Reprise du message précédent :

 
"La fin des temps" est clairement pas le plus abordable des Murakami.
 
Si tu préfères du plus terre à terre (ou explicite comme tu dis), je te conseille, toujours de Murakami, "La ballade de l'impossible" ou "L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage", qui sont dans une veine plus "réaliste".  
 
D'ailleurs, après avoir bien apprécié le recueil de nouvelles "Des hommes sans femmes", j'attends avec impatience son prochain roman pour 2018.

Je jetterai un œil (+ Kafka...).
Ces deux-là ont l'air moins "fantastique" je me trompe ?

 
Effectivement ces deux là ont des contextes réalistes, sans éléments fantastiques particuliers, comme dans Kafka, ou 1Q84.  
 
Mais tous les livres de Murakami sont fantastiques d'une manière ou d'une autre

Kafka a une dimension fantastique mais une construction beaucoup plus classique que La fin des temps. A mon avis c'est le meilleur Murakami pour commencer.
 
J'ai pas aimé La ballade justement parce qu'il m'a paru beaucoup plus banal (mais j'ai peut-être/sans doute rien compris).

Avis aux lecteurs de Montaigne : auriez-vous une édition des Essais à me recommander  ? C'est pour offrir, je cherche donc une édition qui soit à la fois agréable à lire et à manipuler, à mi-chemin entre le livre de chevet et le "beau livre".  
 
Merci pour vos suggestions

Y a un Pléiade mais le prix picote. Personnellement je n'aime pas du tout l'aspect de cette édition, je trouve ça très moche ces rayures, et certaines des couleurs sont gerboulantes. Mais je dois reconnaître qu'ils sont très agréables à lire et extrêmement solides. Y a qu'à voir la résistance de ceux des bibliothèques, qui sont souvent extrêmement maltraités.

Format epub

Au lieu de (re)lire le classique Le Petit Prince de St-Exupéry que j'avais dû lire pour l'école fin des années 80's, début 90's et dont je n'avais plus aucun souvenir, je m'étais dit que ça serait intéressant de le redécouvrir après toutes ces années via la version audio, lue par Bernard Giraudeau (RIP).
 
Bilan: 1H50 de plaisir
 
Le rythme et l'émotion apportés par l'acteur est un réel plus pour ce genre d'histoire, tout comme la musique discrète qui intervient de temps en temps. C'est très agréable à écouter allongé sur le canapé, au calme. Sur le fond, je comprends que le roman me soit passé au-dessus de la tête à l'époque vu qu'un enfant ne peut percevoir la mélancolie inhérente au texte, il faut un peu plus de vécu pour ça. Donc voilà, chouette redécouverte, j'ai aussi la version papier dans ma biblio pour apprécier en parallèle les aquarelles de St-Ex.

Je viens de terminer Michel Strogoff. Et bien ce fut plaisant !
 
J'aurai quand même apprécié une carte de la Russie en annexe dans le livre.
J'avais trouvé long le trajet dans les Raisins de la colère, ici c'est quasiment le double !!    
 
Ayant commencé à prendre goût au longue expédition, j'attaquerai avant la fin de l'année "La longue route" de Bernard Moitessier
 

 
Je viens de commencer à relire Michel Strogoff tiens  
 
Bernard Moitessier : il a un lien avec Madame Moitessier ?  

Ta relecture annuelle?    
 
A+,

J'avais envie de japonais, alors après le Murakami j'ai lu Pickpocket de Nakamura Fuminori, l'histoire d'un pickpocket solitaire entrainé malgré lui dans les mauvais plans de la mafia. Très court, franchement cinématographique mais finalement assez lapidaire : on a pas beaucoup d'informations sur le héros, ça m'a un peu frustré. Une fin assez maligne quand même.

 
C'est même pas vrai    
 
Par contre, j'avais besoin d'un remontant hier soir et j'ai relu le début de Jane Eyre, et je viens de vérifier dans mon calepin actuel, je l'ai au moins relu en 2013, 2014 et 2016. Visiblement, je ne m'en lasse pas

T'as tenté de lire un Pratchett du coup ?
 
