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L'agriculture et/ou les agriculteurs c'est selon vous :


 
16.0 %
 31 votes
1.  Des profitards d'aides financières en tout genre
 
 
35.6 %
 69 votes
2.  Un métier contraignant, difficile et en dehors des 'standards' de la vie actuelle.
 
 
10.8 %
 21 votes
3.  Un repère de célibataires asociaux
 
 
5.7 %
 11 votes
4.  Une caste impénétrable
 
 
8.8 %
 17 votes
5.  Des destructeurs de la planète en puissance
 
 
7.7 %
 15 votes
6.  Un métier polyvalent et valorisant
 
 
6.7 %
 13 votes
7.  Un métier d'avenir
 
 
3.6 %
    7 votes
8.  OSEF
 
 
5.2 %
  10 votes
9.  [sub] Ils servent à rien, le lait provient des briques voyons...
 

Total : 208 votes (14 votes blancs)
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Auteur Sujet :

[topic unik agriculture] les paysans d'hfr viendez !!

n°13939200
muzah
Bal Musette @ HFR depuis 1997
Posté le 01-02-2008 à 01:13:10  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
ha ha ha


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un instant monsieur ça-va-chier
mood
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Posté le 01-02-2008 à 01:13:10  profilanswer
 

n°14447966
Ryuujin
Posté le 28-03-2008 à 10:17:48  profilanswer
 

Citation :

Ah oui, vu que je suis honnête je dois te dire que la FAO, étrangement, a démenti ses propres propos début décembre dernier. Bizarre non?


Oui, quant on sait pas lire un rapport ou un communiqué, ça peut paraitre bizarre.
 
Sinon, on voit tout de suite que celui qui affirme qu'on peut cultiver entièrement bio dans le premier rapport (qui est en fait un compte-rendu de conférence) n'est PAS de la FAO, mais d'une assos.
 
'fin bon, les gens étant semi-lettrés n'ont pas fait la différence entre l'affirmation gratuite d'un gars pendant une conf de la FAO, et un rapport de recherche de la FAO. Chapeau. On peut vous en faire gober des aneries....
 
 
Quant aux OGM pour augmenter les rendements, foutaises : ceux qui la sortent le plus souvent sont curieusement les anti-OGM.
Les rendements potentiels des variétés qu'on utilise déjà sont 1,5 fois plus élevés que ceux qu'on a en moyenne dans nos régions les plus productives, et 10 fois plus élevés que les rendements moyen en Afrique par exemple.
 
Le problème, c'est pas d'avoir des variétés plus productives, c'est d'avoir des variétés plus adaptées.
D'où la seconde génération actuellement dans les cartons, avec 5 OGM résistants au stress hydrique et/ou au sel (pour ceux qui voient pas l'intérêt, ça permet d'avoir le même rendement en arrosant moins dans les pays développés, et d'avoir plus de rendement dans les zones où l'eau manque, voire d'arroser avec un mélange d'eau douce et d'eau salée là ou l'eau douce se fait rare).
 
L'INRA était sur le coups, manque de pot, en France ça fait désordre ce genre de recherche, du coups même l'Egypte nous a doublé.
Et au final, c'est à tout les coups Monsanto qui va gagner le jackpot ; leur première variété est déjà dans les dernière phases de tests alors que les projets de recherche gouvernementaux se retrouvent sans débouchés (c'est bien joli de faire des supers-variétés, faut encore pouvoir les distribuer).
 
M'est avis qu'il faudra pas trop attendre les variétés résistantes à la sécheresse dans les pays du Sud, mais bon, c'est normal, n'est-ce pas ?
C'est pas comme si c'était la faute des gens qui s'en plaignent.
 
 
Quant aux trois OGM commercialisés en ce moment, pas de gain de rendement sûr non plus, à moins de cultiver dans une zone infestée de pyrales sans pouvoir utiliser de pesticides.
Les OGM BT ne permettent que d'éviter certains traitements (pas tous), remplacés par la production d'un insecticide biologique (d'ailleurs utilisé en bio).
Et les OGM RR ne permettent que de remplacer l'usage d'herbicides sélectifs par un herbicide total (avec avantage lorsque l'herbicide total a un impact moindre que les cocktails d'herbicides sélectifs).

n°14448055
as253
Loucheur averti
Posté le 28-03-2008 à 10:30:59  profilanswer
 

[:turborunner]  
 
famille de paysans et peut etre futur  :sol:

n°22938736
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 13-06-2010 à 19:43:04  profilanswer
 

Une vidéo assez intéressante : http://www.youtube.com/watch?v=9Vh [...] r_embedded


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Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°24237212
_tchip_
Posté le 12-10-2010 à 11:19:51  profilanswer
 

http://sites.radiofrance.fr/france [...] p?id=96120
Une émissions sur les sols. Un regard sur les techniques moderne par rapport à la santé des sols.

n°33835028
the_warrio​r
in soviet ...
Posté le 03-04-2013 à 00:37:54  profilanswer
 

drapal [:ill nino]

n°42512914
Swiss_Knig​ht
600 MeV since 1957.
Posté le 07-07-2015 à 01:08:59  profilanswer
 

Salut,
 
Quelqu'un aurait-il un lien vers un site / ou un livre de réf. qui possède des fiches explicatives des variétés utilisées comme couvert avec les avantages, leurs rôles, etc et les différents usages (mélanges) ?
 
:jap:


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Hergestellt in der Schweiz.
n°45031442
Profil sup​primé
Posté le 07-03-2016 à 00:57:57  answer
 

Bonjour
 
Quels sont les problèmes auxquels est confrontée l'agriculture française aujourd'hui?
Un cousin éloigné me dit que pour les moutons(élevage) ça va mais que pour le blé, les cours ont chuté...
Est-ce dû à l'embargo russe? :??:

n°45063048
Profil sup​primé
Posté le 09-03-2016 à 18:01:24  answer
 

up

n°45398681
$temp
Posté le 10-04-2016 à 11:53:50  profilanswer
 

Bonjour,

 

Je tente à tout hasard une question sur ce topic plus que calme :o

 

Pour être considéré comme agriculteur auprès de la Safer alors qu'on n'est pas cotisant MSA, est-ce que :
1 - Il suffit d'avoir un diplome agricole
2 - Il faut avoir un diplome agricole ET "s'engager" à créer son activité dès que les terres sont obtenues ? (Et dans ce cas, l'activité à titre secondaire est-elle "acceptée" ?)
3 - C'est mort, il faut déjà cotiser à la MSA

 

Merci d'avance :jap:

 

Et au passage, si certains ont des avis à propos des diplômes agricoles par correspondance, n'hésitez pas à vous manifester (CNPR, CNEAC, ESA, ...)


Message édité par $temp le 10-04-2016 à 11:54:08
mood
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Posté le 10-04-2016 à 11:53:50  profilanswer
 

n°45809820
muzah
Bal Musette @ HFR depuis 1997
Posté le 19-05-2016 à 20:28:02  profilanswer
 

[:anthou:2] qu'est-ce que tu veux faire...


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un instant monsieur ça-va-chier
n°45810563
$temp
Posté le 19-05-2016 à 21:25:11  profilanswer
 

muzah a écrit :

[:anthou:2] qu'est-ce que tu veux faire...


J'aimerais réussir à obtenir plusieurs hectares pour avoir un élevage qui serait une activité à titre secondaire (idéalement 10 hectares pour ce que j'ai en tête). (Je ne sais pas si c'est une surface jugée importante ou non...)
 
En fait, j'ai du mal à voir l'ordre dans lequel il faut faire les choses. Les personnes qui élèvent déjà plus ou moins sur leurs terrains perso peuvent s'inscrire comme agriculteur à titre secondaire et cotisant solidaire à la MSA, et ce statut légitime totalement leur demande pour obtenir du terrain auprès de la SAFER. Mais dans mon cas, je me vois mal démarrer sans déjà avoir du terrain (donc serpent qui se mord la queue car pas de terrain, pas de statut, et ça pose problème si pas de statut agricole = pas de terrain).
 
Je me demande si passer un diplôme agricole pourrait montrer mon sérieux et être un atout, ou bien est-ce ça ne vaut rien du tout tant que je n'ai pas passé en plus un BPREA ? (Car autant je peux faire un Bac Pro à distance en jouant sur mes congés pour les stages, autant je ne peux pas prendre plusieurs mois pour passer un diplôme à temps plein.) Je ne compte pas arrêter mon activité à titre principal.
 
Voilà un peu l'idée. :jap:

n°46018024
Swiss_Knig​ht
600 MeV since 1957.
Posté le 08-06-2016 à 22:48:02  profilanswer
 

Bosser à 100% et s'occuper de 10 ha en parallèle avec des bêtes dessus ?  
T'as combien d'heures dans une journée toi ?!


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Hergestellt in der Schweiz.
n°50406295
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 00:50:29  answer
 

Cross-topic suite au débat sur ce sujet  :jap: :
Sujet : Pénurie des énergies fossiles: quelles solutions ?
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Pas forcément quantifiable mais scientifiquement évaluable, oui. Et c'est pareil pour l'homme. Quand on fait de l'urbanisme on quantifie tout ce qu'il est possible de quantifier comme besoins primaires : alimentation, boisson, évacuation des déchets, besoins sanitaire, l'espace de logement, de circulation, de loisir, et ainsi de suite. On définit avec le maximum de science possible les normes pour la vie en commun et on standardise sur cette base nos existences, d'un bout à l'autre du globe. Tout n'est pas standardisé, mais ce qui est quantifiable l'est pour une bonne part. Et je suis bien persuadé que c'est mieux comme ça. Je suis bien content que les égouts de débordent pas parce qu'un ingénieur a correctement dimensionné la canalisation. Je suis bien content qu'il y ait des normes d'isolation, que les portes fassent à peu près partout 80 cm de large et que les tubes de PQ adoptent tous le même diamètre. J'ai pas l'impression qu'on me méprise pour autant, et je rouspète quand ce n'est pas aux normes. Et dans ce cadre très normé, les hommes et les autres animaux, au sein du troupeau, communiquent et font leur vie. C'est la vie.


Toi comme moi, on a des parcours scientifique, et un sens du raisonnement en fonction de variables et de loi physique basé sur le rationnel et dont je me réjouis de ta synthèse Kantienne.
 
