Reprise du message précédent :
Dredi    
 
Aujourd'hui nous allons parler d'un des fleurons de l'industrie française, les "Seigneurs de la route", les camions Bernard    
 
https://p6.storage.canalblog.com/64 [...] 2825_p.jpg  
 
Sortant du service militaire, avec ses premiers subsides, Édouard Bernard achète quelques véhicules des domaines de l’armée qu’il reconditionne en camions-bennes. Le jeune homme ne se contente pas d’équiper les châssis, il en améliore les performance grâce à d’ingénieuses transformations, pour la plus grande satisfaction de ses commanditaires
 
La SBB (Société des bennes basculantes) est officiellement créée en 1923 par Edouard Bernard à arcueil, pour exploiter son brevet de benne basculante hydraulique en se lançant dans la construction de camions. A noter qu'il avait cédé ledit brevet quelques temps auparavant à Fernand Genève pour financer l'opération.
 
Au salon de l'automobile 1924, notre jeune self made man présente son tout premier camion de transport léger à empattement court équipé d'un moteur SCARP (Société de Construction Automobile de la Région Parisienne) qui sera adopté par une entreprise de transport allemande, preuve que c'est de la bonne cam, parce que ça rigole pas dans le transport en germanie    
 
Petit à petit, la société augmente la capacité et la taille de ses camions arrivant rapidement à des châssis 7t, les moteurs d’origine sont remplacés par des puissants moteurs essence 4 cyl et 6 cyl Avco-Lycoming, une marque américaine réputée pour ses moteurs d’avions    
 
En 1927, un autocar Bernard gagne le rallye Paris-Nice (des véhicules de transport, faut pas déconner quand même   )    
 
En 1933, les moteurs à essence 6 cylindres Wyoming de ses premiers camions étant très gourmands, Bernard équipe ses véhicules de moteurs diesel 4 temps à injection directe fabriqués sous licence Gardner (ça devrait causer à ceusses icite qui s'intéressent à la marine).
 
L’entreprise se concentre ensuite sur la fabrication de camions d’un prix élevé, robustes et fiables, le haut-de-gamme du poids-lourd, correspondant aux besoins des transporteurs à longue distance, ainsi naissent "Les Seigneurs de la route"    
 
Pour promouvoir ses produits, Édouard Bernard lance les lignes Paris-Marseille et Paris-Nantes concurrençant les transports ferroviaires avec les slogans « Paris-Marseille en 20 heures » et « les paysans ne regardent plus l’heure au soleil mais au Bernard qui passe ».  
 
Après guerre Edouard Bernard fait appel au dieseliste Charles Kuntzmann pour concevoir un moteur plus puissant que le Gardner.
 
Ce brillant entrepreneur tricolore décède en 1951, et la société périclite, elle sera reprise en 1963 par Mack Trucks, sans trop de succès, et sera liquidée en 1967.
 
Entre-temps Raymond et Charles Bernard, les fistons d'Edouard, ont fondé la « société de réparation de véhicules », ensuite « Diesel Entreprise », qui fabriqua des pièces détachées pendant plusieurs années pour les camions Bernard en circulation après la disparition de l’entreprise.
 
1934
https://www.fondationberliet.org/wp [...] chelin.jpg  
 
Bernard CA4LW 1945
https://auto.vercity.ru/gallery/img [...] %20001.jpg  
 
CA6-53 1946
https://www.fondationberliet.org/wp [...] n-1946.jpg  
 
Bernard Levrier 4R200 26 moteur Alstom en V 1958
https://www.fondationberliet.org/wp [...] V-1958.jpg  
 
Ce TD 180.35 de juin 1962 , ravitaille le port de Concarneau en fuel lourd  
https://i.skyrock.net/9983/84619983 [...] LbNyCD.jpg  
 
A la fin des années 50, la gamme se modernise avec les cabines avancées (les deux gammes vont en fait continuer à cohexister quelques années).
 