Ou "De bons présages" la collaboration Pratchett/Gayman.

Moi je me suis remis un coup de Bonheur des Dames pour les vacances, mais ça m'embête parce que j'aime moins Zola qu'avant

Moi j'ai adoré lire l’œuvre Zola (il y a au moins 20/30 ans), mais jamais l'idée de le relire m'a effleurée. J'ai trop de romans contemporains de haut niveau en retard de lecture.

Cet été, j'ai lu avec beaucoup de plaisir deux romans de Leo Perutz : Le Cavalier suédois et Le Marquis de Bolibar.
 
On va dire que ce sont des romans historico-fantastiques. Ca ressemble un peu aux nouvelles et romans de Balzac d'inspiration fantastique. Mais la dimension philosophique est moins présente. L'intérêt vient plus de la construction habile du récit. D'ailleurs les 4e de couv signalent le seal of approval de Borges. Bref, c'est du divertissement de qualité.
 
Il semble y avoir eu un retour de hype récent vu que toute son oeuvre est rééditée (en Livre de Poche, en Libretto et chez Zulma).
 
 

 
Tiens, comment ça se fait ?

Je pense que c'est le fait d'avoir lu ses romans plus militants. Il y a la construction d'une utopie socialiste dans Travail qui m'a agacée tellement c'est naïf. Idem la disparition de la foi chrétienne dans l'amour et la fécondité dans Paris est limite gnangnan.
J'ai bien conscience que c'est totalement en phase avec les idées de l'époque (salut par le progrès technique, disparition des classes sociales, débuts du communisme etc.) et qu'il y a un gros biais pour le lecteur du XXIe siècle (moui, le stalinisme, c'est beau, tout le monde il vit heureux ).
Le problème avec ce livre (et la série des Trois villes), c'est que ses thèses prennent trop de place dans le roman.
Dans les Rougon-Macquart, le projet c'est de raconter l'Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire. Histoire naturelle avec les thèses de l'hérédité (pas gégène chez les RM ), sociale avec un panorama des petits mondes qui constituent la France de l'époque, le tout sur une période de temps donnée.
Le moule de ses romans a des contours très nets, et il n'hésite pas à plier ses personnages pour bien les tasser sous les escaliers les soumettre à une histoire qu'il considère comme étant la plus fidèle à la réalité. Le problème c'est que dans ses romans postérieurs, le Zola-socialiste, anticlérical et progressiste n'hésite pas à malmener les histoires elles-mêmes pour défendre ses vues. Ça abime les romans et rend les personnages creux. Comme c'est un travailleur acharné qui documente ses romans avec beaucoup de recherche, on voit des scènes très réalistes torturées pour y coller ses idées, on sent le travail du journaliste mais qui n'a pas réussi à transformer l'essai ( ) en roman.
En relisant le Bonheur, j'ai retrouvé cette tendance avec déplaisir.
Il y a moins de militantisme dans les RM, mais là maintenant je sens le travail, le côté laborieux, scrupuleux de l'écrivain qui a des cases à cocher pour compléter chaque volume.
Je ne sais pas si c'est très clair, c'est un peu flou dans ma tête.

J'avais beaucoup aimé La nuit sous le pont de pierre, du même auteur.

Je pense que je vois ce que tu veux dire, et je trouve que c'est une analyse intéressante et bien argumentée. Je ne me suis jamais posé ces questions parce que je n'ai jamais vraiment aimé Zola. À part Au Bonheur des dames que je relis régulièrement pour les descriptions qui me font des trucs, je n'en ai pas lu depuis le lycée (mais j'ai bien envie de lire Lourdes depuis que tu en as parlé ici).

Ça fait un peu peur tout de même, je me dis : et si jamais un jour j'aimais moins Victor Hugo mais je crois qu'il n'y a pas trop de risque.