Mais là où nous divergeons se situe clairement dans l'appréciation des facteurs sociétaux tel que le traitement réservé à l'animal, l'aspect culturelle et historique avec la préservation des terroirs ou encore le rapport de l'élevage au sein d'un environnement naturel.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Les animaux d'élevage d'élevage comme les humain ont une existence pour un part décidé à la naissance. Tu n'as pas décidé de ta nationalité, ni de ta langue, ni des usage de la société dans laquelle tu as été dressé dès l'enfance pour t'intégrer. On te contraint beaucoup plus qu'un animal d'élevage. On t'oblige a faire tes besoins dans des  endroits dédiés, une vache non. On peut d'obliger à ramper sous des barbelés par patriotisme, une vache, non. On peut t'obliger à manger du pudding à la menthe par politesse, une vache, non. Elle reçoit toute sa vie la même ration, oui, mais dans la nature elle peut brouter toute l'année la même prairie sans se lasser.  L'élevage est conçu dans ses moindre détail pour ne jamais rencontrer les désirs contraires de l'animal. Sinon ça nécessiterait un dressage poussé et ce serait ingérable.  Pareillement, et surtout s'il faut qu'il donne son lait, on minimise de toutes les façons possibles les situations de stress.


Ce n'est pas aussi simple, en l'état actuelle des connaissances scientifique sur ce thème, il reste de nombreux paramètres inconnu dont les dérives peuvent mener à des désastres sanitaire.
Dont la très connu maladie de la vache folle, laquelle fût plus tard lié à l'usage de farines animales pour nourrir les vaches.
 
Ensuite tu illustres tes exemples dans un environnement pré-défini et subit par l'individu, mais il y a une logique dans ces décisions qui sont arbitraire : l'environnement.
 
En France l'agriculture s'est forgé au travers des siècles et est ancré dans la théorie de l'évolution par le simple fait que dans l'ère pré-industrielle, une agriculture défaillante menait à une mort certaine la population.
Si tu portes un regard attentif sur chaque ferme locale traditionnel associé à son environnement, il y a une cohérence et une histoire qui ont permis à ces méthodes que tu qualifierais de rudimentaire qui font que cette agriculture a pu perdurer pendant des siècles, voire des millénaires.
 
À l'époque de mon grand père, il n'y avait pas de GPS, et la météo n'était pas fiable, pourtant, il savait très bien s'orienter et il savait quel temps il fera.
Il observait le comportement des animaux, des oiseaux, le sens du vent, les étoiles, pour prévoir la météo et ses déplacements, c'est un lien à l'environnement direct qui ne peut s'apprendre que lorsque l'on y est lié, et qu'une partie du savoir à pu se transmettre à travers les générations, ce sont ces facteurs difficilement scientifiquement quantifiable qui donne cette agriculture qui a pu traverser les âges.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Par contre, on décide quand l'animal doit mourir, et on pratique à un degré maximal l'euthanasie. On pratique également à un degré maximal l'eugénisme. Si par exemple on veut qu'un poulet consomme du colza (moins cher) plutôt que du soja, on le fabrique, cad qu'on test des milliers d'individus jusqu'à trouver la variante qui picore plus volontiers cet aliment et ensuite on essaye de fabriquer une souche sur cette base génétique. On fait pareil pour faire des chien de berger ou des chiens d'aveugle.  
 
Autrement dit, pour reprendre les bases de la morale kantienne, sans négliger le bien-être animal comme un fin, il est bien plus que l'humain un moyen dont on dispose à loisir. Il y a un courant philosophique issue d'Heidegger qui vomit cette façon de disposer de la nature. Et ça se traduit un peu dans cette accusation de tout dénaturer, tout déshumaniser parce qu'on fait usage de sa raison. Je vomis Heidegger pour cela. Aimer la Nature, c'est vouloir la connaître, et la connaissance engendre l'action.


Il y a l'art... et la manière.
 
Tu pars d'un extrême, ou tout est scientifiquement contrôlé, à un autre, celle de la nature sauvage primaire rêver par Heidegger.
 
Je défends un modèle d'agriculture qui a su évoluer et se façonner au travers des siècles, pas le modèle primaire des chasseurs-cueilleurs préhistorique.
Ce que propose l'agriculture industrielle actuelle est un modèle aberrant, incohérent, inhumain, déconnecté de la biocapacité environnemental avec des conséquences potentiellement irréversible.
 
Et quitte à vouloir tout industrialiser, je suis plutôt favorable à la réalisation de viande de synthèse, sous reserve que le cycle de production est renouvelable.
 
J'aimerais rajouter quelques références scientifiques, qui devrait je l’espère, éveiller ta soif de savoir.
 
Il y a eu dans les années 90, ce projet ayant pour but de recréer un système écologique au sein d'un milieu artificiel clos.
Ce fût un échec sur tout les plans, les connaissances scientifiques n'étant pas suffisante pour pouvoir mener un tel projet (au delà de l'aspect humain qui fût aussi un échec)
 
En ce moment, sur le thème de l'agriculture et de la science, il y a une grande hype autour de l’aéroponie (popularisé par la NASA... Et les drogués...).
 
Ce thème est très intéressant, car il est crucial à la compréhension des éléments nécessaire à la croissance des plantes.
C'est principalement dû au fait qu'absolument tout est contrôlé artificiellement dans un environnement stérile.
 
Si tu fais quelques recherches sur ce thème, tu trouveras assez facilement les limites des connaissances actuelle en matière de compréhension des effets de chaque éléments, et chaque paramètre sur la croissance de la plante.
Il y a des plantes dont on maitrise pratiquement tout les paramètres, d'autres où l'on ne maitrise pas grand chose.
 
On pourrait en débattre sur des pages et des pages, mais si je poste ça ici, c'est pour te faire prendre conscience qu'a vouloir aller trop vite dans les démarches scientifiques, on brûle vite des étapes, et gare aux conséquences.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

On doit traiter chaque être vivant en se basant sur le sommet des désir qu'il est possible de concevoir. L'homme se propage mentalement dans son futur, se représente la mort, et éprouve une formidable angoisse devant sa propre finitude. Cette conscience d'être mortel guide notre morale et nous interdit de disposer de l'existence d'autres hommes. Les autres animaux ne se représentent pas à eux même comme être mortel. On ne craint pas qu'une vache se représente qu'elle n'est là que pour trois ou quatre printemps avant l'abattage. On pense qu'elle vit essentiellement dans un perpétuel présent. On maximise le confort de l'instant, ça fait partie des devoirs de l'éleveur, et on décide de la durée de cette existence en fonction des seuls buts utilitaires de l'être humains.


Non, c'est pas seulement une question de bien-être ou de méta-physique, il y a de nombreux facteurs inexplicable, à la fois au bien-être animal, mais aussi dans le produit agricole une fois fini.  
Je sais que dans certaines culture, notamment chez les chinois, les animaux sont violenté avant la mise à mort pour une question de gout.
Mais éthiquement j'en veux pas, et je pense que toi non plus.
 
Par contre, dans nos terroirs, nous avons des milliers de fromages, tous différents.  
La raison ?
L'environnement de l'animal !
 
Que ce soit pour le camembert de Normandie, le Cantal issue des Salers du département éponyme ou du Morbiers provenant du Jura, il y a une diversité de produits agricole qui ont une cohérence avec le territoire, les animaux ont été sélectionné car ils correspondaient aux différents environnements allant des volcans d’Auvergne aux montagnes jurassienne en passant par le bocage normand, ce qui à permis de donner des produits unique, qui ont fait vivre des générations de gens.
Tandis que l'industrielle, c'est surtout bon pour produire du gouda à la chaine...  
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Je voudrais le contexte de la seconde image, pour moi il s'agit d'une situation transitoire où on rassemble le troupeau pour une opération quelconque, mais en aucun cas d'une situation permanente, pas plus qu'une foule compacte chez les être humains. Les image 1 er 3 ne sont en rien choquante. La première est un carrousel de traite, je ne vois pas où se situe l'inconfort chez l'animal. Le second représente une stabulation à logette absolument classique, tu l'auras dans un élevage de 30, de 300 ou de 3000, pareil.


Oui, c'est bien une situation transitoire, ici c'est dans l'attente de la traite.  
Mais l'image parle d'elle même, la densité animal est maximisé.
Si pour toi rien n'est choquant, t'es prêt pour l'agro-business à la texane.  [:timothius:3]

n°50406611
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 07:20:33  answer
 

Drap

n°50407078
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 21-07-2017 à 09:29:50  profilanswer
 

[:lardoncru]
 
 
 
Il y a aussi plein de choses pas efficientes qui ont perduré pendant des siècles :o  
 
 
 
La science moderne fait mieux que papi
 
 
 
C'est normal, on parle d'animaux :o  
 


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Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°50407268
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 21-07-2017 à 09:45:01  profilanswer
 

Je rajoute: lis ou relis le livre "L'histoire de Pi" de Yann Martel.
Au début, ça parle des zoos, c'est pas de l'agriculture mais c'est pareil. En gros ça dit que les animaux en ont rien à foutre de l'espace. L'espace est juste un moyen d'avoir suffisement à bouffer...


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Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°50407297
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 09:47:23  answer
 

rdlmphotos a écrit :

Il y a aussi plein de choses pas efficientes qui ont perduré pendant des siècles :o


Je sais bien, je me passerais de citer un exemple pour pas dévier une troisième fois de sujet  :o  

rdlmphotos a écrit :

La science moderne fait mieux que papi

Pour le gouda oui, le roquefort, non.  :o  
 

rdlmphotos a écrit :

C'est normal, on parle d'animaux :o

Les animaux pensent-il ? :o  
L'homme est-il un animal ?  :o

n°50407340
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 09:51:07  answer
 


 
bein a aucun moment ils cherchent à s'échapper (sauf rare exception) de leur enclot ou à monter des opérations commando pour se rebeller comme dans "la planète des singes : les origines" :o
 
à aucun moment ils se posent la question du pourquoi on leur donne à bouffer gratos, à se parler, à se dire "mais merde, pourquoi on est là ?" ? :o

n°50407393
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 09:55:46  answer
 

rdlmphotos a écrit :

Je rajoute: lis ou relis le livre "L'histoire de Pi" de Yann Martel.
Au début, ça parle des zoos, c'est pas de l'agriculture mais c'est pareil. En gros ça dit que les animaux en ont rien à foutre de l'espace. L'espace est juste un moyen d'avoir suffisement à bouffer...

