 9-10 ans, je crois
 
(je clos ici le HS)


Message édité par ovnix le 03-10-2006 à 21:19:12
n°870243
ovnix
Posté le 03-10-2006 à 21:17:03  profilanswer
 

voici un texte intéressant  
 
http://s.huet.free.fr/paideia/diaphorai/airetos.htm
 
philippe06> je suis d'accord , c'est pour ça que je dis qu'il faut virer les vrais glandeurs, le compromis selon moi serait de réduire le nombre de redoublements autorisé


Message édité par ovnix le 03-10-2006 à 21:23:52
n°870430
leia58
Posté le 04-10-2006 à 10:14:07  profilanswer
 

philippe06 a écrit :

1) Oué, faut voir. Faire 2 developpements limités et 1 printf, j'appelle pas ca apprendre quelque chose et tu vas rire, les employeurs non plus ;)  
 
2) Les gens vont à la fac pour toucher la bourse et avoir un diplome pour trouver du boulot. La culture, l'écrasante majorité de mes collegues de M1 s'en foutent (pas forcemment ceux qui ont les moins bons résultats), et moi c'est encore pire. Personne vient en cours, quand il y a projet en controle continu à rendre les tps et les tds proches de la date butoir sont mystérieusement vides ... c'est assez cocasse parce qu'on s'installe parfois dans la salle d'à côté, voir dans la salle même et le chargé de td/tp y voit qu'on fait le projet et pas le tp ... et il s'en cogne mais alors d'une force! Tout est une question de carrotte et de baton.


 
 
lol ca me fait rire ca. C'est pas dans toutes les fac pareils :D dans la mienne non seulement t'étais obligé d'aller au cours (déjà parce que le prof regardait les absences, et ensuite bah même si il le faisait pas, il faisait partie du jury et s'il connait pas ta tête t'es mal) mais en plus si tu faisais autre chose tu te faisais jeter. Il ne faut pas croire qu'on peut "toujours" faire ce qu'on veut à la fac. Et ne pas aller aux td = foirer les exams donc redoublement etc etc etc. Et les redoublements, bah c'est un seul, pas deux.
 
De plus, on peut tout à fait poursuivre des études à la fac, et savoir se cultiver à côté de ça. Pour donner un exemple, pour ma part j'ai fait des études en Réseaux et télécoms (que je viens de finir), et bien quand je rentre chez moi je retourne pas sur mon ordi pour autant: je fais du dessin, de la danse, ma passion c'est l'astronomie (donc rien a voir avec la fac) et j'essaye d'aller le plus possible dans les musees, notamment le louvre que je connais par coeur. Comme quoi on peut se cultiver ^^. Apres la culture DANS la fac, il faut dire que ca dépend des domaines. En science évidemment c'est pour avoir un emploi (enfin bon pour faire des sciences il faut aimer aussi... donc c'est quand meme de la "culture" ) et dans des domaines comme histoire, psycho... il faut bien avouer que ce ne sont pas des domaines ou il y a enormement de travail (je ne denigre bien entendu pas du tout ces filieres, bien au contraire), et la en effet on pourrait assimiler ces filieres à de la culture. Mais encore une fois, tout est relatif.

n°870440
arobase6
Posté le 04-10-2006 à 10:41:14  profilanswer
 

ovnix a écrit :

Toutes les prépas ne sont pas aussi sélectives, mais les concours le sont...
les méthodes de travail sont très différentes entre les prépas et la fac, tout projet de fusion prépa-fac est utopique. D'ailleurs ce projet ne pourra jamais être réalisé, les anciens des écoles d'ingé forment un lobby puissant en France. Claude Allègre (qui vient de la fac, fait assez rare pour être souligné) avait déjà essayé de supprimé le système des prépas, et on se rappelle encore des répliques d'un certain Laurent Schwartz,devant lesquels le ministre a été bien impuissant


Oui mais je n'ai pas dit qu'il faut supprimer les grandes écoles,je disais juste: si les facs sont sélectives,il faut quelles offrent les mêmes possibilités que les classes prépas,c'est à dire au moins autant de places vers les écoles les plus prestigieuses. Sinon je ne vois pas l'intéret d'aller en fac. Il faudrait donc supprimer un certain nombre de places offertes aux prépas en faveur des universités. Au final cela signifie la mort du système des prépas, car les lycéens préfereront le système des facqueux,qui leur donne plus de liberté. Les meilleurs éléments déserteront les prépas en faveur des facs et les bons profs les suivraient.
Autre possibilité: la fac ne donne pas accès aux grandes écoles autant que les prépas et deviennent compétitives et réputées dans le monde du travail,comme c'est le cas dans le reste de la planète. Il faudra donc donner plus de moyens aux facs, et déplacer les privilèges des profs de prépa vers les profs de facs. Là encore,cela serait la mort des prépas:tous les profs iraient dans une fac prestigieuse et reconnue à l'international plutot que dans une classe prépa.  
 
