Dans les années 50, 20% des français obtenait le bac qui donnait l'accès à l'université. Depuis l'évolution de la société et les gouvernements successifs on fait que l'on dépasse aujourdhui les 85%. La sélection a progressivement été éliminée.
Si la généralisation de l'acces au niveau bac est une bonne chose, la plupart des pays ont distingué le diplome de fin d'etudes secondaires de l'acces à aux etudes superieures. En espagne par exemple, il y a le bac et la "selectividad". On définit ses souhaits avec plusieurs choix par ordre décroissant et l'on y accède ou pas en fonction des résultats à la "selectividad". La mise en place d'un tel systeme en france devrait logiquement etre suivi d'un bac obtenu au controle continu et non plus national. Le concours national etant celui qui donnerait acces aux etudes superieures (pas seulement universtité).
Et vous, vous en pensez quoi?
Les Français prêts à une université plus sélective Le Figaro 01 juillet 2006
Lidée dun filtre à lentrée de certaines filières est de plus en plus admise sauf par les syndicats, qui la rejettent massivement.
LES FRANÇAIS aiment bien leur université, mais, plus quhier, ils sont prêts à un certain changement. Un sondage, commandé par le ministère de lÉducation nationale, montre clairement cette dualité et confirme ce que la crise du CPE avait cruellement mis en lumière : si luniversité draine encore une image positive (pour 73 % des sondés), on lui fait massivement le reproche de ne pas assez tenir compte de lemploi et de la vie professionnelle.
Ainsi, 93 % des personnes interrogées et même 98 % parmi les 25-29 ans souhaiteraient que les facultés souvrent davantage au monde professionnel. Et presque autant jugent que le système de formation « gagnerait en efficacité » sil prenait mieux en compte les besoins du marché du travail. Les sondés réclament plus de « recours à lalternance » ( 93 %) ou plus de stages (92 %) pour les étudiants, et pointent une information sur lorientation peu claire (54 %).
Le sondage du ministère aborde également la lancinante question de la sélection à lentrée de luniversité. En moyenne, 40 % des étudiants inscrits à la fac nobtiennent jamais de diplômes, un taux déchec qualifié mercredi par Dominique de Villepin « dinacceptable » . 73 % des sondés estiment qu « il serait souhaitable que certaines filières, dans lesquelles on constate un taux déchec très important en fin de première année soient plus sélectives » . Un raisonnement partagé par toutes les couches de la population, y compris par les Français se déclarant proches de lextrême gauche (71 %) ou du PS (66 %).
Cette idée est en revanche très loin davoir le vent en poupe dans le milieu éducatif. Les syndicats denseignants sont majoritairement contre lUnef ayant indiqué quelle ne transigerait « jamais » sur la non-sélection à lentrée. Si la conférence des présidents duniversité (CPU) plaide en faveur de la sélection des étudiants au début de la première année de master, elle naborde pas la question de la sélection à lentrée à luniversité. En privé, certains présidents sy disent toutefois favorables.
La balle est donc dans le camp du gouvernement. Dominique de Villepin, dans la foulée de la crise du CPE qui avait paralysé une majorité duniversités, a demandé aux ministres compétents dengager un vaste débat national sur les liens université-emploi.
Il sest déjà dit prêt à revoir le statut étudiant, loctroi des bourses, ainsi que le système dorientation. Mais le premier ministre, qui a lui même fait lENA, ne semble pas prêt à sengager frontalement sur la sélection. Outre les conséquences immédiates que deviendraient les masses délèves rejetés par le système ? une telle réforme porte en elle des germes de conflit. Alors que les liens se renouent petit à petit avec les syndicats et les représentants de la jeunesse, le gouvernement na pas les moyens de faire face à un nouveau front social.
Conscient de ce risque, le ministre de lEnseignement supérieur, François Goulard, parle donc prudemment de la possibilité dinstaurer une « orientation active » , et à terme, une sélection pour les filières dexcellence. Cest un premier pas. Cest sans doute le seul qui puisse être fait en pleine année électorale. Sondage CSA réalisé pour le ministère de lEducation nationale, réalisé par téléphone les 28 et 29 juin sur un échantillon représentatif de 997 personnes selon la méthode des quotas