Sauf que là tu reviens exactement au même point que je présente, et dans ce cas lis Charles Darwin, L'Origine des espèces.
L'animal s'en branle peut-être de l'espace, mais il s'y adapte.
Le faire dans une logique purement libérale mène à des dérives qui ont des conséquences néfastes et irréversibles.  [:le_pere_noel]

n°50407413
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 09:57:20  answer
 

On est parti pour philosopher sur 100 pages là.  :o

n°50407450
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 10:00:33  answer
 

Et Lt-Kinooski, tu parles de traditions perdues, mais c'est un peu le même cas avec la chasse, et le rapport à la terre, autant revenir au temps des chasseurs cueilleurs si c'est pour pas rompre le lien.
 
Bon, je te charrie, et je m'y connait bien moins que toi et je serais bien incapable de tenir une conversation structuré à ce sujet :o
 
je suis pour ma part pour un agriculture intensivement modérée :o
 
faut bien nourrir les milliards d'humains sur terre
 
ensuite, ce qui me tient à coeur, c'est la condition animale, faut qu'ils soient bien traités de leur naissance à leur mort, c'est le moins qu'on puisse faire.
 
Et pour ce qui est de la pollution des sols, voir de leur mort à cause de la culture intensive et l'usage de produits chimiques, j'estime qu'il y a suffisamment de spécialistes pour pas tout foutre en l'air. Tu vas me dire que c'est le fric qui gouverne tout, oui, mais j'espère que les mecs sont pas suffisamment fous pour foutre en l'air ce qui nous nourrit pour le profit, ou en tout cas, qu'ils sont capables de revoir leur politique scientifique et économique pour revenir à quelque chose de plus réaliste environnementalement.

n°50407846
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 10:31:29  answer
 

En fait, t'as juste rien compris à ce que j'ai écrit.  :o  
 
Je n'ai pas fait mention de tradition perdu, mais de méthode d'agriculture.  [:gerbille putrefiee:1]  
 
 
Perso je suis issu d'une famille paysanne, et je suis le 1er à ne pas reprendre l'agriculture et tout laissé tomber.
Pas parceque je n'en ai pas envie, mais parceque le compte n'y est pas.
 
Cette volonté de surpeupler la planète est une aberration totale, un désastre.
 
Pour le 1er, ça dépend de 2 trucs, des religieux, et du temps de process. (le temps c'est de l'argent, toussa toussa...  [:-odysseus-:3]  )
 
Pour le reste, les connaissances de l'homme sont encore limité.
Et quand ces connaissances sont acquises, elles sont souvent relégué au 2ème plan, cf Hawai - Maui
 
L'agriculture traditionnelle Française offre à mon gout le meilleur de tout les mondes, de haut rendements, et un faible recours à des méthodes de masse.
 
L'américaniser à coup de méthode libéral va tuer la qualité. C'est d'autant plus con que, je suis actuellement basé à l'étranger, et l'agriculture française bénéficie de cette aura de production de qualité que les autres pays n'ont pas.
 
Je pense très sincèrement que si les paysans français, toutes régions confondu, s'organise et généralise des actions comme "C'est moi l'patron", il est largement possible de pesé sur la scène international, et de résister à la pression des multinationales et de l'agro-business.
 
D'ailleurs Eaglestorm, si le monde agricole t’intéresse, un des basiques du monde agricole francais, c'est le pain.
Autrefois fait au levain, aujourd'hui fait avec de la levure, ce changement dans les habitudes n'est pas si anodin car le levain a tout une batterie de propriété qui en font une méthode de fabrication du pain des plus saine.
Alors que la levure c'est surtout pratique pour les process industrielle.

n°50407890
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 10:35:29  answer
 


 
je t'avoue que j'ai pu passer à coter de quelques idées essentielles, il est vrai :o

n°50410965
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 14:54:40  answer
 

vegan cannibale a écrit :

Et comment donc ? Je veux dire en pratique c'est impossible. Bref t'as le droit de nier, et de croire que ta supérieure intelligence te permets d'échapper à la réalité alimentaire contemporaine. Enfin quand bien même ce serait le cas, c'est plus ton portefeuille qui t'aide.


Je suis issue du monde agricole, et je connais la terre dans laquelle pousse mes patates. Et nous nous entre-aidons.
Maintenant saches lire et interpréter les mots, j'ai bien précisé que j'étais attentif.
Je suis actuellement à l'étranger, et même si j’évite tant que possible les produits transformé, c'est difficile d'avoir la traçabilité intégrale d'un produit.
Affirmé qu'en pratique c'est impossible comme tu le fais, c'est présomptueux dans le sens ou tu affirmes un fatalité inévitable et qu'il n'y a pas de solutions.
 
Si tu prenais le temps de lire mes messages, tu verrais que je me bat justement pour préserver une agriculture paysanne loin de la sur-enchère d'hyper-production imposé par le libéralisme.
Il n'y a pas de fatalité à la réalité alimentaire contemporaine comme tu sembles vouloir le croire, et je ne vois pas ce qu'une quelconque supériorité intellectuelle vient faire ici.
 
Ensuite n'as-tu jamais entendu parler des mouvements paysans tel que les AMAP ou encore dans des produits comme le lait "C'est qui le patron ?" ?
 

vegan cannibale a écrit :

Merci de croire que je confonds tout et de me prendre pour un abruti. Si je suis dans l'attaque personnelle d'après toi, alors paille œil poutre. Très sincèrement ta réaction est ultra orgueilleuse. Et non je ne confonds rien du tout.


Non, c'est toi qui porte un jugement sur ma personne, et qui orgueilleusement me parle comme si j'étais un lapin de 6 semaines.
D'entrée tu m'attaques en parlant de merde, et là tu me parles d'orgueil ?

n°50412655
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 21-07-2017 à 16:45:45  profilanswer
 

 

Bonne idée d'avoir déporté la discussion  :jap:

  


 Je je répond déjà sur ca.

 

Les anciens ont progressé comme nous : par essais-erreur. Tu prends le cas emblématique de la vache folle, j'estime que l'erreur commise est minime, et que c'est juste pas de bol. Y a pas beaucoup de morale à tirer de cet affaire. On est tombé sur un germe qui n'est ni un metazoaire, ni un champi, une amibe, une bactérie ou un virus. Un truc inédit. Pas de bol. Un truc qui franchit pas une mais deux barrière d'espèce  (mouton 》boeuf 》humain). Pas de bol. Qui résiste à des barèmes de stérilisation très sévère  (au dela de 120°C pendant 20 minutes), qui est à évolution lente donc à le temps de se répandre largement avant de disposer de signaux d'alerte. Franchement ce truc avait tous les vices. Eh ben malgré ça on a réagit largement a temps  en France par interdiction précoce des farines animal et c'est juste une seule digue qui a cédée, un industriel britton qui a malencontreusement abaissé des barèmes ce qui provoqué l'épidémie anglaise.  On est pas passé loin de l'absence d'épidémie :o

 

En tant que citoyen-consommateur je n'ai envie de faire la leçon à personne dans cette affaire. Intégrer des farines animales à l'alimentation du bétail reste pour moi une solution vertueuse au plan économique et écologique. Le meilleurs usage énergétique qu'on puisse faire d'une protéine c'est de refaire de la protéine, pas de la cramer par centaine de milliers de tonnes dans des fours à ciment. Je ne suis pas de ceux qui lèvent les bras aux ciel en disant : nan, mais évidemment on a rendu carnivores  des herbivores, ça ne pouvait pas bien se passer ! Pour moi c'est du faux bon sens. Le fait d'être carnivore ne protège pas de l'ESB.

 

A un moment il faut être capable de conceptualiser ça COLLECTIVEMENT, C'est à dire politiquement :  des fois, on a juste pas de bol, faut faire avec,  ne pas s'acharner sur la fautes (quand elle ne releve pas d'un projet ou d'une inconscience criminelle) et tou ca ne doit pas nous empêcher de continuer à  innover sur une base rationnelle. Car ne pas le faire à un coût bien plus élevé.

 

Nous avons augmenté la productivité du travail agricole par 100. C'est absolument considérable et c'est la base de notre richesse, le travail libéré permettant de faire mille autre chose que de faire pousser notre nourriture. Tous les facteur de ce gain de productivité transgressent une limite naturelle. L'énergie qui vient d'une ressource inédite dans la biosphère, le carbone fossile, et le machinismes qui permet de faire un tracteur le travail de 200 bonshommes,  la fixation de l'azote atmospherique par utilisation de gaz naturel, le remodelage profond du génome des plantes cultivée, l'utilisation de molécules de synthèse pour combattre maladie et ravageurs, la maîtrise de l'eau par l'irrigation ou le drainage... L'agriculture utilise les ressources du vivant de la manière  la plus antinaturelle qui soit.

 

Mais il n'y a pas de rupture anthropologique:  nos ancêtres paysans ne se sont pas dit que les chevaux n'étaient pas fait pour tirer une charrue. Ca le faisait et ca les aidait bien, ils l'ont fait autant qu'il est possibles. Des que la sciences à décuplé nos moyens d'augmenter les rendements les paysans l'ont fait, sans attendre une génération.

 

Et le truc qui est resté le plus conventionnel au fond, c'est la structure de l'exploitation agricole. Dans presque tous les pays pratiquant une  agriculture performante, il s'agit essentiellement d'un artisanat familial, entouré par des acteurs amont et aval qui relèvent, pas toujours mais souvent, de l'industrie lourde  (machinismes, chimie, industrie du lait et du grain...). Donc non, l'agriculture moderne n'est pas industrielle, curieusement. Mais elle est aidée par l'industrie.

 
Citation :

À l'époque de mon grand père, il n'y avait pas de GPS, et la météo n'était pas fiable, pourtant, il savait très bien s'orienter et il savait quel temps il fera.
Il observait le comportement des animaux, des oiseaux, le sens du vent, les étoiles, pour prévoir la météo et ses déplacements, c'est un lien à l'environnement direct qui ne peut s'apprendre que lorsque l'on y est lié, et qu'une partie du savoir à pu se transmettre à travers les générations, ce sont ces facteurs difficilement scientifiquement quantifiable qui donne cette agriculture qui a pu traverser les âges.

 

Le GPS ne sert pas aux paysans à s'orienter, c'est juste un composant utilisé maintenant dans le machinisme agricole pour améliorer l'itinéraire technique sur la parcelle (par exemple, pour avoir des rampes d'épandage qui ne se déclenchent que sur les parties non traitées)...

