Reprise du message précédent :

 
J'ai pas tout lu de lui car il a ete tres prolixe prolifique, notamment en poesie, mais il reste parmi les auteurs que j'ai lu "en nombre" l'un de mes preferes. Son attrait pour le mysticisme est assez interessant par ailleurs.
 
Edit: J'apprends a utiliser les bons mots  

Prolifique plutôt non ?  
(Quand je lis prolixe je peux pas m'empêche d'entendre "Prolixe prolixe !" )

 
Tout a fait, erreur de langage surtout que prolixe est assez pejoratif, ce qui n'est pas du tout ce que je souhaite dire  

Le LSD a souvent cet effet.

 
C'est marrant, j'arrive pas a voir la PV du mec qui a "trouvé juste".
Je veux dire en soit le bouquin est pas trop mal passé les 100 premières pages, mais pour moi le fait qu'il ai tapé juste avec sa dystopie de l'époque ne rajoute rien au bouquin quand je le lis actuellement.
 
Sans compter qu'il s'est bien foiré sur les relations de couple/sexuelles, dans la même lignée je trouve "les monades urbaines" bien plus proche de notre monde actuel avec le raté encore pire sur la fin des relations "fidèles".  
 
Alors oui ça a été écrit bien après donc plus "facile", mais pour moi ça comptes pas
 
Ça me rappelle le duo de livre de De Vigan sur "l'histoire vraie", j'ai trouvé le procédé passionnant (rien ne s'oppose a la nuit / d'après une histoire vraie)

C'est quoi le procédé ?  
(C'est con, j'en ai lu qu'un et je ne m'en souviens pas très bien. )

Après plusieurs romans a succès elle écrit un bouquin autobiographique (enfin on pense) qui raconte son enfance, sa mère dépressive notoire qui lui a fait vivre un enfer.
 
Et puis 1 an plus tard elle écrit un roman (enfin on pense) qui parle d'un écrivain qui écrit une autobiographie centrée sur sa mère après plusieurs romans a succès, que les gens s'arrachent parceque c'est une histoire vraie. Et puis elle souffre de la page blanche, on lui réclame plus d'histoires vraies et en même temps elles reçoit des lettres anonymes qui lui reprochent d'en avoir trop livré sur sa famille. Elle perd pieds et quelqu'un en profite.
 
Sans déconner c'est l'inception de l'écrivain son trip
J'ai pas lu le tour dernier (les gratitudes) mais sinon j'ai dévoré tous ses bouquins, j'aime beaucoup et on la lit mûrir au fur et a mesure c'est assez magique

 
Je pense qu'Huxley avait une tres grande comprehension de l'humain et des sciences. C'est ca qui rend sa vision magistrale. Considerer la manipulation genetique, l'evolution d'une societe totalitaire de controle des masses et des classes il y a 90 ans, c'est fabuleux. C'est la ou je trouve justement que la qualite du Meilleure des Mondes est dans les 100 premieres pages et moins dans le reste.
 
Quand tu lis dans Island la societe utopique dont il revait et l'ecrasement des peuples pour l'exploitation petrolifere, quand tu lis Ape & Essence et sa vision de l'humain moderne apres la 2nd guerrre mondiale avec le non respect de la nature, les enjeux politiques et l'imperialisme, l'analyse de l'humanite au cours de l'histoire jusqu'a sa decheance, c'est une clairvoyance que je n'ai retrouve chez quasi aucun autre auteur.
 
Il n'y a pas de plus-value a tomber juste, il y a une une analyse de l'homme tres rigoureuse, faite par qq'un de profondement humain. Il envisageait une evolution de la societe qui le rendait tres pessimiste et qui s'avere malheureusement tres juste. Tu peux y voir un cri d'alarme des écueils a eviter et dans certains livres, une approche alternative a essayer.