Bernard 6RA150 cabine carrossée par Pelpel 1958
https://www.fondationberliet.org/wp [...] elpel-.jpg  
 
Bernard 6RA150 cabine Charbonneaux Pelpel 1961
https://i.pinimg.com/originals/63/2 [...] 65abc2.jpg  
 
Bernard fourgon Pelpel 6RA180 1962
https://www.fondationberliet.org/wp [...] 0-1962.jpg  
 
Bernard tracteur TDA180 cabine Charbonneaux Pelpel 1964
https://www.fondationberliet.org/wp [...] l-1964.jpg  
 
Les camions Bernard, les seigneurs de la route, un fleurons de l'industrie française, un symbole de la France qui travaille, de la France qui innove, de la France active phare de son époque, s'en est allé  
 
A très bientôt pour un nouvel épisode consacré à l'industrie qui a fait la grandeur de la France  

ces gueules de radio de la même époque pour les 3 derniers
 

Et il n'y avait pas que ce modèle:
 

 
Beaucoup de Bernard ont un capot trop fin et long par rapport à la cabine à mon goût.
 

Très joli post Monsieur Wend  

C'est parce que les routiers francais de l'époque étaient fins et élégants bordel de merde

A noter que les moteurs diesel dans les années 30/40 étaient appelés "huile lourde"  

J'aime beaucoup "moteur à huile lourde", ça a autrement plus de gueule que diesel  

 
Y'a un côté pétrolier (le bâteau), j'aime bien  
 
dans les ritales une jolie Lancias Astura chez Gooding, très élégante
https://www.youtube.com/watch?v=RAyMvkKCuzw

Ca fait voiture de dictateur, c'est une ex Mussolini ?  

ouais !
 
la conduite est à l'extrême droite !

Pas que je sache  
C'est sympa quand même ce style italien naissant, avec peu de chromes, des proportions sympathiques, une certaine fluidité, ca rappelle Figoni avant Falaschi (c'est dans les gênes )
 
.  


 
mais c'est juste après guerre que ca prendra forme avec des carrosseries ponton, donnant un sérieux coup de vieux aux carrossiers francais




 
Y'aura aussi du bizarre  



 
 
et pour les curieux
https://www.carrozzieri-italiani.co [...] ant-style/
le monolithe de Michellotti alors chez Farina étant très au dessus du game  
https://www.carrozzieri-italiani.co [...] 06/001.jpg
https://www.carrozzieri-italiani.co [...] 24x670.jpg
Aussi dingue que cela puisse paraître ils ont même osé réitérer ce truc sous d'autres formes en plusieurs exemplaires
https://www.carrozzieri-italiani.co [...] ran-lusso/

J'aime beaucoup la Lancia  

ho oui mais pas que, la Lancia est sympa aussi.

J'aime bien la partie bizarre.

tiens pour toi, avec un intérieur en velours
https://www.carandclassic.co.uk/car/C1352274

Simple et discret. J'aime.

L'intérieur, parce que le reste ...

Ce week-end les rassemblement mensuels à la Terrasse du Fécheray ont repris à Suresnes
 
Des petites italiennes

Alfa Romeo 1750 02, sur Flickr
 

Fiat Dino 06, sur Flickr
 
 
 
De l'anglaise pas chère pour les pauvres, surtout si on pète le parebrise arrière...

Bentley 03, sur Flickr
 

Jensen Interceptor 02, sur Flickr
 

MG 05, sur Flickr
 
 
 
Un meuble suédois allemand

Mercedes 280 02, sur Flickr
 
 
 
Et pour finir, une voiture unic  

Ciscal, tu aimes toujours le lilas?
 

https://www.reezocar.com/occasion/a [...] 50679.html

Tu es en fauteuil?

  beau daily
Chanel?

Mes genoux n'étaient plus habitués à s'accroupir autant pour prendre les phares, ils m'ont envoyé un message durant tout l'après-midi XD

C'est quand? Tous les troisièmes dimanches du mois ou un truc dans le genre?
L'Unic elle était là en voisine, elle a dû être construite à 2 ou 3 km de là.

Tous les 2ème dimanche du mois ^^
+ lors des journées du patrimoine

 
Y'a ma secrétaire qui... pardon pas là  

Wend: du tuning de mauvais goût, tu vas kiffer
https://kidston.com/motorcars/1972- [...] a-p400-svj

un moteur se cache sur cette photo, saurez vous le retrouver ? (une Melkus, la sportive de l'Est avec le moteur 2 temps des Wartburg)

l'Alfa Guilietta de l'Est (je déconne c'était plutôt les Skoda 110   )

 
Attention: la Wartburg 1.3 (plus de 152.000 exemplaires produits) avait un moteur 4 temps   EA111 4 cylindres de chez VW (partagé entre autres avec la Golf.
 