PS:je trolle peut être aux yeux de pas mal de gens,dans ce cas expliquer moi comment la fac en étant sélective et en proposant toujours les mêmes débouchés pourrait survivre en étant en concurrence avec la prépa. Inversement comment la prépa pourrait survivre avec un système efficace des facs?

n°870446
Oski
Posté le 04-10-2006 à 10:46:14  profilanswer
 

arobase6 a écrit :

Oui mais je n'ai pas dit qu'il faut supprimer les grandes écoles,je disais juste: si les facs sont sélectives,il faut quelles offrent les mêmes possibilités que les classes prépas,c'est à dire au moins autant de places vers les écoles les plus prestigieuses. Sinon je ne vois pas l'intéret d'aller en fac. Il faudrait donc supprimer un certain nombre de places offertes aux prépas en faveur des universités. Au final cela signifie la mort du système des prépas, car les lycéens préfereront le système des facqueux,qui leur donne plus de liberté. Les meilleurs éléments déserteront les prépas en faveur des facs et les bons profs les suivraient.


Et pourquoi les grandes ecoles baisseraient-elles leur niveau de recrutement dans la période intermédiaire ?
 
Je rappelle qu'à des concours comme celui de l'X, de Centrale ou des Mines, il y a un nombre de places réservées à des gens de l'université, et que régulièrement (comprendre tous les ans), ce quota n'est pas rempli car les écoles en question ne veulent pas sacrifier leur niveau aux quotas. Alors si déjà quand il y a 10 places on n'en remplit que 6, je ne vois pas l'intérêt de supprimer des places aux prépas et d'en rajouter plus aux universités.

n°870460
arobase6
Posté le 04-10-2006 à 10:58:22  profilanswer
 

Les grandes écoles n'auront pas à baisser leur niveau de recrutement car les facs , plus sélectives , auraient des étudiants d'un niveau supérieur. Par ailleurs tu as bien fait la nuance: nombre de places offertes ne signifie pas nombre d'admis; si il n'y a pas assez de bons éléments en fac, les écoles prendront moins d'étudiants qu'il n'y a de places offertes. Le tout est de proposer un nombre non négligeable de places aux facs afin qu'elle puissent attirer les bons lycéens.  
Les places offertes aux facs qui ne trouveront pas preneurs seront redirigées vers les prépas (c'est ce qui se fait actuellement à l'x et aux mines).

n°870467
Oski
Posté le 04-10-2006 à 11:04:59  profilanswer
 

arobase6 a écrit :

Les grandes écoles n'auront pas à baisser leur niveau de recrutement car les facs , plus sélectives , auraient des étudiants d'un niveau supérieur. Par ailleurs tu as bien fait la nuance: nombre de places offertes ne signifie pas nombre d'admis; si il n'y a pas assez de bons éléments en fac, les écoles prendront moins d'étudiants qu'il n'y a de places offertes. Le tout est de proposer un nombre non négligeable de places aux facs afin qu'elle puissent attirer les bons lycéens.  
Les places offertes aux facs qui ne trouveront pas preneurs seront redirigées vers les prépas (c'est ce qui se fait actuellement à l'x et aux mines).


