Un matin de semaine à Toulouse:
08h40 je sort de chez moi direction le métro de StMichel.
08h45 j'arrive en vue de la bouche (150 mètres a peu près), j'observe un tas de personnes agglutinées autour. Je me dit "meeeerde, encore en panne à tout les coups". Je continue de m'approcher pour en avoir le coeur net et je m'aperçoit que ces gens ont un point commun: un sac a dos et un âge inférieur à 20ans: des lycéens. Au moment où je vais passer à travers eux une prof leur donne le signal et ils s'engouffrent cahotiquement dans l'escalier. Malédiction il FAUT que j'arrive à entrer dans le métro avant eux sinon ça va être l'horreur: je cours. J'arrive aux machines, dégaine mon ticket d'un geste efficace, précis et prémédité je passe les machines et commence à courir vers l'escalator, j'en profite pour jeter un oeil derrière mon épaule pour voir qu'une 20 aines d'entre-eux a déjà passé les machines. Damnit! la prof leur avait déjà distribué les tickets sans doute, plus rien ne les arrêtera cette fois je dois les battre en vitesse pure. Pour me motiver je me dit que je connais la station, peut-être perdront-ils du temps à regarder les panneaux ? je l'espère, pour l'instant, je cours. Pendant un instant j'essaie d'évaluer leur nombre: d'après mon souvenir il y avait 4 groupes à l'extérieur, probablement 4 classes ce qui avec une moyenne de 30 élèves par classes nous donnerai 120 élève, + probablement 2 ou 3 accompagnateurs. Cette pensée me motive encore plus, je cours encore. Je commence à avoir chaud dans l'humidité sale de l'air du métro, je sens que je commence à suer légèrement des aisselles et du torse  dans le tee-shirt que je vais devoir porter jusqu'à ce soir, fait chier. Je cours encore. J'arrive en haut du dernier escalier, je visualise le métro, il est là, les portes sont ouvertes et absolument personne n'attend sur le quai: j'en conclu que ceux qui devaient entrer ou sortir l'on déjà fait et que le départ est imminent. Je dévale le dernier escalier à toute vitesse, j'entend le son de corne annonçant la fermeture des portes, il me reste 8 marches et 3 mètres à parcourir. Instant de doute,  pour moi le temps s'arrête: Je m'imagine seul sur ce quai avec 120 lycéens jusqu'au métro suivant, puis dans le métro avec eux. Un événement grave sort mon esprit de cette brève rêverie: les portes de la rame commencent à se fermer, décharge d'adrénaline,  je tente le tout pour le tout: je me jette en direction du wagon et parviens à passer la tête et 1 bras à l'intérieur. Les portes me heurtent puis s'ouvrent à nouveau, je ramasse mes restes et rentre complètement. Dans le wagon une vingtaine de personnes me dévisagent silencieusement, seul le bruit de ma respiration rapide d'informaticien essoufflé brise le silence glacé. Personne n'ose soutenir mon regard, je réalise que je suis arrivé en courant dans une station calme et qu'ils n'ont rien perdu de ma course effrénée dans l'escalier ni du regard que je devais avoir sur les derniers mètres, je dois leur parler. Reprenant difficilement ma respiration je balbutie: "Des.... des Lycéens ! Une centaine, ils arrivent droit sur nous!" (véridique, citation fidèle à 100%). Le métro s'ébranle et commence à avancer, je jette un oeil par la fenêtre les 1ers lycéens arrivent sur le quai, les gens dans la rame sont tous morts de rire et moi aussi. Aucun ne m'a adressé la parole pendant le trajet.

Plus c'est ignoble plus vous êtes clients en fait  

Plus c'est ignoble plus vous êtes clients en fait

Ça nous rappelle quand nous étions de jeunes déglingos   Avant de devenir des darons embourgeoisés, ennuyeux et bedonnants  

La zoophilie, c’est quand-même bien bien dégueulasse...

Le topic hontes n'a pas le recul nécessaire pour le topic bd paint, OK next.

