Dow Jones)--Les investisseurs commencent à s'impatienter devant les efforts déployés par le patron d'Alcatel-Lucent (ALU.FR), Ben Verwaayen, pour redresser l'équipementier en télécommunications.  
Les pressions que les actionnaires exercent sur le conseil du groupe franco-américain pour l'inciter à remplacer le dirigeant s'accentuent, selon des personnes au fait de la situation. Alcatel-Lucent a surpris ses actionnaires début novembre en abaissant sa prévision de bénéfice pour 2011, lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre. L'action Alcatel, qui avait déjà reculé depuis l'été, a encore baissé à l'annonce de cette révision et a maintenant perdu près des deux tiers de sa valeur depuis début juillet.  
 
Acaltel-Lucent affiche maintenant une valorisation boursière de 3,2 milliards d'euros.  
Les dirigeants du groupe ont récemment approché, de manière officieuse, certaines personnes qui seraient susceptibles de succéder à Ben Verwaayen, ont indiqué des sources proches des discussions.  
Philippe Camus, le président du groupe, a affirmé son soutien au directeur général. "Malgré un contexte économique difficile, il continue à faire avancer la transformation [d'Alcatel-Lucent]", a déclaré Philippe Camus. "Le conseil, Ben, et moi-même nous consacrons entièrement à cette tâche".  
 
Ben Verwaayen, âgé de 59 ans, a essuyé les critiques des autres administrateurs lorsqu'il a dévoilé les résultats trimestriels du groupe au cours d'un conseil convoqué à la veille de la publication le 4 novembre, selon une personne proche du dossier. Le directeur général a préféré participer à la réunion par vidéoconférence depuis Paris, a précisé la personne interrogée.  
 
Tous les administrateurs ont néanmoins fini par exprimer leur soutien à Ben Verwaayen, a ajouté la source, qui a indiqué que cela pourrait changer si Alcatel-Lucent enregistrait encore un trimestre décevant. Le groupe doit publier ses résultats annuels en février.  
Alcatel-Lucent est en difficulté depuis sa création. Le groupe est issu de la fusion entre le français Alcatel et l'américain Lucent Technologies il y a cinq ans.  
Lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre, le groupe a reporté à 2012 un objectif que Ben Verwaayen poursuit depuis son arrivée il y a trois ans: obtenir un flux de trésorerie disponible positif ou à l'équilibre cette année. Ce report a suscité l'exaspération des analystes et des investisseurs.  
 
En interne, l'un des candidats qui pourraient succéder au directeur général serait, selon des sources proches du groupe, Stephen Carter, actuellement directeur Europe, Moyen-Orient et Afrique.  
-Dana Cimilluca, Joann S. Lublin et Max Colchester, The Wall Street Journal

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'Nous pensons que l'Europe est dans la dernière ligne droite, la situation actuelle ne peut pas durer éternellement. Des rumeurs ont évoqué la possibilité d'un prêt de la BCE au FMI qui alimenterait le FESF...mais ce dernier n'a pas réellement vocation à payer, d'ailleurs, en aurait-il les moyens? Pas si sûr!', estime Barclays Bourse.
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Interview du magazine Bourse plus.
 
L’Hebdo-Bourseplus : Avant d’évoquer l’actualité de 1855, pourquoi cette augmentation de capital ?
 
Emeric Sauty de Chalon :C'est une opération qui a été bouclée par la holding des fondateurs et les actionnaires institutionnels de la société. Cela va nous permettre d'avancer sur de très nombreux points. D'abord, il s'agit de renforcer la qualité de service de 1855. Elle est maintenant bonne sur les vins, mais il s'agit de délivrer une qualité de service parfaite sur les Bordeaux Primeurs. Nous allons également pouvoir continuer de développer nos gammes de produits. Chaque fois que nous développons nos gammes de produits, nos clients réagissent rapidement. Ils sont très réceptifs sur les champagnes, les bourgognes ou les vins de la vallée du Rhône. En plus, nous avons réussi à saisir deux opportunités de développement au cours de ces derniers mois, avec l'acquisition de ChateauOnline et de Caveprivee.com. Nous nous préparons à pouvoir saisir d'autres opportunités de développement l'année prochaine.
 