 

Et désolé, mais je conteste tout à fait qu'à l'époque de ton grand père la météo était fiable ne serait qu'à 24h. Si l'observation des animaux, des oiseaux, du sens du vent, des étoiles (???) ajoutait au pouvoir prédictif, on peut supposer que Météo France s'en inspirerait. Les dictons météo ont été testé, et il ne reste pas grand chose. Même un (qui ne soit pas trivial) je ne suis pas sûr.

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 21-07-2017 à 20:19:35

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Posté le 21-07-2017 à 18:29:19  profilanswer
 

Faire manger de la viande aux vaches, t'appelles ça une erreur minime toi ?
Pour moi elle plutôt du genre majeure ! Si on se contentait de faire manger aux vaches ce pour quoi l'évolution les a faites, c'est-à-dire de l'herbe, ben y aurait pas eu ce problème.


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n°50414342
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 21-07-2017 à 20:01:56  profilanswer
 

Swiss_Knight a écrit :

Faire manger de la viande aux vaches, t'appelles ça une erreur minime toi ?
Pour moi elle plutôt du genre majeure ! Si on se contentait de faire manger aux vaches ce pour quoi l'évolution les a faites, c'est-à-dire de l'herbe, ben y aurait pas eu ce problème.

 

Je sais, c'est ce que beaucoup de gens se sont dit. Mais à le danger était imprévisible et si on se contente de faire comme la nature fait, il n'y a tout simplement pas d'agriculture.

 

Les ruminants se nourrissent en élevant eux même des populations bactériennes et fongiques dans leur panse. Les nourrir, c'est nourrir le microbe, qui est ensuite digéré normalement par l'animal. Dans cette grosse cuve de fermentation (120 litres pour un animal de 600 kg), tout ce qui peut faire croître les micro organisme est bienvenu, et les farines animales, de la protéine pure, constituent un met de choix. Bien sûr, en combinaison avec ce qui doit constituer la base de l'alimentation (fourrage grossier). Mais autrement, pour le microbe, tout est bon. Je crois même me souvenir que dans le classique "petit livre rouge" de l'INRA (table d'alimentation des bovins, ovins et caprins) on trouve les valeurs nutritives des granulés de boues séchées de station d'épuration  :D .  Dommage, j'ai plus l'ouvrage sous la main.

 


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 21-07-2017 à 20:02:35

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n°50414464
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 20:22:26  answer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Je je répond déjà sur ca.  
 
Les anciens ont progressé comme nous par essais- erreur. Tu prend le cas emblématique de la vache folle, j'estime que l'erreur commise est minime, et que c'est juste pas de bol. C'est la vie. Y a pas beaucoup de morale à tirer de cet affaire. On est tombé sur un germe qui n'est ni un metazoaire, ni un champi, une amibe, une bactérie ou un virus. Un truc inédit. Pas de bol. Un truc qui franchit pas une mais deux barrière d'espèce  (mouton 》boeuf 》humain). Pas de bol. Qui résiste à des barèmes de stérilisation très sévère  (au dela de 120°C pendant 20 minutes), qui est à évolution lente donc à le temps de se répandre largement avant de disposer de signaux d'alerte. Franchement ce truc avait tous les vices. Et ben malgré ça on a réagit à temps en France par interdiction précoce des farines animal largement a temps et c'est juste une seule digue qui a cédée, un industriel britton qui a malencontreusement abaissé des barèmes ce qui provoqué l'épidémie anglaise.  On est pas passé loin de l'absence d'épidémie :o
 
En tant que citoyen-consommateur je n'ai envie de faire la leçon à personne dans cette affaire. Intégrer des farines animales à l'alimentation du bétail reste pour moi une solution vertueuse au plan économique et écologique. Le meilleurs usage énergétique qu'on puisse faire d'une protéine c'est de refaire de la protéine, pas de la cramer par centaine de milliers de tonnes dans des fours à ciment. Je ne suis pas de ceux qui lèvent les bras aux ciel en disant : nan, mais évidemment on a rendu carnivores  des herbivores, ça ne pouvait pas bien se passer ! Pour moi c'est du faux bon sens. Le fait d'être carnivore ne protège pas de l'ESB.

Et pourtant, à partir du moment où l'on a décidé que l'on pouvait nourrir le bétail avec des farines animales, on a franchi une étape qui s'est avéré catastrophique.
Ces dernières décennies l'homme a développé de nombreux outils et techniques pour quantifier, et sélectionner les éléments nécessaires au développement animal, mais les erreurs commises en laboratoire, ont des conséquences beaucoup plus grave quand il s'agit de mettre en application des méthodes qui bouleverse littéralement l'ordre naturel.
 
Il y a une différence fondamentale entre les progrès de l'agriculture depuis ses débuts il y a plusieurs millénaires, et les progrès de ces dernières décennies.
C'est qu'aujourd'hui on est capable de tout manipuler en laboratoire, avec des produits de synthèses dans un environnement artificiel, alors qu'avant le développement se faisait surtout en fonction de l'environnement.
En clair, aujourd'hui on a évacué l'environnement de l'équation.
 
A base de complétements alimentaires, de modification génétique, d'infrastructure hyper-controllé, c'est techniquement possible d'élevé des vaches ou faire pousser du maìs aussi bien au milieu du désert du Sahara qu'en Antarctique. Même dans l'espace d'ailleurs.  
Mais faut-il le faire pour la simple raison que cela devient possible ?
Quels recul avons-nous pour transformé l'environnement de la sorte ?
Et les risques dans tout ça ?
 
Personnellement je pense que l'étape franchi est trop dangereuse et ne vaut pas la chandelle pour plein de raisons, dont celles qui me viennent à l'esprit :
- Problèmes sanitaires
- Risque de créer des espèces invasives
- Perturbation de l'environnement (via les modifications subit, la sur-éxploitation de la biocapacité, l'équilibre de l'écosystème...)
- Manque de recul sur la viabilité de certains process
- Le coût, et le libéralisme encourage une course à l'armement/endettement
- On est plus dans de l'agriculture, mais dans un mix trader/laborantin
 
Je mets de coté les aspects éthiques, car c'est à l'appréciation de chacun, mais il y a un risque de réactions hostile de la population envers les animaux/plante dont la génétique est conçu synthétiquement en laboratoire.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

A un moment il faut être capable de conceptualiser ça COLLECTIVEMENT, C'est à dire politiquement :  des fois, on a juste pas de bol, faut faire avec,  ne pas s'acharner sur la fautes (quand elle ne releve pas d'un projet ou d'une inconscience criminelle) et tou ca ne doit pas nous empêcher de continuer à  innover sur une base rationnelle. Car ne pas le faire à un coût bien plus élevé.

Je pense au contraire qu'une régulation est nécessaire, laissons les Allemands s'endetter et faire leur course à l'armement tout seul.
 
A la rigueur, voilà AMHA une proposition politique viable pour améliorer la production Française sans dépasser la biocapacité :
-> On développe l'agriculture urbaine.
 
Aujourd'hui la population est devenue très citadine, et l'on a bétonné de grande surface anciennement agricole pour peupler ces grandes aires urbaines.
Il y a un potentiel agricole encore inexploité, et c'est aussi un des défis de demain pour avoir une société qui puissent être environnementalement vertueuse, et productive, en + de permettre à la population urbaine de faire un geste citoyen utile.
Des villes comme Singapour ou Tokyo ont déjà pris le sujet très au sérieux, et la population de Cuba, frappé par un isolement commercial, s'est tourné vers ce type d'agriculture.
 
C'est à mon sens une bonne voie à la fois pour montrer qu'en France l'on innove et l'on a des idées, mais aussi pour rehaussé la production agricole française, sans rogner dans la biocapacité naturelle du pays.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Nous avons augmenté la productivité du travail agricole par 100. C'est absolument considérable et c'est la base de notre richesse, le travail libéré permettant de faire mille autre chose que de faire pousser notre nourriture. Tous les facteur de ce gain de productivité transgressent une limite naturelle. L'énergie qui vient d'une ressource inédite dans la biosphère, le carbone fossile, et le machinismes qui permet de faire un tracteur le travail de 200 bonshommes,  la fixation de l'azote armospherique par utilisation de gaz naturel, le remodelage profond du génome des plantes cultivée, l'utilisation de molécules de synthèse pour combattre maladie et ravageurs, la maîtrise de l'eau par l'irrigation ou le drainage... L'agriculture utilise les ressources du vivant de la manière  la plus antinaturelle qui soit.
 
Mais il n'y a pas de rupture anthropologique:  nos ancêtres paysans ne se sont pas dit que les chevaux n'étaient pas fait pour tirer une charrue. Ca me faisait et ca les aidait bien, ils l'ont fait autant qu'il est possibles. Des que la sciences à décuplé nos moyens d'augmenter les rendements les paysans l'ont fait, sans attendre une génération.

Cf au dessus pour la rupture anthropologique.
 
Concernant la productivité, on n'est ni parti dans la course technologique comme les Allemands, ni dans la course aux OGM/Hormones des américains, et pourtant on a une des plus haute productivité mondiale.
La France fût pendant presque toutes les époques une des plus grande puissance agricoles mondiale !
 
Le changement de politique agricole aujourd'hui acté vers un modèle plus libérale force les agriculteurs français à suivre les allemands et investir dans des outils et des méthodes de production de masse, avec toutes les dérives possibles.
 
 
En + il y a un fossé entre les connaissances et les aptitudes des ingénieurs de l'INRA et les agriculteurs sur le terrain.
Et je pense que c'est d'autant plus une mauvaise chose, que l'endettement paysan est réelle, et ces dernières années la crise agricole a frappé de plein fouet de nombreux exploitant qui, pris à la gorge devant les dettes, les pertes et la situation kafkaïenne de leur exploitation, n'ont eu d'autres choix que celui du suicide.  
 
AMHA on doit jouer une carte alternative au modèle agricole intensif.  
Actuellement de nombreux appareils agricole sont peu vertueux (consommation électrique, de pétrole, de gaz...), il y de nombreux progrès possible sur ces thèmes afin d'améliorer leurs rendements et leurs fonctionnements ce qui les rendras moins couteux par la même occasion.
On peut faire d'une pierre deux coup. Et tracer notre propre route plus vertueuse que les autres modèles établie.
 
Mais ça encore, c'est une question de volonté politique.
 