Mais c'est déjà le cas tout ça ! TOUS LES ANS, des places attribuées à la fac sont redistribuées aux prépas parcequ'il n'y avait pas assez de bons candidats (du moins les écoles ont jugé les autres comme insuffisants). Et pourtant, ça n'a pas l'effet que tu avances. Un bon élève de terminale qui a le choix préfère encore aller en prépa que d'aller à la fac essayer de prendre une des ces places non attribuées..

n°870478
arobase6
Posté le 04-10-2006 à 11:28:29  profilanswer
 

Oui mais quelle est la proportion de lycéens connaissant les possibilités d'ast en arrivant à la fac? La plupart connaissent seulement les prépas ensi (intégré dans le cursus L2) et n'ont pas envie de subir la pression de la prépa pour se retrouver dans une école moins réputés que leurs facs.
Moi-même je n'étais pas au courant des possibilités d'ast avant le milieu de ma 2e année en fac. C'est après avoir eu mon deug avec mention bien que j'ai appris que cela me permettait de tenter le concours ast de l'x.
Si les facs se retrouvent avec plus de places offertes en grandes écoles, il existera une vraie passerelle entre les 2 système et la fac pourra se faire de la pub autour de ca. Car actuellement, ce sont les grandes écoles qui viennent faire de la pub pour les ast (cela devrait être l'inverse).Le problème des facs est qu'elles offrent aux étudiants un horizon trop restreint de possibilité (prof/recherche) et que la plupart des enseignants-chercheurs,conscient du départ des meilleurs éléments vers les grandes écoles font tout pour ne pas communiquer sur les ast afin que les meilleurs restent en fac pour se retrouver dans les labos des-dits enseignants chercheurs.

n°871318
chibani
Posté le 05-10-2006 à 15:26:37  profilanswer
 

Voila qui pourrait satisfaire les 78% de forumeurs qui se déclarent en faveur de la selection:
Entrée à l'université : M. Sarkozy souhaite sélectionner les étudiants en fin de premier semestre
LE MONDE | 05.10.06  
Clôturant la convention UMP sur l'enseignement supérieur et la recherche, mercredi 4 octobre, à Paris, Nicolas Sarkozy a dévoilé les points forts de son programme en matière de réforme universitaire. "Il faut faire de l'université une priorité budgétaire", a affirmé le président de l'UMP, qui regrettait que "le budget par étudiant dans les universités françaises soit inférieur à celui d'un lycéen, et près de trois fois plus faible que celui d'un étudiant suisse ou américain".
Pour combler ce handicap, M. Sarkozy s'engage à augmenter de 50 % le budget de l'enseignement supérieur d'ici à 2012, soit 5 milliards d'euros de plus qu'aujourd'hui. Cet effort n'aura pourtant, selon le patron de l'UMP, "aucun effet s'il continue d'alimenter un système qui conduit 45 % des étudiants à l'échec et tant de diplômés au chômage".
Pour lui l'amélioration du système passe par une orientation plus sélective des étudiants. M. Sarkozy souhaite notamment créer "un service public de l'orientation (...) mieux connecté avec le monde du travail". Il fournirait des informations sur les débouchés des filières et la qualité des enseignements. Les universités, de leur côté, devront donner au futur étudiant, au moment de son inscription, leur avis sur ses chances de réussite dans telle ou telle filière.  
Tout en affirmant la nécessité d'augmenter les capacités d'accueil de l'enseignement supérieur, il s'est prononcé pour "des limites" au financement de filières "sans débouchés". "Que des étudiants veuillent persister dans ces filières, c'est, après tout, leur droit. Mais ce n'est pas le rôle de la collectivité de les financer, encore moins de les inciter", a-t-il estimé.  
 
Il s'est engagé sur un terrain sensible, celui de la sélection à l'université. Il a suggéré d'instaurer à l'université une "réorientation en fin de premier semestre pour les étudiants dont les résultats seraient insuffisants". L'autre levier par lequel pourrait se faire la réforme est celui de l'autonomie. Selon M. Sarkozy, "il y a là une vraie marge d'amélioration de notre système universitaire". Il propose aux universités qui le souhaitent de les "libérer du carcan administratif, centralisé et inefficace qui pèse sur elles".
Tout en affirmant la nécessité d'augmenter les capacités d'accueil de l'enseignement supérieur, il s'est prononcé pour "des limites" au financement de filières "sans débouchés". "Que des étudiants veuillent persister dans ces filières, c'est, après tout, leur droit. Mais ce n'est pas le rôle de la collectivité de les financer, encore moins de les inciter", a-t-il estimé.  
 