Et même un proto de Wartburg 1.4 à moteur Renault pour réduire les coûts, mais la liquidation de l'entreprise en 1990 a mis fin à ce projet.
 

 
Elle se trouve au musée AWE d'Eisenach. Il va falloir y faire un tour  

Le troll ultime... une Wartburg 353 WR en CG collec pour rouler à Paris.  

Diablerie !
J'ai toujours pas fait la partie transport/tuture du Deutsches Museum; honte over 9000

J'aime bien le concept.

Sinon tous les moteurs "sans soupapes" type Panhard , Minerva, Voisin ou Daimler d'avant guerre. les trucs consomment 30 litre au cent comme qui rigole (et bien plus pour la Daimler double six par exemple), boive de l'huile comme mon oncle du Ricard.
Faites rouler ça devant Annie Dingo et Audrey pue le Var, s'il vous plait.

30 l/100 plus 10l d'huile, le concept a été repris par Wankel  

Faux !
Ils ont inversés les proportions.

Mariage samedi dernier, la P1800 de sortie. Un policier de la municipale qui s'occupait du stationnement nous a reproché que la vieille Volvo polluait trop, sentait trop l'essence, faisait un peu trop de bruit, et qu'il fallait faire attention à cela  

 
Le ratio entre l'encombrement du moteur et du véhicule matche celui des motales 50cm³ .
 

 
Eh badidon, Moteur E6J 80ch tout juste fiabilisé sur la R19 avec sa culasse hémisphérique en alu, on ne se refuse rien . Le vieux Cléon C1J entièrement en fonte aurait fait plus authentique pour la DDR .

Les cinquante 2 roues au m² (sans catalyseur "pas de CT lol", et avec silencieux Akrapovic "pour la sécurité" ) font mieux peut être.  

Pour ce qui est de sentir le carburant et de faire trop de bruit, mon brave, vous êtes bien mal placé pour adresser le moindre reproche. Rompons là, voulez vous.
 

Vroom !
 

 
https://www.classicdriver.com/en/ar [...] re-polizia
 
 

C'est joliment dit,  
j'étais partant pour "allez bien vous faire enculer " mais on est dans la nuance.

Faites vous remarquez par une élégance discrète; très tendance dans son vert de gris , cette Alfa vous emmènera partout avec son style chic et choc.
Se porte idéalement avec des accessoires en vente sur notre e-boutique.
www.sitedepedalebobo.fr/eboutique

sinon j'aime bien

 
La légende raconte :
 
- Achetée en épave 15K€ à la vente Arcturial retromobile 2014
- 150K€ de resto (dont 90K€ de pièces)
- Moteur 2.0L 185chwals, boite 5 courte
- Bientôt à vendre, prix de base estimé 150K€
 
 
 

Dredi  
 
Aujourd'hui nous allons parler une nouvelle fois de ce qui a permis aux peuples d'avancer, de progresser, de s'élever, de vivre et de travailler, mais cette fois ci en Germanie et en rajoutant une touche de sportivité, puisque le sujet sera    
 
Et pour ce faire nous allons presque remonter aux origines du mal en 1914.
 
En ces rillantes années, Ferdinand Porsche, passionné de mécanique et tout particulièrement de matériel agricole (ça fait mal, hein les porschistes, de savoir qu'une des premières passions de Ferdinand c'est le matos pour paysans   ), construit une de ses toutes premières créations dans le domaine, un tracteur d'artillerie, bon il était content, il a fait son premier tracteur, mais les circonstances géopolitiques ont juste un poil détourné l'usage premier envisagé    
 
Et là on sent déjà comment vont tourner les choses pour Ferdinand, il sera toujours tiraillé entre ses trois amours, la belle mécanique, le matériel agricole et les régimes autoritaires    
 
En 1937, il envisage avec un dénommé Adolphe, de mécaniser l'agriculture allemande avec la production d'un tracteur à tout faire, construit en grande série et facile d'entretien. Ca tombe bien, depuis 1934, notre ami Ferdinand s'était remis à travailler sur le sujet.
 
