Depuis le début de la correction (clôture du mercredi 19 février), le CAC40 est à -13,7% sur 7 séances : depuis 30 ans (1990-2020), c'est la 11e baisse la plus importante sur 7 séances. On approche du 1er millième (0,13%) !
La précédente baisse plus importante sur 7 séances était le 10 août 2011 (crise de la dette souveraine de la zone euro), à -16,3%. On aura du mal à aller la chercher aujourd'hui, je pense.
Cette baisse en août 2011 était la 2nde plus importante sur 7 séances en 30 ans, la 1ère (difficilement approchable) étant celle du 10 octobre 2008 (crise systémique mondiale) à -21,7%.
(Sur 5 séances, c'est moins impressionnant : -8,9% sur le CAC40, 0,43% des observations.)
C'est impressionnant que le coronavirus, sur cette courte fenêtre d'observation, ait 63% de l'impact de craintes généralisées (et fondées !) d'un effondrement systémique en octobre 2008.
Cela dit, 2007-2008 était vraiment "the perfect storm", avec des mauvaises nouvelles s'accumulant sans cesse, pendant des mois, entre le début de la crise en juillet 2007 et (en gros) janvier 2009 - les banques centrales et autres autorités publiques répondant à grand' peine à ces multiples chocs sur la confiance des agents économiques. Je ne crois pas du tout qu'on approche de ça cette fois-ci, car il s'agit d'un choc unique, bien identifié même si son ampleur et ses effets restent incertains. Surtout, il n'y a qu'un impact très limité sur les banques, le coeur du système.
J'imagine que mes collègues BCE et Fed planchent sur d'éventuelles réponses, mais a priori ils seront bien plus guidés par l'impact économique du coronavirus (et des mesures de restriction) que par l'ampleur irrationnelle de la baisse des marchés boursiers.