Il s'est engagé sur un terrain sensible, celui de la sélection à l'université. Il a suggéré d'instaurer à l'université une "réorientation en fin de premier semestre pour les étudiants dont les résultats seraient insuffisants". L'autre levier par lequel pourrait se faire la réforme est celui de l'autonomie. Selon M. Sarkozy, "il y a là une vraie marge d'amélioration de notre système universitaire". Il propose aux universités qui le souhaitent de les "libérer du carcan administratif, centralisé et inefficace qui pèse sur elles".
Tout en affirmant la nécessité d'augmenter les capacités d'accueil de l'enseignement supérieur, il s'est prononcé pour "des limites" au financement de filières "sans débouchés". "Que des étudiants veuillent persister dans ces filières, c'est, après tout, leur droit. Mais ce n'est pas le rôle de la collectivité de les financer, encore moins de les inciter", a-t-il estimé.  
 
Il s'est engagé sur un terrain sensible, celui de la sélection à l'université. Il a suggéré d'instaurer à l'université une "réorientation en fin de premier semestre pour les étudiants dont les résultats seraient insuffisants". L'autre levier par lequel pourrait se faire la réforme est celui de l'autonomie. Selon M. Sarkozy, "il y a là une vraie marge d'amélioration de notre système universitaire". Il propose aux universités qui le souhaitent de les "libérer du carcan administratif, centralisé et inefficace qui pèse sur elles".
Tout en affirmant la nécessité d'augmenter les capacités d'accueil de l'enseignement supérieur, il s'est prononcé pour "des limites" au financement de filières "sans débouchés". "Que des étudiants veuillent persister dans ces filières, c'est, après tout, leur droit. Mais ce n'est pas le rôle de la collectivité de les financer, encore moins de les inciter", a-t-il estimé.  
Il s'est engagé sur un terrain sensible, celui de la sélection à l'université. Il a suggéré d'instaurer à l'université une "réorientation en fin de premier semestre pour les étudiants dont les résultats seraient insuffisants". L'autre levier par lequel pourrait se faire la réforme est celui de l'autonomie. Selon M. Sarkozy, "il y a là une vraie marge d'amélioration de notre système universitaire". Il propose aux universités qui le souhaitent de les "libérer du carcan administratif, centralisé et inefficace qui pèse sur elles".
Dotées d'"un statut d'autonomie réelle", ces universités seraient "libres de créer ou de supprimer des postes", "de choisir leurs enseignants et leurs chercheurs", "de les rémunérer comme elles veulent", de "gérer leur patrimoine immobilier" ou encore "de faire des choix pédagogiques en lien avec leur environnement économique...", a énuméré M. Sarkozy. L'Etat conserverait la main sur les diplômes nationaux et se chargerait d'évaluer l'ensemble des universités.
 
 
 
 
 
 

n°871369
qazxcv
Posté le 05-10-2006 à 16:36:13  profilanswer
 

arobase6 a écrit :

Oui mais je n'ai pas dit qu'il faut supprimer les grandes écoles,je disais juste: si les facs sont sélectives,il faut quelles offrent les mêmes possibilités que les classes prépas,c'est à dire au moins autant de places vers les écoles les plus prestigieuses. Sinon je ne vois pas l'intéret d'aller en fac. Il faudrait donc supprimer un certain nombre de places offertes aux prépas en faveur des universités. Au final cela signifie la mort du système des prépas, car les lycéens préfereront le système des facqueux,qui leur donne plus de liberté. Les meilleurs éléments déserteront les prépas en faveur des facs et les bons profs les suivraient.
Autre possibilité: la fac ne donne pas accès aux grandes écoles autant que les prépas et deviennent compétitives et réputées dans le monde du travail,comme c'est le cas dans le reste de la planète. Il faudra donc donner plus de moyens aux facs, et déplacer les privilèges des profs de prépa vers les profs de facs. Là encore,cela serait la mort des prépas:tous les profs iraient dans une fac prestigieuse et reconnue à l'international plutot que dans une classe prépa.


Tu oublies que les profs de prépa sont uniquement profs alors que les profs de fac sont profs-chercheurs pour la majorité, tous les profs de prépa n'ont pas envie de faire de la recherche, ou de se retrouver devant un amphi de centaines d'étudiants au lieu d'avoir une seule classe qu'ils connaissent bien.

n°871381
ovnix
Posté le 05-10-2006 à 16:44:03  profilanswer
 

les profs à la fac sont en général meilleurs que les profs en prépas (déjà, à la fac il faut absolument une thèse pour être prof, alors qu'en prépa une agrégation suffit) , mais comme ils doivent aussi faire de la recherche ils consacrent moins de temps aux étudiants.
A l'exception de l'Ecole Polytechnique, les profs des écoles d'ingé sont aussi en général (je dis bien "en général" ) moins bons que ceux des bonnes universités.  
Donc le problème ne vient pas vraiment des profs.