Les notes de Porches précisent les grandes lignes du projet comme suit : « Le tracteur devra avoir un prix bas. Deuxièmement, il devra avoir un faible coût de maintenance. Troisièmement, il devra avoir une utilisation universelle. Ainsi qu'être puissant, fiable et robuste. »
 
Porsche et ses ingénieurs s'associent dès Novembre avec l'école agricole de Hohenheim pour développer ce bel engin. Ils expérimentent toutes sortent de solutions techniques plus ou moins hasardeuses, de configurations de moteur, etc, etc, pour sortir le premier exemplaire roulant en Janvier 1939. Mais paf, le petit Adolphe que les aigreurs d'estomac travaillent de plus en plus, décide de se lancer dans la guerre avec le reste du monde pour se détendre, comme ça, pouf    
 
Au sortir de la guerre, Erwin Allgaier, de la compagnie Allgaier Werke, constructeur d'outils agricoles et fabricant de pièces en tôle du Bade-Wurtemberg, s'intéresse au projet de tracteur du peuple. Il va donc rencontrer le sieur Ferdinand plongé dans une profonde affliction suite à la déchéance de son ami le nain gastriquement instable    
Pour se changer les idées, notre bon Ferdinand accepte donc de s'associer avec Erwin pour enfin lancer ce projet qui lui tient à coeur depuis le début du siècle    
 
Et c'est en 1949 sort enfin le premier vrai tracteur Porsche de production, le Allgaier Porsche 17 avec deux cylindres et 18 ch. La vraie production commence chez Allgaier en 1950 avec une utilisation massive pour l'époque de l'aluminium. A noter que le moteur est à refroidissement à air, une vieille obsession de l'ami Porsche qui ne le poursuivra jusqu'à la mort (en 1951).
 

 
On reconnaît immédiatement le dessin élancé Porsche qui sera appliqué à son activité alimentaire, l'automobile    
Les tracteurs étaient rouge orangé.
 

 
En 1953 Allgaier lance 4 nouveaux modèles qui seront de couleur verte    
 
Ici un AP22, le modèle intermédiaire, dans sa livrée d'origine
 

 
Le succès est au rendez-vous, il faut s'agrandir, la société Porsche-Diesel-Motorenbau-GmbH est fondée le 1er janvier 1956 et s'implante à Friedrichshafen dans les anciennes usines Dornier/Zeppelin.
 
A partir de cette année là, on aura droit à une gamme complète et parfaitement identifiée de tracteurs rouges :
 
Les tracteurs Porsche se déclinent en quatre gammes :
 
    "Junior": monocylindre,
    "Standard": bicylindre,
    "Super": trois cylindres,
    "Master": quatre cylindres.
 
Les quatre gammes sont ensuite déclinées en plusieurs versions :
 
    N= version normale (aussi appelée K, kurz)
    V= version dépouillée sans relevage notamment. Cette version se reconnait à l'autocollant qui remplace l’emblème de la marque.
    S= version étroite (schmalspur) destinée aux exploitations viticoles et horticoles.
    L= version longue destinée à accrocher des outils sous le tracteur.
 
En 1957 Porsche Diesel passe un accord avec Deutz pour partager certains éléments, et l'année suivante ils seront second constructeur de tracteurs allemands juste derrière Deutz avec 20 000 exemplaires produits.
 
Un P133 de 1957
 

 
En 1959 la gamme de moteurs sera étendues avec 6 niveaux de puissance de 15 à 55cv et en 1960 ils recevront un système hydraulique Bosch.
 
Super 319 de 1960

 
Avec un accueil cossu et un équipement riche    

 
Dans ces entrefaits la firme sera reprise par Mannesmann qui arrêtera la production en 1962 pour produire des moteurs diesel légers pour les tanks de l'OTAN. Le tout dernier tracteur Porsche sera construit à l'arrache sur le parking de l'usine en 1963.
 

 
A très bientôt pour un nouvel épisode sur la grandeur industrielle passée, sur ce qui à mis le peuple en marche, et ce qui a fait vivre nos campagne  

De profil, on dirait l'avant d'un U-Boot.  
 
https://youtu.be/Qxx_heoUO-U?t=235

 
Unimog?
MB-Track?

 
Joli MB-Trac .