corran a écrit :
C'est bien pour ça que je dis que la seule limite à une dette publique c'est la tolérance à l'inflation.
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Il faut différencier dette en devise nationale et en devise étrangère (ou de facto hors de contrôle de l’Etat, comme l’euro) :
- Si un Etat accumule une dette insoutenable en devise nationale, effectivement il peut régler le problème par la banque centrale, mais la conséquence est la dévalorisation de la devise nationale = hyper-inflation.
- Si un Etat accumule une dette insoutenable en devise étrangère, il peut décider d’appliquer une décote arbitrairement (ce qui sera contesté en justice, évidemment), mais la conséquence est une perte immédiate d’accès aux marchés internationaux des capitaux.
Dans les 2 cas, il s’agit d’une décision « politique », mais la gueule de bois du lendemain relativise la marge de manœuvre réelle des Etats endettés. Quand il y a hyper-inflation ou quand un pays ne peut plus importer par manque de devises, il y a des conséquences directes pour la population, et en général il y a des changements politiques douloureux pour le pouvoir en place.