Reprise du message précédent :
BONUS !
(parce que c'était pas assez de pavés)
 
J'ai oublié de parler de l'ultime surprise de mon commissaire !
Il m'a pris 2 tableaux de brocante et m'a dit : "écoute, j'ai le contact d'un descendant d'Arthur Villeneuve, il est ok pour prendre un tableau et te faire une modification hivernale dessus à la peinture, dans le plus pur style de son aieul"  
Pour mémoire, Arthur Villeneuve c'est la légende picturale locale et même nationale à Chicoutimi d'où il est originaire, ils ont même installé sa maison (sa VRAIE maison, échelle 1) dans la pulperie (l'usine où on fabrique du papier, qui est devenu un grand musée) !
 
Bref, moi j'étais dans le rush, j'ai dit ok si je peux en plus l'interviewer parce que c'est un autre rapport à la représentation(art brut), à la neige, etc.
Mais ça semblait compliqué, le mec travaille, pas dispo, bref, je laisse mon ami gérer ça j'ai d'autres soucis.
Et donc le matin du vernissage, ce fameux arrière petit neveu Villeneuve a laissé 2 tableaux empaquetés devant la salle d'expo avant d'aller au boulot. Il a même écrit les destinataires avec des fautes d'orthographe, ok.
On installe les deux toiles dans l'expo.
https://i.ibb.co/qj2sMV8/DSC08793-opt.jpg  
Par contre il manque sa signature ! Je demande par whatsapp à mon commissaire (qui était en plein montage de sa vidéo) et il me renvoie longtemps après une photo de la signature de François Villeneuve donc un F, peint à la main sur un fond de peinture.
Je copie la signature et je la mets sur les tableaux.
 
Et donc le vernissage arrive, je discute avec plein de monde en jetant des coups d'oeil à la vidéo télé réalité du commissaire que je découvre complètement en même temps que les visiteurs. Et là je vois le fils de mon pote, Florent, qui peint avec une peinture blanche bien yaourt sur une des toiles de brocante ! Attends, il est à Montréal, mes toiles sont ici, ok, c'est mon pote qui est rentré pendant 12 jours qui a fait la navette !
Au fait, le nom de famille de sa compagne c'est Villeneuve...
Et là je raccorde tous les morceaux !
En même temps, avec cette histoire d'effet fondateur, sûr que le fils de mon pote est un descendant proche de Arthur Villeneuve, c'est legit dans l'expo ha ha !

Alors c'est probablement pas loin d'être complètement HS, mais je suis tombée sur un site consacré aux objets anciens dont l'usage s'est parfois complètement perdu : https://www.objetsdhier.com/espace-doc
Ça fait une heure que je suis tombée dedans à lire des articles sur l'affiquet, la bouteille à vairons ou la cuillère dégraisseuse et j'ai vraiment l'impression de me balader dans un musée donc je me suis dit que ça pourrait peut-être intéresser du monde ici

Madame me dit de te dire (elle veut toujours pas s'inscrire   ) : "sors de ce corps Sophie Davant !"

Haha
J'avais prévenu, c'est addictif

Qui d'autre a fait les journées des métiers de l'art, le week-end dernier ?

C'était top la visite des ateliers de la Garde Républicaine !

https://madparis.fr/cheveuxetpoils
 
Tout ça m'a l'air au poil.

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ORIGAMI. ART ET PRATIQUE - Abbaye des prémontrés (54. Pont-à-Mousson) – jusqu’au 23 avril 2023

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Un petit détour bucolique le long de la Moselle pour découvrir une exposition sur les fameux pliages en papier. Organisé par le très sérieux Mouvement Français des Plieurs de Papiers, qui depuis 1978 publie livres et revues, fait des ateliers, et tout et tout. L’expo elle-même est petite, avec seulement deux salles, et on peut en faire le tour en une demi-heure en marchant rapidement, ou en une bonne heure si l'on cherche vraiment à comprendre comment chaque pli a été réalisé. Sont exposés majoritairement des pliages, mais on peut aussi s'arrêter devant quelques affiches et estampes.

Voilà un extrait ce que j’ai pu voir, je vous saoule avec mes photos, cliquables comme toujours :

C’est épuré et poétique, comme ce loup gris :

Tetsuya Gotani - Loup (2019) Papier type Kami - Coll. MFPP
Ce loup épuré, construit en deux feuilles comme de nombreux animaux créés jusqu'aux années 80, est représentatif d'un style japonais où la lignes et les angles suffisent à construire la forme, sans recourir au modelage.

