Reprise du message précédent :

C'est malin, vous m'avez donné envie de le relire. Encore.  

Et moi de le lire pour la première fois
J'ai toujours eu la flemme de le commencer

Pas moi. Jamais beaucoup aimé ce SK-là.

Fonce.
Salem c'est comme Carrie une œuvre de jeunesse qui ne vaut le coup d'être lu que pour voir l'évolution du style  
Surtout que de mémoire en VF si t'as une vieille édition, ce n'est pas un version complète  
Par contre avant d'attaquer Bazaar faut avoir lu les romans Dead Zone, Cujo, la part des ténèbres et "Le molosse surgi du soleil (Minuit 4)". Sans oublier "Le Corps"(différentes saisons) à lire entre Cujo et la part des ténèbres.
Pour ne pas en louper un miette tellement ça fourmille de références    

 
+1000 quoi

Même la fin est plutôt bonne. Du grand m’importe quoi écrit par dessus la jambe, mais au moins c'est drôle.    

 
Ah ben je me note Bazaar pour plus tard. Là je vais pas tarder (après un petit détour chez Alastair Reynolds) à entamer une oeuvre que certains accusent d'être un "plagiat" du Fléau : Swan Song. Curieux de lire ça, d'autant que la récente édition est très chouette et "old school".

Salem m avait vraiment fait forte impression à la première lecture , j étais ado dans les années 90 et je n avais pas vu/lu grand chose sur les vampires, le lire aujourd’hui c est sur, c est un peu éculé comme thème…
Dans ce style la série Les Sermons de Minuit est pas mal du tout.

La fin est totalement dégueulasse, une des pires que SK ai jamais écrites.

Pour Salem, faut se remettre dans le contexte, c'est son 2e livre publié (donc genre le 4e qu'il ait écrit? ) et en effet à l'époque, les vampires c'est passé de mode, la référence c'est Dracula de Bram Stoker et les films inspirés.
D'ailleurs quand on lit le livre on sent l'influence énorme de Stoker

C'est pas tellement éculé, mais plus le fait que c'est inspiré directement de Stoker sans innovation majeure.
C'est un peu comme lire les histoires de fantasy écrite juste après le succès du Seigneur des anneaux C'est le sujet qui marche bien et sur lequel on n'innove pas de peur de distraire le lecteur avec des idées trop originales.
D'ailleurs on voit la différence quand on recroise des vampires chez King, qui sont un peu plus originaux, pas prisonnier de l'image de Stoker.
(ironiquement Bram Stoker a son époque avait modernisé et quasi réinventé le vampire, avant lui, le vampire médiéval ressemble beaucoup plus à un zombie moderne et se confonds souvent avec les goules)

Il y a quoi d'autre comme King avec des vampires ?  

Tout pareil, il l'a beaucoup marqué mais en le relisant c'est moins bon que dans mon souvenir.
Il a l'avantage d'être assez court

Pas relu Bazaar depuis 20 ans faudrait que je me le refasse !

De tête une nouvelle de Rêves et cauchemars, mais sinon...

La Tour Sombre aussi, à partir du tome V.
On y retrouve d'ailleurs le père Callahan qui explique ce qui lui ait arrivé après Salem.
D'ailleurs vu que c'est un récit dans le récit, ce passage peut se lire indépendamment du reste de la Saga  

Dans Dr Sleep c’est pas des vampires les rednecks du True Knot  

Je suis en train de le lire (commencé le 2e tome), c'est vraiment pas mal, et ça n'est pas un plagiat, ou alors The Walking Dead en est un aussi.

Des sortes de vampires mais je pensais à ceux qu'on recroise dans la Tour Sombre en effet.
Y'a aussi les Petites Sœurs d'Éluria qu'on peut ou ne peut pas penser comme des vampires.

Ils sont surtout nuls à chier.

Dans quel sens ?

Pour moi ce sont pas loin d'être les pires méchants de l'univers de Stephen King.  
 
J'ai détesté chaque passage avec eux.

Je crois bien que ce bouquin a aussi les pires "gentils" de son œuvre

Ah oui "the night flyer" non?

Ça, ça m'a pas choqué.

Je dirais pas détesté, mais de mémoire (je ne l'ai l'un qu'une seule fois, c'est dire ) on se demande comment ils ont pu survivre aussi longtemps en étant aussi nuls.
Bon de mémoire ils ont des pouvoirs magiques? mais ça reste un peu léger quoi

Ils sont pas nuls, mais devenus terriblement opportunistes. Ils n'ont fait que s'en prendre à des gosses pendant des siècles.

De mémoire, Salem est largement plus long que Dracula alors que je l'ai trouvé moins bien, pour ne pas dire sans intérêt.

Il faut que je le relise alors dans mon souvenir à partir du moment ou ils réalisent qu'ils sont pourchassés, ils commentent des erreurs grossières.
Tiens c'est marrant ça fait penser à Dracula aussi, qui une fois arrivé en Angleterre semble perdre la moitié de son Q.I

Pas sûr, la version intégrale sortie en 2012 fait quand même presque 700 pages : https://www.amazon.fr/Dracula-Bram-Stoker/dp/2290057401    Je l'ai lue récemment et je trouve que ça a mal vieilli.

Je les ai surtout trouvés inintéressants.
Les surnoms, les liens entre les personnages, tout m'a semblé tellement superficiel et inutile.
 
Pour qu'un livre décide de me faire suivre les méchants (ce qui est plutôt rare) en même temps que les héros, il faut que le destin ou l'aventure de ces méchants m'intéresse. Ici...

