Reprise du message précédent :
Je viens d'acheter "La débâcle" de Zola pour mes vacances.
 
Certains l'ont ils lu ? Des retours ?  

Peut-être mon Zola préféré. Ca se joue entre lui, Germinal, l'Assommoir et la Terre

 
Je crois que je l'avais mis dans ma "to read list" suite à un conseil sur ce topic. Peut être toi ?
Parce qu'il est assez méconnu, par rapport aux 3 dont tu parles, qui sont des chef d'œuvre incontestables.  

Oui, très bien, mais un peu moins facile à lire que les autres. De mémoire, l'histoire et les personnages mettent du temps à se mettre en place.

Encore un roman "recommandé par HFR" dans ma PAL  

Je ne sais pas trop s'il faut mettre en spoiler vu que la trame générale du livre est ultra-connue, mais bon dans le doute:  
 

C'est possible, ça a été longtemps mon Zola préféré mais j'ai relu Germinal et quand même, c'est grandiose. T'as le droit de relire la Terre avant car c'est le même personnage principal    
 

Pauvre Deume, même son créateur ne le respectait pas.  

Je l'ai lu et fait un retour ici même. Un retour un peu confus, mais c'est difficile de résumer 1300 pages d'une histoire bizarre remplie de personnages clichés appliquant une philosophie complètement pétée (et avec une application assez hypocrite), dans un monde rempli de caricatures "d'égalitaristes" dont les idées reflètent plus les peurs des libertariens que la réalité.

C'est un des rares livres qui m'a donné l'impression de vivre l'aventure du côté des méchants,  de vivre une aventure dans un monde étranger ou aucune personne ne pense "normalement"   et ou les héros sont finalement moins intéressants que les "méchants"
Et puis lire que Robin des Bois est le personnage de fiction le plus immoral jamais inventé, ça n'a pas de prix

Ce qu'un des personnages de La Grève considère comme le but ultime de la vie, vu que le temps ne peut ni s'économiser, ni s'acheter  

Une excuse qu'on peut donner à Ayn Rand, c'est qu'elle a vécu l'arrivée des Bolcheviques au pouvoir, vu qu'elle est d'origine Russe et a étudié en URSS (on passera sur l'ironie qu'elle ait pu faire des études universitaires précisément parce que les Bolchéviques ont permis aux étudiants moins fortunés d'aller à l'université ) Apparemment, ses parents ont été arrêtés parce qu'ils avaient un employé dans leur épicerie. Ca peut créer des traumatismes et elle a probablement vu en direct certains idées "révolutionnaires" en action.

Les misérables (integral) de Victor Hugo.

Je n'avais jamais lu ce texte, ni entendu parler des personnages, ni de l'histoire qui est racontée. Comme pour Notre-dame-de-Paris, ç'a été une totale découverte et une expérience unique. Et pour ces raisons je ne vais pas parler de l'histoire qui est racontée ni des personnages : je laisse la totale surprise aux retardataires.

Que dire ? Si ce n'est que j'ai adoré le souffle de ce récit sur des décennies, j'ai même pleuré et parfois rigolé. Victor Hugo laisse les personnages apparaître avec toutes ses lacunes et ses torts, mais vous sentez à quel point il a mal pour eux et à quel point il sympathise avec eux.

Un peu trop long et lent, l'auteur nous plonge dans ses digressions - souvent fascinantes, parfois prolixes -, mais l'une des meilleures histoires sur le développement et la vie d'une personne que j'ai lues. Bravo l'artiste.

 
Sans redface. Et ça aussi :

On peut aussi ajouter, sans que cela rende ses idées plus pertinentes, que 1938, l'année où paraît cette nouvelle, est l'année culminante de la grande purge dont le nombre de victimes est estimé entre 700K à 1,2 million.

C'est je crois à cette occasion que le canard enchaîné avait publié sa célèbre manchette  
"Procès de Moscou: C'est plus une purge, c'est de la dysenterie!"
 
A+,

Ma lecture actuelle:
 
 
 
 
Je connaissais très mal la vie de ce sculpteur.
La biographie est passionnante.
Elle m'en apprend beaucoup sur l'époque, le milieu artistique et sur Camille Claudel.

Je sais pas, j'en trouve pas trace. Ce qui est sûr, c'est qu'il a fallu attendre encore presque 40 ans pour que le PCF cesse de nier les crimes de Staline. M'enfin on digresse...  

Je dirais même que ça rend ces idées aussi nauséabondes; au vu de la nullité crasse qu'elle impute a tous les "non-Objectivistes", la "grêve" qu'elle prône doit probablement causer plusieurs millions de morts. Le fait que ça soit (partiellement) par inaction ne change pas grand chose
Je précise, pour éviter toute confusion : je trouve Ayn Rand et sa philosophie "intéressante" dans le sens le plus neutre du mot. Ses idées et valeurs sont pratiquement à l'opposé des miennes... Et c'est sans doute pour ça que je les examine avec fascination. C'est difficile d'imaginer que des gens pensent réellement de cette manière... Et c'est terrifiant d'imaginer que de gens actuellement au pouvoir ou proches du pouvoir pensent la même chose  

La position du tireur couché (1981) de Jean-Patrick Manchette.  
 