Ou c’est hyper détaillé et complexe :

Éric Joisel - Papier coréen Bambou/Kozo, bois, métal - Coll. part.
Ces deux pièces représentatives du dernier style d'Éric Joisel (1956-2010) font partie du cycle inachevé de la Commedia Dell'Arte, dont les sept pièces auraient dû représenter les sept pechés capitaux. Ici, la luxure (Colombine) et l'orgueil (le Capitaine) montrent l'art du sculpteur-plieur dans sa quintessence: tout en utilisant une seule feuille sans découpe, il sollicite différentes techniques de l'origami pour représenter ces personnages en costume. Le modelage final, travaillé en pliage humide, lui permet de donner une vie et un caractère à ces personnages qui forment de vrais chefs- d'œuvre de l'origami-sculpture.

C’est sous-marin :

détail :

Diorama des fonds marins
Le diorama, ou mise en scène de pliage dans un décor, a été une pratique très populaire chez les origamistes. Dans le cadre de l'exposition, les membres de l'association ont pu participer à la constitution de ce fond marin en interprétant des origamis de divers auteurs aux difficultés très variées.
Scénographie et construction : Aurèle Duda

Ou aérien : (mon coup de coeur de l'expo. Cliquez pour zoomer, c'est fabuleux de minutie poétique   )

Hubert Villeneuve - Apprentie Sorcière (2022) - Papier de soie métallisé
Maître dans la technique du box-pleating, Hubert Villeneuve est un créateur prolifique dont les sujets originaux vont des cartes postales paysagères représentant des archétypes aux personnes détaillés, comme cette impressionnante Apprentie sorcière, pliée en une seule feuille, montrant tout le soin apporté aux détails en conservant visible cette géométrie si particulière à sa technique.

Edit : je ne peux pas m'empêcher d'uploader le détail :

Ou monumental :

détail :

Ou pop art :

Grenouille cartoon (2005-2008, 2023) - Papier métallisé - Prêt de l'auteur
Le mélange inédit lors de sa création de techniques relativement complexes, de modelage et d'un style cartoon, a permis d'ouvrir la voie à de nouveaux styles de pliages et conquis de nombreux plieurs, en faisant un pliage iconique des années 2000.

Ou cubiste :

Hubert Villeneuve - La Ville (2017, 2022)

Spécial dédi' à biezdomny :

Hubert Villeneuve - Pyramides (2017, 2022)

Un peu de scénographie pour finir :

Edit bonus, une affiche avec un vrai pliage à faire chez soi  :

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C'est fantastique, cet art de donner vie à des bouts de papier et d'en faire naître tout un monde de poésie Quelle patience pour façonner ces fleurs, ces animaux, ces architectures.... Quelle invitation à méditer sur la création, sur la forme...

Alors, évidemment ça ne vaut pas nécessairement le coup de faire 400 kms rien que pour voir cette exposition en Lorraine (quoique l’hôtel de l’abbaye est sympa et la bière excellente). C’est sûr, je suis tristesse de l’absence de catalogue, et c’est moins clinquant que "Ramsès II - l'Or des Pharaons" (     ), mais j’ai passé un excellent moment.

Et merci,  
 
à biezdomny pour le compte rendu de Afghanistan, ombres et légende et de Sur les routes de Samarcande. Merveilles de soie et d'or ; ça m'a fait voyager et rappelé Splendeurs des oasis d'Ouzbékistan (je viens de finir la lecture du catalogue, d'une densité confondante) ;
 
à Borabora pour avoir partagé Les Tribulations d'Erwin Blumenfeld et le Musée d'art et d'histoire du judaïsme ;
 
Et bien sûr énormes féloches à naldo pour son son travail et son expo. Etant juste à côté, je suis sincèrement déçu d'avoir raté "Ce qu'il nous reste" à Metz. Bravo à toi.

C'est assez incroyable, oui. Une illustration de la fécondité de la contrainte (une seule feuille pour l'apprentie sorcière   ).
 

Elliott Erwitt - Une rétrospective au musée Maillol https://museemaillol.com/expositions/elliott-erwitt/ (jusqu'au 15 août. Pour une fois, je poste pas le CR 3 jours avant la fin de l'expo )
 
Après Blumenfeld, encore un géant de la photo. Né à Paris en 1928, il aura 95 ans cette année. En 220 splendides tirages de grand format, toute sa carrière échantillonnée sur 2 étages avec un chouia au 3ème. Il démarre sa carrière dans les années 50 et il sera l'un des piliers de l'agence Magnum après avoir été embauché par Robert Capa. Magnum lui permettra surtout de voyager dans le monde entier.
 