J'ai encore aujourd'hui l’espoir et la volonté de croire qu'il est possible de concilier progrès technique, et modèle durable sans contre-partie sur les thèmes de la santé et de l'environnement qui ne doivent en aucun cas être mis de coté.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Et le truc qui est resté le plus conventionnel au fond, c'est la structure de l'exploitation agricole. Dans presque tous les pays pratiquant une  agriculture performante, il s'agit essentiellement d'un artisanat familial, entouré par des acteurs amont et aval qui relève souvent de l'industrie lourde  (machinismes, chimie, industrie du lait et de la cereales...). Donc non, l'agriculture moderne n'est pas industrielle, curieusement.

La réalité est très différente.
J'ai eu l'occasion de visiter une ferme-modèle quand j'habitais encore en Allemagne, c'était très loin d'être une entreprise familiale, ceux qui tenait l'entreprise étaient davantage des bankster que des paysans, la technologie poussé à son maximum, et ils produisaient même de l'électricité via méthanisation...
C'est tout autre chose quand même !

n°50414560
Profil sup​primé
Posté le 21-07-2017 à 20:35:58  answer
 


 
mais carrément !

n°50415571
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 21-07-2017 à 22:28:41  profilanswer
 


 
Oui, enfin si ça a fait 50 morts sur 50 ans dans toutes l'Europe c'est bien le maximum. C'est l'écart entre le risque réel (infinitésimal) et la frayeur publique qu'il faut travailler au corps dans notre société.
 

Citation :


Ces dernières décennies l'homme a développé de nombreux outils et techniques pour quantifier, et sélectionner les éléments nécessaires au développement animal, mais les erreurs commises en laboratoire, ont des conséquences beaucoup plus grave quand il s'agit de mettre en application des méthodes qui bouleverse littéralement l'ordre naturel.


 
Il n'y a un état de nature, mais parler d'ordre naturel est moralement inepte.
 
L'état de nature a été modifier en très grande profondeur et à très grande échelle dès qu'on a pratiqué l'agriculture. La moitié d'un territoire qui passe de l'état de forêt à celui de parcelle cultivé, ça oui, c'est considérable. Nourrir les vaches à l'ensilage de maïs ou au farine animal, les inséminer avec des paillette de spermeplutôt que laisser faire le taureau, c'est sans importance.
 

Citation :


Il y a une différence fondamentale entre les progrès de l'agriculture depuis ses débuts il y a plusieurs millénaires, et les progrès de ces dernières décennies.
C'est qu'aujourd'hui on est capable de tout manipuler en laboratoire, avec des produits de synthèses dans un environnement artificiel, alors qu'avant le développement se faisait surtout en fonction de l'environnement.
En clair, aujourd'hui on a évacué l'environnement de l'équation.  
A base de complétements alimentaires, de modification génétique, d'infrastructure hyper-controllé, c'est techniquement possible d'élevé des vaches ou faire pousser du maìs aussi bien au milieu du désert du Sahara qu'en Antarctique. Même dans l'espace d'ailleurs.  
Mais faut-il le faire pour la simple raison que cela devient possible ?
Quels recul avons-nous pour transformé l'environnement de la sorte ?
Et les risques dans tout ça ?


 
Pour la production végétale u moins tout ça relève largement du fantasme. On essaye d’étendre la tolérance des variétés cultivées via la génétique (pour cultiver du maïs plus au Nord par exemple) mais la prise en compte de l'environnement ça reste la base de l'agronomie.  L'environnement, c'est à dire : le climat, le sol, les ravageurs, les maladies... C'est le quotidien d'un paysan...  
 
 
 

Citation :

Personnellement je pense que l'étape franchi est trop dangereuse et ne vaut pas la chandelle pour plein de raisons, dont celles qui me viennent à l'esprit :
- Problèmes sanitaires
- Risque de créer des espèces invasives
- Perturbation de l'environnement (via les modifications subit, la sur-éxploitation de la biocapacité, l'équilibre de l'écosystème...)
- Manque de recul sur la viabilité de certains process
- Le coût, et le libéralisme encourage une course à l'armement/endettement
- On est plus dans de l'agriculture, mais dans un mix trader/laborantin


 
 
Concernant l'impact sur l'environnement, il est énorme du seul fait de la conversion des surfaces en parcelles agricoles. Cela milite pour l'intensification des surface. Avec la hause de la démographe et de la ration alimentaire partout dans le monde, si l'agriculture n'était pas intensive, il n'y aurait plus une forêt debout.
 
Est ce que tu connais une seule plante cultivée devenue invasive en 8000 ans d'agriculture ? Les variétés cultivées ont été sélectionnées pour des caractères qui les rendent inaptes à la compétition dans les milieux naturels.
 
Pour la viabilité des process, ben si ça marche pas, on changera. Tant que ça marche on continue.
 
Et pour le mix trader/laborantin, c'est business as usual. L'agriculture c'est à la fois une activité technique et de commerce.  
 

Citation :


Je mets de coté les aspects éthiques, car c'est à l'appréciation de chacun, mais il y a un risque de réactions hostile de la population envers les animaux/plante dont la génétique est conçu synthétiquement en laboratoire.


 
C'est indistinguable des autres variétés, ou tout à fait anodin. Un blé à la tige naine, je pense que tout le monde s'en fiche. Et les prime Holstein ne sont ni laide, ni même étrange à regarder.  
 
 
 
 
Pourquoi pas, mais en l'état c'est dérisoire en terme de surface, et ça n'est envisageable qu'en maraichage (marge à l'ha élevé) pas en grande culture. Faire des contener tout équipé pour faire des fraise hydroponique, ok. Mais faire ça avec du blé, non. Faudrait multiplier le prix du blé par cent pour que ce soit rentable.  
 
 
 
Elle le serait encore plus en autorisant les OGM. En l'état, c'est de l'ignorance ou carrément de l'obscuratisme.
 

Citation :


Le changement de politique agricole aujourd'hui acté vers un modèle plus libérale force les agriculteurs français à suivre les allemands et investir dans des outils et des méthodes de production de masse, avec toutes les dérives possibles.


 
Non, structurellement l'agriculture française est hyper productive. Plus que celle des Etats Unis au passage (le prix de la terre étant plus élevé).
 

Citation :


En + il y a un fossé entre les connaissances et les aptitudes des ingénieurs de l'INRA et les agriculteurs sur le terrain.
Et je pense que c'est d'autant plus une mauvaise chose, que l'endettement paysan est réelle, et ces dernières années la crise agricole a frappé de plein fouet de nombreux exploitant qui, pris à la gorge devant les dettes, les pertes et la situation kafkaïenne de leur exploitation, n'ont eu d'autres choix que celui du suicide.  


 
Je pense que les ingénieur INRA connaissent très nettement mieux les paysans que toi, pour travailler avec eux.  
 

Citation :


AMHA on doit jouer une carte alternative au modèle agricole intensif.  
Actuellement de nombreux appareils agricole sont peu vertueux (consommation électrique, de pétrole, de gaz...), il y de nombreux progrès possible sur ces thèmes afin d'améliorer leurs rendements et leurs fonctionnements ce qui les rendras moins couteux par la même occasion.
On peut faire d'une pierre deux coup. Et tracer notre propre route plus vertueuse que les autres modèles établie.
 
Mais ça encore, c'est une question de volonté politique.
 
J'ai encore aujourd'hui l’espoir et la volonté de croire qu'il est possible de concilier progrès technique, et modèle durable sans contre-partie sur les thèmes de la santé et de l'environnement qui ne doivent en aucun cas être mis de coté.
 


 
Mais l'agriculture d'aujourd'hui est durable.  
 
 
 
Ce n'est pas parce que la technologie est poussé à son maximum que c'est une grosse structure. Le propre de l'agriculture moderne c'est justement ce mélange de petite structure et de haute technicité. C'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'elle n'est pas remplacé par des structure industrielle. Ta ferme modèle allemande, elle avait combien d'employé ? Au mieux, c'est une petite PME.


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°50417021
Profil sup​primé
Posté le 22-07-2017 à 09:33:31  answer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Oui, enfin si ça a fait 50 morts sur 50 ans dans toutes l'Europe c'est bien le maximum. C'est l'écart entre le risque réel (infinitésimal) et la frayeur publique qu'il faut travailler au corps dans notre société.

C'est une manière de minimaliser/voir les choses.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Il n'y a un état de nature, mais parler d'ordre naturel est moralement inepte.
 
L'état de nature a été modifier en très grande profondeur et à très grande échelle dès qu'on a pratiqué l'agriculture. La moitié d'un territoire qui passe de l'état de forêt à celui de parcelle cultivé, ça oui, c'est considérable. Nourrir les vaches à l'ensilage de maïs ou au farine animal, les inséminer avec des paillette de spermeplutôt que laisser faire le taureau, c'est sans importance.

Ok avec toi, il faut employer les mots justes, par contre tu y tiens aux farines animales...  
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Pour la production végétale u moins tout ça relève largement du fantasme. On essaye d’étendre la tolérance des variétés cultivées via la génétique (pour cultiver du maïs plus au Nord par exemple) mais la prise en compte de l'environnement ça reste la base de l'agronomie.  L'environnement, c'est à dire : le climat, le sol, les ravageurs, les maladies... C'est le quotidien d'un paysan...

Non, ici par contre j'ai bien employé le terme environnement dans une forme passive à dessein car il y a un changement radical.
On n'est absolument plus dans un cas ou l'homme subit l'environnement et s'y adapte : on impose à l'environnement des variétés et des espèces qui le domineront.
C'est une modification bien plus profonde, et la dedans il y a une part d'ironie, car on sait aujourd'hui depuis Darwin et ses travaux sur la sélection naturelle que la nature évolue.
Nous n'avons pas assez de recul sur les effets des modifications génétiques sur les évolutions naturelle, là ou l'on connait et ou l'on a bien identifié les défauts, les maladies et les parasites, l'on ne sait plus rien sur leurs évolutions et leurs formes à venir.
Étant donné le vide en informations sur ces thèmes,à ma humble avis, nous devrions appliquer un principe de précaution, ce qui me semble le minimum.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Concernant l'impact sur l'environnement, il est énorme du seul fait de la conversion des surfaces en parcelles agricoles. Cela milite pour l'intensification des surface. Avec la hause de la démographe et de la ration alimentaire partout dans le monde, si l'agriculture n'était pas intensive, il n'y aurait plus une forêt debout.
 
Est ce que tu connais une seule plante cultivée devenue invasive en 8000 ans d'agriculture ? Les variétés cultivées ont été sélectionnées pour des caractères qui les rendent inaptes à la compétition dans les milieux naturels.
 