Et voilà je l'ai commandé (mais en VO). C'est de la faute de Spaune cette fois-ci et du critique du New York Times (ici) qui en cite un passage :

Les traducteurs

Le Bonheur fait clairement partie des meilleurs et on sent un réel plaisir d'écriture, notamment dans ses descriptions de l'immense machine du magasin. On a l'impression que pour une fois il y a un certain lâcher-prise chez lui et qu'il s'autorise à quelque chose d'heureux.
Pour une fois ses personnages échappent à leur fatalité héréditaire (Mouret est un bon génie du commerce et Denise est un genre de Jane Eyre).
Il y a peu de moments lumineux dans ses livres, et c'est dommage, je pense que Zola était un type trop cérébral et trop investi dans sa mission d'écrivain réaliste, limite utilitariste qui devait témoigner pour améliorer son époque.
Il faudrait que je refasse une passe sur certains livres, mais je trouve qu'il est incroyablement touchant dans certains passages de La faute de l'abbé Mouret ou du Docteur Pascal.

Quant à ne plus aimer Hugo, je pense que c'est difficile, en tout cas pas pour les mêmes raisons, sa manière d'écrire est tellement débridée, on navigue tellement à vue dans ses digressions qu'on peut difficilement se lasser d'un travail trop scolaire

Terminé Chien du Heaume :
 
C'était concis, assez prenant et ce bouquin doit comporter certainement l'un des personnages les plus détestés de la littérature médiévale, même Joffrey de Game of Thrones est un enfant de choeur.
 
Je spoile pas plus que ça mais j'avais clairement la rage.
 
Marrant que dans les notes de fin il y est référence à un forumeur hfr.
 
Le style est maîtrisé, c'est la classe. Et on y est quand on lit ce livre.
 
Une très bonne découverte !

 
   
 
l auteur participe ici http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] nojs=0#bas

 
Ca donne envie, je l'ajoute à ma liste, on verra dans quelques mois (ou années   )

 
Merci j'irais poster ça là bas

Il n'est pas en bib de prêt et j'avais pas pensé à regarder les bib spécialisées, il est en lecture sur place dans l'Arrondissement Lumière (bibliothèque Marguerite Durand, femmes et féminisme, rue Nationale). Faut que je trouve le courage de sortir de chez moi Elle a l'air sympa Marguerite.

En tout cas la Commune c'est trendy, hachetague rentrée littéraire

Comme une rivière bleue de Michèle Audin. Je sais pas trop  C'était sympa à lire mais les procédés littéraires utilisés m'empêchent de rentrer dedans.

L'auteur raconte les trous de l'histoire, la vie à Paris pendant la Commune, les petites histoires des gens (qui ont vraiment existé pour la plupart) pendant que la guerre se déroule. La fête, au début, les comités qui se chipotent, les journaux (les personnages centraux sont des journalistes du Journal Officiel, Paul Vapereau et Charles Longuet, et une jeune institutrice, Maria Verdure), les amourettes entre voisins (un peu trop d'amourettes en général), les bals, les spectacles au profit des orphelins.

J'imagine que cette envie d'écrire vient de la frustration quand on lit l'histoire, de ne pas savoir à quoi ressemblait le quotidien, celui qui est trop personnel et pas assez important pour que les auteurs de souvenirs de la Commune l'aient raconté. Et aussi, le narrateur pose la question (entre autres) : comment ont-ils fait pour ne pas voir qu'ils n'avaient pas le temps ? Pas le temps de débattre, d'imaginer l'humanité de demain, de se poser des questions de société, d'aller au théâtre. D'ailleurs plusieurs des personnages sont partout à la fois, au combat le week-end, chez les orphelins le dimanche soir, au journal le jour, aux débats la nuit, rentrant chez eux une fois par semaine pour mettre une chemise propre.

Ces aspects sont intéressants, mais le narrateur pose problème. L'auteur entremêle les histoires de ses personnages et de son narrateur : elle parle au masculin quand elle dit je, son narrateur a une identité distincte de la sienne. Donc c'est presque un roman sur quelqu'un qui écrit sur la Commune et s'y retrouve mêlé (la frontière est très floue par moments), sauf que cette coquille autour du récit est moins développée que ce dernier. Et cela incite à douter d'à peu près tout ce que dit le narrateur puisqu'il est lui-même un personnage.

