Reprise du message précédent :
J'ai pas mal avancé Au dessous du volcan et je commence à l'apprécier.

Ça me fait super déprimer par empathie avec l'auteur.

Clairement par contre il faut aimer la phrase au kilomètre, ça me rappelle le lycée et la littérature allemande  

En vrac, mes dernières lectures :
 

 
Beale Street Dynasty, Sex, Song, And The Struggle For The Soul Of Memphis de Preston Lauterbach (non traduit). J'en avais déjà parlé quand je l'avais commencé, il tient ses promesses jusqu'au bout. Une histoire de Memphis en général et plus précisément de Beale Street, le quartier Noir, de la fin de la guerre de sécession aux années 1940. Je ne connaissais à peu près rien à cette histoire en dehors de la partie musicale, et encore seulement à partir des années 10. Beaucoup de bruit et de fureur, de quoi faire au moins 10 séries télé si les réalisateurs sortaient des clichés de la prohibition à Chicago et de New York pour tout le reste. Là où Memphis ne diffère pas du reste des USA, c'est que l'expansion économique a été basée sur le crime organisé, la corruption et l'exploitation.
 

 
Streamline - Le design américain des années 30-40, d'Olivier Boissière. Prêté par un ami qui l'avait acheté dans les années 80 (et pas rouvert depuis), peu de chances qu'un HFRien tombe dessus mais si c'est le cas, laisse tomber. On avait vu ensemble l'expo sur l'Art déco à la Cité de l'architecture il y a quelques mois, d'où l'exhumation du bouquin pour me le passer. Mal écrit à un point rare pour un livre d'éditeur estimable (Rivages, merde, quoi ). Très amateur, sans intérêt.
 

 
Desert Star de Michael Connelly (la VF sortira en septembre). C'est le 24ème roman avec Harry Bosch, qui a maintenant 73 ans et travaille bénévolement pour la brigade de cold cases recréée par Renée Ballard. Connelly ne faiblit pas, les habitués ne seront pas déçus.  
 

 
La France gastronome - Comment le restaurant est entré dans notre histoire par Antoine de Baecque. Je l'avais commencé il y a des éons puis mis de côté pour lire autre chose et l'expo du moment sur Paris et la gastronomie me l'a fait ressortir. C'est vachement bien. Les tribulations du restaurant, au départ un plat (qui restaure, oeuf corse) puis le lieu où l'on mange ce type de plat. La naissance quelques années avant la Révolution, l'explosion ensuite, centrée sur le Palais Royal, puis le déplacement sur les grands boulevards dans les années 1830 avant de contaminer le reste de Paris, de la France et finalement du monde entier.
 

 
Le français va très bien, merci par Les linguistes atterré(e)s. Sur le modèle des économistes atterrés, un collectif de linguistes qui signe un numéro de la petite collection Tracts de Gallimard. L'idée est de débunker quelques idées reçues propagées à longueur d'année par l'Académie française et les journalistes en carton de la Figarosphère (certains cumulent, d'ailleurs ). Savoureux.
 
Edit : j'ai un peu la flemme de faire des CR plus détaillés mais si quelqu'un veut en savoir plus sur l'un de ces livres, je suis à dispo.

La France gastronome ça a l'air cool !

Je prends les 2 dernières refs, cimer

Il y a un passage dans le 1er qui le relie au 2ème. Les brasseries de tradition alsacienne s'installent sur les grands boulevards pendant le seconde empire. Enorme succès de ces établissements qui sont nouveaux pour les parisiens et accueillent une clientèle très mélangée en servant des plats simples et roboratifs accompagnés de bière. Nouveau ? A la mode ? Pas bien cher ? Pas bien français ? Concurrence des cafés de dandys ? Le Figaro, déjà à la pointe de l'arrière-garde, tape la dénonce en 1856 : "les brasseries sont inventées pour abrutir complètement par la bière ceux qui ne sont qu'à moitié hébétés par le tabac". Les réacs, c'était pas mieux avant.
 