Message cité 2 fois
Message édité par ovnix le 05-10-2006 à 16:49:33
n°871544
Le3d
Posté le 05-10-2006 à 20:14:41  profilanswer
 

chibani a écrit :

Voila qui pourrait satisfaire les 78% de forumeurs qui se déclarent en faveur de la selection:
Entrée à l'université : M. Sarkozy souhaite sélectionner les étudiants en fin de premier semestre


 
'Il s'est engagé sur un terrain sensible...", une seule fois, ça suffit. :o


Message édité par Le3d le 05-10-2006 à 20:14:58
n°871660
arobase6
Posté le 05-10-2006 à 21:48:26  profilanswer
 

Ovnix>>> je pense qu'il est largement plus difficile de devenir agregé que thésard dans pas mal de domaine. Par exemple en chimie où une cinquantaine de personnes obtiennent chaque année l'agreg pour plus de 1000 candidats préparant le concours en ENS.  
Pour moi être un bon prof, c'est pas être la ponture dans tel ou tel domaine,c'est pousser les élèves à s'intéresser au cours et à progresser. Les meilleurs profs que j'ai eu à la fac étaient les normaliens qui y venaient faire leurs années obeligatoires d'ensignement.
Par ailleurs pourquoi ne pas supprimer cette tradition qui veut que les chercheurs sans le sous soient obligés par l'Etat d'enseigner un certain nombre d'heures/an. Quand on connait le niveau de pédagogie de ces chercheurs on peut se poser la question.
 

Citation :

M. Sarkozy s'engage à augmenter de 50 % le budget de l'enseignement supérieur d'ici à 2012

 
 :lol:  :lol:  :lol:

n°871859
Profil sup​primé
Posté le 06-10-2006 à 11:32:45  answer
 

arobase6 a écrit :

Ovnix>>> je pense qu'il est largement plus difficile de devenir agregé que thésard dans pas mal de domaine. Par exemple en chimie où une cinquantaine de personnes obtiennent chaque année l'agreg pour plus de 1000 candidats préparant le concours en ENS.


Si 50 personnes l'obtiennent, c'est pas qu'il n'y a que 50 "bons" dans le pays, mais parce que l'Etat n'embauche que 50 personnes, nulles ou géniales. Idem au CAPES, en fait. Eh oui, ce sont des concours. Donc pour comparer un concours de recrutement avec un diplôme, faut avoir séché quelque peu les cours de logique :D
Remarque en passant : y a moins d'admis au CAPES qu'en thèse, chaque année, en France.
 

Citation :

Par ailleurs pourquoi ne pas supprimer cette tradition qui veut que les chercheurs sans le sous soient obligés par l'Etat d'enseigner un certain nombre d'heures/an. Quand on connait le niveau de pédagogie de ces chercheurs on peut se poser la question.


Tu l'as vue où cette "tradition" ? [:wam]
(encore, tu aurais parlé des thésards, autrement dit "apprentis chercheurs", effectivement le système français propose du monitorat à hauteur de quelques centaines d'euros par mois... donc avec ou sans le sou, kif kif)

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 06-10-2006 à 11:34:12
n°871883
chibani
Posté le 06-10-2006 à 12:23:05  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :

qu'est ce qu'on en fait des personnes qui ont leur bac, qui sont refoulées à l'entrée de l'université et qui souhaitent poursuivre des études


Il n'y a aucune raison que l'etat, cad dire nous, acceptions de payer des etudes a des gens qui n'ont pas le niveau pour les suivre.
Je te rappelle qu'il y a en permanence 300 000 emplois offerts pour lesquels on ne trouve pas de volontaires. (Evidemment ce sont des boulots plus pénibles que guichetier a la poste)

n°871887
chibani
Posté le 06-10-2006 à 12:30:35  profilanswer
 

Un des echecs, parmi d'autres, de l'educ nat, c'est effectivement l'orientation. les pseudo "conseillés d'orientation" sont soit des psys soit de profs reformés apres usage. Autrement dit, ils n'ont aucune connaissance ni de l'industrie ni des services, sont inbibés de concepts idealistes, et tres eloignés des realités du marché de l'emploi. A titre de test demander leurs quels sont les profils recrutés par PWC.
C'est ce qui fait le succes de ce forum.