En essayant de comprendre ce qui se passait, j'ai vu que l'auteur est oulipienne, ce qui explique des choses qui m'étaient apparues comme des bizarreries. Mais je trouve que ça ajoute trop d'incertitude : d'une part on ne sait pas toujours ce qui est inventé et ce qui est réel dans le récit, d'autre part on met en doute la parole même du narrateur. Ça, ça m'a vraiment dérangée alors que s'il n'y avait pas eu cette mise en abyme je serais mieux entrée dans le roman… mais il aurait été moins original. C'est dommage que cette originalité se fasse, pour moi, aux dépens de la suspension d'incrédulité comme on dit. Ça m'a vraiment donné l'impression de passer à côté d'un truc et c'est une impression que je ressens tout le temps quand je sors du XIXe siècle, ça m'agace un peu

Il y a de longs passages parisiano-parisiens aussi, des balades de rue en rue en superposant le Paris de Lissagaray à l'actuel. Moi ça me parle parce qu'on passe là où je faisais serrer mon appareil dentaire et encore je ne reconnais pas toutes les rues, mais quelqu'un qui n'est pas du coin ça ne lui parlera pas trop à mon avis

Bref, c'était frustrant, tout ce que ça fait c'est que j'ai envie de lire Lissagaray.
À noter au passage : l'auteur a tenu un blog au cours de ses recherches, https://macommunedeparis.com/, où il y a l'air d'avoir pas mal de trucs.

true-wiwi > tiens, je te les offre, tu les mets où tu préfères : ,,,,,,,,,,,, (je sais jamais quoi en faire ).

Edit : je crois que je vais accuser le vingtième siècle, le Nouveau Roman et cette idée qu'il faut obligatoirement inventer de nouvelles façons d'écrire. Il y a des jours où ça fait des façons d'écrire auxquelles je comprends rien

Pourquoi je récupère des virgules ?
 
Je prends quand même, on sait jamais.
 
Du coup j'ai attaqué complètement autre chose :
 
Stephen King - Minuit 2
 
Recueil de nouvelle dont la première nouvelle Les Langoliers aborde l'histoire d'un avion visiblement en perdition sans raison.

 
   
 
Les Langoliers, je me rappelle un téléfilm de qualitaÿ avec des effets spéciaux et tout Je spoile pas, mais ça m'avait laissée perplexe  
 
Pour découvrir King, La Tour sombre ça le fait ?

Ouais ça peut le faire mais c'est complètement à part de ce qu'il a fait derrière.
 
Certains tomes sont gonflants (4 et 5 je dirais) mais ça en vaut la peine.
 
Autant pour moi pour les virgules

Carrément !

Je te conseille pas Marche ou Crève ni 22/11/63 déjà.
Moi je lui laisse encore une chance avec Shining et puis j'arrête, j'ai pas été emballé pour le moment. C'est con madame en a acheté plein mais ils me font pas envie.

Y'en a pas tant que ça qui m'ont convaincu.
 
La tour sombre.
 
La ligne verte.
 
Running man.
 
Le recueil de nouvelles qui s'appelle "Tout est fatal".

Bah y a Misery aussi dont le scénar fait envie, mais la Tour sombre a l'air d'avoir un peu plus d'aventure et c'est plutôt ce que je chercherais. Mais c'est un peu une question en l'air, j'ai trop de trucs à lire là.

Misery j'ai un bon souvenir du film.

D'ici une semaine je reçois Jerusalem si tout va bien, donc je vais passer dans un long tunnel, ça me laissera le temps de lire tout le topic

je l'ai acheté sur un coup de tête, je sais pas quand je trouverai la motivation    
 
au moins la couv est belle  

Pourtant Marche ou Crève et 22/11/63 sont très bons. Je crois que tu n'aimes pas King, tout simplement.

Moui mais ils sont un peu faciles dans leur construction, King a fait des choses plus intéressantes de ce point de vue-là.
 
Rage ou Running Man dans le genre roman "pyschologique" sont plus intéressants à mon humble avis.

J'ai pas dit que j'avais pas aimé.
Disons que je n'y ai pas trouvé ce que je pensais.