Deux axes : les travaux de commande, toujours en couleurs au Leica et les photos personnelles, toujours en noir et blanc au Rolleiflex. On retrouve tous ses thèmes de prédilection : les chiens, les enfants, des autoportraits pleins d'autodérision, de l'humour surtout, un esprit facétieux que l'on retrouve dans ses interviews ("Les chiens sont des personnes incroyables. Ils sont charmants et surtout ils ne réclament pas de tirages" ). Il y a quelques photos plus intimistes et même une ou deux dramatiques mais le ton général est tendrement ironique.
 
Des portraits, aussi, posés ou saisis sur le vif : Fidel Castro, le Che, JFK, Khrouchtchev, Nixon, Obama etc.  
 
Les travaux de commande varient en style. Dans ses travaux de pub et de mode, on retrouve son humour, bien que moins marqué que dans ses photos persos. Il a travaillé aussi comme photographe de plateau, ce qui a donné quelques-unes de ses photos les plus célèbres, dont d'iconiques clichés de Marilyn Monroe dans Sept ans de réflexion.  
 
Je n'ai pas fait de photos vu que des photos de photos, bon... autant aller sur gouglimages (j'en ai posté une aussi sur le topic Egyptologie de notre hôtesse bien-aimée).
 
Les plages du Brésil :
 

 
Les musées, où son humour rappelle celui de Sempé :
 

 
 

 
 

 
 
"Ma première femme, ma première fille, mon premier chat"
 

 
 
Les fiançailles de Grace Kelly et le Prince Rainier
 

 
 
Photo célébrissime pour le 100ème anniversaire de la tour Eiffel
 
 

 
 
L'équipe de The Misfits, Huston inclus, et vous-savez-qui dans vous-savez-quel film
 

 

 
New York, 1955
 

 
Irlande, si je me souviens bien :
 

 
Quelques chiens (Japon, UK, la 3ème sans doute le même jour que la 2ème)
 

 
 

 
 

 
 
Et une petite pour finir (il y en a 204 autres à l'expo) :
 

J'ai visité et apprécié la rétrospective Fabrice Hyber à la fondation Cartier avec de grandes toiles très colorées...
On retrouve le spéculateur, Bib, Ted Hyber et d'autres personnages étranges...
 
https://thegazeofaparisienne.com/20 [...] ice-hyber/
 
Pour les amateurs d'art contemporain, le Salon de Montrouge n'est plus en mai, mais en automne depuis le Covid...

Un grand merci pour ce compte rendu. Ta sélection donne vraiment envie d'aller voir l'expo pour explorer davantage
(ou de papillonner sur le net  pour les flemmards )

Ca commence aujourd'hui :
 
Suzanne Valadon. Un monde à soi - Centre Pompidou-Metz - 15 AVR. → 11 SEPT. 2023
 

 

 
 
https://www.centrepompidou-metz.fr/ [...] ne-valadon

Je reviens du musée d'Ennery et je recommande mais genre plutôt mille cinq cent fois qu'une. CR à venir.

J'ai utilisé la bonne vieille astuce de « j'y vais avec le billet de quelqu'un qui avait réservé mais qui est à l'hosto ce jour-là »

Edit : pour la petite histoire, c'est une annexe du musée Guimet, et les personnes qui ouvrent le musée d'Ennery quelques heures le samedi le font en fait « aux dépens » du musée Guimet. Ce sont des gardiens de salle et une conférencière qui officient à Guimet d'habitude (et donc ça entraîne des fermetures de salles à Guimet). Quand ils finissent les visites du musée d'Ennery, ils repartent le plus vite possible pour retourner à Guimet faire la suite de leur journée.

Visite hier à la Maison de Balzac. On y était allés il y a des années, pas depuis les travaux qui se sont terminés en 2019. Description des changements ici : https://www.maisondebalzac.paris.fr [...] -de-balzac
 
Le nouveau bâtiment d'entrée n'est pas laid, on s'est juste pas attardés. Le jardin est plus agréable, plus enclos. Pas aussi cocoon que celui du musée de la vie romantique mais ça s'en rapproche. La nouvelle muséographie est sympa, spécialement la première pièce aux murs couverts de citations sur Balzac, pas toutes élogieuses et parfois assez drôles.
 

