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Auteur Sujet :

[LIVRES] Vos lectures du moment

n°73554075
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 20-09-2025 à 13:38:14  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Haaa j'ai pas lu Hector Servadac ! Mais comme tu le décris, ça fait un peu penser à du Gustave Le Rouge genre La Guerre des Vampires (la suite du Prisonnier de la Planète Mars dans laquelle l'ingénieur Robert Darvel doit trouver moyen de revenir sur Terre après avoir été envoyé sur Mars par des yogis télépathes).


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
mood
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Posté le 20-09-2025 à 13:38:14  profilanswer
 

n°73554163
onina
Posté le 20-09-2025 à 13:56:36  profilanswer
 

igo2001 a écrit :

Dernières lectures:

 

- Les Soldats de l'Everest de Wade Davis (titre un peu con-con, mais le titre original "Into the Silence: The Great War, Mallory and the Conquest of Everest" ne vaut pas forcement plus  :o ). Super livre sur les trois premières expéditions britanniques de 1921, 1922 et 1924 pour la conquête de l'Everest qui se soldent par la disparition tragique (mais non moins mystérieuse et légendaire) de George Mallory et Sandy Irvine. Très bien écrit et très immersif, des passages assez magnifiques et saisissants sur la Première Guerre Mondiale (à laquelle la plupart des participants de ces trois expéditions ont participé et qui explique en grande partie leur état d'esprit et leurs motivations) ainsi que sur le Tibet, son folklore et son histoire. Nul besoin d'être un passionné d'alpinisme pour apprécier ce grand récit d'aventure, archi-documenté (plus de 1000 pages, les expéditions sont racontées quasiment jour par jour et même, pour celle de 1924 et ses tentatives d'ascension, heure par heure). J'ai franchement adoré et je recommande chaudement.
 

 

Merci pour la ref, allez hop dans ma liste.

 

Sur des thématiques un peu similaires, je te conseille chaudement 'Alpinistes de Staline' et 'Alpinistes de Mao' de Cédric Gras.

n°73554533
parappa
taliblanc
Posté le 20-09-2025 à 14:58:23  profilanswer
 

igo2001 a écrit :

Dernières lectures:  
 
- Les Soldats de l'Everest de Wade Davis (titre un peu con-con, mais le titre original "Into the Silence: The Great War, Mallory and the Conquest of Everest" ne vaut pas forcement plus  :o ). Super livre sur les trois premières expéditions britanniques de 1921, 1922 et 1924 pour la conquête de l'Everest qui se soldent par la disparition tragique (mais non moins mystérieuse et légendaire) de George Mallory et Sandy Irvine. Très bien écrit et très immersif, des passages assez magnifiques et saisissants sur la Première Guerre Mondiale (à laquelle la plupart des participants de ces trois expéditions ont participé et qui explique en grande partie leur état d'esprit et leurs motivations) ainsi que sur le Tibet, son folklore et son histoire. Nul besoin d'être un passionné d'alpinisme pour apprécier ce grand récit d'aventure, archi-documenté (plus de 1000 pages, les expéditions sont racontées quasiment jour par jour et même, pour celle de 1924 et ses tentatives d'ascension, heure par heure). J'ai franchement adoré et je recommande chaudement.  


Super intéressant merci !
 

onina a écrit :


 
Merci pour la ref, allez hop dans ma liste.
 
Sur des thématiques un peu similaires, je te conseille chaudement 'Alpinistes de Staline' et 'Alpinistes de Mao' de Cédric Gras.  


Tu peux détailler ? [:meganne]  


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°73554565
onina
Posté le 20-09-2025 à 15:06:01  profilanswer
 

parappa a écrit :


Tu peux détailler ? [:meganne]  

 

Le premier raconte la vie des frères Abalakov, alpinistes célèbres de l'URSS à l'époque des purges staliniennes, ça navigue entre politique, ascensions et survie, c'est hyper intéressant. Destin dramatique incroyable des deux frères.

 

Le second parle de l'alpinisme chinois de manière moins personnifiée, avec les 1er alpinistes maoiste qui étaient de simples membres du parti endoctrinés, qui n'avaient jamais vu de montagnes avant que le PCC ne les désigne pour aller déposer un buste de Mao au sommet de l'Everest. C'est un bouquin complètement surréaliste.

 

Les 2 bouquins sont très différents, mais j'ai adoré les 2.

n°73556478
kremlin bi​ceps
Posté le 20-09-2025 à 22:30:42  profilanswer
 

J’ai commencé le Bûcher des vanités de Tom Wolfe et pour l’instant, j’aime bien. :love: Je debriefe chaque chapitre à mon conjoint.
/scheherazade
Je pense me rajouter un autre Tom Wolfe dans ma liste pour plus tard.


Message édité par kremlin biceps le 20-09-2025 à 22:31:08

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“And by the way, I have only one word for snow … snow !”
n°73565666
k_raf
Totally nuts!
Posté le 22-09-2025 à 18:40:18  profilanswer
 

Demain est un grand jour pour moi.
 
En effet, c'est le jour de la sortie de mon premier roman Diane a disparu :)
Il s'agit d'un roman d'enquête qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale dans le milieu de la musique classique.
 
 
Ce post a plus vocation à étaler ma fierté qu'à faire ma pub et de toute façon je crains que ce ne soit insuffisant pour devenir riche un jour :D
Mais si vous voulez vous le procurer, sachez qu'il a peu de chance d'apparaître dans les rayons de votre libraire, qui pourra tout de même le commander (j'ai trouvé un vrai éditeur, mais petit éditeur quand même), ou bien sur le site de l'éditeur https://editionslalchimiste.com/pro [...] a-disparu/ ou encore sur les sites de vente en ligne habituel.

n°73565940
true-wiwi
Posté le 22-09-2025 à 19:21:07  profilanswer
 

Tu peux être fier de toi ! J'ai essayé plusieurs fois, je ne suis jamais allé au bout donc tu as déjà toute mon admiration pour être arrivé au bout  :jap:


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It's a simple mistake to make, to create love and to fall.
n°73566131
Groomy
Oisif
Posté le 22-09-2025 à 19:53:39  profilanswer
 

Félicitations pour ce premier roman.


---------------
Le matin, j'émerge de mes rêves, le plus heureux des anges. Je me couche le soir, un vrai salaud. Qu'ai-je donc fait entre-temps ? J'ai fréquenté les hommes et fouillé dans leur merde.
n°73566596
parappa
taliblanc
Posté le 22-09-2025 à 20:47:24  profilanswer
 
n°73569147
Kalymereau
This is not a method
Posté le 23-09-2025 à 08:13:49  profilanswer
 

[:implosion du tibia]


---------------
rm -rf internet/
mood
Publicité
Posté le 23-09-2025 à 08:13:49  profilanswer
 

n°73569203
markesz
Destination danger
Posté le 23-09-2025 à 08:30:42  profilanswer
 

k_raf a écrit :

Demain est un grand jour pour moi.
 