Bazaar
C’est la première fois que je lis ce roman.    
Honnêtement au départ j’étais un peu blasé en mode : encore une histoire qui se passe dans une petite ville, qui plus est à Castle Rock qu’on a déjà vu plusieurs fois, avec un truc paranormal qui va révéler la vraie nature des gens et permettre à certains losers de se découvrir en héros.    
Vraiment j’ai l’impression que le Fléau m’avait cassé la dynamique de lecture et Minuit même s’il m’avait laissé une bonne impression n’avait pas réamorcé la pompe.  
Mais rapidement c’est sympa de retrouver des personnages qu’on a déjà vu avant, des allusions à ce qu’on a lu antérieurement, parfois juste un clin d’œil comme dans les dernières pages qui fait référence au "policier des bibliothèques".    
 
La lecture devient vite jubilatoire pour moi avec le Méchant, Gaunt, qui pousse ses pions au fur et à mesure, et on en observe les effets dominos sur la vie et le moral des personnages. Pour pousser ses pions, c’est bien simple : il vend dans son magasin, « Le Bazaar des rêves » des choses que vous rêviez de posséder, des fois sans le savoir consciemment. Le prix n’est jamais prohibitif, alors qu’il s’agit d’objet à priori rares comme des cartes de baseball premier tirage, des lunettes ayant appartenues à Elvis, un morceau de la croix du Christ voire un gri-gri soignant des maladies mais, en échange, le propriétaire vous demande de jouer un petit tour à quelqu’un.    
 
Oh, pas grand-chose : laisser un mot, déplacer un objet, plus rarement s’en prendre à une voiture en la rayant ou crevant les pneus. Et se produit un phénomène étrange : ayant peur de perdre leur récente acquisition, les personnes acceptent. Et l’on assiste ainsi à des intrications de personnages de façon directe et indirecte.  
Et honnêtement c’est un des rares roman où je voulais que le Mal gagne ; les personnages n’auraient eu que ce qui mérite. Et quand t’en es à 90% du roman, tu ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Un climax se produit et là patatras.    
 
Le soufflé se dégonfle ; on n’est pas au niveau de deus ex machina du Fléau mais pas loin. Et le Blanc gagne contre le mal dans un affrontement grotesque. Bref, cette fin le prive pour moi d’être un chef d’œuvre absolu mais il n’en reste pas moins un très bon roman. Dans le fichier excel (que vous pouvez continuer à alimenter je lui mets à 4 sur 5.)
 
Toujours sans spoiler, je trouve et j’ai eu la confirmation en lisant la fiche Wikipedia, qu’il s’agit d’une belle critique des années frics que sont les ’80 : tout peut s’acheter, se vendre pour peu qu’on négocie bien. Et surtout, les vendeurs vous font littéralement prendre des vessies pour des lanternes et ensuite il faut trimer toujours plus pour ne pas se faire dépouiller d’un truc dont on se passait très bien avant. Un petit tacle également aux charlatans qui dépouillent des malades crédules qui sont prêts à tout lâcher pour ne plus souffrir.    
 
Enfin, je trouve ça intéressant de voir cette critique des ruminations qui nous empêchent d’avancer et de tourner la page. Petit spoiler, mais des premières pages du livre, le Sherif Alan Pangborn a perdu sa femme et son plus jeune fils dans un accident de la route entre ce roman et la part des ténèbres.
Il se torture : était-ce un accident ? un suicide ? un homicide ? 18 mois après, on sent qu’il est toujours bloqué et sa nouvelle compagne lui laisse le temps… c’est qu’elle cache également des choses en se disant que le temps n'est pas encore venu de lui parler de son passé.  
 
Quelque part, il critique ainsi les mensonges, les non-dits ainsi que les gros problèmes de communication entre personnes : des fois l’on parle pour ne rien dire et des personnes écoutent sans rien entendre.    
De ce que j’ai lu, c’est le premier roman écrit en étant totalement sobre ; d’autres publiés avant ont été commencés à une époque où il buvait et se droguait encore et achevé en étant sobre. Je suis tenté de faire un parallèle :  l’alcool et la drogue, au moment de leur consommation vous font du bien mais sur le long terme ce sont ces substances qui vous consomment en vous vidant de votre argent, énergie, vous coupant du monde jusqu’à risquer l’explosion finale.    
 
Prochaine lecture, Jessie, également une découverte pour moi !
 

Oui, la fin est en-dessous du reste, comme la quasi totalité de ses romans fantastiques, mais celle-ci a l'avantage d'être très courte

Jessie, très bon (et bien différent). Et la fin est bonne (normal, ce n'est pas un roman fantastique )

D'ailleurs ça me fait penser que je devrais faire un post sur mes fins préférées de SK

Cujo, Marche ou crève et Misery Simetierre me viennent immédiatement en tête tellement je les trouve magistrales.

Simetierre a une super fin pour du fantastique, notamment ses dernières phrases  
 

 
  +1  
Simetierre est au dessus de tout
"Brume" également avec sa fin ouverte est bonne  

Les dernières pages de Simetierre sont d’une noirceur et d’une poésie incroyables

Nan mais j'édite, je voulais dire Simetierre évidemment  

Relire Simetierre en étant jeune parent : glacial ....

Tellement, autant la première lecture étant jeune ado m’avait vraiment marqué, mais la seconde jeune papa m’avait vraiment remué  
 
Sinon je viens de m’enquiller les 70 premières pages de Bazaar quasi d’une traite, dingue comment il sait nous agripper dès les premiers mots avec ses personnages  

Pareil.

Je trouve la fin de Misery bien. Celle de Dead Zone aussi.

Mais grave...

Oui, celle de Misery est bien, mais moins marquante que les autres.
Je n'ai pas encore lu Dead Zone, ça ne saurait tarder !