Boy Heaven (Rêves de garçons), Laura Kasischke, 2007 : un camp d’été pour pom-pom girls, la belle amérique, innocente et dynamique et puis, quelque chose déraille. Si vous êtes amateur de thrillers, je pense que vous trouverez ça trop léger. Je n’aime pas les thrillers, donc le fait que ce ne soit qu’un clin d’oeil au genre m’a bien convenu. C’est court, c’est efficace, le style m’a laissée indifférente, mais ce n’est pas écrit avec les pieds. J’ai passé un bon moment.
 
La Peur, Gabriel Chevallier, 1930 : bon, ici on ne se fait pas peur pour de rire en grillant des chamallows autour d’un feu de camp...la première guerre mondiale, telle que le troufion Chevallier l’a vécue. Ce n’est pas le seul récit qui a décrit l’enfer des tranchées, donc d’un côté c’est sans surprise, la guerre de Chevallier c’est la même que celle de Céline, par ex. Ça reste d’une violence sidérante. Il y a des choses que Chevallier exprime très bien et qui rendent bien l’ambiance de l’époque : les premières pages sur l’opinion publique d’avant-guerre, l’illusion qu’ont tous ces jeunes gens, nourris de récits héroïques, de partir a l’aventure. L’horreur de constater que contrairement aux récits héroïques, on ne se bat pas contre un ennemi (Chevallier ne tue pas un seul Allemand de tout le livre), mais on est passivement pilonné par des tonnes d’acier. Pour le narrateur, il y a une autre désillusion : c’est un intello, à une époque où faire des études était rare, il se croit supérieur aux soldats péquenots et va devoir rabattre son orgueil - sa mentalité, qu’il décrit avec recul et sincérité, donne une bonne idée des rapports de classe de l’époque.
 
The Handmaid’s Tale (La Servante écarlate), Margaret Atwood, 1985 : inutile que je vous fasse un résumé, la série a gâché la découverte de l’univers à tout le monde, je présume. C’est le 3e livre que je lis de Margaret Atwood et j’aime beaucoup son style. C’est une féministe : perso, ça me fait du bien après des lectures type Bernanos /Huysmans, mais c’est pas toujours subtil, je préviens J’ai beaucoup aimé l’univers très graphique : univers carcéral, rouge et blanc, bleu et noir, trop bien rangé, trop silencieux. Le dilemme entre acceptation et résistance. Les retours en arrière, dans le monde d’avant, le nôtre, qui nous connectent avec la narratrice et font paraître le nouveau monde à la fois plus choquant et plus proche. J’ai marché à fond, j’avais du mal à lâcher le livre.

J'avais peu aimé le Laura Kasischke, justement parce que sans être mauvais, il est "rien" : comme tu dis pas écrit avec les pieds, mais pas bien écrit pour autant, pas triller mais pas non-triller.. Il est trop fade en fait.

Elle rate sa grande scène dramatique

et son épilogue est navrant.
 
Mais elle réussit quand même à m’intéresser à son histoire jusqu’au bout et je ne demande rien d’autre à la littérature de genre, en fait.

Complètement.
Et ça faisait un bon contraste avec le ton léger de ce road trip d'adolescentes.

(J'écris ça avec seulement mes souvenirs flous du roman, que j'ai lu il y a 5 ans je ne suis même plus sûre de que c'était vraiment léger).

Je ne sais pas s'il y'a un autre topic mais je pose quand même la question, je lis Emile Ajar, la vie devant soi, et c'est sympa.
Je ne suis pas littéraire pour un sous, je lis plutôt rarement pour être honnête (à part de la doc technique & scientifique à longueur d'année ) et j'ai bien aimé ce bouquin.
Vous avez des bouquins à conseiller à partir de ce livre/auteur ? Des trucs qui se lisent tranquillement, le sujet importe peu tant que ça me captive (sinon je pense à autre chose et je ne lis plus ).
C'est un peu large mais bon tant pis

Du même auteur, L'angoisse du roi Salomon (et Gros-Câlin, mais le style parlé et foisonnant de l'écriture de ce livre ne plait pas à tout le monde), et sinon, du même auteur sous son nom habituel (Romain Gary), il y en a plein de bons (Les racines du ciel, Chien blanc, La promesse de l'aube, ...)
 
