Petit (gros) CR de ma première Marmotte, une envie de longue date puisque j'ai découvert l'existence de la cyclosportive par l'intermédiaire d'un pote il y a maintenant 12 ans :
https://marmottegranfondoalpes.com/ [...] ndo-alpes/
Après pas mal de soucis sur le vélo ces dernières années (genou, hanche...) et deux bonnes années en 2021 et 2022 (autour de 8000-9000 km) je me suis dit qu'il était enfin temps pour moi d'oser affronter le mythe en 2023
Préparation
Ma préparation a été contrastée, plutôt régulière jusqu'en avril avec des sorties longues et pas mal de HT puis plus compliquée et irrégulière les deux mois précédant l'épreuve avec le retour de soucis de hanche (syndrôme du pyramidal, obturateur interne)
et donc un volume en dents de scie avec alternance de semaines à 12-15h et de semaines à 2-3h en fonction des douleurs.
J'avais plus ou moins ébauché un "plan" entamé l'hiver dernier avec principalement de la PMA jusqu'à février/mars puis une transition progressive vers des efforts plus longs type tempo/SST, en gardant une majorité du volume en z2.
Dans les faits j'ai eu du mal à avoir un entraînement suivi et à faire mes séances d'intervalles, avec plein de petits pépins en plus de mes problèmes de hanche (3 bronchites en 2 mois, allergies saisonnières carabinées cette année...) qui m'ont fait privilégier l'entretien de la base aérobie. J'ai dû réussir à caler 3 séances de SST sur Zwift, autant dire peanuts en matière d'adaptations physiologiques.
Habitant loin des grands cols j'espérais aussi passer quelques jours dans les Pyrénées pour monter des cols HC mais pour diverses raisons je n'ai pas pu, au final les 2 derniers mois j'ai réussi à passer une semaine dans le Vercors début mai (300 km / 6800 D+) et un week-end dans le Cantal à J-15 (200 / 5000 D+)
Les sensations des deux derniers mois étaient bien pourries, corroborées par les données de puissance estimées par Strava qui me confirment qu'il me manque 30 à 40 watts dans les ascensions de 45' à 1h par rapport à l'an dernier
Le parcours
10 jours avant le départ on reçoit un mail de l'orga qui nous apprend une modification du parcours avec le remplacement du traditionnel enchaînement descente du Glandon / remontée de la vallée de la Maurienne par la montée au col de la Croix de Fer suivie de celle du Mollard et descente vers le pied du Télégraphe par Villargondran, soit un bonus de +10 km et +500 mètres de dénivelé, pour un total final de 186 km et 5500 D+
(Crédits image 3Bikes / https://www.3bikes.fr/2023/06/22/pr [...] sion-2023/)
Bref, ça s'annonçait pour le moins compliqué, surtout sans expérience sur ce genre d'épreuve de haute montagne, mais inscrit pour inscrit je décide d'y aller en mode découverte, en me disant que je serai déjà content de m'imprégner de l'ambiance et de découvrir des grands cols que je ne connais pas puisque la seule portion du parcours que j'ai roulée il y a quelques années est la jonction entre le col du Glandon et le pied du Mollard dans la descente du col de la Croix de Fer.
En plus la météo s'annonce bien meilleure que ces dernières années, beau et chaud mais pas trop
Le plan est de rester le plus possible en z2 au moins jusqu'à Valloire, de manger au maximum et de faire un état des lieux du bonhomme une fois arrivé au pied de l'Alpe d'Huez.
L'épreuve
J'arrive au départ vers 6h50 pour un départ à 7h20, on sent que la répartition dans les sas est bien huilée avec une bonne gestion de l'afflux (plus modeste que les années précédentes) de 4000 cyclistes. Quelques Français autour de moi mais surtout des Danois, des Belges, des Hollandais, des Allemands, des Italiens...
Beaucoup ont le maillot du tour operator qui leur a organisé le voyage et qui les ravitaillera sur le parcours, hors ravitos officiels (pas toujours faciles à différencier de ceux de l'organisation d'ailleurs tant leurs moyens sont importants, avec en plus bidons dans les montées, musettes en haut des cols...)
