Le site Mediapart maintient le témoignage de la comptable
 
Interrogé par Le Point.fr, François Bonnet, rédacteur en chef du site Mediapart, affirme prendre avec tranquillité l'information selon laquelle Claire Thibout, ex-comptable des Bettencourt, se serait partiellement rétractée. D'après Le Monde.fr, elle reviendrait notamment sur son témoignage à propos des enveloppes d'argent qu'auraient reçues Nicolas Sarkozy en personne de la part du couple Bettencourt durant la campagne présidentielle de 2007. "Nous avons eu deux longs entretiens avec elle, toujours en présence d'un tiers", explique le rédacteur en chef de Mediapart, site d'Edwy Plenel.
 
"Nous avons posé et reposé des questions précises sur les points les plus sensibles de ses révélations, ajoute-t-il. Je conçois que Claire Thibout soit soumise à certaines pressions. Elle a tenté de se mettre au vert dans le sud de la France. Il faut croire que les enquêteurs ont trouvé les arguments pour la faire revenir à Paris..."
 
Mediapart va publier des éléments plus précis
 
Selon Le Monde, l'ex-comptable du couple Bettencourt aurait affirmé aux enquêteurs : "L'article de Mediapart me fait dire que j'aurais déclaré quelque chose concernant la campagne électorale de M. Balladur. C'est totalement faux. C'est de la romance de Mediapart. De même que je n'ai jamais dit que des enveloppes étaient remises régulièrement à M. Sarkozy."
 
Afin de conforter les révélations de Claire Thibout, Mediapart promet, pour le début d'après-midi, la publication d'éléments plus précis sur ce témoignage.

our certains c’est lui, Olivier Metzner, qui serait à l’origine de la fuite dans la presse des écoutes diffusées par Médiapart. Jean-Pierre Elkabbach n’a pas manqué de lui poser la question. Des soupçons balayés, sans surprise, par l’avocat de la fille de Liliane Bettencourt : «On me prête beaucoup parce que je dérange. On essaye de me déstabiliser. Le Monde, lundi, a dit que j’étais instrumentalisé et que l’Elysée cherchait à me déstabiliser. Aucun démenti de l’Elysée n’est parvenu » a argué Maître Metzner avant de développer ses arguments : « A l’origine, nous avons porté plainte pour un abus de faiblesse de 500 millions d’euros, ce qui est déjà énorme. L’enquête de la brigade financière va dévoiler un milliard d’euros et aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il y a beaucoup plus. Malheureusement pour moi, l’affaire Bettencourt est avant tout une affaire d’abus de faiblesse. Et l’affaire d’Etat me dérange, pollue ma cause ».
 
L’avocat de Françoise Meyers Bettencourt va même plus loin quand il parle d’un « préjudice organisé », une manipulation montée par le photographe François Marie Banier, le « gourou » de l’héritière de l’Oréal, qui  a transformé un conflit familial en affaire d’Etat.  
 « On oublie beaucoup de choses, notamment que le nom d’Eric Woerth n’apparaît pas ces jours-ci mais dès l’été 2008. C’est Monsieur Banier qui, il y a deux ans, quand on l’interroge sur sa personnalité, dit « vous n’avez qu’à vous renseigner auprès de Nicolas Sarkozy et d’Eric Woerth ». Et comme par hasard Claire Thibout, qui fait aujourd’hui ces révélations était citée par Monsieur Banier. C’est dire que tout cela est signé, bien évidemment ».
 
Les prédateurs de Liliane Bettencourt
Sur le conflit opposant la fille, Françoise Meyers-Bettencourt à la mère, Olivier Metzner conserve la même ligne de défense déclarant que Liliane Bettencourt est une femme en situation de faiblesse, « entourée de prédateurs ». Une façon de dire qu’elle n’a plus toute sa tête et que ses quelques « sorties » médiatiques en faisaient la démonstration : « Elle est totalement séquestrée chez elle, ses plus proches lui sont interdits. Vous vous rendez compte qu’elle ne sait même pas combien elle a d’argent, elle pose la question « combien ai-je d’argent ? ». Nous avons le sentiment qu’elle ne parle pas librement et que c’est son entourage qui refuse qu’elle soit expertisée ».
 
Conflits familiaux, héritages, prédateurs, la fin de l’entretien en dit long sur l’absence de préoccupations de cette hyper-bourgeoisie aux allures « chabroliennes » : « Françoise Bettencourt n'a pas de comptes à l'étranger. Elle passe son temps à jouer du Bach, à s’occuper de ses enfants et des handicapés, c’est cela sa vie de tous les jours ».

L'intersyndicale à l'origine des manifestations de 800.000 à 2 millions de personnes le 24 juin a réclamé jeudi au gouvernement "un vrai débat" sur le projet de réforme des retraites, alors que l'affaire Bettencourt relègue au second plan le contenu de la réforme.

