WE Cévennes 1er mai ! -- Vendredi 1er Mai : les merguez s'enfoncent dans les gorges
A l'arrivée des fagz à la station service, on pouvait déjà sentir le week-end foireux :
- Une katoche faisait un bruit "bizarre", façon élégante de dire qu'elle était aussi graundé que le pied de son propriétaire +
- Un SV venais de se faire refaire le cylindre avant
- Un CB sortais de chez le mécano pour la totale
Sans compter le pédé qu'est pas venu parcequ'il étais malade (ou juste pour pas se farder une sortie entre guez ).
Bref, décollage avant de se prendre la flotte (ouai, il fait toujours beau à Toulouse, sauf quand y'a balade , non sans avoir re-sanglés la moitiés des bagages qui commençaient déjà à fuir les motos
Là commence une première portion Toulouse->Mirepoix à un rythme tranquille. Enfin, tranquille : ils sont 6 à se trainer et moi j'me dis que si le ryhtme monte, je me buche
Arrivé à Mirepoix pour une pause deep throat café, le SV se met à fumer. Un illustre inconnus de passage dis que ça lui rappel sa triumph, dans le temps. Au final, la SV ne fait que marquer son territoire, tel un caniche en manque d'affection. Ou pas, mais j'ai pas eu les détails de la suite
De Mirepoix, on repart pour un très joli tronçon jusqu'a Galamus, en passant par Bugarach ( ). Modulo quelques tronçons de route à chèvres ("Mais non, c'était roulant, c'était bien !" ), où j'ai pu constater que la GPZ, c'est pas comme une Katoche, c'est pas fait pour ces conneries (mais c'est fait pour quoi, alors ) !
Bugarach, c'est joli. Et la shiver perd sa bagagerie. Rien de grave. Le GSR à fait pareil juste avant. Ou après. Je sais plus.
Arrivés à Galamus, pause pipi pour la SV. Bon, cette fois-ci, ça commence à faire beaucoup, on décide de pisser dans le bocal de LdR. Et là, on apprend que DarkNico est pas dans le trip pissing . Du coup, il remplira le SV à la flotte, parceque les durites de LdR sont vides
On sent bien l'aide inestimable apportée par un certain pilote de GSR "T'inquiète pas, je tiens la bulle !".
On mange à Galamus, pendant que des tournent au cubi de rouge
Et on se fait la descente tranquillement. Parceque bon, on viens de manger, faudrais pas forcer
Tellement pas forcer que le GPZ coupe entre deux virages. Genre .
Sur un malentendus, un coup de démarreur (tout en tentant de trajecter un minimum pour pas se prendre un camping-car) et elle repart
Arrivé dans le bled plus bas, St Paul de Fenouillet, forcément, avec mes conneries, on a perdu le reste du groupe. Gremi et moi suivont donc la procédure habituelle : si tu vois personne, c'est que c'est tout droit. Jusqu'à un rond-point où tu peut aller qu'a droite ou a gauche
Du coup retour dans St Paul de mes couilles, et là, la schyzophrénie du GPZ se réveille : le moteur s'emballe, retombe au ralentis, reprend des tours, recoupe, et reprend son régime normal. J'arrête gremi pour l'avertir de la nécessité de trouver un rebouteux capable de redémarrer les motos russes
Celui-ci me suggère alors de retrouver le reste des paÿdaÿs avant de tomber en panne
Arrivé à la station service où tout ces cons sont tranquillement en train de faire le plein, il me suggère de lui prêter ma monture pour qu'il tente un vieux sortilège vaudou.
Pendant qu'il part se planter avec ma daube ( ), un ancien possesseur de moto pas fiable me raconte que : "Non mais j'ai déjà eu ça sur la Shiver, après j'ai eu un voyant rouge pendant quelques bornes et puis c'est passé, tu verras, c'est rien".
Gremi met trois plombes à revenir, je commence à sérieusement penser qu'il s'est viandé avec ma meule sans poneys, sans freins, sans pneus et sans châssis. Et le voici qui débarque... En poussant.
"J'ai fait 500m et elle à coupé, pas moyen de redémarrer"
Poussage de la GPZ sur le parking où les autres sont déjà en train de se marrer Et on entreprend d'ouvrir la selle voir si y'a pas une merde là dessous. Déjà, les moants présent penchent pour une panne électrique faisceau/batterie/alternateur/régulateur
Effectivement, il apparait que le connecteur du régulo est marron, fondu, et que certaines cosses sont bien noircies. Qu'à celà ne tienne, DarkNico, fort de son expérience de remontage de cylindre avant, tente une réparation au scotch d'électricien shaterton sparadrap. Bah oui, on avais que ça.