Ils partent avec littéralement rien dans les poches, moi j'ai ma bouffe pour la journée : 3 mini-sandwiches au jambon/pain de mie, mes recharges de poudre isotonique pour les bidons, 5 barres de céréales, 4 tranches de pain d'épice, 5 pâtes de fruit et mon coupe-vent.
Le départ est tranquille et très safe comparé à d'autres cyclos que j'ai pu faire, on sent que tout le monde est conscient que la journée va être longue. Arrivé au pied du col la Croix de Fer (27 km @ 5%) je suis déjà en mode économie d'énergie et je me cale sur mon plus petit braquet en essayant de maintenir le coeur le plus bas possible.
Autour de moi il y a de tout, des mecs qui sprintent littéralement on sait pas trop pourquoi (la tête de la course doit déjà être à 45 minutes devant) d'autres qui hyperventilent et qui ont l'air déjà à la rupture, des Canyon qui font des bruits de craquement (forcément) des Trek qui font des bruits de craquement (aussi) un mec qui a accroché une enceinte portable à sa potence pour diffuser de la trance dégueulasse
Le col est fermé à la circulation, un mec a manifestement forcé avec sa voiture en mode "oui mais moi c'est pas pareil" et s'est retrouvé bloqué par la tête de la course puis par un gendarme à moto qui reste à proximité pour s'assurer qu'il repart pas. La tête du gars est tellement priceless que j'ai du mal à pas en rire avec mes voisins, petite dédicace et soutien @Corran_Horn, des fois c'est pas mal que le rapport de force soit à l'avantage du cycliste.
De mon côté les jambes sont pas trop mal même si ça va pas très vite, et puis ce versant du col de la Croix de Fer est vraiment très sympa et varié, en plusieurs paliers avec des petites redescentes qui permettent de récupérer un peu, car dans les faits on est le plus souvent sur du 8-9%, avec quelques rampes à 10-12%.
Le lac de Grand Maison marque la sortie des gorges et l'entrée dans le domaine alpin, et c'est vraiment magnifique.
Passé la bifurcation vers le col du Glandon la pente devient plus facile, autour des 6%, j'ouvre grand les yeux, profite du moment et passe le sommet en un peu plus de 2h10, avec une FC moyenne de 140 bpm depuis le départ, soit pile au milieu de ma z2, plan de marche validé.
Je ne m'arrête pas au ravito surpeuplé et descends de quelques centaines de mètres pour manger un premier sandwich et une barre au calme en contemplant les aiguilles d'Arves, avant d'entamer la descente vers Saint-Sorlin d'Arves où je m'arrête à nouveau pour remplir les bidons.
La descente est neutralisée, ça roule sans danger particulier même s'il faut rester vigilant, on voit à leurs choix de trajectoires que beaucoup d'inscrits n'ont pas du tout l'habitude de descendre des cols. Le pont de Belleville arrive très vite, virage à droite et on embraye immédiatement sur le col du Mollard (6 km @ 7%)
Le pied est raide et surtout on commence à avoir chaud, sans ombre il fait 28-29°C au compteur, 30°C au col que j'atteins en 35 minutes, après avoir dépassé un participant en vélo à bras, qui devait monter à un bon 6-7 km/h, vraiment impressionnant.
Je reste concentré sur ma gestion et prends le temps de manger à nouveau un bout de sandwich et une barre avant d'entamer ce qui sera finalement l'une des difficultés les plus importantes de la journée, la descente (neutralisée) du Mollard vers Villargondran.
La première partie jusqu'à Albiez-le-Jeune n'a rien de particulier, ça ne descend pas vraiment, plutôt de la tôle ondulée avec quelques coups de cul et relances, je tente de soigner mes trajectoires pour garder un maximum de vitesse.
La suite est moins drôle avec l'entrée en sous-bois (donc avec des variations rapides de visibilité) et surtout une route de plus en plus étroite et un revêtement qui se dégrade jusqu'aux rainures et au gravier avant d'attaquer la portion la plus technique (et physique) constituée de plus de 40 virages en épingle
Dans une file quasi continue de 3 cyclistes de front le niveau de concentration est maximal pour garder sa ligne alors que le vélo brinquebale dans tous les sens malgré l'allure modérée (à peine 30 km/h de moyenne sur cette portion de 9km @ -7% !) et une anticipation maximale pour éviter et signaler les ornières à ceux qui sont dans ma roue.