En effet, c'est le jour de la sortie de mon premier roman Diane a disparu :)
Il s'agit d'un roman d'enquête qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale dans le milieu de la musique classique.
 
 
Ce post a plus vocation à étaler ma fierté qu'à faire ma pub et de toute façon je crains que ce ne soit insuffisant pour devenir riche un jour :D
Mais si vous voulez vous le procurer, sachez qu'il a peu de chance d'apparaître dans les rayons de votre libraire, qui pourra tout de même le commander (j'ai trouvé un vrai éditeur, mais petit éditeur quand même), ou bien sur le site de l'éditeur https://editionslalchimiste.com/pro [...] a-disparu/ ou encore sur les sites de vente en ligne habituel.


 
Super. En espérant le lire avant Noël.  
Pour ma part, toutes les tentatives se sont arrêtée avant d'avoir aborder mon canevas principal.
Je suis devenu très humble vis-vis les premiers romans. :jap:  


---------------
Le mur est bien là! Il y aura de la casse partout.
n°73572080
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 23-09-2025 à 16:24:36  profilanswer
 

Scoinscoin a écrit :

Citation :

Ses coreligionnaires par le culte, ses confrères par la profession – car ils sont tous cabaretiers, vendant boissons et articles d’épicerie – pratiquent le métier de prêteur avec une âpreté inquiétante pour l’avenir du paysan roumain. On verra le sol passer peu à peu de la race indigène à la race étrangère. Faute d’être remboursés de leurs avances, les juifs deviendront propriétaires des belles cultures hypothéquées à leur profit, et si la Terre promise n’est plus en Judée, peut-être figurera-t-elle un jour sur les cartes de la géographie transylvaine. [:ernestorwitz:3]

 

C'est gratuit et sort de nul part.

 

Dans le genre préjugé du XIXe (et du XXe) siècle, j'ai trouvé cette description de l'espionne (qui doit être d'Afrique du Nord et parle arabe) dans Mathias Sandorf :

 
Citation :

Cette étrangère, — sa nationalité se reconnaissait facilement à sa chevelure, brune encore et crêpelée, à son teint coloré de Marocaine, — était enveloppée dans une cape de couleur sombre, dont le capuchon recouvrait sa coiffure ornée de sequins. Était-ce une bohémienne, une gitane, une gypsie, une « romanichelle » comme dit l’argot parisien, un être d’origine égyptienne ou indoue ! On n’eût pu le dire, tant ces types se ressemblent.

 

« Franchement y sont tous pareils » c'est avec ce genre de raisonnement qu'on peint Alec Guinness (edit : ou Laurence Olivier tiens) en jaune ou en marron à chaque fois qu'on a besoin d'un estrangÿé dans un film hollywoodien :o

Message cité 1 fois
Message édité par biezdomny le 23-09-2025 à 16:26:37

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°73572254
TheCreator
zwiiiii and then shbrouk tak
Posté le 23-09-2025 à 16:45:28  profilanswer
 

dans le genre j'avais beaucoup aimé Earth Abides, mais la place de la femme, ouch :o à un moment il y en a une qui se permet de dire un truc pas trop con et tous les hommes sont agréablement surpris et la complimentent :o faut remettre dans l'epoque quoi :D
 
d'ailleurs en googlant le nom pour vérifier, encore un truc adapté en série moyenne :/


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La superstition c'est comme ceux qui réparent les fauteuils, il faut que le bois qu'ils rajoutent soit à peu près comme l'autre bois sinon ça se voit trop.
n°73572868
k_raf
Totally nuts!
Posté le 23-09-2025 à 18:12:19  profilanswer
 

true-wiwi a écrit :

Tu peux être fier de toi ! J'ai essayé plusieurs fois, je ne suis jamais allé au bout donc tu as déjà toute mon admiration pour être arrivé au bout  :jap:

 
Groomy a écrit :

Félicitations pour ce premier roman.

 
parappa a écrit :

Félicitations. :)

  
markesz a écrit :

 

Super. En espérant le lire avant Noël.
Pour ma part, toutes les tentatives se sont arrêtée avant d'avoir aborder mon canevas principal.
Je suis devenu très humble vis-vis les premiers romans. :jap:  

 

Merci  [:plugin]
C'est effectivement une grande satisfaction personnelle d'être allé au bout du processus de création et une grande fierté d'avoir eu la chance de passer les étapes de l'édition (le manuscrit a remporté deux prix littéraires en amont, ça a aidé) :)

n°73572903
BoraBora
Dilettante
Posté le 23-09-2025 à 18:17:24  profilanswer
 

L'amitié est un cadeau à se faire de William Boyle (Gallmeister). Bon roman très enlevé qui évoque pas mal Elmore Leonard et par extension Tarantino. On a une veuve de mafiosi brouillée avec sa fille qui sort avec un ex-lieutenant de son père, la petite-fille ado rebelle, un papy voisin harceleur, deux soixantenaires ex-stars du porno décomplexées et l'histoire s'enchaîne sans temps morts. C'est tongue-in-cheek, référentiel mais ça réussit quand même à être touchant, plus on avance dans le livre. J'ai passé un bon moment.
 
Une traversée de Paris d'Eric Hazan (Points). Je voulais le lire depuis sa sortie en 2016 et voilà, c'est fait. :o C'est aussi bien que je l'espérais, une traversée littérale de Paris du sud au nord, d'Ivry à St Denis, avec une librairie à chaque bout. Hazan avait 80 ans en 2016 et la balade mêle histoire, architecture, politique, souvenirs personnels et de nombreuses citations littéraires d'écrivains arpenteurs.
 
On n'échappe évidemment pas au cétémieuhavan d'un vieillard qui se penche sur la ville où il a toujours vécu, mais il a suffisamment conscience du cliché des lunettes roses de la nostalgie pour ne pas être lourdingue. On a bien sûr les râleries clichés sur les bobos, mais ça passe vite. Par contre, et c'est le seul reproche que je ferais au livre, l'idéal révolutionnaire romantique avec son essentialisme du peuple, typique des grands bourgeois quand ils virent à gauche, m'a pas mal gonflé. Mais bon, Hazan a été un bel auteur (son LQR à la Fabrique, en particulier, est une pépite qui aurait besoin d'un successeur) et un bel éditeur. Et puis ses engagements dès les années 70 ont toujours précédé la majorité morale (avortement, Palestine, en particulier).