Ces opportunités sont-elles directement gérées par 1855 ou par votre holding Aphrodite ?
 
Bien sûr, toujours par 1855, qui est le véhicule qui réalise ce type d'opérations. Aphrodite est simplement la holding des actionnaires de référence de 1855.
 
Il y a quelques années, vous étiez critiqués pour la qualité de votre service client. Mais aujourd'hui, beaucoup reconnaissent que vous avez fait des progrès très importants. Il vous faudra encore un peu de temps pour sortir définitivement de cette image négative… Que s'est-il passé ?
 
Quand la société s'est introduite en bourse en décembre 2006, l'activité Bordeaux Primeurs avait doublé tous les ans pendant trois ans et cela représentait les deux tiers de notre activité. Au moment de l'introduction en bourse, nos différents conseils avaient organisé la structure de coûts à ce niveau parce que c'était quelque chose qui fonctionnait très bien. En 2008, nous avons découvert que l'activité Bordeaux Primeurs était complètement erratique, soumise à la qualité des millésimes, à leur rapport qualité-prix et à l'environnement économique… Donc, au lieu de faire 2 millions, puis 5, puis 10 puis 15 millions et 20 millions, l’activité a fait 2, 5, 10, 5 et 2 millions d’euros… Ainsi, l'activité s'est complètement effondrée en deux ans et il y a eu une très forte chute des revenus sur ce qui représentait les deux tiers de l'activité de 1855. Cela a engendré des tensions opérationnelles importantes. La société a perdu beaucoup d'argent à cette époque. Le bilan était sous tension et, à ce moment-là, nous avons connu un vrai grippage de la chaîne logistique sur les Bordeaux Primeurs. Depuis, nous avons reconstruit complètement le modèle économique de l'entreprise, en sous-traitant beaucoup de choses. Le point mort a été fortement abaissé et nous avons réduit l'activité autour des Bordeaux Primeurs afin de mettre le focus sur le développement de l'activité vins, qui est extrêmement stable et pérenne. L'activité vins va représenter en 2012 plus de 80% des ventes pour 1855. C'est très rentable et très stable. La croissance est forte, puisqu'elle est à deux chiffres, et nous ne sommes plus du tout tributaires de l'activité Bordeaux Primeurs. C'est pour cette raison que nous avons développé fortement l'activité vins.
 
Comment fonctionnent les ventes privées ?
 
C'est une très belle affaire. C'est une marque de passionnés du monde du vin et nous sommes complètement en ligne avec ce que l'on attendait sur le plan commercial au moment de l'acquisition. La société a conservé son indépendance. Caveprivee.com vit sa vie, de même que ChateauOnline. La mutualisation a porté sur les synergies opérationnelles, c'est-à-dire les fonctions de support, les finances, les ressources humaines ou les systèmes d'information.
 
Que répondez-vous à ceux qui vous suivent et qui sont inquiets de votre cours de bourse ?
 
La société est bénéficiaire et j'ai annoncé officiellement que la tendance était bonne pour le deuxième semestre 2011. Au niveau des volumes, il s'est produit quelque chose de très important en mars 2011 : la société est passée en cotation continue et les volumes se sont mis à exploser à la hausse. Aujourd'hui, nous avons trois à quatre fois le flottant qui tourne en annuel. Il y a donc une très forte rotation du capital et des liquidités pour les actionnaires. En ce qui concerne le cours, il semble que certains actionnaires institutionnels, pour des raisons qui leur sont propres, aient profité des deux annonces récentes - les résultats semestriels et l'augmentation de capital, qui sont des bonnes nouvelles - pour alléger leurs positions. Donc, il y a eu beaucoup de volumes à la vente. Certes, à très court terme. Il est agaçant de voir le cours de bourse bouger de cette manière mais, avec les nouvelles que nous avons, puisque nous sommes clairement numéro un sur le marché, je pense que les choses vont repartir très rapidement dans le bon sens.
 
Propos recueillis par Yannick Urrien.