Malheureusement dans ces conditions il n'y a pas de miracle et je vois 2 mecs au sol en moins de 5 km, tous les deux très touchés avec heureusement déjà la sécurité civile sur place (très présents, dans les 20 à 25 ambulances sur tout le parcours) et les gendarmes pour ralentir tout le monde et sécuriser le passage.
Ca refroidit quand même vachement et je finis la descente soulagé d'être entier mais épuisé nerveusement et vraiment remonté qu'on nous ait fait passer par là, il y avait peut-être d'autres solutions un dimanche de juin, même si c'est vrai l'Arvans-Villard avait lieu le même jour sur les mêmes routes...
Trêve de ouin ouin, la descente est pas plutôt finie qu'on nous a ajouté un petit pétard pour remettre les jambes en action avec la côte du Bochet, 1 km @ 8% avec une bonne partie autour des 10% pour rejoindre la vallée de la Maurienne et le pied du Télégraphe.
Je gère très mal cette portion de faux-plats avec vent défavorable en faisant le tempo pour un petit groupe où personne ne me relaie. C'est sans doute le seul endroit où j'ai laissé des forces inutilement, manque de lucidité lié à un début de fatigue et à la chaleur (34°C au compteur) qui me fait même manquer le ravito de Saint-Michel, que j'ai pris pour un ravito de tour operator.
Je commence donc l'ascension du col du Télégraphe (11 km @ 7%) avec moins d'un bidon et quelques inquiétudes sur les délais : avec mon rythme de sénateur voilà déjà 5h que je suis en course, on approche des 3000m de D+ cumulés, il est 13h30 et la barrière horaire au Galibier est à 16h15, ça va être chaud pour arriver dans les temps fixés par l'organisation
Et de fait la chaleur s'intensifie, les premières rampes du Télégraphe en plus d'être assez soutenues autour des 8-9% sont très exposées au soleil et avec la baisse de la vitesse mon corps a bien du mal à réguler. Je sens que les watts s'effondrent, la vitesse aussi, je maintiens péniblement les 8-9 km/h, c'est la défaillance mon cher Laurent
Comme les bonnes choses n'arrivent jamais seules, je commence aussi à avoir mal au bide et je commence à scruter anxieusement le bord de la route à la recherche d'un camping-car providentiel ou d'un riverain compréhensif #pascal2zeroneverforget
J'atteins l'aire de chaînage dans la souffrance et là, miracle, il y a un ravito supplémentaire en eau mis en place par l'organisation avec des bouteilles et une grosse citerne pour s'arroser (il y en a eu plusieurs comme ça sur le parcours, c'était top)
J'en profite pour m'arrêter à l'ombre, je m'arrose, fais le plein des bidons, enlève ma sous-couche trempée (tout ça dans le désordre, on est plus très lucide) avant de repartir un peu ragaillardi.
Je continue aussi à manger en attaquant les pâtes de fruit qui me donnent un petit coup de fouet et me permettent de continuer en gérant jusqu'au sommet, que j'atteins en 1h15, avec une baisse de 25 watts moyens (estimation Strava) par rapport à ce que j'avais pu tenir dans les 2 premiers cols.
J'espère pouvoir me refaire un peu dans la descente vers Valloire avant d'attaquer le gros morceau de la journée, le col du Galibier, donc je mange encore, barre, sandwich, mais en réalité la descente est très courte (moins de 15') et la chaleur monte encore d'un cran à l'entrée de Valloire et dans la première rampe du Galibier, avec 37°C au compteur (ça montera jusqu'à 40°C)
A ce moment-là j'ai l'impression d'avoir encore raté le ravitaillement, je me prends tout à coup à rêver d'un coca froid quand le miracle du Télégraphe se reproduit : j'atteins le ravitaillement de Valloire (en fait après Valloire) où attendent des palettes entières de coca frais
Je mange, je bois (à vrai dire je fais que ça depuis le départ) avant de repartir à l'assaut de sa majesté des Alpes, le col du Galibier et ses 18 km @ 7% de pente moyenne.