Message édité par chibani le 06-10-2006 à 12:33:19
n°871898
pegazus
Posté le 06-10-2006 à 13:05:59  profilanswer
 

Pour un filtrage selon la motivation de l'élève. Genre faire un dossier avec lettre de motivation décrivant l'intérêt pour la filière et éventuellement le projet professionnel. Ca permettrait de mettre en évidence les profils de glandeurs juste venus une année en fac pour toucher des bourses et se la couler douce...

n°871935
polionamen
Hop
Posté le 06-10-2006 à 14:10:47  profilanswer
 

La sélection, c'est bien, y en a marre du nivellement par le bas.  
Couper les fonds pour les formations "psycho" et compagnie, c'est bien aussi, faut davantage d'ingénieurs et moins de pleureuses.  

n°872032
_Quant_
Posté le 06-10-2006 à 16:38:14  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :

qu'est ce qu'on en fait des personnes qui ont leur bac, qui sont refoulées à l'entrée de l'université et qui souhaitent poursuivre des études


 
Je ne vois pas pourquoi on devrait faire quoi que ce soit pour elles. Si elles sont refoulees c'est qu'elles n'ont pas le niveau.  
 
Et puis quand on sait que tes amis du MJS empechent les autres d'etudier en bloquant les facs quand ils sont en desaccord avec la politique du gouvernement, ta question prete a sourire.

n°872238
ovnix
Posté le 06-10-2006 à 21:40:18  profilanswer
 


 
non, c'est faux...
les meilleurs labo sont toujours à CNRS et les meilleurs chercheurs sont à CNRS/universités parisiennes/Polytechnique/ENS/Institut des hautes Etudes Scientifiques. Quand un normalien faut une thèse, où va-t-il chercher son direteur de thèse?... à l'université d'Orsay,généralement. Pourquoi les meilleurs chercheurs ne veulent pas travailler dans une grande école (Polytechnique exceptée)? parce que les chercheurs ont beaucoup moins de liberté dans les grandes écoles. Par contre ils gagnent beaucoup plus d'argent (mon père a donné cette année quelques conférences à l'Ecole Navale, il est payé 10 fois plus qu'à la fac...). mais pour les "vrais" chercheurs, ceux qui sont passionnés, la liberté n'a pas de prix. Ce qu'ils veulent, c'est,soyons clairs,le statut de fonctionnaire (chaire à vie), qui leur permettrait de travailler sans pression et d'avoir une vision à long terme. Or dans la plupart des grandes écoles, les profs n'ont pas le statut de fonctionnaire (ils ont un statut bizarre, qui ressemble pas mal au statut de fonctionnaire, mais sans l'être vraiment... )
Les labo des grandes écoles sont un peu différentes, il y a surtout beaucoup de projets avec des entreprises, il y a de objectifs à atteindre, des contrats même... et ça beaucoup de gens n'aiment pas.  
 
(Attention, je pense ici surtout aux sciences plutôt abstraites,comme les mathématiques, la physique,et certains domaines de l'informatique, les sciences vraiment ingénieures sont en effet mieux représentées dans les grandes écoles)
 
PS. je précise que je suis dans une "Grande Ecole" (ENST Paris), et que moi aussi j'ai été assez surpris par ce discours (tenu par mon père, à qui je demandais pourquoi il ne voulait pas être professeur dans une Grande Ecole,alors qu'il avait bien commencé sa carrière à Polytechnique)


Message édité par ovnix le 06-10-2006 à 22:10:24
n°872723
guguy
Posté le 07-10-2006 à 18:44:54  profilanswer
 

_Quant_ a écrit :

Je ne vois pas pourquoi on devrait faire quoi que ce soit pour elles. Si elles sont refoulees c'est qu'elles n'ont pas le niveau.  
 
Et puis quand on sait que tes amis du MJS empechent les autres d'etudier en bloquant les facs quand ils sont en desaccord avec la politique du gouvernement, ta question prete a sourire.


 
A prioris il faudra surtout faire une réforme du bac, quel interet que l'éduc. nationale dépense tant d'argent pour organiser les épreuves
si le diplome n'a plus de valeur ?
 