Martin Terrier, tueur professionnel, naïf mais astucieux, veut prendre sa retraite et une dernière affectation lui est demandée. Un homme solitaire qui ne craint rien, mais ne fait confiance à personne et dont la seule faiblesse semble être un amour d'adolescent qui s'apparente davantage à une obsession.
 
Un roman noir, au texte brut, sans fioriture, cynique, aux phrases courtes et rythmées qui rappellent fortement les films policiers des années 70. Je ne me suis pas ennuyé du début à la fin, avec un incipit et une fin intéressants. Merci aux membres qui ont mentionné cet auteur que je ne connaissais pas

J'ai essayé pour vous : L'assassin Royal de Robin Hobb. C'était ma saga de l'été.

Commençons par dire que le découpage français n'est pas terrible et ne respecte pas les cycles de la VO. Donc je lis en français, mais dans l'ordre original. J'ai donc lu la première trilogie de l'univers (il y a 5 cycles).
Cependant, là où ils ne se sont pas ratés, c'est sur la traduction, ça m'a marqué dès les premiers chapitres, l'écriture est de qualité, je ne sais pas dans quelle mesure l'esprit de la VO est conservé, mais c'est bien écrit. Cela ne doit pas être étranger au succès de la série en France.

Passons au contenu. Donc L'assassin Royal c'est de la fantasy, assez classique, monde médiéval sans grande extravagance. Pour faire un parallèle, c'est un peu du Game of Thrones, un royaume, fédération de plusieurs duchés, qui est en train de s’effondrer de l'intérieur (intrigue/complot) et de l’extérieur (des méchants envahisseurs sans pitié). On suit Fitz, il a 6 ans au début de l'aventure, bâtard dans le rôle principal pour sauver le royaume.

Je ne vais pas faire trop long : j'ai adoré les 2 premiers tomes, il y a des traitrises, des complots, du combat, un fort bon méchant, des secrets, l'univers et l'ambiance sont réussis, les personnages charismatiques. Ce n'est pas sans défaut, il y a quelque cotés oldschool, je n'aime pas trop les animaux qui parlent par exemple, mais bon ça passe.
Il y a beaucoup de gens qui n'aiment pas le héros, Fitz, une tête à claques dépressif, ce qui n'est pas totalement faux, mais il a entre 6 et 14 ans pendant la majorité de l'aventure, abandonnée, orphelin, bâtard, des gens veulent sa mort, je ne trouve pas son comportement incohérent, bien davantage que tous les super héros qu'on croise régulièrement dans d'autres livres d'aventures.

Mais j'ai été déçu par le 3eme tome et très déçu par la fin complètement bâclée. Le 3ème tome est essentiellement du voyage, ce n'est pas hyper passionnant, il y a trop de sentimentalité, les caractères n'évoluent plus trop. Et la fin est une blague, le voyage et la quête hyper difficile et mystérieuse deviennent trivial, en 10 pages tout est résolu, hop dégagez svp tout est OK. C'est limite pire que la série TV GoT.

Au final la conclusion gâche tout, mais ça valait la lecture. J'ai trouvé les 2 tiers de l'aventure superbe, parmi ce que j'ai lu de mieux en fantasy de ma vie. Je lirai sans doute la suite.

Tu peux t'arrêter là : la suite est longue, bavarde et ennuyeuse
Et j'avais aimé le premier cycle (en 6 tomes quand je l'ai lu il y a longtemps)

J'ai lu la première intégrale il y a longtemps, j'ai souvenir d'un livre d'heroic fantasy très classique. (Et en me relisant, effectivement je trouvais le héros bifbof, "syndrome Harry Potter".) J'ai jamais lu la suite finalement.

Je suppose que tu parles de la suite de l'histoire de Fitz, mais je comptais suivre l'ordre de parution donc continuer avec les Aventuriers de la mer.

Je commence tout juste les Aventuriers de la mer après avoir lu le premier cycle. J’en suis qu’au tout début (genre 100 pages) et ça me plaît bien pour le moment même si je trouve ça assez différent pour le moment…

Et qu'as tu pensé du premier cycle ? Et de la fin

J'ai lu aussi cette saga, et je trouve ça bien trop long aussi, même s'il y a des bons moments
Cette manie des auteurs de fantasy à écrire en 2000 pages ce qui pourrait l'être en 500

 
J'ai lu il y a longtemps deux ou trois des trilogies et je me rappelle qu'à l'époque le consensus entre les lecteurs c'était une forme de fatigue de Fitz. Le reste ça va, mais (de mémoire, c'était loin) le personnage de Fitz au bout de x tomes les gens étaient un peu agacés.