 

 
Illustrant son accoutumance au café, justement, outre sa très jolie cafetière, ce cartel dont le texte est extrait de son Traité des excitants modernes :
 

 
  C'est un musée de la ville de Paris, donc gratuit, et vous pouvez aller voir tout près la sympathique statue de Goscinny érigée il y 3 ans.

Dis donc l'Expo Robial au MAD, je crois que j'ai jamais vu une expo aussi dense et complète sur le métier de designer graphique.
Je sais pas si tu l'as vue Bora, notamment la première salle qui va grave t'intéresser !

J'étais tenté dès l'annonce, ainsi qu'un pote, j'en avais parlé sur le topic BD. Puis finalement... je sais pas... j'ai l'impression d'en avoir fait le tour, de Robial, depuis les années 70. J'ai une blinde de livres et BD qu'il a maquettées mais je suis pas vraiment intéressé par les originaux. T'as pas fait de photos ?

J'ai fait des photos mais plutôt la partie typo, système génératif de caractères, matrices, nuancier, carnets d'exercices et de cours, bref tout la partie design graphique.
Mais la première salle assez énorme c'est effectivement tout son travail d'édition, de futuropolis à métal hurlant, avec plein d'originaux mais surtout des exemples de papier, de mise en page, de format, etc.

On se programme ce petit week-end un petit tour parisien en famille, avec Mme gusano et mes rejetons de 15 et 17 ans. Pour la partie expo et musées :
 
Vendredi :
- expo temporaire Manet / Degas, au musée d'Orsay,
- Chagall à l'Atelier des Lumières,
 
Samedi :
- Louvre (pas d'expo temporaire en cours donc on verra, faudra que ça intéresse un peu les jeunes. Parcours "Escales au bord du Nil" ? Galerie d'Apollon ? autre ?)
 
Dimanche :
- expo "Félins" au Muséum national d’Histoire naturelle.
 
J'essayerai de faire au moins un compte rendu sur l'expo Manet / Degas, si ça intéresse quelques-uns !

Samedi au Louvre, pfiou bonne chance

En pleines vacances scolaires.

En arrivant à l'ouverture par le passage Richelieu avec une carte coupe file, je pense que c'est jouable.

Oui mais c'est de la triche.  

J'y vais souvent, alors voici mes conseils.    
 
Rentrer par le métro en effet, pas par la pyramide, pour gagner du temps !
 
Les visites guidées sont pas mal  (plusieurs thèmes), mais là ça doit être complet, car il n'y en a pas beaucoup.  
 
Pour les jeunes, ça dépend de l'âge des jeunes, mais comme idée :
- département des Antiquités égyptiennes
- les bijoux de la couronne    
- les œuvres célèbres (Joconde, etc)
- les appartements Napoléon-III : ancien emplacement du Ministère des finances avant son déménagement à Bercy.  
https://www.louvre.fr/decouvrir/le- [...] ond-empire
 

Avis aux pauvres et aux radins : les résas pour la prochaine nocturne gratuite du 1er vendredi du mois au Louvre ont ouvert aujourd'hui. Pour le vendredi 5, donc. On peut réserver de 18h à 20h30. Pour l'instant tous les créneaux sont libres mais c'est très vite pris d'assaut.

Ah je ne connaissais pas (j'ai un cheat code pour l'entrée gratuite ).
C'est quoi ?

Je vois pas trop quoi ajouter. Le premier vendredi de chaque mois, le Louvre est gratuit en nocturne mais comme il y a beaucoup de monde il vaut mieux réserver. Et donc aujourd'hui on pouvait réserver pour le premier vendredi de mai alors qu''hier encore on ne pouvait pas parce que les résas n'étaient pas ouvertes.
https://www.ticketlouvre.fr/louvre/ [...] de/VNocWeb
 
Le mois dernier j'ai voulu réserver quelques jours avant et il ne restait déjà plus que le créneau de 20h qui est chiant puisque ça fait tôt pour manger avant et tard pour manger après. Donc là j'ai foncé sur le créneau de 18h et après on ira se faire un restau, voilà. D'ailleurs si des participants à ce topic souhaitent se joindre à nous, avec ou sans restau après...

Petit CR viteuf, on a été hier au château d'Écouen qui abrite le musée de la Renaissance.

