Gabriel Bouvigne a écrit :
Rares sont ceux capables d'entendre une fréquence supérieure à 22kHz sur un son isolé. Alors l'entendre dans de la musique (qui est rarement composée d'une seule fréquence à la fois), c'est vraiment chercher un humain qui ne soit pas normalement constitué. La courbe de l'ATH a quand même une sacré pente dans le haut du spectre. Par contre, entendre un repliement de spectre car la chaine de restitution n'a pas les bons filtres, c'est bien plus courant...
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Les hautes fréquences sont audibles par leur impact sur l'ensemble de la forme d'onde : par exemple, la percussion d'un son, c-a-d l'angle d'attaque de sa courbe est dépendant de sa plus haute fréquence, et donc de facto de la fréquence maximale admissible par l'encodage (une simple transformée de Fourier permet de visualiser immédiatement ce dont je parle).
Ce n'est donc pas parce que tu n'entends pas une sinusoïde à 25 kHz que cette fréquence n'a pas d'impact sur le son pris dans sa globalité à un instant t : la courbe sonore sera plus ou moins raide suivant la coupure en fréquence.
Visualiser un signal carré échantillonné selon diverses fréquences pour un exemple extrême.
Vous pouvez toujours gloser par l'argument ultime de l'idiophilie : ce n'est pas du tout mon dada, je suis tout aussi sidéré de voir que s'achètent des câbles à 10.000 balles.
Seulement, le son est un domaine non binaire avec une échelle de qualité qui ne se résume pas à « le mp3 320kbps en 44.1 est l'indépassable de la qualité audio aux oreilles humaines ».
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« Pourvu que c’était du lubrifiant. »