Reprise du message précédent :
Oh non, on crèche visiblement pas sur la même planète, on va pas se disputer pour ça

Moi je l'avais adoré

Moi j'aime bien les critiques de Gogole Masque. Je suis en désaccord avec lui sur presque tous les livres mais l'expression démesurée de sa souffrance quand il n'aime pas un livre est jouissive pour celui qui l'a aimé. Comme s'il avait déjà expié ce crime de lèse-littérature en se flagellant pendant 500 pages, donc inutile d'en rajouter. Mal écrit, ce serait juste un ado qui fait sa drama queen parce qu'il a un livre sans images à lire pour mardi prochain et oh là là ma vie est foutue. Que là, c'est toujours un petit plaisir à lire.
 
Bon, j'avais quand même été déçu par l'éloge de Manon Lescaut, ce poussif pensum qui mérite d'être voué aux gémonies et figure encore aujourd'hui parmi les prescriptions de l'Education Nationale, sans doute faute d'autre prétendant de l'époque (mais Zadig sort seulement 16 ans plus tard et est lui aussi prescrit, donc les profs n'ont aucune excuse).
 
Je lis en ce moment en parallèle des livres liés à la musique donc je suis pas sûr que ça va intéresser grand monde, mais voilà :
 
- Perfecting Sound Forever de Greg Milner (en trado, ce que le titre laissé en angliche par l'éditeur n'indique pas). Celui-là, je l'avais commencé il y a plus d'un an et l'avais laissé tomber après une longue introduction et un premier chapitre entièrement voués à l'adoration de l'analogique en général et du vinyle en particulier, et parsemés de nombreux et juteux morceaux d'idiophilie. Je l'ai repris et ouf... l'auteur se remet ensuite sur les rails et se met enfin à tenir ses promesses. L'idée est de remonter l'Histoire de la musique enregistrée et d'étudier l'influence de la technologie sur la musique elle-même. Le chapitre sur les Lomax est passionnant et la traduction correcte.
 
- Blues et féminisme noir par Angela Davis. Une étude sociologique sur trois blueswomen des années 20 ("Ma" Rainey, Bessie Smith et Billie Holiday) à travers leurs textes, leurs interprétations et leurs vies. J'ai un peu de mal, ma culture socio étant franchement racho, mais le sujet musical m'intéresse donc je m'accroche. Et puis ça fait du bien de se rappeler qu'Angela Davis n'a pas été que la passionaria du féminisme noir des années 70, emblème de posters pour chambres d'ados blancs classe moyenne en quête de cause pour justifier d'être rebelle, mais d'abord et toute sa vie une brillante intellectuelle, formée à l'école de Francfort (entre autres par Adorno). Après, c'est sûr, il y a des références à Durkheim ou Foucault qui me passent sans doute au-dessus de la tête. Excellent travail de traduction et d'édition de Libertalia. Le traducteur s'est appuyé entre autres sur l'indispensable Talking That Talk de Jean-Pierre Levet, dont la plupart des traducteurs d'ouvrages sur la musique afro-américaine ne semblent même pas connaître l'existence au vu de leurs chapelets d'âneries en français dans le texte (quand ça ressemble à du français, ce qui n'est jamais garanti).
 
- "Musique infidèle et encre sympathique" d'Elvis Costello, son autobiographie. Tiens ben justement, celui-là, après avoir lu la 1ère page, j'ai préféré le commander en anglais. Un petit pavé de 670 pages qui parle aussi beaucoup de son père (chanteur), un peu de son grand-père (musicien) et beaucoup de l'Angleterre des années 50 et 60. C'est souvent drôle, toujours intéressant et écrit avec style. Je n'avais pas lu de meilleure autobio de musicien depuis This Wheel's on Fire de Levon Helm il y a quelques années de ça. Je me régale.
 
Et dans le métro, je lis Finkielkraut, la pensée défaite par Frédéric Debomy, une courte (150 pages) analyse de la pensée du BHL de droite et une bonne démonstration de ce que l'on sait depuis toujours mais que l'on pourrait oublier de temps à autres : étaler une immense (et incontestable) culture sous forme de citations et de name-dropping ne signifie pas pour autant que l'on produit soi-même de la pensée, ou du moins une pensée qui dépasse celle adossée à ses packs de bière du beauf moyen.

BTW, Il y a eu récemment une semaine de la compagnie des auteurs sur Dumas sur France Q, c'était sympa et instructif, vous avez écouté ?

 
 
Oui, et j'ai trouvé ça très bon aussi.    
 
J'ai été un peu plus déçu par celle sur Rowling où j'ai trouvé que ça manquait de fond et les intervenants répétaient un peu les mêmes choses.

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

 
Ca me fait penser qu'il va falloir que je me lance un jour sur celui-ci.
Mais pour le moment je vais faire une pause gros pavés pendant quelques temps car cette année peu de bouquins en nombre mais beaucoup en pages. Là j'arrive à la fin de Jérusalem de Alan Moore (qui alterne le très bon et le très chiant, des répétitions qui trainent à certains moments assez lourdingues).