Que faire un lundi 1er mai où il pleut sa race, quand presque tout est fermé et qu'on n'a pas envie d'aller se battre avec les touristes dans les quelques très grands musées parisiens ouverts ?
Après avoir écumé Google à la recherche d'une idée, j'ai fini par tomber sur la page actu du musée de la Renaissance disant que "YOUHOU ON EST OUVERTS LE 1ER MAI".
Qu'à cela ne tienne, on à embarqué à bord de Titine (il est également possible de s'y rendre en train + bus ou train + 20 min à pied depuis la gare du Nord).

Le château date du milieu du XVIe siècle est dans un état remarquable. Météo pourrie oblige, on n'a pas pu aller très loin dans les jardins et le parc (qui sont libres d'accès) mais ça avait l'air très joli et la vue sur la plaine de France, nonobstant le passage des avions à ras, merci CDG à proximité, superbe.

L'entrée plein tarif coûte 5 €, 7 avec l'Expo Antoine Caron actuellement en cours.

Qu'est-ce qu'on y voit ? En gros plein de trucs en rapport avec la renaissance : peintures, émaux, horlogerie, livres, armes, meubles, dessins, sculptures, tapisseries etc.

Beaucoup de choses autour de François 1er, Henri IV, Catherine de Médicis (dont la splendide tapisserie des Valois dessinée par Antoine Caron et prêtée par la Galerie des Offices pour l'exposition.

Il y a beaucoup de choses à voir (on peut facilement y passer plusieurs heures) et les objets ou les œuvres sont souvent d'une très grande qualité.

Dans la chapelle on peut trouver une reproduction de la Cène de de Vinci faite par un de ses élèves, Marco d'Oggiono.

La Nef automate de Charles Quint a beaucoup impressionné le schtroumpf. On ne la voit pas en fonctionnement mais une vidéo permet de voir le mécanisme tourner.

Personnellement, je pense que l'objet qui m'a le plus plu est le banc d'orfèvre de l'électeur de Saxe. C'est un appareil qui permet d'étirer du métal pour en faire du fil et celui-ci est décoré avec une finesse à tomber par terre.

C'est vraiment un chouette musée à la situation un peu excentrée, si vous voulez sortir un peu de Paris et voir de belles choses, je recommande

Pour y être allé 3 fois, je ne peux que plussoyer.
 
De la gare d'Ecouen, on peut passer par la forêt et on arrive au bas du parc, que l'on remonte jusqu'au château. Balade sympa quand il fait beau.

Les photos du banc d'orfèvre sont assez wow
 
Écouen c'est le château d'Anne de Montmorency, un type qui meurt à 74 ans de blessures mortelles reçues sur un champ de bataille, je pense qu'il était bien vnr comme gus Et à chaque fois ça me fait penser aux Pardaillan.  
 
Je me rappelle que pour ma part j'avais bien aimé l'assiettologie (y a des trucs italiens et des Palisseries si je me souviens bien) et surtout j'avais été assez épatée de la couleur du corail en vrai sur la Daphné en argent massif qui est gardée bien à l'abri depuis tout ce temps.  
 

 
La vue depuis le château est assez chouette aussi, on a un peu l'impression d'être le roi du monde quand on est là-bas.

D'ailleurs, tant que je suis là (j'avais beaucoup de boulot donc je lurkais un peu), petit CR du musée d'Ennery. Ce que je vous raconte vient de la visite guidée.

Le musée d'Ennery, c'est la même histoire que d'habitude : un vieux mec blanc cis cossu à moustache du XIXe siècle, marié à une cocotte quelconque, et qui collectionne des objets d'art et les lègue à notre beau pays à sa mort, et paf ça fait un musée.

*record scratch*

Le musée d'Ennery, on croyait que c'était la même histoire que d'habitude, mais en fait non.

C'est un petit hôtel particulier, assez mal situé, pour être honnête. L'avenue Foch est une de ces rues des beaux quartiers qui ressemblent à des autoroutes et sur lesquelles des grilles noires cachent des résidences et des ambassades. C'est pas très vivant, et c'est dans un trou entre les stations de métro. La façade aurait besoin d'un petit coup de brosse à dents, sa partie la plus ornée est cachée par un gros arbre et les volets sont fermés.

On vous demandera de laisser manteaux et sacs dans un vestiaire fermé. Le musée se visite par petits groupes d'une douzaine de personnes ; il n'est pas aux normes et ne peut pas être ouvert au public. En plus de ça (et partiellement pour cette raison) il n'a pas d'existence propre et fonctionne comme une annexe du musée Guimet. Il n'a donc pas de personnel ; les quelques agents de surveillance et guides qui sont là pour les deux visites du samedi matin repartent fissa à Guimet reprendre leur service habituel ensuite, et le fait d'ouvrir le musée d'Ennery pour ces quelques heures implique de fermer des salles à Guimet.