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Qui peut le moins peut le moins.
n°73572980
Scoinscoin
Posté le 23-09-2025 à 18:33:25  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

 

Dans le genre préjugé du XIXe (et du XXe) siècle, j'ai trouvé cette description de l'espionne (qui doit être d'Afrique du Nord et parle arabe) dans Mathias Sandorf :

 
Citation :

Cette étrangère, — sa nationalité se reconnaissait facilement à sa chevelure, brune encore et crêpelée, à son teint coloré de Marocaine, — était enveloppée dans une cape de couleur sombre, dont le capuchon recouvrait sa coiffure ornée de sequins. Était-ce une bohémienne, une gitane, une gypsie, une « romanichelle » comme dit l’argot parisien, un être d’origine égyptienne ou indoue ! On n’eût pu le dire, tant ces types se ressemblent.

 

« Franchement y sont tous pareils » c'est avec ce genre de raisonnement qu'on peint Alec Guinness (edit : ou Laurence Olivier tiens) en jaune ou en marron à chaque fois qu'on a besoin d'un estrangÿé dans un film hollywoodien :o

 

Dans Le château des Carpathes, les deux personnages juifs, le colporteur qui au final lance l'action, et l'aubergiste ne sont pas décrit négativement. Le premier ne fait que passer. Le second a autant la pétoche que les autres villageois. Il pense à la survie de son commerce, mais pas au point de vouloir mettre la main sur les terres aux alentours. Mais il fallait préciser qu'au fond, faut se méfier. :o
Par contre les nobles, les riches propriétaires ou les bourgeois. [:impactshiny:10]

 

Comme si Jules avait précisé que le prince Dakkar est un être brillant mais aimant trop le curry.


Message édité par Scoinscoin le 23-09-2025 à 18:33:47
n°73573860
Leilu
Posté le 23-09-2025 à 21:52:32  profilanswer
 

Le néolibéralisme de Bruno Amable. Un petit livre de la collection Que sais-je? publié en 2023, très facile à lire qui revient sur ce qu'est le néolibéralisme et par extension le libéralisme et l'ordolibéralisme.

 

Je ne vais pas m’hasarder à en faire un résumé maladroit. Celui-ci traite de beaucoup de moments historiques comme, entre autres, le colloque Walter Lippmann de 1938 ou le coup d'État de Pinochet au Chili en 1973 soutenu (le mot est faible) par les Chigago boys.

 

Je vais plutôt me concentrer sur un des passages qui m'a marqué en le citant :

 
Citation :

Les fondements intellectuels de l’école du choix public ont également contribué à légitimer le régime de Pinochet au Chili. L’influence des économistes formés à l’université de Chicago, les « Chicago boys », sur la politique économique d’inspiration monétariste adoptée pendant la dictature, et leur rôle dans l’introduction d’un nouveau modèle de développement tourné vers l’exportation et reposant sur le libre-échange au lieu d’un développement par la substitution aux importations, sont bien connus (voir Fischer, 2009). Milton Friedman se rendit au Chili à la fin de 1974 et eut une correspondance avec Pinochet. Le gouvernement de la junte militaire laissa les Chicago boys relativement autonomes dans la définition de la politique économique à partir de 1975, lorsque Pinochet fut convaincu qu’il fallait administrer un « traitement de choc » à l’économie chilienne : établissement d’un régime de libre-échange, libéralisation financière, privatisations… Les motivations de Pinochet étaient autant politiques qu’économiques. La politique de libéralisation dirigée contre une oligarchie avait, paradoxalement, pour but de conforter le monopole politique de Pinochet à droite.

 


Cependant, l’influence de l’école du choix public fut au moins aussi importante que l’influence monétariste. Une rencontre régionale de la Société du Mont-Pèlerin se tint au Chili en 1981. Un ordolibéral allemand, Wolfgang Frickhoffer, y fit une intervention (Frickhoffer, 1981) comparant l’action de Pinochet à celle d’Erhard, et qualifia le régime démocratique d’Allende de « farce abominable et antisociale ». Pour Frickhoffer, les réformes radicales indispensables pouvaient difficilement être réalisées dans un régime parlementaire normal, établissant un parallèle entre le Chili de 1973 et l’Allemagne de 1948. Il concluait en affirmant que la survie de l’économie de marché justifiait le coup d’État et le régime autoritaire. Buchanan (1981) fit une présentation intitulée « démocratie limitée ou illimitée » qui, sans apporter de soutien explicite à la dictature, rejetait la démocratie illimitée et la règle majoritaire simple, et considérait qu’« une structure politique gouvernementale limitée constitutionnellement à une gamme d’activités bien définie, même si les décisions gouvernementales à l’intérieur de cette gamme sont prises de manière non démocratique, peut être préférée à une structure politique gouvernementale ouverte et illimitée dans laquelle les décisions sont prises démocratiquement (par des majorités parlementaires législatives) » (Buchanan, 1981, p. 7). Il défendait la « démocratie limitée » (par une constitution) comme un moyen de neutraliser les forces politiques qui pourraient contraindre les forces du marché18. Hayek avait déclaré en 1981 dans une interview au journal chilien El Mercurio qu’une dictature peut se restreindre volontairement et qu’elle est ainsi plus libérale qu’une assemblée démocratique sans limite (Fischer, 2009, p. 328). Les restrictions que la dictature devait s’imposer à elle-même revêtaient la forme d’une constitution qui, dans le cas de la dictature chilienne, fut en partie écrite en collaboration avec le chef de file de l’école du choix public, James Buchanan (MacLean, 2017).

 


Carlos Francisco Caceres, un conseiller de Pinochet, demanda l’avis de Buchanan sur le contenu de la nouvelle constitution chilienne, de la façon dont les autorités politiques devaient être élues jusqu’au type de questions économiques qui devaient y être incluses (MacLean, 2017, p. 210-211). Buchanan répondit favorablement à la demande et conseilla les dirigeants chiliens sur les moyens de limiter l’intervention du gouvernement dans l’économie, afin que celui-ci ne puisse pas se servir dans les poches des contributeurs productifs. Buchanan recommandait que le gouvernement ait un budget à l’équilibre et que cette exigence devait être inscrite dans la constitution, tout comme l’indépendance de la banque centrale. Il fallait aussi qu’une majorité qualifiée des deux tiers ou des cinq sixièmes du corps législatif approuve chaque nouvelle dépense. La constitution chilienne de 1980 intègre de fait l’exigence d’un budget à l’équilibre (art. 67), l’indépendance de la banque centrale à qui il est expressément interdit de financer des entités publiques ou privées (art. 108) ainsi que l’exigence d’une majorité qualifiée pour surmonter l’opposition du président de la République à un acte législatif (art. 128) (Roufos, 2022).

 

Ca présage du bon pour la « démocratie » quand on sait que nos gouvernants contemporains ont ces gens (pour rester poli) là pour référence. :o A chaque fois que je voyais Hayek cité, j'avais en tête Édouard Philippe et son amour pour cet homme et ses écrits.

