Itti a écrit :
mais si un ordinateur ne peut être "créé" par le seul jeu du hasard (ou plutôt c'est très hautement improbable), je ne vois pas pourquoi un virus (qui est largement fort plus complexe!) aurait plus de chances d'apparaître.
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Quel rapport ?
(il doit manquer une articulation logique dans ta phrase non ?)
Citation :
c'est à peu près cela. mais je ne parlerais jamais de théorie: juste d'hypothèse. c'est à mon sens plus prudent (et plus ouvert)
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Quelle différence entre théorie et hypothèse?
Citation :
quand je leur ai demandé s'ils en parlaient à leurs étudiants, tous deux m'ont répondu que non, et qu'ils n'en parleraient surtout pas, de peur de risquer leur poste, en osant remettre en cause cette bien-fondée théorie...
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Oui, c'est d'ailleurs très connu (dans certains milieux...) cette conspiration des fanatiques évolutionnistes pour empêcher toute critique de leur dogme religieux.
(Je t'avoue que j'ai un peu de mal à y croire. Mais après tout il y a aussi des imbéciles dans le milieu universitaire...
)
Citation :
c'est pourquoi la science évolue d'ailleurs par révolutions.
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Exemples historiques ?
Citation :
il faut s'appeler Albert Einstein et savoir fortement influencer ses auditeurs et les masses pour être écouté (ce qui ne signifie malheureusement pas "être plus dans le vrai" )
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Oui, c'est le principe des Thierry Meissan, Duane Gish et autres bonimenteurs qui, parce que critiqués de toutes parts, se prennent pour Galilée.
Citation :
quand tu écris qu'une théorie "amène des prédictions, et si tel n'est pas le cas, eh bien elle peut s'avérer fausse". je mesure bien l'importance du verbe "pouvoir". en réalité, on cherche bien plus à faire correspondre les faits aux prédictions d'une théorie, plutôt qu'oser remettre en question cette théorie. c'est là le Hic
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Exemples concrets ?
Citation :
une petite phrase très vite oubliée. je le répète, enlève le mot "théorie" et remplace-le par "hypothèse", et conjugue ce que tu lis ou entends au conditionnel plutôt qu'à l'indicatif, et tu verras que nous savons en fait bien moins de choses que nous voudrions nous faire croire (à nous-mêmes autant sinon plus qu'aux autres)
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Enlève le mot ''théorie'' et remplace-le par ''fait'', et définis brièvement ce que chaque terme signifie, et tu verras que les adorateurs de mythes scientifiques, les pourfendeurs de Mafia Darwiniste et autres adhérents de l'ICR seront bien ennuyés.
Citation :
nan. je n'ai plus les chiffres, simplement.
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Dommage, ce serait intéressant de réfléchir sur ce que représentent ces chiffres...
Citation :
- les méthodes de datation sont bien loin d'être fiables:
* la quantité de carbone 14 dans l'air par exemple dépend des radiations venant du Soleil. ces radiations sont en grande partie arrêtées par le champ magnétique terrestre ( => couche d'ozone). seulement ce champ magnétique autait apparemment très fréquemment changé et de direction et d'intensité dans l'histoire (même courte). donc il pourrait très bien y avoir eu à certains moments bien plus ou bien moins de carbone 14 dans l'air qu'à notre époque. ainsi, les datations avec cet élément radioactif peuvent être radicalement fausses.
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Radicalement ? Si je me souviens bien, la correction maximale à apporter (sur l'intervalle 'normal') tourne autour de +20% (p.ex. 4000BP -> 4800BP) et -xx% (désolé, pas le chiffre). Pour un historien c'est énorme, on change carrément d'époque. Pour un géologue, c'est non négligeable mais pas 'radicalement' faux (comme pourrait l'être une datation absolue du cercueil de Toutankhamon à 280 M.a.)
Citation :
une des méthodes de datation se base sur les couches géologiques dans lesquelles on trouve les fossiles (en connaissant la période de la couche géologique, on connaitrait la période de vie de l'organisme qui s'est fossilisé)... seulement voilà: on date aussi parfois les fossiles à partir des couches dans lesquelles on les trouve
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Oui, c'est même très pratique, pourquoi s'en priver ?
On peut même les dater directement sans s'intéresser à la 'couche' géologique, encore plus fiable...
Citation :
(et aussi s'ils correspondent aux dates qui nous "conviennent" ).
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Oui, question de bon sens (ou d'esprit scientifique, qui ne serait que ''le bon sens poussé à l'extrème'').
Curieusement, aucun amateur de cailloux (et D.ieu sait s'ils sont nombreux - sans doute plus que les scientifiques 'sur le terrain') n'a encore découvert de mammouth dans le charbon primaire, ou de trilobite rongeant un os de dinosaure. Pourtant, ça se saurait assez vite - à moins que l'Université la plus proche n'envoie un tueur à gages, certes.
Citation :
de plus rien ne dit qu'un fossible ne se déplace pas dans les couches géologiques: en effet, avec le temps, toute différence de masse dans un milieu pourrait amplement bouger, comme remonter ou redescendre...