Une fois dans le petit vestibule, devant le traditionnel buste de vieux mec blanc cis cossu à moustache du XIXe siècle en marbre, on vous explique ce qu'il en est en réalité, parce que ça fait assez peu de temps qu'on s'intéresse aux collectionneuses. Adolphe d'Ennery, qui est un dramaturge à succès (Les Deux orphelines, c'est lui) et entrepreneur (il est l'un des investisseurs de Cabourg), n'a pas épousé la cocotte qu'on pensait. Joséphine Clémence Lecarpentier (elle, elle a pas de buste en marbre) est certes une actrice, mais c'est surtout une riche héritière et veuve. Et, sans formation première sur le sujet, elle s'intéresse pendant une grosse quinzaine d'années à l'art d'Asie, d'abord japonais puis chinois, et achète un nombre très important d'objets. Ensuite, elle meurt, puis son mari meurt, sauf qu'ils n'ont pas de descendant direct à part une fille naturelle reconnue in extremis par Adolphe. Leur collection, qui était supposée revenir à l'État, est l'objet d'une vive bataille juridique entre héritiers, qui dure une dizaine d'années. L'administrateur en est Clemenceau, ami du couple, exécuteur testamentaire d'Adolphe et lui-même très amateur d'art. Enfin, dans les années 1900, le musée est ouvert au public.

La collection est conservée au premier étage. Le musée n'est pas accessible aux personnes en fauteuil, il y a des marches un peu partout et certains espaces sont étroits, mais il y a un montescalier, donc ça doit être jouable même si on n'est pas complètement ingambe. Le deuxième étage (anciens appartements) ne se visite pas et a probablement besoin de travaux, de même que la toiture et la façade. L'espace d'exposition, lui, est impec après des travaux récents, et du fait qu'il est ouvert et éclairé trois heures par semaines. Pour cette raison, les objets de la collection comme les vitrines d'époque sont absolument comme neufs, et c'est assez stupéfiant.

Il y a cinq salles. La première a quelques vases, de grandes vitrines avec des porcelaines chinoises, des laques japonais, et le début de la collection de petits objets. Elle est suivie d'une sorte de minuscule vestibule, d'une grande salle avec des armoires et beaucoup de petites vitrines, d'une grande galerie avec coffres et masques, et d'une salle finale dans laquelle se trouvent entre autres de grands décors et un miroir immense.

Photo de la première salle volée sur Wikipedia (Museolepse)

L'une des particularités intéressantes de cette collection est, comme on l'a dit, que Clémence n'a pas de formation à l'histoire de l'art. Elle fréquente les Goncourt, qui collectionnent eux-mêmes (et dispersent leur collection parce qu'ils n'aiment pas trop les musées ) et a sûrement suivi des conférences entre amis. Elle n'a jamais voyagé sur place, son seul contact est via les marchands d'art. Elle n'aime pas trop les choses à la mode, les estampes par exemple. Elle choisit d'acheter ce qui l'intéresse (et qui peut être vu à l'époque comme des « chinoiseries » et des bibelots amusants, sans plus), et il se trouve qu'elle a, d'une part, un goût très sûr, d'autre part, une attirance pour des objets qui, moins collectionnés par ses contemporains, rendent sa collection absolument exceptionnelle.

Par exemple, elle est attirée par les netsuke, ces sculptures miniatures qui servent de fermeture et de contrepoids aux petites boîtes que les hommes japonais glissent dans leur ceinture. Les netsuke les plus collectionnés sont en ivoire. Elle choisit d'en acheter en bois. Elle en a, je ne sais pas, des centaines, des milliers ? Avec des variations sur les motifs, certains qui sont peints de couleurs vives, des dizaines de petits chevaux, de petits personnages, de petites divinités, de meubles miniatures, de « démons en vacances » (apparemment c'est un genre ) ou de scènes entières, de quelques centimètres de haut. Certains sont légendés (cartels vintage écrits à la plume) et font référence à des sujets connus. Certains ont même des noms d'artistes. Ça mériterait de rester des heures à tous les examiner. En regardant des photos sur Wikipédia pour me rafraîchir la mémoire, il semble que cette troisième salle ait des colonnes et une cheminée monumentale avec un buste en bronze : j'ai rien vu tant j'étais à fond sur les petites vitrines

Regardez l'état de la polychromie !