 

Une vidéo en guise d'intro sur un sujet connexe.
Bruno Amable chez Elucid
https://i.ytimg.com/vi/PwmTc5aGFbE/mqdefault.jpg


Message édité par Leilu le 23-09-2025 à 22:04:16

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Expert PAKRAM sur MOS 32 H-track en bibande PADIRAC | Logiciels utiles
n°73573935
Colonelle
Modérateur
Saucisselike
Posté le 23-09-2025 à 22:10:32  profilanswer
 

k_raf a écrit :

Demain est un grand jour pour moi.
 
En effet, c'est le jour de la sortie de mon premier roman Diane a disparu :)
Il s'agit d'un roman d'enquête qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale dans le milieu de la musique classique.
 
 
Ce post a plus vocation à étaler ma fierté qu'à faire ma pub et de toute façon je crains que ce ne soit insuffisant pour devenir riche un jour :D
Mais si vous voulez vous le procurer, sachez qu'il a peu de chance d'apparaître dans les rayons de votre libraire, qui pourra tout de même le commander (j'ai trouvé un vrai éditeur, mais petit éditeur quand même), ou bien sur le site de l'éditeur https://editionslalchimiste.com/pro [...] a-disparu/ ou encore sur les sites de vente en ligne habituel.


 
Commandé chez mon libraire. Bravo à toi, j'ai hâte de te lire :)


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I'm the darkness in the light, I'm the leftness in the right, I'm the rightness in the wrong, I'm the shortness in the long, I'm the goodness in the bad, I'm the saneness in the mad, I'm the sadness in the joy
n°73574481
k_raf
Totally nuts!
Posté le 24-09-2025 à 06:18:05  profilanswer
 

Colonelle a écrit :

 

Commandé chez mon libraire. Bravo à toi, j'ai hâte de te lire :)


 [:cerveau plugin]

n°73574672
Dora Doral​ina
Posté le 24-09-2025 à 08:19:48  profilanswer
 

***

Message cité 1 fois
Message édité par Dora Doralina le 24-09-2025 à 20:17:08
n°73574835
gilou
Modérateur
Modosaurus Rex
Posté le 24-09-2025 à 09:03:54  profilanswer
 

Je ne parle pas pour mes collègues, mais il n'y a aucun risque en ce qui me concerne, vu que c'est un de mes poèmes favoris.  
A une époque, je pouvais même en réciter le début en VO.
Não sou nada.  
Nunca serei nada.  
Não posso querer ser nada.  
À parte isso, tenho em mim todos os sonhos do mundo.
...

 
A+,


Message édité par gilou le 24-09-2025 à 10:40:54

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There's more than what can be linked! --  Le capitaine qui ne veut pas obéir à la carte finira par obéir aux récifs. -- Il ne faut plus dire Sarkozy, mais Sarkozon -- (╯°□°)╯︵ ┻━┻
n°73575453
BoraBora
Dilettante
Posté le 24-09-2025 à 10:44:49  profilanswer
 

Dora Doralina a écrit :

Hier soir, je me suis mis à relire le magnifique Bureau de tabac, des éditions Unes, du poète Portugais Fernando Pessoa.
 
Et je me suis tellement pris une petite claque que j'ai pris la décision (j'espère que la modération m'en voudra pas) de mettre l'intégralité du texte, avec la meilleure traduction française, en spoil


 
Je partage l'admiration mais cette édition ne contient que ce poème et Pessoa est la toute petite loco qui permet aux éditions Unes de se tenir à flot et publier nombre d'auteurs inconnus. Franchement pas cool de le poster dans son intégralité.


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°73577249
syfare
Posté le 24-09-2025 à 15:10:34  profilanswer
 

oui enfin le premier résultat google donne le texte également c'est pas vraiment un soucis, l édition reste pour ceux qui veulent l avoir en vrai

n°73577787
BoraBora
Dilettante
Posté le 24-09-2025 à 16:13:31  profilanswer
 

syfare a écrit :

oui enfin le premier résultat google donne le texte également c'est pas vraiment un soucis, l édition reste pour ceux qui veulent l avoir en vrai


Pessoa est dans le domaine public, la traduction de Rémy Hourcade copiée/collée par Dora Doralina, qui n'a pas jugé que son nom méritait d'être cité, ne l'est pas. Enfin bon, je faisais gentiment remarquer que c'était pas cool vis-à-vis d'un éditeur comme Unes mais je vois qu'il va falloir faire une alerte, ce que je trouve assez lamentable sur un topic comme celui-ci. :sarcastic:


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°73580732
thepilot64
Posté le 25-09-2025 à 10:06:51  profilanswer
 

J'ai décidé de reprendre la lecture :o
 
"Tant que le café est encore chaud".
 
Bah c'est pas la meilleure des reprises [:tinostar]
 
Boring :o

n°73581108
Dora Doral​ina
Posté le 25-09-2025 à 11:02:58  profilanswer
 

thepilot64 a écrit :

J'ai décidé de reprendre la lecture :o
 
"Tant que le café est encore chaud".
 
Bah c'est pas la meilleure des reprises [:tinostar]
 
Boring :o


Une grosse déception aussi. Trop de clichés, trop de naïveté.

n°73581229
thepilot64
Posté le 25-09-2025 à 11:19:59  profilanswer
 

Je suis pas un grand lecteur, mais j'ai du mal à comprendre le sens du livre.
 
Je ne m'évade pas, l'histoire est plate. L'idée de fond est géniale. Mais il y a aucun plot twist. L'auteur passe à côté de ce pourquoi on a envie de lire son bouquin.  
 
Du coup, ça me donne pas envie de continuer la lecture [:tinostar]

n°73587490
Dora Doral​ina
Posté le 26-09-2025 à 11:37:53  profilanswer
 

Le jardin sur la mer (1967) de Mercè Rodoreda. Première traduction française des éditions Zulma.
 
Un vieux jardinier sans nom raconte, en tant qu'observateur, les six années passées à la villa dans les années 1920, de l'entretien de son jardin jusqu'à la vie oisive et trépidante d'un couple de jeune riches propriétaires de Barcelone.
 
L'autrice renonce à une intrigue élaborée pour dresser, en de subtils coups de pinceau, le tableau grotesque et poétique de couples riches et de leurs amis, de leurs activités estivales au bord de la mer, à quelque km de Barcelone. Outre l'insouciance, la mélancolie et les non-dits, les noms des fleurs sont relayés - sans être rebarbatifs - par de nombreuses allusions à la vie réelle de l'autrice - il y a un jardin Rodoreda à Barcelone avec ses fleurs préférées -. J'ai beaucoup aimé le style narratif de Mercè Rodoreda, être dans les lunettes d'un jardinier, assez inhabituel dans un roman, les domestiques servants principalement de décor. Une lecture facile mais efficace, avec des phrases courtes et toujours avec des mots simples, légers et doux.  

n°73587927
TheCreator
zwiiiii and then shbrouk tak
Posté le 26-09-2025 à 13:05:02  profilanswer
 

dans un trip fiction historique en ce moment, j'ai fini Nefertiti de Michelle Moran

 

très sympa, dépaysant, le côté historique étant limité aux grandes lignes vu que c'était en -1300 et qu'on a plus de théories que de certitudes :D


Message édité par TheCreator le 26-09-2025 à 13:05:32

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La superstition c'est comme ceux qui réparent les fauteuils, il faut que le bois qu'ils rajoutent soit à peu près comme l'autre bois sinon ça se voit trop.
n°73592738
Larry_Gola​de
Posté le 27-09-2025 à 14:47:15  profilanswer
 

Fini de lire "Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux" de Kyōtarō Nishimura.

