Ace_Greenberg a écrit :
En diminuant ton résultat net (par la D&A et les charges d'intérêts), tu diminues la taxation - soit autant de valeur laissée à l'actionnaire.
Pour Liberty (ou pour Sears) l'étalon de référence pour jauger la création de valeur n'est pas la book value mais la NAV - la valeur des différentes entités sur le marché privé. Pour estimer la NAV, tu prends les participations au prix du marché + tu valorises les entités consolidées par les cash flows (par exemple x8 le FCF pour un biz mature) ou par les comparables (si les chaines de télé se vendent habituellement à 10x l'EBITDA, tu comptes la tienne à 6x ou 8x l'EBTIDA pour être conservateur). Dans le cas de SHLD tu regardes le prix du foncier au marché, puis tu appliques une décote (on n'est jamais trop prudents); la book (le foncier au cout d'acquisition, déprécié depuis un siècle) n'a aucune pertinence.
Check le prix de l'action Liberty: il n'y a pas de net income, mais la NAV augmente chaque année - et ça se retrouve dans le prix.
Les capitaux propres ne sont jamais que le capital injecté par les actionnaires à un instant t... Ca n'a pas toujours de sens, à fortiori pour Malone qui préfère utiliser de la dette (OPM = other people money) pour les raisons évoquées plus haut.
Pour une industrielle "classique" (genre Precision Cast Parts) ou une financière transparente sur ses comptes (genre Goldman Sachs, qui réévalue tous ses actifs au marché chaque trimestre) la book est un indicateur relativement fiable de la création de valeur.
|