 
 

Énorme  

Et pourtant

Tant que j'y suis, le lien est passé sur le topic d'orteaughrafe mais pas ici et puisque je parle des linguistes atterré(e)s : https://www.youtube.com/watch?v=P-EJcZMEQS8 De la promo pour le petite Tract et une occasion de rire de la dernière sortie de l'autre abruti de Finkielkraut.

J'avais Les raisins de la colère dans la wish list Kobo et je m'aperçois qu'il est enfin en promo aujourd'hui alors j'ai craqué. J'ai jamais lu Steinbeck et je vois que A l'est d'Éden est également en promo. Ça vaut le coup de le prendre aussi ou bien c'est mieux de voir si la lecture du premier me plaira ? Les critiques sont tellement dithyrambiques que je pose la question

L'un et l'autre, tu vas te prendre une grosse patate dans la tronche.  
 
La mère de Tom Joad est aussi charismatique que Samuel Hamilton. Même le pasteur qui discute avec Tom Joad est charismatique, alors que c'est "un pasteur"  

De mémoire, j'ai largement préfère les raisins de la colère à à l'est d'Eden un peu trop biblique pour moi.
D'ailleurs, j'ai lu tout Steinbeck il y a des années et je devrais m'y replonger.
Les naufragés de l'autocar m'avait fait forte impression à l'époque.

Les deux tu dois avoir lu.

Préférence pour A l'est d'Eden. Notamment pour l'histoire sur plusieurs générations.

Terminé Le faucon maltais de Dashiel Hammett. Je voulais le lire parce que c'est un peu par lui que tout le polar est arrivé, et wow, j'ai détesté. J'y allais avec plaisir et pourtant j'ai eu un mal fou à le finir.
Rien ne va dans ce livre. Non mais regardez la première page, déjà, le style (et c'est la nouvelle traduction !) :  
 

 
(Et j'ajoute les 2 phrases suivantes au dos de la page :
– Sûrement. De toute façon, vous voudrez sûrement la voir : elle est du tonnerre.
– Faites vite entrer, Effie Chérie. Faites vite entrer.)
 
Le héros est nul. Impossible de rentrer dans le livre par son biais, il est nul, je ne sais pas comment le dire autrement. Bien sûr on retrouve les classiques du détective privé : il est fort, sans foi ni loi, toutes les femmes lui tombent dans les bras (vraiment toutes hein), autant dire que ce n'est pas très actuel, mais ça à la limite, on le sait avant, ça peut passer. Le problème vient vraiment de la façon dont le livre est écrit. Le héros m'est terriblement antipathique, impossible de trouver un truc un peu sympa auquel me raccrocher. Ce n'est même pas un problème de comportement, il y a des personnages de fiction mauvais auxquels on s'attache malgré leurs défauts, parce qu'on les comprend. Là je n'ai rien compris. Enfin si, par petite touche, de temps en temps son comportement/son point de vue est expliqué, mais c'est beaucoup trop rare pour moi.
 
L'intrigue est nulle. Mais si nulle. Des gens cherchent une statue (le faucon maltais du titre), et ils se retrouvent tous à faire appel au même détective. Après une enquête pour le moins limitée, 2 3 interrogatoires et quelques tuyaux de bons copains, la statue tombe littéralement dans les bras du détective (oui oui, littéralement). Suite à ça tous les personnages se retrouvent dans une pièce pour des dizaines de pages de discussions sur : qui va porter le chapeau pour les assassinats (ah oui, il y a quelques morts dans l'histoire, mais comme ils n'émeuvent littéralement personne, on s'en fout complètement). Le détective n'a aucun atout dans sa manche, on ne comprend pas pourquoi il ne se fait pas dézinguer minute 2, mais il arrive à rouler tout le monde avec un genre de baratin abscons délirant, et hop emballé c'est pesé.  
 
Je sais que certains ici aiment bien quand je critique un livre un peu méchamment, et j'avoue que j'aurais bien aimé le faire parce que Dashiel Hammet s'en fiche pas mal là où il est et que ça reste un grand classique du polar je crois, mais j'ai vraiment pas le temps et surtout pas le courage de me replonger dedans. J'ai vraiment tout détesté je crois.  
 