 

Dans ce livre de 1977 (parution Japonaise originale), 4 grands détectives se retrouvent au Japon : le commissaire Maigret, Ellery Queen, Hercule Poirot, et Kogoro Akechi (de l'auteur Japonais Edogawa Ranpo).
Ces 4 détectives sont invités par M Sato, qui s'est fait dépouiller de 200 millions de yens, et veut retrouver le voleur d'une façon peu orthodoxe : en recréant le vol, mais cette fois-ci, avec le criminel sous bonne surveillance, ce qui permettra à la fois de ne pas se faire voler de nouveau, et surtout, de fournir aux 4 grands détectives conviés un portrait psychologique du voleur originel.
C'est une lecture doublement originale, évidemment, qui regroupe 3 détectives Occidentaux, en Orient, avec évidemment, le point de vue Japonais sur eux, un point de vue parfois un peu ironique; le roman ne donne jamais de date précise, mais il est assez évident qu'il se passe pendant son année de parution; nos trois détectives sont tous vieillissants, et les protagonistes Japonais sont parfois circonspect sur les capacités de ces vieux bonhommes coincés dans leur routine d'enquête, incapables de parler Japonais, et même ignorants de la culture Japonaise (surtout illustré par Ellery Queen :D ).
Le récit en lui-même est assez classique, les personnages sont peut-être sous-exploités, mais évidemment, le point de vue narratif est du coté Japonais, ce qui nous prive des réflexions des détectives et même de leurs déplacements (on est un peu dans le cas d'un Watson qui doit attendre le récit d'Holmes pour nous le retranscrire).
J'ai perçu un creux dans l'histoire au 3/4 du récit, avant la révélation de fin, mais ça reste agréable à lire, et il y a évidemment le plaisir de découvrir des personnages que l'on connait par des yeux et une culture différente.


Message édité par Larry_Golade le 27-09-2025 à 14:48:26

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Si on attend la dernière minute pour faire quelque chose, au moins ça ne prendra qu'une minute à faire.
n°73594779
BoraBora
Dilettante
Posté le 28-09-2025 à 00:10:16  profilanswer
 

Je me suis fait une ventrée de tout petits livres que j'ai extrait de mes PALs. Des livres de comptoir, des livres prime lors d'opés éditeurs, des livres pour bibliophiles. Point commun : un texte très court, toujours au-dessous de 100 pages. Y'en a plein donc je vais pas m'étendre sur chaque. :o  
 
Walter Benjamin : Le coeur froid (Allia)
 

Citation :

La mode veut à présent que les personnages des contes sortent des livres et se rendent au pays des voix, où ils peuvent se présenter à des milliers d'enfants à la fois.


 
Un texte atypique pour Benjamin puisque c'est un conte pour la jeunesse écrit pour ce nouveau média qu'était la radio. Il sera diffusé pour la 1ère fois en 1932 de Francfort sur une musique d'Ernst Shoen. Le conte est extrêmement habile, jouant sur les dialogues entre le speaker et les personnages, avec jeux de miroirs, rebondissements, une exploitation vraiment remarquable des possibilités offertes par la radio. La morale, car il en faut une pour conte jeunesse, porte sur le coeur et la cupidité. Vu l'époque et ce qui allait arriver, tant pour le monde que pour Benjamin, ça laisse forcément un goût amer dans la bouche.
 
Alphonse de Lamartine : Gutenberg, inventeur de l'imprimerie (Diagonales) Une courte bio très romancée et pleine d'élans dégoulinants de lyrisme sur la grandeur de Dieu. Partant de l'invention anonyme et multiple de l'écriture (grâce à Dieu), Lamartine se fend d'une quasi-canonisation de l'inventeur de l'imprimerie qui a permis de la diffuser (idée soufflée par Dieu). Ca ne fait jamais de mal de se rappeler que l'on doit à quelqu'un quelque chose de tellement répandu qu'on le trouve banal. S'agissant de l'imprimerie, étant donné la place qu'ont eu les livres dans ma vie, forcément, j'allais pas chouigner parce que Lamartine fait de Gutenberg un demi-dieu. Mais le style, oh ma mère ! Flaubert écrivait de lui :
 

Citation :

Lamartine se crève, dit-on. Je ne le pleure pas […]. Non, je nʼai aucune sympathie pour cet écrivain sans rythme, pour cet homme dʼÉtat sans initiative. Cʼest à lui que nous devons tous les embêtements bleuâtres du lyrisme poitrinaire, et lui que nous devons remercier de l'Empire : homme qui va aux médiocres et qui les aime. […] Il ne restera pas de Lamartine de quoi faire un demi-volume de pièces détachées. Cʼest un esprit eunuque, la couille lui manque, il nʼa jamais pissé que de lʼeau claire »


 
Le lyrisme poitrinaire, je retiens. :D
 
Anjana Appachana : Babu (Zulma) Une autrice indienne contemporaine avec une nouvelle sur une femme opprimée par sa belle-famille et un mari qui laisse faire. C'est très plat, sans aucun intérêt, avec des dialogues qui sonnent faux.
 
 
Bertrand Russell : L'alphabet du bon citoyen (Allia) Russell est un philosophe estimable (en tout cas moi je l'estime :o ) mais c'est un texte atypique (encore) : un alphabet de 1962, une phrase par lettre, entre sarcasme et naïveté, peu amusant contrairement à ce que Russell voudrait, et qui ne vaut que pour les sympathiques illustrations de Franciszka Themerson. Lire plutôt le Dictionnaire du Diable de Bierce ou celui des idées reçues de Flaubert dont on parlait l'autre jour.
 
 
Robin Cook : Chaque jour est un jour du mois d'août (Le tout sur le tout). C'est l'auteur de romans noirs anglais, pas l'américain homonyme spécialisé dans le thriller médical. J'ai aimé plusieurs de ses romans, d'une noirceur parfois à la limite du supportable, je connais bien son style mais cette nouvelle m'a épuisé. On est dans la tête d'un psychopathe psychotique, dont on comprend vite qu'il est enfermé après un crime sanglant, et la folie du personnage est si bien rendue que j'ai décroché à deux ou trois reprises, lisant sans vraiment comprendre ce que je lisais.
 