Forcément, ça n'a pas marché, le régulo avais du prendre bien cher dans sa tronche. Gremi propose un achat de régulo sur leboncoin. Vu qu'ils ont que ça a glander, les moants acceptent de patienter au café le temps que la jolie poule et moi allions faire l'aller/retour à Perpignan, sur une KTM qui "vibre bizarrement", histoire d'augmenter les probabilités d'une double panne
Achat d'un régulo à Perpignan, à un petit vieux sur un VFR Fi qui semble convaincu que c'est bien le régulo qui a fumé. Retour de Perpi, montage du régulo, tentative de démarrage à la poussette : ça démarre, ça tourne 20s et ça coupe.
En désespoir de cause, j'appelle l'assistance et les moants regroupent leurs affaires pour continuer jusqu'à Agde ( ). Il est 17h30. Le dépanneur m'appelle ensuite et m'assure qu'il vas venir avec un booster et un testeur de batterie. En effet, si le régulo marche et que la moto démarre à la poussette, les moants sont unanimes : c'est la batterie, sur laquelle j'ai pompé tout ou partie du trajet, qui est totalement vide et pompe tout ce qu'elle peut du nouveau régulo, celui-ci ne parvenant pas à assurer la charge d'une batterie vide et l'alimentation de la moto.
Les moants partent, m'abandonnent sur le parking vide (modulo un camion à pizza au moins aussi merguez que ma GPZ), espérant arriver à Agde sans se prendre la pluie.
18h25, le dépanneur arrive, il commence à pleuvoir, le monde est contre moi.
On laisse tourner la moto à 4k rpm sur booster pendant 10 bonnes minutes, histoire de tenter de recharger la batterie. Au moment où on coupe le booster, la moto coupe, signe que la batterie n'a pas chargée.
Passage du testeur automatique meskouilles (le mec pas foutu d'avoir un simple multimètre ) : 10,2v sur la batterie. Elle chargera pas. Pas sans quelques jours sous optimate, et encore. Je me résigne, jusque là j'avais encore espoir de pouvoir rejoindre les pédés à Agde dans la soirée
Le mec charge la moto sur le plateau, et m'annonce qu'il lui manque des sangles. Il n'en a que 3. Et pas de sabot moto ou autre artifice.
Moto sanglée, on démarre et il entreprend de traverser St Paul. Pour ceussent qui savent pas, la rue qui traverse le bled est plutôt... En pente forte. Bref, on a pas fait 800m que... BOOM suivi de "Et merde, ELLE EST TOMBEE !" . La moto est tombée sur le plateau. sur le coté. MA MOTO. BORDEL
Le type s'arrête, on descend pour constater les dégats : y'a rien A part la pédale ( ) de frein un peu tordue. Diagnostique : une des sangles (y'en avais que trois donc) a lachée. Normal. OKLM. Ce très cher dépanneur tente alors de resangler la moto avec UNE SEULE SANGLE. OK, c'est son taff, j'suis pas sangleur de moto. Mais quand même, j'ai un ptit doute
Et puis au final, non, ça a l'air de tenir.
Notez bien, ça a l'air.
En plein col, entre deux virages, alors que la nuit tombe,
BOOM suivi de "Et merde, ELLE EST RETOMBEE !"
On s'arrête, juste à la sortie du virage sans visibilité précédent, pour re-constater les dégats. Le plateau pue le LdR (non, pas celui de la SV ce coup-ci ). Après redressage de la moto : le carter de pompe à eau à pris cher, le tube en métal qui le relie au toyo allant au radiateur est sectionné net.
Je suggère au type de commencer par mettre un triangle sur la route, parcequ'on est pile sur la traj de sortie du virage : "non, y'a jamais personne qui passe ici", suivis dans les 30secondes d'un break audi sortant du virage .
Bref, redressage de la moto, et là, le gus fouille dans le camion et sort une sangle supplémentaire
GPZ avec la DEUXIEME sangle qui vas bien, elle ne tombera plus. Enfin, pas que je sache.
Détail du tube alu coupé net
Arrivé au garage, le dépanneur racontera ses mésaventures au taxi qui m'attendais pour me ramener à Toulouse, m'assurera que le garage prendra en charge les réparation (quid de l'indispo de mon seul véhicule pendant la bonne semaine nécessaire à ce que la concess kawa se fasse livrer la pièce ?) et me dis que la moto sera livrée lundi à la concession Kawasaki de Perpignan.*
Je monte dans le taxi pour 2h+ de trajet vers Toulouse, les moants arrivent à Agde pendant mon trajet, gremi me passe un coup de fil et met le haut parleur, ces enculés sont morts de rire à l'annonce de mes mésaventures
TL;DR, le GPZ, c'est une saucisse.
*)Oh, et l'astérisque ? Ah, oui. Bah j'ai regardé hier. Y semble pas y avoir de concession Kawasaki à Perpignan. Où vas aller ma moto ? J'en sais rien. Mais la vrais question c'est : vas-t-elle y arriver sans retomber ?
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Fort et motivé. Sauf parfois.