A+,

 
Suite à ce commentaire (et au fait que Neill Blomkamp soit mentionné en 4e de couverture) je me suis dit Allez, j'aime bien la SF grand public, ça va me plaire. Terminus de Tom Sweterlitsch donc, dans lequel un voyage dans le futur a déclenché une apocalypse sur Terre, le fameux Terminus, qui se rapproche de plus en plus du temps présent, 1997. (En gros au début du livre on nous explique que le Terminus aura lieu en l'an 5000 – j'invente, je ne me souviens plus – et après quelques autres voyages dans le futur on s'aperçoit qu'il a lieu de plus en plus tôt.) Cette idée de départ m'a bien plu, et puis les descriptions du Terminus et de ce qui le crée m'ont vraiment interpelé. Malheureusement c'est à peu près tout ce que j'ai apprécié.
Le style est vraiment pas terrible, bon je l'avais pas pris pour ça c'est pas trop grave mais quand même (cette scène d'amour au tiers du livre et tout le fil copain-copain avec Machin, wow c'est plutôt nul et trop long) – en fait c'est un peu grave quand même parce que du coup je n'ai pas tellement cru à toute cette histoire. Mais bon bref, à part ça : tout le début du livre (une petite moitié je dirais) est consacré à une enquête de police très molle voire carrément ennuyeuse : c'est pas ce que j'étais venu chercher et en plus c'est pas terrible (oh et puis les coïncidences surprenantes dès les premières pages, pff c'est pas fin fin). Problème, la suite reste une enquête de police aux contours SF, et là ben tout simplement j'ai rien compris. J'ai bien pigé ce qu'il faut faire pour que l'histoire se termine mais j'ai absolument rien compris à tout le bordel entre le début et la fin. + Grosse déception à la fin du livre puisqu'il n'y a aucune explication autour du Terminus et de toutes ces descriptions (en gros ce qui m'avait interpelé).  
Pour moi il y a de bonnes idées (comme cette histoire de Vardogger dont je n'ai pas parlé par exemple) mais le sac de nœud temporel autour est imbitable et ruine tout. Dans certains livres (ou films) on ne comprend rien mais on se laisse porter par le plaisir de voir se dérouler l'histoire (je pense à Mulholland Drive par exemple) ; ici on ne comprend rien et on a pas tellement de plaisir à lire le livre. /my2cents

Thx, j'ai emprunté la première ref du coup

Je suis en train de lire le premier de la série Robicheaux, de James Lee Burke : Une pluie de néons.
 
Comme l'indiquent les critiques, on est embarqué dans l'ambiance, de manière complètement irrésistible. L'histoire en elle-même ne m'emballe pas plus que cela (à base de services secrets et de colusion avec la mafia, que e ne trouve pas très lisible) mais quelle ambiance...
Petit bémol, certaines introspections de Robicheaux sont parfois un peu longuettes/abstraites (logique pour des pensées intérieures, me direz vous ).
 
Parfait pour l'été en tout cas.

Ah oui, l’intrigue...ben je crois que je ne pourrais même pas en faire un résumé cohérent alors que ça ne fait pas un mois que je l’ai lu j’ai bien aimé les introspections de Robicheaux en revanche, en fait j’ai bien accroché à la « voix » de Burke.
 
Parappa, en SF/polar (policier, pas thriller) divertissant, il y a la série des experts récupérateurs de Kristine Kathryn Rusch, que Gilou avait mentionnée ici. C’est rondement mené : bien rythmé, intrigue qui se tient, personnages sympas.

Il faut que je finisse la série d'ailleurs, car si j'ai lu les 5 ou 6 premiers tomes sortis à l'époque, il doit bien en être paru autant depuis.
 
Great North Road de Peter F. Hamilton est bien aussi comme policier/SF.
 
A+,

Je viens de commencer "Lait noir de l'aube" de Jean Clair ce midi.  

Ce titre qui vient de Paul Celan.  

Bordel, je relis le Rivage des Syrtes...  

C'est bon de relire les classiques.  