 
James Joyce : Le chat et le Diable (Gallimard) Une jolie édition (format carré, papier vergé, travail sur la typographie et illustrations de Jean-Jacques Corre) d'un conte écrit par Joyce pour son petit-fils (donc un écrit atypique :o ). Ca n'a été publié que 25 ans après sa mort, c'est une variation sur un thème traditionnel et ce n'aurait sans doute jamais été publié sans le potentiel commercial posthume de Joyce. Il y a une version poche très courante en Folio Benjamin illustrée par Blachon, plus ludique pour les enfants.
 
 
Anton Tchékhov : Psychopathes suivi de Règles du jeu à l'usage des écrivains novices (Editions des Syrtes). Une nouvelle, tranche de vie ordinaire avec des gens ordinaires dans un trou perdu. Brillant et glaçant. Puis un article dont voici le 1er paragraphe :
 

Citation :

A peine né, un bébé doit être soigneusement baigné, puis, l'ayant laissé se remettre de ses premières impressions, fouetté à bras raccourcis aux mots de "N'écris pas ! N'écris pas ! Ne te fais pas écrivain !" Si toutefois, après cette peine corporelle, ledit bébé manifeste un penchant pour les lettres, il faut essayer la gentillesse. Si celle-ci demeure inopérante, renoncez au bébé, faites-en votre deuil. La démangeaison de l'écrivain est incurable.


 
 :D
 
Anton Tchékhov : Les commères (Sillage) Histoire d'un trouple, toujours dans un village. Toujours brillant, incisif, et complètement noir.
 
Sempé : Raoul Taburin (Gallimard jeunesse) Encore un livre jeunesse, mais pas atypique du tout pour le coup. L'histoire d'un marchand de cycles à Saint-Céron si compétent et réputé que dans le canton on ne disait plus un vélo mais un taburin. Mais un secret ronge Raoul Taburin : il ne sait pas faire du vélo. :o Sans surprise, c'est du pur Sempé, humour tendre et décalé et copieusement illustré par lui-même. S'avale comme une chouquette au goûter mais il aurait quand même pu se casser un peu la nénette pour la chute finale.
 
J'en ai encore 13, suite à demain.  :p


Message édité par BoraBora le 28-09-2025 à 00:13:42

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Qui peut le moins peut le moins.
n°73594905
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 28-09-2025 à 04:05:10  profilanswer
 

Flaubert, ce héros, mais je l'aimais déjà. :lol:

n°73596735
BoraBora
Dilettante
Posté le 28-09-2025 à 16:05:10  profilanswer
 

Laurent Gaudé : Je finirai à terre (Actes Sud) C'est la Grande Guerre, les obus pulvérisent et désertifient la terre qui se rebelle littéralement en créant un golem qui sème la terreur. Un conte gothique pas déplaisant malgré quelques accès de lyrisme poitrirnaire. :o
 
Robert Louis Stevenson : Le Diable dans la bouteille (Sillage) Un conte encore, autour d'une bouteille contenant un Diable qui exauce tous les souhaits de son propriétaire. Seul petit souci : quand il mourra il brûlera en enfer pour l'éternité, à moins de la revendre moins cher que ce qu'il a payé. Ecrit en 1889 alors qu'il s'installe aux îles Samoa, c'est l'un des derniers textes de Stevenson. Pas de lyrisme poitrinaire mais un art consommé de la narration. Très fort, jamais déçu avec Stevenson.
 
Hubert Haddad : Vent printanier (Zulma) C'était le nom de code de la rafle du Vel' d'hiv' en 42. Le livre contient 4 très courtes nouvelles sur Vichy et la déportation. Je sais pas trop quoi en dire, je suis resté indifférent du début à la fin, ce qui n'est pas bon signe vu le thème.
 
Jack London : Ce que la vie signifie pour moi (éditions du Sonneur) Un très court texte autobiographique de 1906 axé sur la conscience de classe et l'escalier social (les ascenseurs étaient encore peu courants :o ). Sincère, révolté, et hélas bien naïf dans l'essentialisation du peuple quand on le lit aujourd'hui avec un siècle de recul.  
 
 
Niele Toroni : L'Histoire de Lapin Tur suivi de Georg Simmel : l'Histoire de la couleur (Allia). Ceux qui fréquentent le topic expos & musées savent que j'aime beaucoup Lapin Tur. j'ai donc apprécié ces quelques pages facétieuses de Toroni (en tout cas plus que son oeuvre picturale aussi chiante que désolante, les blagues les plus courtes étant décidément les meilleures). Les quelques pages non moins facétieuses de Georg Simmel sont atypiques (tiens donc :o ) pour cet austère philosophe. A offrir à un copain barbouilleur.
 
 
Leonardo Padura : Un détective à la Havane suivi de Une affaire de famille (Métailié) Auteur cubain de polars que je compte lire depuis longtemps. Le premier texte est un court essai sur la création d'un personnage, en l'occurrence le flic qu'il a utilisé dans la plupart de ses polars, et le rapport avec sa vie et la politique à Cuba. Le second est une nouvelle et l'exercice n'a pas l'air d'être son fort. C'est plat et surtout il y a trop d'ellipses WTF, ce qui dénote le romancier habitué au marathon plus que le nouvelliste entraîné au 100 mètres. Je lirai L'Homme qui aimait les chiens, son récit biographique de la vie de Ramon Mercader et que la critique avait couvert d'éloges.
 
Paul Léautaud : Villégiature (Sequences) et In mémoriam (Mercure de France). Ce qu'il y a de bien, avec Léautaud, c'est que les grands défenseurs de connards ne peuvent pas invoquer la séparation entre l'artiste et son oeuvre. Le seul sujet auquel Léautaud s'est intéressé dans la vie et sur lequel il a écrit, c'est lui-même. :D Egotiste auto-proclamé et assumé, sociopathe qui n'eut d'attachement que pour ses animaux,  dont il était gaga, BB-style. Allez, ajoutons tout de même ses maîtresses, même s'il ne les évoque que pour parler des plaisirs qu'elles lui procurent au lit.
 
Le premier texte de 1923 relate un séjour d'été qu'il fait depuis 10 ans dans la villa de vacances bretonne d'un "ami" dont il saute l'épouse. Il batifole avec sa maîtresse, profitant que l'ami est encore retenu à Paris par son travail, a amené quelques chats qu'il ne veut pas laisser seuls, déteste que d'autres Parisiens que lui, forcément laids, viennent aussi dans ce village, s'indigne que la bonne de la villa voisine veuille tuer un crapaud et décrit les locaux comme s'il était au théâtre.
 

Citation :

Je retrouve ainsi chaque année toutes sortes de gens un peu plus vieillis. Je regarde ces vieilles figures, qui vont, bavardent, s'animent devant moi, et qu'on mettra en terre un de ces jours. Excellente distraction.