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Et encore, de tels mouvements (qui existent bel et bien, j'en veux pour preuve les coquillages jurassiques retrouvés dans la terre bien actuelle de nos champs) paraissent excessivement limités - à moins de faire appel à des forces inconnues.
Par contre, le moindre remaniement peut te mélanger du rhinocéros laineux avec des monnaies romaines, ou des fossiles primaires avec des ossements tertiaires (c'est le cas en Bresse... 200 millions d'années de battement, dans la même poignée de graviers). Heureusement, personne n'est assez bête pour regarder les choses de très loin et se satisfaire d'une explication 'qui saute aux yeux' (p.ex. ''des Romains vivaient à l'époque glaciaire'').
Citation :
"oui, mais si tu raisonnes comme ça, on n'avancera jamais... on ne sera jamais sûrs de rien"...
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Et justement, il a cent fois raison !
Dans les sciences de la nature, les connaissances sont relatives et interprétatives : aucune certitude ne peut y être absolue, c'est au mieux du 99,99% de probabilité. Si on parle de la gravité newtonienne comme d'un fait (et de pommes qui tombent et de masses qui s'attirent) ce n'est hélas pas suite à une démonstration prouvant par a+b que c'est bien 'comme ça'. Hélas. C'est surtout que ses hypothèses, sans qu'on puisse en être sûres, expliquent beaucoup de choses et ne sont pour ainsi dire jamais prises en défaut.
Aussi, on ne va pas passer 10.000 ans à vérifier que quelquepart une pomme va pas remonter dans l'arbre ; ça paraît tellement rare (sans être impossible pour autant) qu'on en fait une certitude, puis on passe à autre chose.
Question de bon sens, de méthodes minimales à respeter et de 'praticité' des réponses avancées.
Citation :
trouver par exemple des traces de dinosaures en plein air n'a l'air de choquer personne. même si ces traces sont censées avoir été là depuis des centaines de millions d'années. mais que faisaient donc l'eau et le vent, pendant tout ce temps? et tous les animaux, plantes ou insectes, ne sont-ils donc jamais repassés par là?
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De la façon dont tu sembles concevoir la chose, ce que je trouve choquant, c'est que les traces de dinosaures soient si extraordinairement rares. Il n'y avait quand même pas que quelques milliers de reptiles sur toute la surface de la Terre ?! aussi devrait-on trouver des traces de dinosaures partout, sur les bords de nos rivières, sur nos plages, dans la boue de nos flaques d'eau, et leurs ossements (ainsi que ceux de toutes les bestioles mortes avant eux) à la surface du sol - jonché de carcasses donc.
Citation :
c'est justement de cela dont je traite ici: ces certitudes qui ne sont qu'illusions. "sûrement"... oui... aussi sûrement que la Terre a été considérée comme plate ou comme le centre de l'univers il y a quelques siècles à peine.
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Heureusement, depuis, on a globalement appris à se débarasser de la Bible et des sophismes à 3 francs 6 sous comme seule source d'infos sur le monde (on a inventé la loupe p.ex.) ; des gens très intéressants ont réfléchi à la question -à diverses époques- et nous ont fait partager leur force de réflexion, depuis Aristote et autres grecs héliocentristes et géosphériques jusqu'à Bachelard en passant par Occam.
Si on se penche un peu sur la question, on risque de voir que les changements dans nos méthodes et connaissances scientifiques (et dans nos préoccupations à ce sujet, d'ailleurs...) n'ont pas changé de façon progressive, unidirectionnelle et autres mythes.
Je suis sûr que les hommes de Cro-Magnon avaient pigé qu'un coquillage fossile ressemble à un coquillage actuel et n'en est qu'une 'sorte' - plutôt qu'une création divine sans aucun rapport, ou le fruit de l'expression d'une force mystérieuse des roches. Idem pour les coquilles sur les montagnes, ou la Terre sphérique chez les Grecs anciens ou Babyloniens, etc.
Citation :
et si nous étions simplement une civilisation parmi des milliards rien que dans la galaxie? et si nous n'étions que de simples primitifs, pour le moment? et si toutes nos croyances étaient entièrement fausses?
non, je ne fume pas mais j'aime à remettre en question ces certitudes: les certitudes d'aujourd'hui sont souvent les erreurs de demains, et c'est sans doute dans les aberrations d'aujourd'hui que naissent les certitudes de demain
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Ouais, intéressant, malheureusement à douter systématiquement de tout tout le temps et gratuitement, simplement pour le plaisir de douter de tout, on avance encore moins.
C'est sympa, ça fait marcher l'imagination, cela permet quelquefois de débusquer quelque erreur - mais on finit par ne plus avoir envie de rien comprendre, persuadé qu'on est que toute tentative est vaine, biaisée, tout résultat faux, nul, non avenu etc. Le relativisme mis en abîme, c'est le meilleur moyen de ne plus avoir à penser.
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Amoureux du Te Deum de Berlioz.