Un matin de semaine à Toulouse:
08h40 je sort de chez moi direction le métro de StMichel.
08h45 j'arrive en vue de la bouche (150 mètres a peu près), j'observe un tas de personnes agglutinées autour. Je me dit "meeeerde, encore en panne à tout les coups". Je continue de m'approcher pour en avoir le coeur net et je m'aperçoit que ces gens ont un point commun: un sac a dos et un âge inférieur à 20ans: des lycéens. Au moment où je vais passer à travers eux une prof leur donne le signal et ils s'engouffrent cahotiquement dans l'escalier. Malédiction il FAUT que j'arrive à entrer dans le métro avant eux sinon ça va être l'horreur: je cours. J'arrive aux machines, dégaine mon ticket d'un geste efficace, précis et prémédité je passe les machines et commence à courir vers l'escalator, j'en profite pour jeter un oeil derrière mon épaule pour voir qu'une 20 aines d'entre-eux a déjà passé les machines. Damnit! la prof leur avait déjà distribué les tickets sans doute, plus rien ne les arrêtera cette fois je dois les battre en vitesse pure. Pour me motiver je me dit que je connais la station, peut-être perdront-ils du temps à regarder les panneaux ? je l'espère, pour l'instant, je cours. Pendant un instant j'essaie d'évaluer leur nombre: d'après mon souvenir il y avait 4 groupes à l'extérieur, probablement 4 classes ce qui avec une moyenne de 30 élèves par classes nous donnerai 120 élève, + probablement 2 ou 3 accompagnateurs. Cette pensée me motive encore plus, je cours encore. Je commence à avoir chaud dans l'humidité sale de l'air du métro, je sens que je commence à suer légèrement des aisselles et du torse  dans le tee-shirt que je vais devoir porter jusqu'à ce soir, fait chier. Je cours encore. J'arrive en haut du dernier escalier, je visualise le métro, il est là, les portes sont ouvertes et absolument personne n'attend sur le quai: j'en conclu que ceux qui devaient entrer ou sortir l'on déjà fait et que le départ est imminent. Je dévale le dernier escalier à toute vitesse, j'entend le son de corne annonçant la fermeture des portes, il me reste 8 marches et 3 mètres à parcourir. Instant de doute,  pour moi le temps s'arrête: Je m'imagine seul sur ce quai avec 120 lycéens jusqu'au métro suivant, puis dans le métro avec eux. Un événement grave sort mon esprit de cette brève rêverie: les portes de la rame commencent à se fermer, décharge d'adrénaline,  je tente le tout pour le tout: je me jette en direction du wagon et parviens à passer la tête et 1 bras à l'intérieur. Les portes me heurtent puis s'ouvrent à nouveau, je ramasse mes restes et rentre complètement. Dans le wagon une vingtaine de personnes me dévisagent silencieusement, seul le bruit de ma respiration rapide d'informaticien essoufflé brise le silence glacé. Personne n'ose soutenir mon regard, je réalise que je suis arrivé en courant dans une station calme et qu'ils n'ont rien perdu de ma course effrénée dans l'escalier ni du regard que je devais avoir sur les derniers mètres, je dois leur parler. Reprenant difficilement ma respiration je balbutie: "Des.... des Lycéens ! Une centaine, ils arrivent droit sur nous!" (véridique, citation fidèle à 100%). Le métro s'ébranle et commence à avancer, je jette un oeil par la fenêtre les 1ers lycéens arrivent sur le quai, les gens dans la rame sont tous morts de rire et moi aussi. Aucun ne m'a adressé la parole pendant le trajet.

Mise en forme pourrie, mais trop bien raconté. Bravo !    

géniale

ça me rappelle une un peu semblable.
j'arrive vers le métro, ça sonne, je cours pour le choper, les portes commencent à se fermer mais je suis à 1m50, ça passe, il suffit de se mettre de profil pour pas toucher.
Et là mon cerveau passe en mode panique. En effet, je fais 2m, ça passe pas en hauteur! et de profil je ne peux aps me pencher (ou alors je perd l'intérêt du profil). Du coup, mon cerveau dans son grand génie, plutôt que de m'arrêter, plonge en avant, de profil, tel un pingouin qui essaie de glisser sur l'épaule.
imaginez un mec de 2m 90Kg qui s'écrase bruyamment comme une merde sur le sol du métro après avoir fait un plongeon comme dans les films d'action, la grande classe.