Celle sur Rowling, j'ai quand même bien aimé la dernière avec la digression sur la fantasy et Tolkien.
J'ai bien aimé la citation de Tolkien qui parlait de la littérature pour enfants, en disant qu'elle devait aborder des sujets sérieux : "Les histoires pour enfants c'est comme les vêtements, il faut les prendre une taille au-dessus"

En parlant de littérature enfant une taille au-dessus
J'ai récupéré pour mini-iorhael deux livres de mon enfance :
- Le môme en conserve de Christine Nöstlinger. L'histoire d'une acheteuse compulsive qui achète un enfant sans s'en rendre compte et devient, de facto, mère d'un surdoué de 10 ans, ou peut-être que c'est l'inverse Je ne l'ai pas relu adulte.
- Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède de Selma Lagerlöf. Qu'on ne présente plus...

 
Ah tiens, merci !   Nils Holgersson je l'ai, je l'ai lu adulte d'ailleurs et j'ai adoré !  

Ok je le garde donc.
Et normalement j'ai épuisé toute ma collec après ça ! J'ai puuuuu rien !

 
Je vais lui faire lire du Stephen King, ça la calmera.

Si ça peut t'aider ma fille de 14 ans, fan de Harry Potter, a beaucoup aimé les "Labyrinthes" et les "Eragon".
 
J'ai vu que tu en parlais il y a quelques pages mais je ne me rappelle plus l'âge de la tienne ?  
Elle est peut-être un peu petite, à voir.

Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède de Selma Lagerlöf : j'aime bien la Suède et les suédoises, mais je n'ai pas tenu vingt pages de ce machin-là. Hélas, je n'ai pas d'argument pour l'expliquer, c'est trop loin. Je garde quand-même le bouquin, pour le lire quand je serai vieux.

J'en ai plein. Rappelle-moi quand elle aura 12 ans  

 
Presque 8 ans. Du coup, c'est adapté ou pas ?
À quand le PEGI pour les bouquins...    
 

 
Ah merde, franchement je l'ai trouvé magique !  
 

 

Je me souviens quand j'ai lu Jessie par hasard à cet âge...  

Ah putain Jessie il est raide pour un gamin

 
Tout le long je me disais "mais qu'est-ce que je suis en train de lire ???    Pourquoi ma mère dit rien ???   " N'empêche que je l'ai fini.

Dans Simetierre y'a un chat   Les gamines aiment bien les chats non ?

Alamut de Vladimir Bartol
 
Jamais fini un livre aussi vite, même si, finalement, il ne m'a pas emballé à 100%.
 
Les querelles de nanas en mode je préfère Sarah à toi Sonia. Ouin ouin t'es pas gentille   m'ont laissé de marbre    
 
J'ai cru anticiper le final de l'histoire par deux fois, et finalement non. La fin se détache du classique happy ending    
 

 
 
A lire pour alimenter votre curiosité sur le thème de la religion, le fanatisme, la thématique orientale. En revanche niveau retranscription de la barbarie, de la folie des batailles on est loin de La Religion de Tim Willock

Les derniers jours de l'émerveillement de Graham Moore. Auteur et scénariste qui a gagné l'oscar du meilleur scénario pour le film The Imitation Game sur Alan Turing (je n'ai pas vu le film mais j'ai lu le livre, on va y revenir).

C'est le deuxième livre de Graham Moore qui cette fois veut nous parler de la guerre des courants, la bataille juridique, médiatique et technique entre Edison et Westinghouse vers les années 1890 pour illuminer le ciel américain. Avec en invité prestigieux Nikola Tesla qui a fortement participé à la victoire du courant alternatif.

Le narrateur et personnage principal du livre c'est l'avocat de Westinghouse, soit disant jeune prodige du barreau mais ça se voit pas. Le sujet avait beaucoup de potentiel malheureusement pour le coté historique c'est raté, l'auteur change les dates, les personnes, les lieux, invente des tas de trucs. Et si vous vouliez un peu de technique, quelques éléments choses intéressantes à propos des processus, ingénierie, etc.. ce sera vraiment le minimum (l'avocat est une buse en science, on nous le fait savoir donc les questions scientifiques sont évitées dans le livre). En fait l'auteur a écrit son livre comme un scénario de film Hollywoodien grand public, donc temps resserré, pas trop de personnages, de l'action, de la manipulation, de l'amour (oui il y a une histoire d'amour avec une actrice qui prend une grande part du livre, c'est pas ce qu'on m'a vendu). En gros rien à voir avec le livre d'Andrew Hodges sur Turing d'où était tiré le film The Imitation Game qui était parfois très technique mais fidèle à la réalité, passionnant, "réel". Là c'est de l'escroquerie intellectuelle, tout déformer et présenter les bases historiques comme authentiques à quelques "aménagements près" je déteste ça, la partie historique perd toute crédibilité et ne sert plus à rien (à part obliger à lire Wikipédia pour rétablir la vérité).