Souvent je vois le tome 1 en promo en ebook puis je repense à ces discussions sur Fitz sur le topic idoine donc ça reste dans ma wishlist sans jamais passer à la caisse

Sinon, en ce qui me concerne, je suis victime d'un booktokeur de HFR et je relis 20 000 lieues sous les mers.

Je viens de finir A Thousand Sons (Horus Heresy tome 12) qui ne m'a pas trop plu pour un certain nombre de raisons. D'abord ça cause d'une légion de space marines mages qui font des boules de feu et ce n'est vraiment pas ma partie préférée de cet univers (une opinion partagée par un certain nombre d'autres légions).

En plus de ça (mais c'est un des trucs que j'ai trouvés intéressants) on sent la contrainte peser sur l'auteur, à savoir, qu'il y a des événements qui sont des points fixes et qu'on sait qu'on va devoir raconter (tout ce qui se passe sur Prospero) mais que pour le reste il faut bâtir autour, et c'est là qu'on sent l'inégalité de qualité entre auteurs. Ici, on s'ennuie ferme dans la première moitié, qui sert à amener le reste de l'histoire, présenter les personnages, leur donner corps, donner envie de s'intéresser à eux, expliquer pourquoi ça va déconner autant, et j'ai trouvé ça un peu laborieux. En plus cette légion est composée approximativement à 97% d'hubris donc on sent le poids du désastre imminent.

La deuxième partie de l'histoire, en fait à partir du concile, c'est-à-dire quand les choses se mettent à déconner grave, est au contraire vachement bien, il se passe plein de trucs, il y a un twist intéressant et plein d'action et de grosse meule.

Après ça, je lirai Prospero Burns (avec un titre pareil, j'imagine qu'on va voir les mêmes événements par d'autres points de vue). Il est de Dan Abnett, qui est jusqu'ici plusieurs crans au-dessus de Graham McNeill donc j'en attends le meilleur.

  Litté_Raté ?

Ce ne sont pas les seuls.

 
Entre ça et ceux qui ne terminent jamais les cycles    
 
Je l'ai dans ma PAL car après avoir fini la compagnie noire j'avais envie de me faire un autre un gros cycle mais vous lire me refroidi.  
Je crois que je vais partir sur l'age de la folie d'Abercrombie.

Qu’est-ce que c’est pédant comme livre.

Et puis les héros tout-puissant et sans faille, style capitaine Nemo, qu’est-ce c’est chiant…  

Je ne sais pas pourquoi, mais je prédis pour bientôt un titre à la une...
 

 
   
 
A+,

 
Exactement ma came, je note, merci  

Excellent choix  

Jean-Patrick Manchette  

Trouve des F. H. Fajardie  

Tu as lu le livre jusqu'au bout?  

Faut lire la trilogie

 
Je n’ai pas ressenti la même chose que toi sur la fin du premier cycle. C’est assez “lent” mais j’ai trouvé que ça permettait d’apporter de la profondeur aux personnages sur lesquels l’autrice pouvait s’attarder (pas que Fitz mais certains autres persos qui vont amha prendre de l’ampleur dans d’la suite ou d’autres cycles). Et surtout d’introduire les anciens sans que ça semble au contraire rushé pour finir le 1er cycle et que ça arrive comme un cheveu sur la soupe.  
 
Et puis franchement, le début est “lent” aussi mais comme c’est “en ville” avec plus de “monde” / agitation autour, et pas limité à une quête / voyage avec quelques personnages - tous les mêmes pendant tout le “dernier acte”, peut être que tu t’en es moins rendu compte?

Les 2 premiers tomes c'est plusieurs années de sa vie, plein de personnages, des voyages, des apprentissages, plein de changements,.... le dernier tome il se passe pas grand chose à coté. Mais c'est surtout le dénouement qui me dérange.

 
Arf. Je sais pas. Je n’ai pas trouvé ça incohérent comme tu l’as trouvé. Pour moi:  
 

J'ai lu A la mémoire d'un age de Gabriel Veraldi.
Et c'était très bien.
Étonnant roman de 1953 qui commence par le journal d'un ancien combattant au lendemain de l'armistice de 45 qui retourne dans sa ville natale reprendre une vie normale, en ce qui le concerne vie de libertin où il tente d'oublier sa fiancée d'avant-guerre partie avec un autre. La narration prend un tournant inattendu quand il décide brusquement d'arrêter ce journal, le livre continue à la 3e personne. Il part dans une sorte quête mystique et se lie alors avec une jeune femme aux tendances suicidaires, se noue une relation assez belle et originale, elle abandonne petit à petit ses idées noires...  
La narration alterne de l'un à l'autre en nous mettant bien dans la peau de chacun, le ton général m'a fait penser à un mélange entre Henry Miller et Hermann Hesse.
Un bouquin qui a l'air d'avoir été oublié, en tout cas ça m'a bien plu, très beau style, assez vif et intelligent, plutôt cynique aussi (surtout dans la première partie). Une narration un peu abrupte par moment par exemple avec le passage un peu rapide du journal libertin au jeûne mystique (et une fin plus qu'abrupte).