Ah c'est toi qui a inventé la mode silly salmon ?
https://i.giphy.com/media/v1.Y2lkPT [...] -large.gif

imaginez un mec de 2m 90Kg qui s'écrase bruyamment comme une merde sur le sol du métro après avoir fait un plongeon comme dans les films d'action, la grande classe.

 
géniale
 
ça me rappelle une un peu semblable.
j'arrive vers le métro, ça sonne, je cours pour le choper, les portes commencent à se fermer mais je suis à 1m50, ça passe, il suffit de se mettre de profil pour pas toucher.
Et là mon cerveau passe en mode panique. En effet, je fais 2m, ça passe pas en hauteur! et de profil je ne peux aps me pencher (ou alors je perd l'intérêt du profil). Du coup, mon cerveau dans son grand génie, plutôt que de m'arrêter, plonge en avant, de profil, tel un pingouin qui essaie de glisser sur l'épaule.
imaginez un mec de 2m 90Kg qui s'écrase bruyamment comme une merde sur le sol du métro après avoir fait un plongeon comme dans les films d'action, la grande classe.

 
géniale
 
ça me rappelle une un peu semblable.
j'arrive vers le métro, ça sonne, je cours pour le choper, les portes commencent à se fermer mais je suis à 1m50, ça passe, il suffit de se mettre de profil pour pas toucher.
Et là mon cerveau passe en mode panique. En effet, je fais 2m, ça passe pas en hauteur! et de profil je ne peux aps me pencher (ou alors je perd l'intérêt du profil). Du coup, mon cerveau dans son grand génie, plutôt que de m'arrêter, plonge en avant, de profil, tel un pingouin qui essaie de glisser sur l'épaule.
imaginez un mec de 2m 90Kg qui s'écrase bruyamment comme une merde sur le sol du métro après avoir fait un plongeon comme dans les films d'action, la grande classe.

bon puisqu'on est dans le métro....
 
un jour de 2002, je suis étudiant, j'habite en grande banlieue  , pas très loin à vol d'oiseau mais avec plusieurs correspondance. Et tout bon banlieusard    sait que parfois tout se joue à une minute entre le trajet parfait et les emmerdes.  
 
je suis au bas de l'escalier qui mène au quai. Je vois des voyageurs qui arrivent en face. Zut il est là    et le prochain est certes dans 4 min, mais je risque de rater un RER qui lui passe tous les 10-15 min, et je ne parle pas du bus après  
 
je commence à monter les marches tel Usain Bolt   , mon sac à dos sur une épaule danse dangereusement. Et le tournant entre l'escalier et le métro alors que ça tuuut déjà m'est fatal : mon sac finit de me déséquilibrer, et je me vautre lamentablement, la tête et le tronc dans le métro, les jambes sur le quai   tandis qu'un "ohhhhhhh" retentit dans le wagon     La relevée fut évidemment rapide, mes jambes échappant de justesse aux portes    qui se ferment.  
 
Je passerai la seule station que j'ai à faire debout devant la porte à regarder par la vitre, n'osant pas me retourner vers les autres voyageurs    
 
je m'en souviendrai un moment puisque la rencontre avec le quai et le plancher du métro aura occasionné quelques égratignures sur ma personne  

 
 
Je viens de me souvenir d'une honte un peu débile.
 
Le contexte: métro ligne 6, un soir de semaine, il y a plusieurs années de ça,  heure de sortie des bureaux. Sur ce trajet, après une journée de merde au taf, j'ai eu la maigre satisfaction de pouvoir m'asseoir sur l'une des place dans un carré de 4. Cool, car mon trajet était plutôt long, et j'étais vraiment crevé, j'avais encore un gros jetlag dans les dents, bref, vanné. La plupart du temps, je me fais un honneur d'être le plus urbain possible. Je cède volontiers ma place aux femmes enceintes, personnes avec enfants en bas âge, personnes âgées, personnes en situation de handicap, voire aux personnes qui m'ont l'air un peu crevées, enfin bref, je la laisse souvent quoi. Un vrai gentleman.    
 