Pour la viabilité des process, ben si ça marche pas, on changera. Tant que ça marche on continue.
 
Et pour le mix trader/laborantin, c'est business as usual. L'agriculture c'est à la fois une activité technique et de commerce.

La première des plantes qui me vient à l’esprit en te lisant, c'est l'ambroisie, toutes les années c'est pareil on me demande d'aller faucher l'ambroisie qui pousse à divers endroits. Mais ce n'est pas une plante introduite dans un but cultivable.
Mais il y en a d'autres qui me viennent à l’esprit, tel que le bambou, le raisin d’Amérique, et je sais aussi que différents types de cerisier sont envahissant.
 
Je pense que ce n'est pas une bonne logique de penser sauver la déforestation avec de l'agriculture intensive, je pense au contraire que le problème est démographique.
Et vu la tournure des choses, il n'y aura bientôt plus aucun choix faisable, il faudra intensifier massivement l'agriculture pour nourrir les milliards d'habitant de la planète et la déforestation continuera, ce n'est à mon sens pas une bonne nouvelle.
Par contre, c'est une aubaine pour ceux qui sont dans l'agro-industrie.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

C'est indistinguable des autres variétés, ou tout à fait anodin. Un blé à la tige naine, je pense que tout le monde s'en fiche. Et les prime Holstein ne sont ni laide, ni même étrange à regarder.

Attention, j'ai bien écris éthique, et non esthétique.
Je parle des gens qui, pour diverses convictions (Politiques, idéologiques, religieuses...), vont avoir des réactions imprévisibles face à des cultures et des élevages qui ne correspondent pas à leurs idéaux.
Même si rien ne distingue les différentes espèces de l’extérieur, certains vont bien faire une enquête et se passer le mot.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Pourquoi pas, mais en l'état c'est dérisoire en terme de surface, et ça n'est envisageable qu'en maraichage (marge à l'ha élevé) pas en grande culture. Faire des contener tout équipé pour faire des fraise hydroponique, ok. Mais faire ça avec du blé, non. Faudrait multiplier le prix du blé par cent pour que ce soit rentable.

Oui
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Elle le serait encore plus en autorisant les OGM. En l'état, c'est de l'ignorance ou carrément de l'obscuratisme.

Le jeu n'en vaut pas la chandelle.
 
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Non, structurellement l'agriculture française est hyper productive. Plus que celle des Etats Unis au passage (le prix de la terre étant plus élevé).

C'est ce que je dis. On ne va quand même pas faire les conneries des américains pour le plaisir des bankster.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Je pense que les ingénieur INRA connaissent très nettement mieux les paysans que toi, pour travailler avec eux.

Relis la phrase que j'ai écrite, remise dans le contexte de ce que j'ai écris, les paysans seraient tous ingénieur à l'INRA, et vice versa...
Laisse donc chacun à son rôle.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Je pense que les ingénieur INRA connaissent très nettement mieux les paysans que toi, pour travailler avec eux.

Étonnant.  
Ce jour où, j'en apprend plus sur moi-même que je ne le sais déjà.  [:simchevelu:4]  
 
Avec les problèmes qu'on traverse ces derniers temps, j'ai failli mal le prendre, mais le ridicule de la situation m'a fait rire. J'ai dû citer cette phrase 2 fois quand même.  :o  
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Mais l'agriculture d'aujourd'hui est durable.

Oui ... Quand elle est biologique, extensive, paysanne, responsable...  :)  
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Ce n'est pas parce que la technologie est poussé à son maximum que c'est une grosse structure. Le propre de l'agriculture moderne c'est justement ce mélange de petite structure et de haute technicité. C'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'elle n'est pas remplacé par des structure industrielle. Ta ferme modèle allemande, elle avait combien d'employé ? Au mieux, c'est une petite PME.

De l'ordre de 20 personnes à 50 personnes avec les saisonniers.
Mais là tu enfonces une porte ouverte, quand on automatise tout, il n'y a plus besoin d'avoir des centaines d'employés, du temps de mes grands parents ils étaient plus de 200 à travailler dans les champs sur une seule et même exploitation, pour 4 fois moins de surface et de vaches.
Ce dont il faut parler c'est le cout de tout ça. Et là c'est une grande comédie.
J'avais posé des questions aux responsables, et j'ai pas eu les réponses que je voulais, pour faire simple, il m'ont dit que ça leur avait couté un investissement de plusieurs millions d'E, pour faire face aux couts ils sont impliqué avec un partenaire agro-industriel (genre nestlé/danone/lactalis...) qui leur rachète la production.
Je ne connais ni les montant, et la teneur de ces partenariats. C'est pourtant le plus intéressant.
C'est bien là une facette du problème, car le financement de l'ensemble est juste impossible pour un paysan tradi français. Et l'appuie d'un industriel est nécessaire. Pas si familiale et petite la structure.

n°50418502
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 22-07-2017 à 14:19:07  profilanswer
 

 

Qu'est ce que ça signifie "des variété et des espèce qui domineront l'environnement" ? Les variétés cultivées poussent là où on les sème et uniquement là. Autrement elles sont incapable de se diffuser dans les milieux naturels. La domination de l'environnement c'est le faite par exemple de résister à un insecte ? Ou à la sécheresse ? Si c'est ça, je vois mal comment on peut s'opposer à ça sans être un heideggerien fanatique (au sens où je l'ai défini peut être de manière un rapide, mais disons ça : l'heideggerien c'est celui qui ne supporte pas qu'on détourne la Nature de son ordre initial, qu'on la transforme et subvertisse par la raison dans un but utilitaire).

 


Maintenant je peux comprendre que ces énormes modification du génomes peuvent faire peur A PRIORI. Mais nous ne sommes pas condamné à raisonner ainsi. L'erreur commune c'est de croire que les modifications génétiques des variétés cultivée datent du XXe siècles. Toutes les espèces cultivées sont profondément modifiée génétiquement depuis l'origine. Nous pouvons raisonner a postriori. Créer des variétés adaptées aux conditions locales, c'est ce que les paysans ont fait pendant littéralement des milliers d'années. Le blé (qui est un genre d'hybride) a perdu 80% de sa diversité génétique du simple fait de sa domestication il y a des millénaires de cela.

 

Les variétés cultivées, du fait qu'elles ont fixée des traits qui les rendent agronomiquement intéressantes, sont **pour ces raisons là**, parfaitement incapables de gagner une compétition dans le milieu sauvage. Pas sur tous les traits bien sûr : la rusticité typiquement (résistance aux maladies) est un avantage aussi bien dans la parcelle qu'à l'extérieur. Mais sur l'essentiel des traits, la variété cultivée traîne un énorme boulet. Ce sont des monstres qui n'ont pas été sélectionnée pour le fitness par mère Nature mais pour leur traits monstrueux qui les rendent intéressantes pour nous. Elles sont premièrement hypertrophiées. Un pommier produit un fruit succulent (riche en eau et en sucre) afin  qu'il soit consommé par les oiseaux qui vont en disséminer la graine. Il a besoin pour cela de produire un fruit grand comme une phalange. Investir dans un fruit plusieurs centaine de fois plus massif et gorgé de sucre, c'est un gaspillage pur et simple. La plante qui fait ça est défavorisée. Mais c'est pile ce qui nous intéresse. Un grain de blé cultivé reste accroché à l'épi à maturité au lieu de tomber au sol. C'est évidemment pas ce qu'il faut faire pour se reproduire, mais c'est ce qui nous intéresse pour les récolter sans perdre du grain. La pomme de terre produit un puissant insecticide, la solanine, qui est toxique pour l'homme. On va chercher premièrement a stopper cette production de toxine dans les tubercule. Cela la rend consommable pour l'homme, mais également pour toute sorte de ravageur.

 

Le principe même de l'agriculture consiste à aménager un espace, la parcelle, dans laquelle on va favoriser ces plantes extrêmement modifiées et auxquelles il ne faut pas demander de pouvoir résister à la compétition intra (quand il existe une souche sauvage endémique) et interespèce. Sinon, si tu veux tirer partie d'une plante douée pour se tirer d'affaire dans le milieu sauvage, donc sauvage elle même, ce n'est pas de l'agriculture, mais de la cueillette. Et là, tu auras besoin pour te nourrir non pas d'un hectare mais de dix km2.

  


Tu ne peux pas décréter qu'il faut faire cesser la croissance démographique. Quel que soit ce que tu en pense, ça n'a aucune espèce d'importance. Les gens ne te demanderont pas la permission pour faire des bébés. Il ne te demanderont pas non plus l'autorisation de les garder en vie, de les nourrir et d'augmenter leur consommation d'énergie et de nourriture. Tu ne peux pas faire de politique sur ce qui n'appartient pas à ta liberté. Ni toi, ni la France, ni l'Europe, ni l'occident tout  entier. Un fois pour tout il faut se dire que :

 

1) la population mondiale va continuer d'augmenter. Si ça se passe bien, la sigmoïde devrait stabiliser à un niveau ~ 10 milliards d'hab
2) les gens deviendront de plus en plus riches

 

Et donc il n'y a absolument aucune autre choix que d'intensifier le rendement des parcelles agricoles. Sinon, là encore personne ne demandera la permission pour défoncer entièrement les milieux sauvage restant pour se nourrir.

  


Bon, donc on est d'accord que 50 personnes c'est énorme pour l'agriculture et tout petit pour l'industrie. Je reprenais simplement ce terme qu'on répète de partout d'agriculture industrielle, qui est utilisé exclusivement dans le but d'en dire du mal, et qui s'applique au secteur de l'économie qui est surement celui qui mérite le moins ce qualificatif.

 

Pour autant en effet, pour atteindre des haut niveau de productivité avec peu d'actif, cette agriculture est capitalistique et en effet elle a besoin d'investissement. Elle utilise des moyens industriels sans être elle même industrielle dans son organisation. Cet appuis de l'industrie n'est pas un soucis en soi, c'est souvent comme ça que ça marche bien. En général les paysans "intégrés" c'est à dire qui ont un industriel qui leur rachète leur production de manière contractuelle à un prix convenu et qui participe éventuellement aux frais de campagne (semence, intrant) par exemple les betteravier qui vendent à Saint Louis, les cultivateur qui vendent à Bonduelle, etc, ont une sécurité que n'ont pas les autres. C'est plus stressant pour ceux qui vendent directement sur un marché libre non régulé, comme les fruits et légumes.