Par commodité psychologique, j'ai divisé la montée en 2 parties sur le petit papier collé sur mon top tube : 10 km @ 6%, suivis de 8 km @ 8% à partir de Plan Lachat
J'utilise la première partie pour essayer de reprendre des forces et me préparer mentalement à la seconde. La pente est raisonnable, autour de 5-7%, on a un petit vent de dos qui ne rafraîchit pas mais qui permet de mettre un peu moins de braquet et de tourner les jambes, et surtout j'ouvre grands les yeux car plus les kilomètres défilent et plus le cadre est grandiose et sauvage
Arrivé à Plan Lachat dernier coup d'oeil sur la vallée avant de virer à droite où ça monte fort en lacets avec du 9% de moyenne jusqu'aux Granges, à 2200 mètres d'altitude.
Contrairement à mon habitude je ne ressens pas trop les effets de l'altitude et je parviens à maintenir à peu de choses près le rythme que j'avais dans le Télégraphe, à un 8-9 km/h qui fait mal au moral mais qui permet de grimper avec régularité en lissant l'effort.
Depuis le Télégraphe il y a de plus en plus de cyclistes qui montent à pied à côté de leur vélo, dans d'autres circonstances n'importe qui les chambrerait mais ici et maintenant c'est tout sauf le cas, on est tous face au même effort, avec chacun nos moyens, nos facultés d'adaptation à la chaleur, loin des machines de la tête de course qui en ont fini avec l'Alpe d'Huez depuis 1h
De mon côté j'adopte une autre stratégie en m'arrêtant de temps en temps pour faire des photos et profiter du paysage (et donc relâcher un peu l'effort) ce Galibier est d'une beauté majestueuse, minérale, ce sont les Alpes dans ce qu'elles ont de plus spectaculaire
Après presque 1h30 d'ascension depuis le ravitaillement de Valloire j'arrive enfin au pied du tunnel à 2500 mètres d'altitude, où est situé le dernier ravitaillement avant le pied de l'Alpe d'Huez. Je m'arrête à nouveau pour remplir les bidons avant d'attaquer la partie sommitale du col, 1 km en lacets @ 9% de moyenne.
C'est mon premier Galibier, atteint après 8h30 de course, les 4000 mètres de D+ cumulés sont largement dépassés pour la première fois de ma vie de cycliste, bref je suis assez ému en atteignant les 2600 mètres après 2h15 d'ascension depuis Valloire (presque 4h depuis le pied du Télégraphe) et je prends le temps de savourer la vue, d'autant qu'il y a un petit vent frais qui fait le plus grand bien après la fournaise de ces dernières heures
J'allume mes feux, enfile mon coupe-vent et plonge dans la descente vers le Lautaret, il y a moins de cyclistes autour de moi que dans les premières heures, je suis lucide, les courbes s'enchaînent à haute vitesse et je prends un énorme plaisir dans cette descente.
Arrivé au Lautaret c'est une autre histoire, il va falloir couvrir les 40 km de descente jusqu'au Bourg d'Oisans avec un fort vent de face, qui se fait sentir dès les premiers mètres.
J'ai la chance de trouver deux Espagnols avec qui je fais équipe, on se relaie à 3 pour rester efficaces, avec succès puisqu'on couvre les 20 km @ -5% jusqu'au pied du col de Sarenne à quasiment 45 km/h de moyenne.
En arrivant vers les tunnels on commence à rattraper des groupes plus conséquents, ce qui permet de se relâcher un peu avant d'attaquer les petits coups de cul autour du lac du Chambon.
Un Hollandais très costaud finit le travail en prenant un relais royal sur les derniers km de plat et en nous signalant tous les dangers (globalement et en dehors de la technique en descente j'ai trouvé que ça roulait de manière propre et attentive aux autres, ce qui ne va pas de soi quand on rassemble 4000 cyclistes) et me voilà au pied de l'Alpe d'Huez après 10h de course, dont 30' d'arrêt seulement.