Alors que je venais de poser mon séant sur ce siège salvateur, voilà que déboule une femme, dans la cinquaintaine, qui me balance un truc du style:
- "Je veux m'asseoir, je suis malade, là j'ai pas ma carte d'invalidité mais je l'ai hein d'habitude..."
 
Pas de "bonsoir". Pas de "excusez moi, pourriez-vous...". Un "je veux". Une sale gueule, repoussante, vulgaire, qui m'interpelle comme si cette place lui était dûe. Aucun signe visible de handicap (bon, ça, ça ne veut rien dire, OK). Ca fait beaucoup. C'est pas ma place qu'elle mérite, mais une tarte dans la gueule pour lui apprendre les bonnes manières. Même si elle a un handicap, c'est pas une raison pour perdre son sens de l'humour de la politesse. Alors que je m'apprête à lui répondre de la manière qui s'impose... cette journée de merde, qui m'a vidé moralement et physiquement, me rattrape, et j'ai soudainement la flemme de rentrer en conflit.   . Je suis crevé, pas envie de me fighter dans une rame de métro bondée, où, quoi qu'il arrive, la bonne femme aura de toute façon raison - d'un point de vue moral - face au trentenaire mâle hétéro que je suis.
 
Mais j'ai quand même pas du tout envie de lui céder ma place, à cette conne.
 
Je sais pas trop ce qui m'a pris, mais la seule idée qui m'est venue à l'esprit, c'était de lâcher un bon gros: "Salope!!!"   , avec une voix qui monte dans les aigus, un peu comme Cartman.
"Moi aussi je suis malade, quand je suis stressé, j'insulte les gens. Mais moi non plus j'ai pas ma carte"  
Le tout accompagné d'un petit "Culé", avec un rictus et un petit mouvement de tête brusque.    
 
Je commence à sentir le regard des gens se retournant sur moi. La morue ne comprend pas si c'est du lard ou du cochon, si je suis taré, vraiment atteint du syndrôme Gilles de la Tourrette, ou si je me fous ouvertement de sa gueule. Elle recule, sans piper mot, et n'essaie même plus de squatter une autre place.
 
Un petit groupe dans la rame commence à se marrer, d'autres sont complètement outrés, y'a même un faible qui lui a laissé sa place, à la rombière.
 
J'ai fini mon trajet plutôt tranquille, et j'ai gratifié mon public de quelques autres petits "Culés" et de petits rictus, histoire de terminer ma prestation sur une petite note humoristique.  
 
Désolé pour les gens vraiment atteints du syndrôme, pardon aux familles, tout ça.    

Je dirais que la honte c’est plutôt votre réaction à tous les dieux que la blague elle même.

Édit : voilà comme les deux autres au dessus on dit.

Si on en est à se remémorer les hontes dans le métro, je reposte honteusement la mienne, qui date maintenant

Je sais pas ce qu'il m'a pris ce jour là

Si on en est à se remémorer les hontes dans le métro, je reposte honteusement la mienne, qui date maintenant
 
Je sais pas ce qu'il m'a pris ce jour là
 

Si on en est à se remémorer les hontes dans le métro, je reposte honteusement la mienne, qui date maintenant
 
Je sais pas ce qu'il m'a pris ce jour là
 

Si on en est à se remémorer les hontes dans le métro, je reposte honteusement la mienne, qui date maintenant

Je sais pas ce qu'il m'a pris ce jour là

Ou alors fallait enchaîner :  
"En gratin c'est pas grave mais pour des courgettes farcies il en faut des belles. Pourquoi tu rougis, tu pensais à quoi ?"

Si on en est à se remémorer les hontes dans le métro, je reposte honteusement la mienne, qui date maintenant
 
Je sais pas ce qu'il m'a pris ce jour là