 
Comme le thème est très vendeur pour moi alors je l'ai pris comme sandwich entre les tomes 1 et 2 de Dune, j'ai lu la moitié en 24h (= je suis au taquet dessus versus mon rythme habituel = c'est bien), j'attaque la deuxième partie qui apparement est moins bien, je donnerais le feedback final

Bon j'ai pas réussi à me lancer dans un Steinbeck, j'avais trop hâte d'enchaîner avec le tome 3 de Silo. Mais promis je m'y mets cette année

Même expérience avec ce livre. Quelques années après, je ne me souviens de rien, si ce n’est que j’ai trouvé ça à chier. Même Joël Dicker m’a semblé plus digeste.

 
Vous m'avez rappelé que j'avais acheté il y a des années les deux volumes d'Hammett dans l'excellente édition Library of America afin de tout relire, mais cette fois en anglais. Puis après avoir relu mes deux préférés, ces chefs-d'oeuvre absolus que sont La moisson rouge et La clé de verre, j'ai alterné avec autre chose et... voilà, il est temps que je relise aussi ses 3 autres romans et toutes ses nouvelles.

Salut !
 
Je viens de terminer Little Bird et Le camp des morts de Craig Johnson, les deux premiers tomes de la série Walt Longmire. Quand je suis allé voir mon libraire je lui ai demandé une autre série de roman avec un héros à la Jack Reacher.  
Il fut de bon conseil en me proposant cette série. Le héros est donc Walt Longmire shérif du comté fictif d'Absaroka, dans le Wyoming. Le roman n'est pas très descriptif mais j'ai apprécié cet environnement d'Amérique profonde. J'ai aussi beaucoup aimé le fait que Walt ait une espèce de détachement par rapport aux évènements dramatiques qu'il traverse.
Son amitié avec un natif américain donne une teneur mystique au roman, ça change de ce qu'on peut lire traditionnellement dans les thrillers.
Bref j'aime beaucoup il me tarde de lire la suite  

C'est surtout connu par le film de John Huston, un chef d’œuvre absolu. Avec des répliques inoubliables dont la fameuse "The Stuff that Dreams Are Made of", qui n'est pas dans le roman.
 
C'est pas trop mal traduit, mais perfectible :  
She was a lanky sunburned girl whose tan dress of thin woolen stuff clung to her with an effect of dampness.  
[nouvelle traduction] C'était une jeune femme tout en jambes au teint hâlé dont la robe beige foncé en drap de laine léger adhérait au corps en donnant une impression d'humidité.
Pourquoi humidité ici, alors que clairement c'est moiteur qui conviendrait (dampness, c'est pas une simple humidité, mais une une humidité désagréable). Et le terme adhérait fait pas naturel non plus vis à vis de l'original, collait irait mieux.
Bon, c'était pas mieux avec l'ancienne traduction :
[ancienne traduction] La jeune fille, bronzée, grande – une fausse maigre – portait une robe de lainage mince qui moulait ses formes comme un drap mouillé.
Le traducteur en rajoute à l'original (fausse maigre, notion que ne recouvre pas lanky, qui désigne ici une fille grande et trop maigre, manquant de rondeurs féminines) et on perd la couleur de la robe. Mais surtout la traduction trahit ici l'original, en utilisant comme verbe principal porter, ce qui ne fait plus une introduction au personnage de la jeune secrétaire, mais une description de ce qu'elle porte.
 
A+,

 
Bon ben dévoré en 2 nuits, en effet ça baisse un peu sur la deuxième partie car la tension est partie mais au global j'ai quand même beaucoup aimé, et ça m'a donné envie de lire du nature writing encore bientôt alors que ça faisait un moment que j'avais mis ce genre un peu de côté.

On m'a effectivement dit 2 fois que le film était meilleur. Tant pis pour moi.