 

Bon, après ça dépend de ta production tu peux faire de la grande culture très productive avec quelques centaine de milliers d'euro de matos.

Message cité 2 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 23-07-2017 à 21:48:30

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°50423771
Merome
Chef des blorks
Posté le 23-07-2017 à 09:33:32  profilanswer
 

[:spaydar]


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Ceci n'est pas une démocratie
n°50425439
Profil sup​primé
Posté le 23-07-2017 à 14:35:22  answer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

 

Qu'est ce que ça signifie "des variété et des espèce qui domineront l'environnement" ? Les variétés cultivées poussent là où on les sème et uniquement là. Autrement elles sont incapable de se diffuser dans les milieux naturels. La domination de l'environnement c'est le faite par exemple de résister à un insecte ? Ou à la sécheresse ? Si c'est ça, je vois mal comment on peut s'opposer à ça sans être un heideggerien fanatique (au sens où je l'ai défini peut être de manière un rapide, mais disons ça : l'heideggerien c'est celui qui ne supporte pas qu'on détourne la Nature de son ordre initial, qu'on la transforme et subvertisse par la raison dans un but utilitaire).

 

si j'ai bien compris le discours des anti OGM sur leur crainte de la culture d'OGM, c'est pas le fait que la souche modifiée génétiquement prenne le pas sur les souches sauvages, mais plutôt qu'il y ai un croisement d'une espèce sauvage et OGM et que le résultat soit incontrôlable.

 

Est ce de ça dont tu parlais ?

 

edit : c'est tellement compliquée vos discussions :o

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 23-07-2017 à 14:35:47
n°50425937
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 23-07-2017 à 15:57:52  profilanswer
 

Que Lt-Kinooski m'arrête si je résume mal son propos, mais l'idée défendue telle que je la comprend concerne surtout les variétés résistantes: au lieu de s'adapter à la nature (par l'usage de bonne pratique agricole mise au point par nos ancêtres), on crée des variétés résistantes à la nature (ce qui est vain car la nature reprendra toujours le dessus).

 

Ce à quoi je répond que c'est ce qu'on fait depuis toujours. On a acclimaté un nombre impressionnant d'espèces à nos climats, grâce à la sélection variétale.
Et ça marche pas trop mal...

 

Blé, maïs, riz, tabac, tomate, courgette, piment, haricot, tournesol, pomme de terre, oignon, melon, choux, concombre...

 


On ne s'est pas dit : puisque ça pousse pas ici, c'est qu'il y a de bonnes raisons. Principe de précaution : Parmentier, remballe tes pommes de terre.

 

http://reho.st/gif/99a8b193ce6ba510a3442a881194363dbaf4e2f5.gif
Carte des origines des espèces que l'homme a su domestiquer pour les utiliser sous d'autres latitudes

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 23-07-2017 à 21:52:47

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°50426014
Profil sup​primé
Posté le 23-07-2017 à 16:10:34  answer
 

il manque le quinoa :o

n°50428459
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 23-07-2017 à 22:02:14  profilanswer
 

Pour l'instant, la culture ne s'est quasiment pas exportée, mais si la mode du quinoa se maintient ça devrait exploser d'un peu partout.

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 23-07-2017 à 22:02:25

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°50428924
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 23-07-2017 à 23:07:19  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Pour l'instant, la culture ne s'est quasiment pas exportée, mais si la mode du quinoa se maintient ça devrait exploser d'un peu partout.


 
 La fiche wikipédia indique que c'est cultivé en France mais au prix de reviens plus cher que celui d'Amérique latine...
Autre point intéressant, le quinoa est... Toxique... C'est pourquoi il semble qu'il y a une intense sélection pour avoir une variété non toxique...


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Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°50437387
Profil sup​primé
Posté le 24-07-2017 à 20:10:12  answer
 

vidéo - L'agriculture et les agriculteurs vont très mal. Nicolas Meyrieux vous explique la situation avec sa verve légendaire. Avec IRL.
 
https://www.facebook.com/franceinfo [...] 556586003/

n°50446537
Profil sup​primé
Posté le 25-07-2017 à 17:00:27  answer
 

Bonsoir, désolé de répondre seulement aujourd'hui, j'ai été pas mal occupé ces derniers jours.  :jap:  
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Qu'est ce que ça signifie "des variété et des espèce qui domineront l'environnement" ? Les variétés cultivées poussent là où on les sème et uniquement là. Autrement elles sont incapable de se diffuser dans les milieux naturels. La domination de l'environnement c'est le faite par exemple de résister à un insecte ? Ou à la sécheresse ? Si c'est ça, je vois mal comment on peut s'opposer à ça sans être un heideggerien fanatique (au sens où je l'ai défini peut être de manière un rapide, mais disons ça : l'heideggerien c'est celui qui ne supporte pas qu'on détourne la Nature de son ordre initial, qu'on la transforme et subvertisse par la raison dans un but utilitaire).


Ça signifie que l'introduction de super-variétés aux propriétés complétement craqué va induire un changement environnementale radicale dont il est strictement impossible d'en prévoir les réactions.
Ensuite pourquoi tu ramènes toujours tout à Heidegger ? Quelle est donc cette obsession ?
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Maintenant je peux comprendre que ces énormes modification du génomes peuvent faire peur A PRIORI. Mais nous ne sommes pas condamné à raisonner ainsi. L'erreur commune c'est de croire que les modifications génétiques des variétés cultivée datent du XXe siècles. Toutes les espèces cultivées sont profondément modifiée génétiquement depuis l'origine. Nous pouvons raisonner a postriori. Créer des variétés adaptées aux conditions locales, c'est ce que les paysans ont fait pendant littéralement des milliers d'années. Le blé (qui est un genre d'hybride) a perdu 80% de sa diversité génétique du simple fait de sa domestication il y a des millénaires de cela.


Mais où ai-je parlé de peur ou de phobie aux modifications génétiques ?
Comme je l'ai déjà expliqué, plusieurs fois, le stade actuel et les modifications du vivant possible avec les technologies actuelle n'ont strictement plus aucun rapport avec les 10 millénaires d'évolution agricole.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Les variétés cultivées, du fait qu'elles ont fixée des traits qui les rendent agronomiquement intéressantes, sont **pour ces raisons là**, parfaitement incapables de gagner une compétition dans le milieu sauvage. Pas sur tous les traits bien sûr : la rusticité typiquement (résistance aux maladies) est un avantage aussi bien dans la parcelle qu'à l'extérieur. Mais sur l'essentiel des traits, la variété cultivée traîne un énorme boulet. Ce sont des monstres qui n'ont pas été sélectionnée pour le fitness par mère Nature mais pour leur traits monstrueux qui les rendent intéressantes pour nous. Elles sont premièrement hypertrophiées. Un pommier produit un fruit succulent (riche en eau et en sucre) afin  qu'il soit consommé par les oiseaux qui vont en disséminer la graine. Il a besoin pour cela de produire un fruit grand comme une phalange. Investir dans un fruit plusieurs centaine de fois plus massif et gorgé de sucre, c'est un gaspillage pur et simple. La plante qui fait ça est défavorisée. Mais c'est pile ce qui nous intéresse. Un grain de blé cultivé reste accroché à l'épi à maturité au lieu de tomber au sol. C'est évidemment pas ce qu'il faut faire pour se reproduire, mais c'est ce qui nous intéresse pour les récolter sans perdre du grain. La pomme de terre produit un puissant insecticide, la solanine, qui est toxique pour l'homme. On va chercher premièrement a stopper cette production de toxine dans les tubercule. Cela la rend consommable pour l'homme, mais également pour toute sorte de ravageur.


Tu détails seulement une facette des OGMs, qui se veut rassurante, une seule facette.
Là où je reste le plus général possible, et à dessein, car : On n'en sait rien.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Le principe même de l'agriculture consiste à aménager un espace, la parcelle, dans laquelle on va favoriser ces plantes extrêmement modifiées et auxquelles il ne faut pas demander de pouvoir résister à la compétition intra (quand il existe une souche sauvage endémique) et interespèce. Sinon, si tu veux tirer partie d'une plante douée pour se tirer d'affaire dans le milieu sauvage, donc sauvage elle même, ce n'est pas de l'agriculture, mais de la cueillette. Et là, tu auras besoin pour te nourrir non pas d'un hectare mais de dix km2.

De la cueillette... ben voyons. Ne constates donc tu pas qu'outre le lien inexistant avec mon argumentaire, c'est infantilisant ?
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Tu ne peux pas décréter qu'il faut faire cesser la croissance démographique. Quel que soit ce que tu en pense, ça n'a aucune espèce d'importance. Les gens ne te demanderont pas la permission pour faire des bébés. Il ne te demanderont pas non plus l'autorisation de les garder en vie, de les nourrir et d'augmenter leur consommation d'énergie et de nourriture. Tu ne peux pas faire de politique sur ce qui n'appartient pas à ta liberté. Ni toi, ni la France, ni l'Europe, ni l'occident tout  entier.

C'est pas moi qui va le décréter, c'est l'ensemble du système quand il sera à bout de souffle.
Regarde à l'échelle d'une ile comme Saint Matthew, ce que donne la surpopulation.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Un fois pour tout il faut se dire que :
 
1) la population mondiale va continuer d'augmenter. Si ça se passe bien, la sigmoïde devrait stabiliser à un niveau ~ 10 milliards d'hab

1/ Oui, selon les tendances actuelles. Et ce n'est pas une bonne nouvelle.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

2) les gens deviendront de plus en plus riches

2/ De plus en plus riche ? Sur quelle base ?
La planète Terre à une surface, des ressources, et des capacités biologiques limité.
Si la population augmente, le ratio ressources/habitant n'est pas favorable à ta conclusion.
D'autant que le changement climatique risque de bouleverser la surface habitable de la planète.
 
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Et donc il n'y a absolument aucune autre choix que d'intensifier le rendement des parcelles agricoles. Sinon, là encore personne ne demandera la permission pour défoncer entièrement les milieux sauvage restant pour se nourrir.

Ha mais ça, je le sais très bien, je suis au premières loges pour m'en rendre compte, maintenant libre à toi d'appeler ça du "progrès", moi j'appelle ça la cupidité et l'irresponsabilité de l'homme.
 
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Bon, donc on est d'accord que 50 personnes c'est énorme pour l'agriculture et tout petit pour l'industrie. Je reprenais simplement ce terme qu'on répète de partout d'agriculture industrielle, qui est utilisé exclusivement dans le but d'en dire du mal, et qui s'applique au secteur de l'économie qui est surement celui qui mérite le moins ce qualificatif.

