Salut
Rhaaa ça y 'est j'ai effacé mon message-fleuve, je vous racontais tout mais finalement non, je fais ça trop souvent. Alors je serai plutot bref.
Bon c'est pour moi très dur depuis déjà longtemps, mais je suis tombé si bas, psychologiquement du moins, que mon instinct de survie (nous l'appelerons Paul pour préserver son anonymat) m'a propulsé en déça d'une certaine limite, en me disant : "ce que tu viens d'endurer, plus jamais. Choisi l'action même l'action chiante et laborieuse, que la tentation de te laisser couler, car si tu le fais la souffrance que tu redoutes referas surface, et tu sais ce qui t'attends, le fond du fond que tu n'atteindras jamais car il y a encore et toujours un fond plus au fond".
C'est marrant à écrire, c'est pourtant vraiment ça qu'il m'a dit le Paul, je l'ai presque "entendu". A un moment, c'est tellement dur qu'on ne peut plus faire autre chose qu'agir, même s'il on a l'impression de n'avoir ni force ni désir ni plaisir et d'être un sac lacrymal ambulant.
La terreur absolue de la souffrance extrême que j'ai connu ces 2 dernières années mais plus particulièrement en février et mars 2007 (oh putain..), moments paroxysmiques, cette terreur m'empeche désormais de choisir l'inaction, la tentation de la pensée, du développement du souvenir ou de l'émotion. Alors, surtout, je dessine, passion que je cultive et qui m'a été d'un très grand secours (a mon avis, ça m'a sauvé la peau)
C'était en mars, le 15. Depuis je souffre, mais je sais me retenir, j'agis plus, je suis plus courageux peut être, je fais beaucoup de concessions, que j'espère temporaires, mais cela me permet d'être borderline, et pas a moitié dément, pleurant, criant, incapable de rester seul. Ca ne m'empeche pas d'être bizarre, d'avoir des occupations parfois inavouables, mais c'est préferable à la dégringolade totale.
Bon, voilà.
Des psys, j'en ai eu quelques uns, 6 ou 7 en 2 ans en comptant les psys de secours, ceux que j'allais voir lors d'un accident (hurler dans un café par exemple). J'ai eu droit à divers diagnostisc, dépressif psychotique schyzophrène paranoiaque asperger, bon, mais depuis qqs mois j'ai un psy qui ne raisonne pas ainsi. Il pense que c'est pas forcément pathologique.
Problème, après 25 scéances, je me sens pas bien face à lui. Je parle, je parle facilement, ça c'est pas un souci, je n'ai absolument aucun tabou, aucune gène, j'en avais un tas plus jeune mais maintenant c'est fini, je ne rougis plus, je cause aisément, je dis parfois des trucs qui lui décroche même les sourcils. Mais lui me réponds peu ou pas, de plus, j'ai toujours été très penché sur l'introspection, la réflexion, la remise en question, la quête de solutions rationelles. Je sais pourquoi je souffre, je n'ai plus besoin de conseils ou de pistes, de pistes primaires en tout cas, j'ai besoin d'autre chose, quoi je ne sais pas trop, mais pas d'un rapport tel que celui que j'entretien, et surtout que mon psy entretient avec moi.
D'autre part, je vois une psychologue depuis deux semaines dans le cadre d'un suivi ANPE. Ce n'est pas l'ANPE bien sur, l'ANPE m'a juste orienté, très habilement pour une fois, vers un acompagnement emploi-psycho.
Bref, cette psychologue, malgré le fait qu'elle ne soit pas psychiatre, me semble vraiment très compétente. J'apprécie sa façon de faire, ses paroles, le fait qu'elle parle autant que moi, qu'elle me prenne plus d'une demi heure, parfois plus d'une heure. Et pourtant elle me bouscule, j'ai pleuré de suite à la première entrevue, et le soir j'étais mal comme jamais. Donc ce n'est pas un insconscient qui me pousserait à ne voir plus qu'elle parcequ'elle me brosse dans le sens du poil, nourissant mon ego et mon besoin d'affection.
Question donc. Mon ancien psy, celui des 25 séances, est-il raisonnable de lui faire savoir que je souhaite arréter. A quoi reconnait on objectivement qu'un rapport patient/psy est totalement inefficace ? Que dois-je faire ? Attendre encore quelques scéances avec ma nouvelle psy, avant de me séparer de l'autre ? Il est cher, 50euros, je trouve ça inadmissible, je ne résiste pas à cette impression d'être pris pour un con, même s'il a l'air honnête, gentil, compétent peut être. Mais le prix, franchement, ça me revient pas.
Merci de vos conseils. Bon j'espère juste que mon message sera pas noyé dans la masse, ma seule crainte.
Bon courage à ceux que j'ai lu plus haut. Je suis encore en plein dedans mais si je pouvais donner deux tips qui marchent sur moi (ce n'est pas immédiat, mais il faut péserverer, vraiment), ils seraient ceux-là :
- Lorsque tu sens le début de la descente aux enfers, si ce début de descente se traduit pour une sorte de double psychique qui t'attire vers le souvenir qui déchire ou l'émotion qui emplie, qui déborde, qui détruit par son intensité, tu lui dis "TA GUEULE" à ce double, il faut le formuler clairement dans sa tête, et passer à l'action : Un bouquin, une ballade, n'importe quoi, si possible une activité non passive, éviter la télé. Dire TA GUEULE, et de suite s'engager dans une activité et s'y tenir quelques heures. Puis, lorsque la pression devient trop grande, penser à dire une nouvelle fois TA GUEULE à chaque intrusion autodestructrice, à le dire puissamment, se protéger à tout prix de la tendance masochiste qu'on peut avoir à se faire du mal parceque parfois bizarrement se faire du mal amène un étrange plaisir.
- Deuxio, se regarder dans une glace, se parler. Se regarder dans les yeux. Ca m'a aidé dans les pires moments.
Evidemment le bénefice est souvent à retardement. Sur le moment, qu'on agisse ou pas on a l'impression que c'est pareil, qu'on ira aussi mal quel que soitle choix. Mais souvent ça vaut vraiment le coup. Ce n'est pas une solution définitive, mais ça permet de vivre au jour le jour, de ne pas être à la merci constante de la folie, de pleurs et déchirements continus.
Message édité par tortulut le 03-07-2007 à 03:38:49
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