Ces petits vieux à balai m'ont permis de découvrir la légende de Joo et Uba (Djo et Ouba sur les cartels), qui vivent ensemble paisiblement sous les pins que leur esprit habite après leur mort. Ça m'a fait penser à Philémon et Baucis. Sur certains netsuke, ils sont tous les deux sculptés sous les pins, sur d'autres, ils sont des personnages individuels comme ici.

En parlant de ça, la vitrine est faite pour ce type d'objet, et l'ensemble des vitrines a été fait pour le musée, par un certain Gabriel Viardot qui a aussi fait des meubles pour Clemenceau. Pour le musée d'Ennery, il a fait énormément de récupération. Apparemment, les petites étagères en pyramide sur lesquelles sont posées les figurines sont d'anciens supports pour pipes à opium recyclés, et surtout, il a acheté des kilotonnes de coffrets et de meubles chinois et vietnamiens, pour récupérer leur décoration en nacre et la marqueter partout sur ses meubles. Tout le tour des vitrines est décoré, et quand on s'approche et qu'on regarde avec attention, ça ressemble à ça :

Que des petits bouts raboutés  

Sur cette image, vous pouvez aussi voir le fond de vitrine, c'est du velours doré, celui de l'époque, on n'y a pas touché à part un petit dépoussiérage, et on ne saurait pas en retrouver d'aussi beau. Tout est comme ça, impeccable.

Merde on voit mon écharpe sur la photo

Dans la galerie des masques, bah des masques hein mais aussi des coffres, d'autres netsuke, des figures en porcelaine. Les coffres sont une autre des exceptions, ils sont d'un style très particulier si j'ai bien suivi, ce sont des coffres nanban qui correspondent à une époque très précise où les Portugais sont présents au Japon et influencent le goût local. Cette période dure moins d'un siècle et ce style « à l'européenne » a fait que certains coffres ont pu être moins recherchés. Clémence en a hérité un de sa mère et en a acheté plusieurs autres, là aussi en constituant une collection assez exceptionnelle.

Enfin, dans la dernière salle, toujours des vitrines, de grands éléments de décor (des colonnes engagées en bois doré) dont on a perdu la provenance (peut-être un décor d'Exposition Universelle) et l'un des plus grands miroirs de (? je ne me rappelle plus quelle provenance, du Laos ? il est assez classy).

La visite est assez rapide et on aimerait pouvoir passer plus de temps là, il y a des petits objets partout et on a à peine le temps de nous en signaler quelques-uns (un laque japonais exceptionnel et un petit orchestre de personnages grimaçants dans la première salle, les vitrines dans la deuxième, etc.). Il y a aussi beaucoup de choses qu'on ne sait pas, on ne sait pas qui a rédigé la plupart des cartels, on a assez peu d'informations sur beaucoup d'objets. Heureusement, Clémence gardait ses tickets de caisse donc on a les noms d'un certain nombre de marchands, mais les listes d'objets sont parfois difficiles à exploiter (« figurine de petit lion porte-bonheur en ivoire » peut correspondre à… un certain nombre d'objets).

J'aime beaucoup les musées un peu dans leur jus, donc j'ai évidemment adoré les cartels à la plume, les vitrines annotées à la main, les velours, les présentoirs d'époque.

(Me demandez pas, j'en sais pas plus que vous.)

À l'arrivée c'est un peu frustrant parce que j'ai envie de revoir les objets. J'ai trouvé certains marquants, mais c'est aussi parce qu'au final j'en ai vu assez peu. J'ai beaucoup aimé une sorte de lion chimérique en porcelaine dans la première salle, d'une couleur violet profond absolument fascinante. J'ai trouvé stupéfiants les netsuke en bois peint de la troisième salle et l'état parfait de leurs couleurs, ou le galuchat d'un coffre dans la galerie des masques. Ou le blanc laiteux des porcelaines d'une vitrine de la dernière salle, ou cette statuette en porcelaine d'homme dans un arbre en bois, ce dernier couvert de dizaines de petites grenouilles en porcelaine (wtf). J'aurais aimé pouvoir regarder les meubles sculptés de la troisième salle, certaines armoires de Viardot sont marquetées de nacre de récupération et sculptées d'animaux fantastiques qui courent sur les portes ou sont perchés en haut des meubles.

Bref, c'était bien.

                      Groawr.
                            \

Edit : fait chier, c'est trop long, je me relis pas, deal with it.

J'ai reconnu aussi ton oreille gauche.
 