Justement je ne connais pas du tout. Tu conseillerais quoi pour découvrir cet auteur ?

C'est un poète... donc ses poésies...  

Il y en a une sélection dans une édition bilingue chez Gallimard (NRF Poésies). C'est celle que je possède.

Sinon, bah autant commencer par Fugue de mort. Je n'ai pas d'autres titres en tête au débotté, il faudrait que j'ai ledit recueil sous la main  

Et confronter l'auteur avec l'œuvre d'Anselm Kiefer (malgré certains aspects contestables de ce dernier).

 
Ca me rassure
 

  merci
Je jetterai un oeil même 'ai souvent du mal à lire de la poésie traduite.

Vu que c'est une édition bilingue, tu auras le choix.  

Je cherchais pas un policier justement.  
(Mais j'ai rien contre le genre bien au contraire. )  
 

De lui j'ai lu le premier tome du cycle de Pandore, c'était bien mais j'ai tellement trainé pour lire la suite...
C'est comme L'éveil du Leviathan d'ailleurs, j'ai lu que le premier pour l'instant.  
L'internet manque de résumés en français pour se replonger facilement dedans.
Après ce sont des space opera sympa mais pas forcément dingues.(Genre Hyperion pour ne pas le citer.)(Mais il est possible que ça vienne de mon noobisme de l'époque. )

Il va "juste" falloir que j'apprenne l'allemand avant  

 
Ça t'ouvrira des portes insoupçonnées vers les classiques de la littérature, comme la poésie de Heine par exemple. Mais si tu as la flemme on peut te la résumer :  
- ma copine elle m'a quitté alors je pleure très fort ;
- en plus je lui avais jamais dit que c'était ma copine ;
- mais je l'avais dit à des petites fleurs ;
- elle, je me contentais de la regarder à 150 m avec des jumelles sans lui parler, elle aurait pu deviner, quand même, avant de me quitter pour un type plus riche, plus beau et plus intelligent que moi ;
- de toute façon elle est morte alors je pleure très fort.
 
 

 
 
Parfois ça marche    
Le mec la regarde depuis un banc dans un parc pendant 6 mois, un jour ils s’assoient sur le même banc, encore 6 mois pour se parler et 1 an pour se toucher (c'est plus long car entre temps le gars est parti à la guerre).

 
 
Mais tellement vrai...  
 
Plein d'ouvertures au lied !  
 
Ich will meine Seele tauchen
In den Kelch der Lilie hinein...
 
Autrement plus subtil que les beugleries italiennes chères aux glottophiles...
 

 
   

S'attacher à de tels détails...  

Et la fille phtisique...  

 
J'ai fait Ich grolle nicht il y a quelques temps. JE ME PLAINS PAS §§§§ JE ME PLAINS PAS §§§§ MAIS JE PASSE QUAND MÊME DEUX PAGES À ME PLAINDRE §§§§
 
(Trop gros la pêche à la grenade.)

Je ne veux pas apprendre l'allemand, c'est beaucoup trop drôle quand tu fais des résumés.
Et sinon Les souffrances du jeunes Werther, t'en as pensé quoi ?  

Je ne l'ai pas lu, à ma grande honte. J'ai choisi Les Affinités électives à l'époque (Die Wahlverwandtschaften, l'allemand, cette langue délicate) et j'ai trouvé ça ultra bizarre et moins ennuyeux que je le craignais, mais j'étais fort jeune et je ne savais pas dans quoi je me lançais  
 
Si je le lisais maintenant, vingt ans après, il me surprendrait probablement de nouveau.

   C'est pas faux.    
 
Comme quoi, les Russes ne sont pas les seules pleureuses.  
 

Qu'il y a pire: les souffrances du jeune lecteur (qui doit lire ledit ouvrage).
A+,

J'avais trouvé ça lisible moi, les souffrances du jeune Werther. Et pourtant j'avais l'âge du héros quand je l'ai lu
 
Sinon je vous conseille le film de Doillon, Le jeune Werther, dont je garde un souvenir absolument extraordinaire.