 
Un concentré de Léautaud, donc, écrit dans son style spontané et vif (il détestait "les belles phrases" et ne s'intéressait pas à la littérature) qui apparaît de nos jours bien plus moderne que celui de beaucoup de ses contemporains. C'est la force de Léautaud, cette écriture. Sa faiblesse étant qu'ayant peu à dire sur grand chose, il devient rapidement répétitif et donc gonflant.
 
Le deuxième texte est atyp... euh... non, on va pas dire atypique, mais il tranche tout de même avec la routine de son journal puisqu'il relate l'agonie de son père. Il livre un récit froid et distant tout en admettant que malgré son "coeur en toc", il se sent attendri à la pensée des rares moments d'intimité qu'il a eus avec ce père, homme à femmes qui ne s'est jamais occupé de lui (sa mère comédienne est partie du foyer quand il était petit, pour couronner le tout). Néanmoins, malgré de rares moments d'apitoiement, principalement sur lui-même, le texte reste très clinique, dans la description de l'agonie comme de ses propres émotions (il est surtout incommodé par l'odeur :o ). Ce n'est certes pas un texte agréable à lire, mais c'est ce que j'ai lu de plus marquant de Léautaud.
 
Guy de Maupassant : Au bord du lit suivi d'Imprudence et du Lit 29 (Arléa) Point commun des trois nouvelles, que l'on peut qualifier de féministes sans anachronisme : le mâle triomphant à qui le code civil napoléonien a donné tous les pouvoirs et la femme réduite à sa vertu et son statut de mineure quand elle est mariée. Dans la 1ère nouvelle, l'épouse demande à son mari combien lui coûte sa maîtresse et exige désormais la même somme pour coucher avec lui. :D J'ai repensé à Balzac qui qualifiait le devoir conjugal de viol et le statut de la femme mariée de prostitution légale. Dans la 2ème, une jeune épouse découvre l'écart entre les droits des hommes, quand son mari lui dit avoir "eu" une centaines de femmes, et ce qui lui est permis, c'est-à-dire même pas un amant, à moins de risquer la prison si elle se fait prendre. la 3ème est la plus dramatique, qui plante un militaire et sa maîtresse.
 
Outre l'utile remise en contexte des mentalités, qui n'ont jamais été monolithiques, quelle que soit l'époque, n'en déplaise à ceux qui aiment invoquer le contexte historique pour justifier les salauds, c'est du Maupassant donc ça poutre.  :o  
 
Herman Melville : Bartleby (Le nouveau commerce) J'avais eu une grande période Melville dans les années 80 et j'étais curieux de relire ce grand classique 40 ans plus tard. On a tellement écrit dessus que je ne vais pas commenter, juste que j'ai été surpris du nombre d'interprétations possibles dont je n'avais pas souvenir. Un grand, grand texte.
 
Nicolas Vial (illustrations) et Muriel Barbery (texte) : Les animaux lettrés (L'Observatoire). Un livre de cette année que l'on m'a offert. J'ai mis le nom de l'illustrateur en premier car c'est l'intérêt du livre. Fils et petit-fils d'imprimeur, Nicolas Vial a grandi entouré de portfolios d'alphabets en relief, et son père lui a inculqué l'amour de la typographie. Entouré aussi d'animaux et fasciné dès l'enfance par les gravures animalières comme celles de Dürer. Le livre est donc un recueil de planches animalières sur fonds de typos diverses et j'ai adoré. Muriel Barbery a ajouté quelques lignes de dialogues assez anodins entre animaux toutes les deux pages.
 
https://rehost.diberie.com/Picture/Get/r/436040


Message édité par BoraBora le 28-09-2025 à 16:12:52

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Qui peut le moins peut le moins.
n°73597358
chienBlanc
Posté le 28-09-2025 à 18:53:52  profilanswer
 

J'ai terminé "La débâcle" de Zola.  [:emile_zola]  
 
J'ai bien aimé. 16/20
 
En fait ça ressemble plus à un reportage sur la guerre franco-prussienne de 1870. La campagne militaire puis la défaite de Sédan. L'empire qui s'effondre. L'occupation et la misère. Puis la commune de Paris (1871) qui en découle.
 
C'est très détaillé. Donc pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas à cette période de l'histoire, ça peut être long.  :o  
Je connaissais un peu, mais maintenant c'est beaucoup plus clair et dans mon esprit. Avec les généraux, les différentes batailles, etc.
 
Au milieu de ce reportage historique, Zola a installé ses personnages fictifs qui sont pour certains inspirés de vraies personnes qui ont vécu cette guerre. Il raconte leur destinée, mêlée à celle de la France. Zola reprend ses thèmes favoris : la critique du pouvoir, la violence, les passions, les différences de classes sociales.
 
C'est parfois très violent, on est vraiment au cœur des batailles avec les blessés, les corps déchiquetés, les amputations à vif.
 
Zola est proche de la réalité, bien que les faits sont racontés de son point de vue bien sûr.  
 
En conclusion, c'est différent des autres Zola je trouve, par l'aspect reportage. Mais ce roman un peu méconnu par rapport aux autres grands Rougon-Macquart mérite le détour. Il conclue bien cette "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire". "Le Docteur Pascal", le dernier de la série est un peu à part avec ses théories sur l'hérédité.  


---------------
J'ai un million à deux : version RAP / version Rock
n°73597939
kremlin bi​ceps
Posté le 28-09-2025 à 21:03:00  profilanswer
 

k_raf a écrit :

Demain est un grand jour pour moi.
 
En effet, c'est le jour de la sortie de mon premier roman Diane a disparu :)
Il s'agit d'un roman d'enquête qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale dans le milieu de la musique classique.
 
 
Ce post a plus vocation à étaler ma fierté qu'à faire ma pub et de toute façon je crains que ce ne soit insuffisant pour devenir riche un jour :D
Mais si vous voulez vous le procurer, sachez qu'il a peu de chance d'apparaître dans les rayons de votre libraire, qui pourra tout de même le commander (j'ai trouvé un vrai éditeur, mais petit éditeur quand même), ou bien sur le site de l'éditeur https://editionslalchimiste.com/pro [...] a-disparu/ ou encore sur les sites de vente en ligne habituel.


 
Félicitations. \o/  


---------------
“And by the way, I have only one word for snow … snow !”
n°73607035
Dora Doral​ina
Posté le 30-09-2025 à 17:26:07  profilanswer
 

De l'argent pour Maria (1967) de l'écrivain russe Valentin Raspoutine.  
 
Le roman est centré sur la quête desespérée de Kouzma pour réunir la somme de 1000 roubles demandée par l'inspecteur afin d'éviter que sa femme, Maria, soit jugée et emprisonnée pour un manque à gagner dans le magasin du village qui appartient à l'état.
 