De retour de la nocturne gratuite du Louvre (pas si nocturne en cette saison puisqu'elle commence à 18h). Je voulais voir les peintres d'Europe du nord, j'étais un peu sur ma faim depuis Vienne où je m'étais régalé il y a pas mal d'années. On avait vu sur le site qu'ils font maintenant des mini-découvertes en nocturne : 20 minutes, gratos. Sympa. Assez inquiets quand même de l'affluence parce que les balades en groupes de 30 personnes, c'est pas trop notre truc.
 
* Attente à la sécurité : aucune.
* Attente au contrôle des billets de l'aile Richelieu : aucune
 
On avait une demi-heure à tuer (un calvaire, au Louvre ) avant la mini-découverte de 18h30 qui portait justement sur les grands maîtres du Nord. On se promène un peu : quasiment personne. 18h30, on a rejoint le point de RDV : on était six, la conférencière incluse. Balade commentée autour d'une demi-douzaine de tableaux avec explication des symboles, toussa. 19h une autre mini-découverte sur les portraits de rois dans les salles de peinture française mais on a préféré rester où on était et se faire en free-lance toutes les salles de peintres du Nord. Enfin 19h30, nouvelle mini-découverte, cette fois autour de la galerie de Maris de Médicis Là, on a repiqué au truc, avec la même conférencière, et c'était bien chouette, même si elle a un peu écourté parce que pas mal à la bourre.
 
Je trouve l'idée de ces mini-découvertes sympas, qui n'obligent pas à choisir entre visite guidée et libre mais permettent les deux. Après 30 minutes avec une conférencière, on est encore en jambes et avec de l'appétit visuel pour découvrir le reste en solo. Et on s'est félicité d'y être allés à 18h parce qu'on avait déjà une méchante dalle en sortant.
 
Bilan : c'était bien cool, et visiblement l'affluence est toujours aussi maigre qu'à l'époque de la kilouvre nocturne cornaquée par Biez en 2014, où l'on avait un peu eu l'impression d'avoir le Louvre pour nous tout seuls.

Pas mal.  
 
Pour le truc en rouge, j'ai une anecdote marante : J'ai un copain dont la boite (SSII) a privatisé le Musée d'Orsay pour leur soirée annuelle. Il y avait un buffet/boisson a un endroit, et les gens pouvaient aller voir les œuvres. Sauf que quasi tout le monde est à resté à se torcher au buffet, et mon pote s'est retrouvé tout seul à déambuler dans les salles du musée pendant 2h !  

Ca je l'ai connu lors de visites privées quand il n'y a pas de guide. Une au Louvre, en particulier, un mardi : le petit groupe d'invités rassemblé dans la 1ère salle, puis les plus rapides prennent de l'avance et arrivés aux dernières salles, y'avait plus que nous dans le musée.    
 
Le Palais des doges à Venise, aussi : entrés une heure avant la fermeture, tous les touristes de masse étaient déjà à côté de leurs cars et leurs passerelles à attendre le départ, le musée était totalement vide, en plein mois d'août.

Tiens, dans le lien que j'ai mis sur la galerie Marie de Médicis, je vois ça :

Ce que la conférencière nous a dit est qu'il n'avait touché que 10%. Allons bon, qui se trompe ?  

Il faut demander à Tillow, c'est elle qui a l'histoire géante du Louvre en trois tomes  
 
(Enfin si je me souviens bien )
 
Vu que ton lien c'est le Louvre même, c'est eux qui sont censés savoir je dirais, c'est possible que la conférencière ait oublié ou mal compris. D'ailleurs c'est qui les conférenciers ? Auparavant, dans les nocturnes, c'étaient des étudiants bénévoles, mais je vois que sur le site du Louvre ils parlent de « nos conférenciers » donc peut-être que maintenant ils prennent des vrais conférenciers agréés et payés (ça serait bien ).

Mais c'est ouf ta mémoire
Je suis pas à la maison mais je regarderai

Top le CR d'Ennery, ça donne super envie, typiquement le genre de vieux machins dans leur jus que j'adore

Je sais pas si c'est une étudiante, on sait juste qu'elle a plus de 26 ans parce que devant un autoportrait de Rembrandt elle nous a fait jouer à "quel âge a-t-il à votre avis ?". Puis après que l'on se soit tous les cinq largement trompés ("40 ans ?" "45 ans ?" ) elle nous a dit qu'il avait 26 ans et qu'il était plus jeune qu'elle.