A prioris il n'y a donc que deux solutions : réhausser le niveau du bac ou carrement le supprimer pour le remplacer par
des épreuves d'admissions communes (dans la veine des prépa).

n°872729
noddemix
Posté le 07-10-2006 à 18:53:17  profilanswer
 

Pour information, il n'y a que 16% d'une classe d'âge qui obtient un bac S (chiffre de 2004).

n°872739
Profil sup​primé
Posté le 07-10-2006 à 19:08:57  answer
 

Le problème n'est pas la fac. Mais les (grandes) écoles.
 
Pourquoi une population née sous une bonne étoile aurait elle le droit d'avoir pour perspective depuis l'enfance, l'intégration d'une grande ecole, au pretexte qu'elle a eu la chance de naître accompagné d'un bagage financier et intellectuel pret à etre consommé?
 
Dès le primaire, la différence est faite. Apres, on s'etonne que la fac devient un repère de glandeurs, comme vous vous plaisez à les appeller.
 
Et ne me dites pas que le meilleur pote de la soeur de votre entraineur de judo a reussi a intégrer l'ESSEC ou sciences po, alors qu'il est né en banlieue.  
C'est des histoires pour le 20 heures ça.
 
Selectivité, à la fac, pourquoi pas? Mais donnons préalablement et reellement les moyens à tous d'acceder au meme savoir, pour deboucher sur une plus grande equité après le baccalauréat.
 
Mettons fin à ce système de grandes écoles destiné à reproduire les élites. Et n'acceptons jamais, non, jamais, la discrimination positive, destinée quand à elle à se donner bonne conscience, et ne pas voir les vrais problèmes en face. On utilise depuis trop longtemps la technique de l'autruche, et ça risque de continuer.
 
Les grandes écoles constituent un bon échappatoire pour les grands, et la fac un moindre mal pour le reste.

n°872800
ovnix
Posté le 07-10-2006 à 21:54:39  profilanswer
 

c'est très beau tout ça, mais qu'est-ce que tu proposerais concrètement? pour moi il est tout à fait logique qu'un enfant né dans une famille d'intellectuels réussisse mieux (en général) dans la vie scolaire. Je ne dis pas que c'est équitable, on est bien d'accord, mais ça a toujours été ainsi, et c'est pareil dans tous les pays, donc je ne pense pas que ce soit vraiment la faute des grandes écoles. C'est un fait scientifique et sociologique qu'on a constaté partout à à toutes les époques.
 
Il y a aussi beaucoup d'enfants qui vivent dans des familles pauvres et qui réussissent,la proportion est plus faible certes, parce qu'il n'y a pas les parents qui poussent derrière. Plusieurs de mes anciens camarades de prépa viennent des milieux défavorisés (ouvrier, petit fonctionnaire...), et ils sont aujourd'hui à Supélec,ENS,SupOptique... Le major du concours centrale, qui a fini deuxième aux concours X et ENS, et qui était dans ma classe,vient aussi d'une famille assez pauvre.  Le système français permet quand même à tous ceux qui veulent vraiment travailler de réussir.
 
De plus, dans les milieux dits "favorisés", certes il y a les parents qui poussent, mais il y a un certain conformisme qui s'installe et qui fait que les enfants suivent la voie tracée par leurs parents sans être réellement motivés: ils vivent déjà plus que correctement, pourquoi travailler dur alors? et ceux-là sont punis au moment des concours. Dans les milieux défavorisés, au contraire, certains ont envie de travailler dur à l'école pour sortir de cette situation, ils se battent contre un environnement défavorable (je rappelle ici une théorie sociologique fort connue, selon laquelle les grandes civilisations naissent dans des milieux défavorables, justement par que dans ces milieux les gens ont besoin de se battre et que la survie dépend de leur inventivité. Alors que dans des milieux naturellement riches,les populations se contentent de la chasse et de la cueillette,sans avoir besoin de pousser leur génie). Mon père vient d'une famille paysanne très très pauvre,cela ne l'a pas empêché d'entrer à ENS et d'avoir une carrière universitaire plus que correcte. Il a compris très jeune que seule les études pouvaient le sauver de la misère, alors il a travaillé.
 
