CoyoteErable Dorée et Colorée | zeleyou a écrit :
Fais un résumé nomdidiou  J'ai aperçu pas mal de trucs sur les inégalités. Mais ca contredit pas la hausse du niveau de vie général. L'erreur c'est de penser que hausse des inégalités = baisse du niveau de vie des plus pauvres. Passer de 1/2 à 3/10 (richesse des pauvres/richesse des riches) (je donne des chiffres au pif simplement pour illustrer), c'est mieux que de passer à 1/1 ou même 2/2. Ca reste un problème, mais certainement pas suffisant pour tout jeter et vouloir remplacer par un système "égalitariste" mais inefficient. Le saint-Graal, qui consiste à pouvoir augmenter efficacement le niveau de tout le monde de façon égale, on le cherche tous encore.
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Non, certains cherchent surtout à se mettre toujours plus de dividendes dans les poches en prônant le libéralisme seulement pour la dérégulation du Marché (osef de la CPP et autre joyeuseté économique), et la mondialisation pour la bas coût de la main oeuvre et pour les ressources, au diable les principales motivations, c'est qui fait tourner le monde en ce moment. zeleyou a écrit :
Entre l'égalitarisme comme objectif principal, et le minimax, je choisi le second, en attendant de pouvoir avoir un égalitarisme uniforme vers le haut.
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Sauf qu'il n'arrivera jamais, le mode de vie occidental n'est pas tenable, il ne l'est pas pour nous, il ne le pourra absolument pas à l’échelle mondiale. On payera déjà le prix dans les prochaines années de notre aveuglement d'occidentaux bourrés de fast-food et de produits useless changés à rythme stupide, appliquer cela au monde, c'est comme se jeter dans une bassine d'aluminium en fusion, la souffrance pour les générations futurs en prime. zeleyou a écrit :
J'ai aperçu des trucs sur l'écologie aussi. Tu peux préférer l'écologie au niveau de vie, et penser qu'il faudrait rester sous-développé avec une nature intacte. Les humains pensent naturellement d'abord à leur niveau de vie (voir les graphes précédents), et les inquiétudes écologiques ne viennent que plus tard.
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C'est bien de l'avouer: tu ne te préoccupes pas de notre sort futur, tu t'en fout, ça t'en bouge une sans toucher l'autre, tu ne veux rien entendre à ce sujet, parce que toi en tant qu'humaniste, seul l'humain et sa qualité de vie ainsi que ses préoccupations t'importent. (Alors que bon... tes graphiques... j'ai apporté ma réponse). Sauf que niveau de vie et écologie sont intiment liés, on évolue dans notre environnement. (C'est obvious, mais certains ont l'air de l'avoir oublié) Il n'est pas question de retourner à l'âge de pierre (d'ailleurs, ton binarisme est navrant), il n'est pas question non plus d'équiper la population entière de bagnole électrique pour aller voir Macron en concert. Il est question d'arrêter l'hyper-consommation actuel, de retrouver le sens des limites..! Au niveau de l'assiette avec nos 89kg de viande par habitant, nous sommes déjà une aberration. Manger moins de de viande par jours, c'est retourner à l'âge de pierre ? Manger moins de produits contenant des pesticides, revenir vers une agriculture plus locale et paysanne pour ne pas épuiser la terre et ne pas détruire la biodiversité, c-a-d manger moins de merde (pardonne moi l'expression), c'est revenir à l'âge de pierre ? Remettre en cause le fait même d'avoir une voiture lorsque des alternatives existent ? Remettre en cause le fait de changer de smartphone chaque année ? D'acheter des vêtements à chaque promo et nouveau catalogue ? D'avoir des biens qui durent pas à cause de l'obsolescence programmé ? Remettre en cause l'éclairage urbain publique et privée ? C'est retourner à l'âge de pierre de savoir fixer des limites ? Remettre en cause notre mode de consommer, ce n'est pas retourner à l'âge de pierre, c'est évoluer vers un avenir (ce qui n'est pas assurer aujourd'hui). Il n'est pas question d'abandonner nos recherches technologiques et scientifique, il s'agit de se recentrer, notre mode de consommation hyper matérialiste et superficiel n'est pas notre raison de vivre, et si il est, alors nous portons bien notre nom de Société de Consommation et il faut changer ça, pas vouloir l'exporter chez le reste des humains. Notre problème est plus global, c'est l'économie tout entière et le modèle sociétal qu'il faut vouloir changer. Les humains s'en préoccuperont quand ils devront changer de maison à cause des conditions climatiques, du manque d'eau et de l'arrêt soudain et brutal de leur mode de vie si je te suis. Moi je suis pour qu'ils s'en préoccupent maintenant pour éviter ce cas de figure. Mais c'est sûr qu'en les inondant d'informations et de graphiques à la mord-moi-le-nœud comme ceux que tu oses me balancer à la gueule, ils risquent de s'en battre le coquillard jusqu'au moment fatidique. Encore heureux, la multiplication d'émission en tout genre comme Cash Investigation, Datagueule, le Dessous des cartes ect... montrent qu'il y a un besoin chez les humains de pouvoir résonner réellement par eux-même et pas seulement par des tableaux de prestidigitateur qu'on nous balance à longueur de temps dans les médias.