Je prends le temps de m'arrêter et de réfléchir à la suite : il fait encore (très) chaud, 35°C au compteur, autour de moi c'est une hécatombe avec des mecs tout blancs ou qui vomissent. De mon côté je ne suis pas au mieux non plus avec une nausée tenace depuis le Lautaret, début de déshydratation peut-être.
Je calcule qu'avec mes capacités du moment il va me falloir dans les 1h30 à 1h45 pour monter les 13 km @ 8% de l'Alpe d'Huez jusqu'à la ligne d'arrivée, dans la fournaise, avec les pourcentages les plus durs de la journée encore à venir. Je prends le temps de discuter avec d'autres participants, un Anglais qui me dit que pour lui ça s'arrête là, un Danois qui me demande son chemin et qui m'explique qu'il n'a pas le choix, son hôtel est dans la station
Je me demande surtout si je vais pouvoir m'alimenter correctement, même si la nausée est passée, je ne peux pas m'empêcher de me voir marcher à côté de mon vélo, dans la souffrance...
Peut-être qu'en étant accompagné j'aurais tenté, mais après 15 bonnes minutes de réflexion je décide que ça ne vaut pas le coup d'être finisher à tout prix, qu'un Marmotton pour une première et vu la condition du moment c'est déjà très bien.
170 km, 4700 mètres de D+ en 9h15, j'enregistre l'activité avec le sentiment du devoir accompli
Bilan
Au final, j'ai l'impression d'avoir beaucoup appris, pas tant sur mes capacités que sur le fonctionnement de mon corps dans ce type de conditions (j'avais déjà fait des cyclos et une épreuve de longue distance, mais jamais en haute montagne et jamais avec une telle chaleur) et sur ce que représente en terme d'effort le fait d'aborder un col HC après plus de 6h de vélo.
Je crois avoir bien géré mon allure et mon alimentation/hydratation, en tirant profit au maximum de ma base aérobie (140 bpm de moyenne sur 9h15 roulées) et de mes capacités du moment.
Pour être encore plus efficace sur l'alimentation il faudrait que je teste les gels pour voir comment je les tolère, ça m'aurait été bien utile dans le Télégraphe, et un gel caféiné n'aurait pas fait de mal non plus en fin de descente du Lautaret où j'ai eu sommeil, littéralement.
Mais j'ai préféré ne pas prendre de risques en restant sur du connu, testé et approuvé, et en mangeant aussi du salé pour limiter l'écoeurement lié au sucre sur de telles durées et avec la chaleur.
Je pensais aussi beaucoup plus souffrir de l'altitude, c'est mon cas d'habitude au-delà des 1800 mètres, finalement la fatigue et surtout la chaleur ont eu raison de moi bien avant d'en avoir la confirmation
Ce que j'ai trouvé vraiment dur sur ce parcours, au-delà des cols empruntés qui sont de fait difficiles, c'est le caractère très court des temps de récupération, à peine 25' dans la descente de la Croix de Fer, 35' dans le Mollard mais avec pas mal de relances sur les épingles à plat et une grosse tension nerveuse, quasiment rien en Maurienne, 15' avant Valloire, et des périodes de roue libre assez hachées dans la vallée de la Romanche où le vent de face oblige à se relayer et à continuellement se replacer dans les roues si on a la chance d'avoir un groupe.
En dehors du choix critiquable de la descente du Mollard, l'organisation était vraiment bien rôdée, l'inscription est chère (100€) mais les ravitos sont vraiment très nombreux et bien garnis, une partie importante des routes est fermée à la circulation, avec une grosse présence de la gendarmerie, la sécurité civile, l'assistance Mavic au besoin...
C'est une épreuve difficile à conseiller à tous ceux et toutes celles (il y avait d'ailleurs beaucoup de femmes engagées) qui rêvent de se tester sur de grands parcours en montagne, et sur un des plus beaux parcours que les Alpes puissent proposer, sans la foule de l'Etape du Tour (4000 contre 18 000 participants cette année)
J'espère le retour de la descente du Glandon l'an prochain, où j'essaierai d'améliorer mes temps et surtout d'arriver en haut de l'Alpe
Le Strava : https://www.strava.com/activities/9333751568