Donc Les derniers jours de l'émerveillement c'est une fiction moyenne avec une toile historique intéressante mais survolé et très librement adapté. L'adaptation en film est déjà prévu évidemment, à noter qu'il y a un autre film sur le sujet qui sort en 2018 The Current War mais sans rapport avec ce livre.

C'est dommage ça avait l'air intéressant.

 
J'ai lu ça y'a plusieurs années. C'était relativement intéressant mais j'en pouvais plus de lire "Pereira Prétend" toutes les trois lignes, ça a finit par me gonfler.
 
J'ai bien aimé Les raisins de la colère mais je lui ai nettement préféré A l'est d'Eden.
 
A noter qu'IAM a composé une chanson qui y fait fortement référence et qui s'intitule Les raisons de la colère. Excellente au passage

Oui c'est pour ça que je l'avais acheté    (et à cause des excellents retours... comme Royaume de vent et de colères, deux livres qui se ressemblent : pour cet été à la plage je recommande)

Sinon j'ai commencé Le Vagabond des étoiles, un vrai écrivain ça fait du bien.

Ah t'as choisi celui-là toi !

Bon j'ai enfin lu Malevil, qui prenait la poussière depuis des années. Le résumé tient en trois mots :
 

...qui se déroule dans la campagne française dans les années 70. Je vais pas être original, j'ai beaucoup aimé, avec un (genre de) bémol quand même : le livre aurait pu faire quelques pages de plus, j'aurais aimé qu'il se passe plus de choses. Peut-être un peu plus de coups durs, un peu plus de galères (toutes proportions gardées ) ? Là c'est presque trop facile, vu que le héros presque parfait fait tout presque parfaitement. En fait je me dis qu'il aurait été intéressant de développer tout ce qui est traité dans l'épilogue.
 
Du coup je pense que je préfère L'île, du même auteur, mais ça n'a pas beaucoup d'importance.

Dites, dans le premier post j'aurais bien ajouté un genre de liste "les suggestions du topic", avec des recommandations en vrac de livres souvent appréciés ici. Vous avez des idées ? Des fleurs pour Algernon, Le maître et Marguerite, Les trois mousquetaires, Malevil...
(Ou peut-être vous vous en foutez, ce que je comprendrais. )

C'est pas redondant avec ce topic : https://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 4348_1.htm ?

Je cherche un livre à offrir à ma belle grand-mère. Elle lit en général les best-sellers. Je sais qu'elle a adoré "En attendant Bojangles", "L'ombre du vent", "La fille du train".
Je ne sais vraiment pas quoi prendre. J'hésite à en prendre un au pif dans les meilleures ventes genre Bussi mais peur qu'elle le possède déjà ou alors de sortir un peu de cette veine mais en y restant proche    
Amis libraires ?

Un bon Joël Dicker des familles ou deux, tu peux pas te tromper.

Pas dans ma tête... mais peut-être, je sais pas trop.
Edit : +1 pour le Dicker.

Sa petite fille lui en a offert un l'année dernière  

Je pensais à du Maalouf, je sais pas pourquoi. Samarcande ou Leon.

Achète lui Celle que vous croyez de Camille Laurens, c'est surprenant.

 
J'avais beaucoup aimé. Quelques longueurs, mais tout de même très intéressant.
Puis j'étais dans ma période Samarcande, Leon l'Africain, etc etc.
 
Je viens de commencer Au revoir, là-haut. C'est prenant, il y a des phrases bien tournées, très intéressant sur le traitement des anciens combattants.
Le stye est cependant assez léger (disons, grand public)
 

Si ce n'est pas déjà fait, catégorie mega-best-sellers : L'amie prodigieuse de Ferrante, Au revoir là-haut de Lemaître. En plus récent : Une colonne de feu, le dernier Ken Follett, En voiture Simone d'Aurélie Valognes. Sinon, pas récents mais bons plans : Funny Girl de Nick Hornby ou Mon Antonia de Willa Cather.

Je n'offrirais pas ça à une grand-mère, peu de chances que ça lui plaise.

Les rois maudits et Moby Dick qui reviennent toutes les 4 pages. Steinbeck, aussi.

 
 
Ma faute. J'ai lu belle-mère sans voir le grand.

Ah ouais !
Moby Dick j'avais pas l'impression par contre.

 
Tu recommandes ?
 

 
On le déconseille  

Samarcande, c'est du tout bon (avec Léon l'Africain aussi).
Sinon, pour la FP, perso, j'ai pas aimé (du tout) Le Maître et la marguerite. J'y comprends rien, je vois pas l'intérêt.  
Ca doit être moi, probablement, mais personne ne m'a non plus convaincu qu'il était si bien, et pourquoi (et j'aimerais bien savoir, histoire de pas mourir bête).