L'intersyndicale a prévu de mobiliser à nouveau les salariés le 7 septembre avec un front syndical élargi, qui inclura FO.
Alors qu'une mobilisation en période de rentrée scolaire n'est pas évidente, tous les syndicats de l'Education nationale appellent à participer à cette journée d'action.
Fait rarissime dans l'histoire de l'Education, le Snes-FSU, principal syndicat enseignant des collèges et lycées, et Sud Education (minoritaire) ont également lancé un mouvement de grève, le lundi 6 septembre, trois jours après la rentrée.
Autre fait singulier, l'Unsa-cheminots, deuxième force syndicale à la SNCF, de tendance modérée, menace d'une grève reconductible à partir du 7 septembre.

De son côté, Libération publie des extraits des carnets de compte de Claire Thibout, dont ils affirment qu'ils contredisent partiellement ses propos, notamment sur le versement de 50.000 euros le 26 mars 2007. Le journal précise cependant qu'on remarque à la date de janvier 2007 une dépense de 100.000 euros avec la mention "Monsieur", apparente allusion à André Bettencourt. La comptable a déclaré à Mediapart qu'elle portait toujours cette mention lorsque l'argent était remis à des hommes politiques, pour qu'il n'en reste pas de trace écrite.
L'avocat de Claire Thibout, Antoine Gillot, n'a pas confirmé les nouveaux propos de sa cliente dans l'immédiat, faute d'avoir pu lui parler, mais a dénoncer auprès de l'agence Reuters les "pressions" et l'"acharnement scandaleux" du parquet.
Florence Woerth veut être entendue
 
Par ailleurs, deux personnages du feuilleton plutôt discrets ces derniers jours ont fait leur réapparition jeudi. Florence Woerth a en effet réclamé, par le biais de son avocat Me Beauquier, d'être entendue "dans les meilleurs délais" par le parquet de Nanterre sur les conditions de son embauche chez Clymène, tandis que Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de la milliardaire, a accordé un entretien à Elle.
Elle y affirme qu'une "machination a été mise en place" pour déstabiliser sa famille, y accuse l'artiste François-Marie Banier de l'avoir coupée de sa mère, et pointe le comportement "pour le moins surprenant" de Patrice de Maistre. Elle y réaffirme aussi ne pas être à l'origine des enregistrements pirates qui ont défrayé la chronique ces dernières semaines.

De son côté, Libération publie des extraits des carnets de compte de Claire Thibout, dont ils affirment qu'ils contredisent partiellement ses propos, notamment sur le versement de 50.000 euros le 26 mars 2007. Le journal précise cependant qu'on remarque à la date de janvier 2007 une dépense de 100.000 euros avec la mention "Monsieur", apparente allusion à André Bettencourt. La comptable a déclaré à Mediapart qu'elle portait toujours cette mention lorsque l'argent était remis à des hommes politiques, pour qu'il n'en reste pas de trace écrite.
L'avocat de Claire Thibout, Antoine Gillot, n'a pas confirmé les nouveaux propos de sa cliente dans l'immédiat, faute d'avoir pu lui parler, mais a dénoncer auprès de l'agence Reuters les "pressions" et l'"acharnement scandaleux" du parquet.
Florence Woerth veut être entendue
 
Par ailleurs, deux personnages du feuilleton plutôt discrets ces derniers jours ont fait leur réapparition jeudi. Florence Woerth a en effet réclamé, par le biais de son avocat Me Beauquier, d'être entendue "dans les meilleurs délais" par le parquet de Nanterre sur les conditions de son embauche chez Clymène, tandis que Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de la milliardaire, a accordé un entretien à Elle.
Elle y affirme qu'une "machination a été mise en place" pour déstabiliser sa famille, y accuse l'artiste François-Marie Banier de l'avoir coupée de sa mère, et pointe le comportement "pour le moins surprenant" de Patrice de Maistre. Elle y réaffirme aussi ne pas être à l'origine des enregistrements pirates qui ont défrayé la chronique ces dernières semaines.

"Elle a rétracté, devant les policiers, partiellement ses propos en fait sur un point, comme par hasard, ses déclarations qu'elle nous a bien faites, évidement, sur Nicolas Sarkozy", déclare Edwy Plenel, à BFM TV
 
"Je rappelle juste que les policiers n'agissent pas vraiment dans un cadre totalement indépendant. Ils sont sous le contrôle du Procureur de la République, dans le cadre d'une enquête préliminaire. Lequel procureur de Nanterre, Philippe Courroye, est de manière connue, publique, très proche de la Présidence de la République", ajoute-t-il.
 
"Claire T., comme d'autres témoins, sont soumis à une très forte pression policière, dans le cadre d'une enquête qui n'est pas menée par un magistrat indépendant, qui n'est pas menée par un juge d'instruction, qui n'est pas menée dans le cadre d'une enquête ou l'on instruirait à charge et à décharge, en confrontant chaque point de vue", explique-t-il.