Je ne dis pas que ton discours est complètement faux, non, c'est une opinion tout à fait défendable, et je suis d'accord pour dire que ce sytème est n'est pas équitable (il est juste, mais non équitable), mais il faut quand même apporter des nuances. Ce n'est pas parce que tu es enfant d'un ingénieur/cadre/professeur/médecin que tu vas réussir les concours sans travailler... il faut quand même travailler beaucoup, les concours ne sont pas une formalité. Ce serait de la pure mauvaise foi d'affirmer cela.  
 
Ce qu'il faut faire, à mon avis, pour diminuer (mais pas pour faire disparaître,c'est impossible) les inégalités, c'est sensibiliser les enfants des milieux défavorisés sur l'importance de l'éducation et leur donner de la motivation pour travailler. Pour cela il faudrait commencer par réformer profondément le système de la carte scolaire, pour que les enfants de tous les milieux sociaux vivent ensemble et apprennent à partager les mêmes valeurs


Message édité par ovnix le 07-10-2006 à 22:27:58
n°872810
arobase6
Posté le 07-10-2006 à 22:17:37  profilanswer
 

zaky>>> je comprend ton point de vue, et il est normal de penser que ce système est injuste pour tous ceux qui n'ont pas eu la chance d'être informé avec exactitude de ce que leur propose la fac (du moins la plupart des facs)
Mais ton post souligne juste que le recrutement dans les grandes écoles pose problème. Les grandes écoles, elles, n'ont pas de problème: elles proposent à leurs élèves une ouverture sur l'entreprise, la recherche et la culture bien plus importante qu'en fac.
Actuellement, les écoles viennent dans les lycées "difficiles" informer les lycéens, les prépas font des efforts de communication, certaines grande écoles organisent des programmes d'aide scolaire aux lycéens en difficulté :est- ce que les universités en font autant?
Ensuite concernant les exemples qui passent au 20h,il y en a des centaines. Le major de l'ENA promo 2005 a des parents pauvres,il vient de bourgogne,il n'a pas fait science po paris,ok mais tout le monde s'en fout.  
Bien au contraire je pense que les médias ne jouent pas leur rôle d'informateur et ne parlent jamais des grandes écoles, parce que un élève méritant qui a un parcours exemplaire,ca fait pas de l'audimat.
Ce qui fait de l'audimat,c'est des pauv'gars qui chantent faux,qui vivent dans un chateau et qui ne se prennent pas pour de la merde.

n°872819
nawker
vent d'est
Posté le 07-10-2006 à 22:32:43  profilanswer
 

pas besoin de parler de gens brillant qui font des parcours exemplaire, mais parler de gens normaux qui font de bon parcours GE/fac ( parce qu'ils y a de très bon parcours possibles en fac ), ça passerais pas. Montrer le gamin de 12 qui passe le bac ça fascine, mais voir un bonhomme qui à la base est pareil que toi ( provenance géographique quelconque ) réussir beaucoup mieux que toi, quelque part, ça doit faire mal. Et pas que chez les gens d'origine modeste, parce que si les classes moyennes et supérieures trustent ces filières avec leurs gossent, elles sont loin d'y envoyer tous leurs gosses  [:aloy]  
 
pouvoir recruter dans tous les milieux c'est salutaire pour les GEs, elles essayent de le faire, parce que simplement, quand tu augmente la quantitée de recrue, tu augmentes la quantitée de bonnes recrues que tu peux avoir dans ton école. Les GE regrète pas mal de recruter parmis une petite partie de la population, ça appauvrit forcement le niveau moyen des élèves.

n°872843
club_666
Aux sombres héros de l'amer
Posté le 08-10-2006 à 00:12:25  profilanswer
 

La vie c'est pas que trouver un boulot ... Y a des gens qui ont envie d'avoir une formation intellectuelle aussi t___t. Pour faire du commerce, je suis désolé mais y a pas besoin de 5 ans d'étude. 1 an ou 2 suffisent.. La solution est donc de mettre le paquet sur les MASTER et laissez les gens faire ce qu'ils veulent en licence. N'importe quelle licence devrait permettre d'avoir acces à des master pros en nombre. C'est le seul probleme que je vois à la fac. Interdire le triplement de la 1ere année serait pas bête aussi.

n°872845
nawker
vent d'est
Posté le 08-10-2006 à 00:16:11  profilanswer
 

sauf qu'un certain nombre de master ont pas mal de prérequis.

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