zeleyou a écrit :
Deux points de vue ici. Soit on pense que le développement se fait forcément au détriment de l'écologie, et donc on est décroissant et on assume de faire une croix sur les avantages amenés par la croissance. Soit on pense que le développement peut se faire en intégrant l'écologie et au lieu de tout jeter on réfléchi à l'intégrer dans le développement économique puisque les deux ne sont pas nécessairement contradictoires. Passer d'une voiture X à une voiture X qui ne pollue pas, ca n'en est pas moins un développement économique. Développement économique ca peut pas forcément bêtement dire "produire plus".
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Repeindre le Capitalisme en vert... C'est bien d'essayer, mais sache que cette peinture ne tient pas, en tout cas, pas sur cette surface. Certains ont essayé... : Citation :
Repeindre le Capitalisme en Vert Vitalité du Marché des éoliennes, diffusion des démarches "éco-responsables", multiplication des labels "bio"... tout indique que les entreprises pourraient devenir les meilleurs amies de l'écologie. pourtant, la logique du profit s'oppose aux rythmes de la nature. Sauver la seconde exige d'imposer des bornes à la première, une idée qui n'emballe pas les industriels. "Cessons donc d'opposer l'activité économique, les entreprises et l'écologie ! Les secteurs industriels et de services ont depuis longtemps intégré la dimension écologique dans leurs démarches" Ainsi s'exprimait M.Pierre Gattaz (Zeleyou), président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), dans une tribune publiée le 18 Septembre 2013 par le quotidien Le Monde et titrée "N'orientons pas la France vers la décroissance". Comme ses homologues des grands groupes étrangers, M.Gattaz (Zeleyou) l'affirme : le capitalisme peut devenir "vert", à condition que "le pragmatisme et la raison l'emportent sur le dogmatisme et la posture". En d'autres termes, que l'on évite les taxes, les réglementations contraignantes, pour préserver la "compétitivité globale des entreprises". La logique du patron des parons français ne convainc toutefois pas entièrement. Délocaliser la pollution Que les pays occidentaux se soient largement convertis à une économie de services ne doit pas masquer le fait qu'en dépit de l'optimisme du patronat les prélèvements sur les ressources naturelles ne cessent de croître : +65% entre 1980 et 2007. En valeur absolue, jamais nos sociétés n'ont autant consommé de matière et rejeté de polluants. Ce qui n'est pas principalement dû, comme on l'entend souvent dire, au développement des pays pauvres. Les Etats Occidentaux ont simplement délocalisé, en même temps que des emplois industriels, une part des pollutions et de la consommation de ressources. Mais les tendances actuelles ne peuvent se prolonger. Un indicateur, popularisé au Sommet de la Terre de Johannesburg en 2002, le confirme : l'empreinte écologique. Celle-ci équivaut à la superficie dont une population a besoin pour produire les ressources qu'elle consomme et pour assimiler les déchets qu'elle rejette. En 2002, l'empreinte mondiale s'établissait à 138% de la surface bio-productive totale. Depuis le début des années 2010, elle dépasse 150%. Si tous les habitants de la terre avaient le mode de vie d'un Américain moyen, la population mondiale aurait besoin de cinq planètes pour se nourrir, s'habiller et se loger. En dépit de la multiplication des éoliennes et des panneaux photovoltaïques ces quinze dernières années, le capitalisme n'est donc pas plus "vert" que par le passé, bien au contraire. Comme l'économie aspire toujours plus de ressources, les énergies renouvelables ne font que s'ajouter aux de productions polluants, plutôt que de s'y substituer. La durée de vie de plus en plus courte des biens de consommation (automobiles, électroménagers, alimentaires, ect.) impose de les remplacer toujours plus vite... et donc d'en fabriquer davantage. S'agit-il d'un phénomène conjoncturel ? Le capitalisme de demain ne pourrait-il pas faire mieux avec moins ? Dès les années 1970, l'écologiste américain Barry Commoner (1917-2012) a montré qu'il en était incapable par nature. Le capitalisme repose sur un principe fondamental: les capitaux doivent circuler librement pour s'orienter vers les activités qui procurent les meilleurs taux de profit. Protéger la planète supposerait au contraire de faire primer les rythmes biologiques sur les taux de profit : ne pas pêcher plus de poisson que ne l'autorise le renouvellement naturel des espèces, ne pas consommer plus d'énergie que ce l'ont peu produire de façon renouvelable... Une définition possible de la décroissance, pas du capitalisme.
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Bes tiens, puisque tu (on) parles de ton ennemi : la décroissance.