L'auteur nous plonge dans l'hostilité du système soviétique qui menace la communauté villageoise et les valeurs traditionnelles de solidarité et d'entraîde sous l'autorité de Léonid Brejnev. Le prêt de l'argent et la réaction des habitants du village soulignent la question morale de la charité face à l'invidualisme croissant. C'était très interessant à lire.  

n°73618024
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 02-10-2025 à 17:35:19  profilanswer
 

Je viens de relire Mathias Sandorf de Jules Verne.  
 
Comme l'indique la dédicace, le personnage est la version de Jules Verne du comte de Monte-Cristo, avec lequel il a a de nombreux points communs. Le roman est, cependant, très inférieur à son modèle. Mais c'est un peu peau de vache de faire la comparaison, parce que Le Comte de Monte-Cristo est l'un des meilleurs romans jamais écrits [:yiipaa:4]  
 
Mathias Sandorf est aussi ce qu'aurait pu être le capitaine Nemo. Dans Vingt mille lieues sous les mers, ce dernier n'a de passé qu'esquissé. C'est un exilé qui s'est coupé de la société des hommes, on comprend que sa famille a été tuée, et il se venge d'un pays ennemi, mais on n'en saura pas plus pour des raisons politiques : Verne voulait en faire un Polonais qui se vengeait en coulant des navires russes, Hetzel son éditeur le lui interdit car il a un gros marché en Russie.  
 
Le riche comte Sandorf, veuf et père d'une toute petite fille, est un noble hongrois qui, avec deux de ses amis, le physicien Étienne Bathory et le comte Ladislas Zathmar, projette de renverser l'oppresseur autrichien en Hongrie. Installés à Trieste, ils sont espionnés par l'ignoble Sarcany [:aaaabe:3] qui réussit à intercepter et à décoder l'un des messages qu'ils reçoivent de leurs complices. S'alliant avec le banquier véreux Silas Toronthal, Sarcany les dénonce. Les trois amis sont condamnés et Sandorf est laissé pour mort lors d'une tentative d'évasion. Selon la loi du temps, les deux délateurs se partagent la moitié de la fortune de Sandorf.  
 
Quinze ans plus tard, à Raguse, la veuve d'Étienne Bathory vit chichement avec son fils Pierre, tandis que Silas Toronthal a pignon sur rue. Évidemment, Pierre est amoureux de la fille de ce dernier, Sava, dont il ignore que le père est à l'origine de la mort du sien. L'ignoble Sarcany, quant à lui, se verrait bien épouser l'héritière du banquier à qui il fait du chantage pour ça. Deux acrobates provençaux, le rusé Pointe Pescade et l'hercule Cap Matifou, tentent de gagner leur croûte. La Providence se manifeste sous les traits du richissime et mystérieux docteur Antékirtt, un médecin bienfaiteur de toute la Méditerranée sur lequel circule mainte légende, et qui les prend à son service.
 
Je pense que vous voyez un peu où on va en venir :o et c'est un peu le problème des héros de roman populaire : ils n'ont pas lu de romans populaires. Ils tombent donc des nues à la page 560 quand vous avez tout à coup THE révélation que vous avez vu venir GROS COMME UNE MAISON à la page 180.  
 

Spoiler :

Évidemment, Sava Toronthal, dont la noblesse de caractère ne lui donne rien en commun avec son prétendu père, est en réalité la petite Sava Sandorf qui a mystérieusement disparu noyée dans un torrent après l'emprisonnement du comte. Évidemment, le valeureux Pierre n'est pas amoureux de la fille du pire ennemi de son père, mais de la fille du meilleur ami de son père.


 
Ça vaut aussi pour les gens que vous cherchez depuis quinze ans et sur lesquels vous tombez par hasard EN PLEINE MER WHAT THE FUCK je sais que la Méditerranée c'est pas grand mais quand même.
 
Jules Verne est plutôt léger sur les inventions dans celui-là, mais son Monte-Cristo est teinté d'innovations techniques. Le mystérieux docteur Antékirtt dispose d'une charmante goélette, la Savarèna, mais aussi d'un steam-yacht qui lui permet de traverser la Méditerranée en un rien de temps, et de plusieurs navires électriques qui lui servent entre autres à défendre son île privée, Antékirtta, des pirates Senoûsistes (je pense qu'il s'agit de la Sanousiyya).  
 
Bref, pas mal d'aventures dans plein d'endroits (Trieste, Raguse, Malte, la côte marocaine, etc.), et un roman qui regarde très fortement vers son modèle, mais qui pèche par l'absence de ce qui fait le sel de Monte-Cristo, à savoir le portrait de la société (et de tous ses travers) que dresse Alexandre Dumas dans son roman, à travers les personnages (le magistrat ambitieux, le banquier cupide, le militaire traître) et la magie de la vengeance que Monte-Cristo leur taille sur mesure à chacun. J'ai de l'attachement pour Mathias Sandorf mais c'est un roman assez daté, qui a moins bien supporté le passage du temps que Michel Strogoff, qui reste le meilleur Jules Verne que j'aie lu pour ma part.

Message cité 1 fois
Message édité par biezdomny le 02-10-2025 à 17:38:11

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°73618040
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 02-10-2025 à 17:41:11  profilanswer
 

(Et sinon y a un truc que je reproche très fort à Monte-Cristo —mais qui pour moi sert aussi à nuancer le personnage qui est quand même un peu un crevard— et qui est présent aussi dans Mathias Sandorf, c'est ce cliché du roman populaire où on tue-pour-de-faux quelqu'un mais sans prévenir ses proches que c'est du flan, et on se pointe la gueule enfarinée des mois plus tard en mode « hihi c'était une blague » alors que les gens viennent de se taper six mois ou un an de deuil. Je sais pas ce que vous en pensez, mais moi ça me donne un peu envie de crever des pneus. D'autant que dans les mêmes romans vous allez avoir des personnages qui meurent pour de vrai et dont les proches meurent de désespoir, c'est donc d'autant moins sympa de faire ça à d'autres.)


Message édité par biezdomny le 02-10-2025 à 17:42:28

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°73618041
gingeroots
FUCK TRAE YOUNG
Posté le 02-10-2025 à 17:41:21  profilanswer
 

J'étais en train de lire ton post en me disant que c'est pas du tout le souvenir que j'avais de Michel Strogoff  [:prozac]

n°73618048
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 02-10-2025 à 17:42:58  profilanswer
 

Heeeeehehehehe [:am72:1]


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°73618696
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 02-10-2025 à 20:24:40  profilanswer
 

Après ça je fais le grand écart et je commence Le Messie du Darfour d'Abdelaziz Baraka Sakin. La quatrième de couverture parle d'« une histoire (…) qui donne la part belle à l'humour et à la magie du roman ». Compte tenu du fait que ça raconte l'histoire d'une jeune dame victime de guerre civile qui veut tuer des Janjawid au Darfour, je pense qu'il y a un niveau de défi assez grand :o


Message édité par biezdomny le 02-10-2025 à 20:24:51

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