Non, 50 personnes, c'est ridiculement petit surtout au ratio employé/tête+ha.
Le mal ne vient pas du mot industriel, mais de la pression des marchés, le manque de régulation, la concurrence déloyale, l'opacité des montages financiers et les écarts de qualités.
Pour le reste ok avec la suite de ton texte, attention toutefois à ne pas généraliser le type de contrat, il y a un peu de tout.
 
 
Oulà ! Si tu m'assimiles à un anti-OGM, tu n'as pas compris le sens de mes paroles.
J'ai une position très timoré sur ce sujet, je pense qu'ils ont leurs places dans les laboratoires, les interdire seraient AMHA une entrave à la science.
Et dans certains cas l'usage d'OGM en production peut se justifier.
Les anti-OGM sont très radicaux et ont d'autres arguments.
Personnellement je suis sur une position médiane à base de bon sens, de principe de précaution et de transparence.
 
Que des souches modifié prenne le pas, c'est Gilga qui le suppute, de mon coté je reste évasif et je préfère garder une position générale, car on n'a strictement aucune idée de la réaction environnementale à la présence d'OGM, c'est la théorie du chaos.
 
En même temps c'est normal, le grand public s'en branle du monde paysan, sinon il ne consommerait pas d'oignons de Nlle Zelande, de tomates chinoises, et des fraises en hiver...
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Que Lt-Kinooski m'arrête si je résume mal son propos, mais l'idée défendue telle que je la comprend concerne surtout les variétés résistantes: au lieu de s'adapter à la nature (par l'usage de bonne pratique agricole mise au point par nos ancêtres), on crée des variétés résistantes à la nature (ce qui est vain car la nature reprendra toujours le dessus).

Ok avec ca ....

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Ce à quoi je répond que c'est ce qu'on fait depuis toujours. On a acclimaté un nombre impressionnant d'espèces à nos climats, grâce à la sélection variétale.

...Mais alors absolument pas avec ça. Cela fait plusieurs postes que je l’expliques, peut-être ne suis-je pas assez clair, il n'y a aucun sens à mettre l'évolution de l'agriculture à travers les millénaires, et l'élevage/agriculture intensive avec toutes les dérives possibles.
J'ai même parlé de fossé abyssale dans un message précédent.
La seule raison que je vois pour que t’emploie ce strawman, c'est de faire passé ton contradicteur pour un australopithèque.
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Et ça marche pas trop mal...

Je vais juste reprendre ce "pas trop mal" avec 3 exemples pour faire un peu le point sur la situation "pas trop mal" actuelle.
 
Exemple 1.
Au XIXe Siècle, l'homme introduit au Japon l'Abeille européenne car elle est plus productive que l'Abeille asiatique.
L'Abeille asiatique vie en équilibre avec un parasite nommé Varroa jacoboni.
L'introduction de l'Abeille européenne à induit un changement d'environnement, et l'éspece Varroa Jacobini s'adapta au contacte de l'Abeille européenne pour devenir Varroa Destructor.
Aujourd'hui ce parasite est mondialement présent et représent l'un des parasites les plus fatales pour l'Abeille européenne.
 
Exemple 2.
Aux USA l'usage intensif du glyphosate à mis l'environnement sous pression, et l’Amarante a évolué pour devenir insensible au glyphosate.
Le glyphosate censé augmenter les rendements, et faciliter la culture à produit une mauvaise herbe à la robustesse hors norme qui aujourd'hui pèse lourd dans la culture de coton.
Et en réponse, certains producteurs et industrielles se sont mis à développer des pesticides encore plus toxique et puissant.
 
Maintenant, l'exemple 3 qui n'est pas agricole, mais toujours Darwinien.
Alexander Fleming identifia les propriétés antibiotique de la pénicilline en 1928.
Suite à sa découverte d'autres antibiotiques furent développé et misent sur le marché, ce qui permit de soigner de nombreuses pathologies.
Aujourd'hui de nombreux antibiotique sont devenu tout simplement inutile car les bactéries ont évolué et sont devenues résistantes.
À tel point qu'aujourd'hui, en 2017, en France, 5e puissance mondiale, des gens se font amputer, voire meurent, car les antibiotiques ont été utilisé n'importe comment et ont induit des bactéries super résistante.
Si je cite cet exemple, qui sort du cadre agricole, c'est qu'ici on constate l'adaptation des bactéries au fil de la généralisation d'une technique, mais aussi l'échelle temporelle d'adaptation des bactéries.  
 
Et là, je sais que tu vas me reprendre au cas par cas pour minimiser ces problèmes, dire que la recherche trouvera (sic) une solution...
Je t'arrête tout de suite.
Depuis le début du débat, je reste générale, et je ne rentre pas dans les détails, pour une raison simple, on ne peut pas prédire d'une quelconque manière, même flou, quelle sera la réponse d'un écosystème face à la présence d'un organisme synthétique créé de toutes pièces par l'homme.
Et l'on n'en saura jamais rien car l'environnement n'est ni plus ni moins qu'un système dynamique sensibles aux conditions initiales avec une infinité de variables.
 
Dans l'idéale grâce aux récentes percées de la chimie et la génétique, on aura un monde ou le mildiou aura été éradiqué de la planète, ainsi que les doryphores, et tout les autres parasites qui grèvent les récoltes. Récoltes qui se feront avec un tel rendement record que l'on aura replanté tout les arbres arrachés de la forêt amazonienne mais aussi dans toutes les autres forêts du monde.
L'homme n'aura plus aucun parasite mortel et pareil pour les animaux qu'il a domestiqué.
Ça, c'était pour le scénario bisounours. À base de "mais c'est pour le bien de tous !"
Pour le scénario catastrophe, ce sera un monde plus hostile, avec toutes la panoplie de parasites connu qui auront évolué vers des versions super-résistante, mais aussi l'arrivée de nouveaux parasites, imprévisible, invasif, et hautement nuisible. Des rendements agricoles en chute libre, et de graves problèmes environnementaux dû à la nécessaire expansion des terres agricoles, on peut ajouter à cela des éventuelles changement environnementaux dans la nature des sols, de l'air et d'autres variables d'environnement, qui peuvent produire des phénomènes nuisible comme les dust-bowl. Sans compter la réelle infinité de scénario possible bien au-delà de l'imaginable.
Avec les exemples cité au-dessus, on peut rajouter au contexte les récents articles qui évoquent une extinction de masse pour la période dans laquelle on vit. Formidable.
 
Je le répète, mais on a ici beaucoup plus à perdre, que ce qu'on a à gagner.
D'autant plus que là, je n'ai pas abordé un des problèmes du monde agricole : l'argent.
 
Les multinationales qui mettent sur le marché tout ces produits miracles (Semences, engrais, compléments alimentaires, pesticides...), ne le font pas par charité.
Elles investissent des milliards et des milliards en R&D, et elles veulent un retour sur investissement. Avec souvent un rapport gains de production/surcout optimiste.
La plupart des produits ont des formules tenues secrètes, et l'usage est contrôlé, le gène Terminator avait déjà fait beaucoup de bruit par le passé, car il permet une mainmise total des semenciers sur leurs produits, ajoutons aussi à cela que les modifications apporté ne sont pas open-source, on se fit à ce que l'industriel vends, mais on ne connait pas le détails complet des modifications apporté au génome de l'organisme, il peut donc laisser des surprises.
Ces industriels prennent compte aussi de la résistance de leurs plantes aux pesticides, afin de vendre la panoplie tant qu'a faire.
Et tout ces produits qui promettent les gains de rendements nécessaires pour être rentable, ont eux-même un coût, qu'il faudra assumer quelque soit la récolte.
Récolte qui souvent est assuré par une assurance privé pour limiter les pertes en cas de mauvaise récolte.
Assurance qui a son mot à dire sur le contrat en favorisant des variétés, et dont il faudra cotiser.
Tout ça fait que pour rester compétitif, on doit s'endetter de + en + pour pouvoir suivre les niveaux de production requis afin d'avoir une rémunération digne. Et répéter ce cycle autant que possible, la fameuse croissance infini.
Persistes à croire que ça représente juste une "simple évolution" des techniques agricoles, ce n'est pas mon cas.
 
Ces choix que tu défends à corps perdu constituent un cercle vicieux, pour le consommateur, le paysan et l'environnement et ne se justifient que par pure cupidité.
Ce qui me déçoit, c'est que loin de la rhétorique Kantienne et du scepticisme rationnel, tu as fait seulement la thèse de ces nouvelles techniques, sans en avoir fait l'anti-thèse, et cette persévérance dans cette voie-là est idéologique plus que scientifique. On a vu ce que ça donnait avec le lyssenkisme.
Enfin d'un point de vue de société, avec l'exemple de vegan-cannibale la semaine dernière, qui me dit que je produis et je mange de la merde, qu'est-ce que je suis censé répondre à ça ?
Car d'évidence ce choix d'agriculture est totalement irrespectueux du consommateur en + de l'environnement et qu'au final il provoque aussi les hostilités des consommateurs constaté la semaine dernière.
 
Afin de clore ce long message, voici ma conclusion personnelle.
L'agriculture française prend ce tournant du libéralisme que tu, cyniquement, compares à la suite logique des développements agricoles.
Même si je me désole de cette trajectoire, la réalité des faits et les tendances te donnent raison, avec une généralisation des élevages intensif, des surfaces réservé à l'agriculture intensive toujours plus grandes, de méthodes "soylent green"... de plus l'autorisation de cultures et élevages OGM me semble aujourd'hui inéluctable. Tout ça induit une hausse de l'endettement/dépendance aux multinationales, de ce que tu définis comme "petites structure".
Je reste fermement ancré sur mon opinion que l'agriculture déraille, et que c'est une des pires dérives possible.
Qu'il y a d'autres voies beaucoup plus vertueuses possible et qui doivent être étudié, ou misent en pratique. Que les marchés doivent être régulé, transparent, et équitable.
Et dans tout ça, même je pense que c'est un débat que l'on doit avoir, il n'influera en rien la politique qui est appliqué.
Au final je resterais le spectateur impuissant d'une agriculture qui a perdu ses racines et ne se justifie plus pour nourrir la population, mais pour entretenir un ensemble financier opaque qui semble inéluctablement mener droit vers un naufrage et le diktat des multi-nationales.

mood
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