Citation :
La Décroissance ou le sens des limites Notion souvent mal comprise, la décroissance essuie fréquemment le reproche de se féliciter des piètres résultats de l'économie nationale, quand le sens commun conduit à s'en désoler. Mais loin de chanter les louanges de la récession, ce projet nous appelle à débarrasser nos imaginaires politiques de l'emprise d'une économie aux pulsions suicidaires. Le projet de décroissance n'est ni celui d'une autre croissance ("verte", par exemple) ni celui d'un autre développement ("soutenable","social","solidaire",ect.).Il s'agit de la construire une autre société d'abondance frugale ou de prospérité sans croissance. Autrement dit, ce n'est pas d'emblée un projet économique, mais fût-ce d'une autre économie, mais un projet sociétale qui implique de remettre en cause la domination de l'économie sur nos imaginaires politiques. Faire de la décroissance durable constitue dès lors un contresens historique. Choisi presque par hasard en raison du succès d'un numéro de la revue écologiste Silence en février 2002 qui reprenait cette expression (utilisée pour la première fois dans son sens actuel en 1994 comme titre de la traduction française d'un recueil d'essais de l'économiste américain d'origine roumaine Nicholas Heorgescu-Roegen), le terme "décroissance" s'est d’abord imposé comme un slogan. Il a rapidement offert une bannière de ralliement à tous ceux qui, venus de l'écologie politique et de la critique culturaliste du développement, ressentaient la nécessité, face à la proclamation du fameux TINA par l'ancienne première ministre Tatcher, de rompre avec la langue de bois du développement durable - cet oxymore consensuel qu'utilisent les apôtres de la religion de la croissance. Le mot ne doit pas être pris au pied de la lettre : décroître pour décroître serait aussi absurde que de croître pour croître. Bien entendu, les décroissants entendent améliorer la qualité de vie, de celle de l'air, de l'eau et d'une foule de chose que la croissance pour la croissance a détruites. Pour parler de façon rigoureuse, il faudrait sans doute utiliser le terme "d'acroissance", comme on parle d'athéisme. L'enjeu est d'ailleurs très exactement celui-ci : l'abandon d'un foi et d'une religion, celle du progrès et du développement. La décroissance n'est donc ni la récession (ralentissement de la croissance) ni la dépression ( croissance négative). S'agirait-il dans ces conditions d'un autre paradigme économique, contestant l'orthodoxie néoclassique, comparable à ce que fut le keynésianisme en son temps ? Certains partisans de la décroissance ont exploré cette voie. Pour d'autres se dessine une priorité différente: sortir de l'idée que les choix humains sont réductibles à des calculs individuels plus ou moins conscients, pour reconstruire une société écologiquement soutenable et socialement juste. Si des politiques économiques différentes de celles inspirées par la doxa néolibérale ont été possibles par le passé,d ans une société de croissance sans croissance, situation actuelle des pays industrialisés, ces politiques ne sont plus possibles sans aggraver la crise écologique. Les débats récents sur la pertinence des indicateurs de richesse ont eu le mérite de rappeler l’inconsistance du produit intérieur brut (PIB) comme indicateur permettant de mesurer le bien être, alors qu'il constitue le symbole fétiche de la société de croissance. On ne s'est pas assez avisé, à cette occasion, que le problème n'est pas de nature économique : c'est l'économie elle même qui pose problème. La définition de cette a varié dans le temps. Pour les économistes classiques, cette science expliquait comment la richesse est produite, répartie et consommée. Plus tard, leurs succeseurs néoclassiques ont prétendu étudier l'utilisation optimale de ressources nécessairement rares. Cette Définition très large a fait tomber tous les objets du désir humain (le crime, l'amour, la santé, ect.) dans l'escarcelle de l’économie. Sauf que si tout est économique, rien ne l'est plus ! Réenchâsser l'économie dans le social et retrouver le sens des limites, comme le préconise la décroissance, sont les conditions permettant d'aboutit à la prospérité sans croissance et d'éviter l'effondrement de la civilisation humaine.
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Le Monde Diplomatique, Hors Série.
zeleyou a écrit :
Les accusations écologiques a posteriori sur le développement passé, ca n'a pas beaucoup d'intérêt. Evidemment que la société s'intéressait moins à l'écologie il y a 50 ans qu'aujourd'hui, et rien ne nous interdit aujourd'hui d'adapter un modèle qui a des avantages concrets.
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C'est très rigolo de lire ça juste après avoir tapé les pavés d'au dessus... zeleyou a écrit :
De toute façon je doute que tu réussisses à appliquer plus d'écologie en demandant aux gens de sacrifier leur qualité de vie. Pour se donner un titre officiel de défenseur de la nature, c'est bien, mais concrètement, ca marche pas super bien. Ca demande un peu de pragmatisme..
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Effectivement... Repenser nos modes de productions et de consommations, c'est sacrifier notre vie. Aller tous à poils et aux torches. L'économie n'économise plus nos ressources, tellement ironique... Rire ou pleurer ? L'humain est mauvais gestionnaire. Savoir se fixer des limites, c'est la base pour tout. Sauf si on veut la fin de notre civilisation. (Ouf, j'ai évité le vendredi, même si j'ai doute concernant le sérieux de ton post). EDIT: Il est 1h du mat, pardonnez les éventuelles fautes et le sang chaud  ---------------
Bloqué par Végétarien Garçon
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