Il ne l'est pas. Ou alors définissons "meilleur". Le remake de Huston en 41 était la 3ème adaptation et oui, c'est un grand film. La 1ère version était sortie en 1931, avant l'établissement du code de censure Hays en 1934. C'est parce qu'il ne pouvait plus être projeté que la Warner commanda un remake conforme aux critères de censure à Huston (sans nudité ni allusions sexuelles, aussi bien hétéros qu'homos).

RIP Milan
 
Lu "l'insoutenable" il y a un an et demi en plus

Oula, l'obsolescence de l'homme de Gunther Anders, comment ai-je pu rater cela ?

Commencé hier matin, je ne le lâche plus.

Pour l'instant,  je ne sais pas ce qui m'a le plus marqué entre l'homme et les machines = "honte promethéenne", l'âme qui est scindé :  exemple avec un homme qui bronze dos nu, mâche un chewing gum, lit un magazine et ecoute la radio (les organes ne fonctionnent plus ensemble), ou bien l'homme qui regarde la TV n'est pas reposé, mais productif à la fabrication d'un produit, toujours selon Anders.

Je le trouve d'intérêt public. C'est presque dommage qu'il ne soit pas si simple à lire mais les thèmes sont tellement intéressants qu'on n'est pas dérangés de revenir à un endroit précis.

Plaisir de lire Vivre avec Picasso de Françoise Gilot et Carlton Lake. C’est un ouvrage rempli de clés de lecture pour comprendre l’œuvre du maître espagnol, il est préférable d’ailleurs de lire avec son téléphone à portée de main pour pouvoir consulter les tableaux auxquels il est fait référence.  
J’ai aussi hâte de découvrir son œuvre à elle, évidemment.
La description du caractère orageux de Picasso reste assez sobre, j’attends de finir l’ouvrage pour comprendre le scandale né de ce livre à l’époque de sa parution.

L'encyclopédie des nuisances me l'avait offert, comme toi j'avais trouvé ce bouquin d'intérêt public.

Il y avait une exposition consacrée à Françoise à Saint-Remy-de-Provence il y a deux ans mais je n'y suis pas allée et je le regrette amèrement  

Il y a aussi "Picasso le Minotaure" si tu veux compléter cette lecture. J'ai eu un peu de mal avec la plume de Sophie Chauveau au début mais une fois dedans, j'ai lu le livre d'une traite.
Et très récemment j'ai lu "Un étranger nommé Picasso" d'Annie Cohen-Solal qui ne parle presque pas de la vie sentimentale de Picasso mais aborde plutôt les autres relations qu'il a pu avoir (avec les autres artistes, les marchands d'art). Je l'ai trouvé intéressant car ça explique certains comportements de Picasso qu'on critique beaucoup aujourd'hui (par exemple, n'avoir rien fait pour son ami, Max Jacob, lorsque ce dernier a été arrêté)

"Le romantique" de William Boyd
 
Le dernier livre de Boyd, qui prend ici prétexte d'un personnage réel ayant vécu entre 1799 et 1882 et dont il a récupéré notamment des mémoires, pour produire sa "vraie/fausse" biographie.
Un roman d'aventures finalement assez léger mais qui laisse aussi une impression un peu mitigée, malgré le rythme effréné du récit, des rebondissements à répétition et une histoire qui croise aussi la grande histoire et amène le héros aux 4 coins du monde.

À propos de Picasso (dont je ne connais rien) : https://www.youtube.com/watch?v=gsuLpUTs50c (qui ne me donne pas envie d'en savoir plus. )

Waaaaa  

L'Assomoir
Ou comment l'expression "c'est du Zola" prend tout son sens.
Difficile d'imaginer qu'il avait publié 2 ans auparavant cette niaiserie de La faute de l'abbé Mouret
Je l'ai lu d'une traite, en quelques jours, et en suis sorti chancelant, à l'image de ces personnages dégringolant toujours plus bas
Sacrée plongée dans cette misère crasse pas si pas si lointaine, où l'on bascule dans l'alcoolisme, le vrai,

et où la pauvreté noire n'est jamais bien loin.
Pourtant, les personnages ont mille occasions de s'en sortir et c'est peut-être ce qui me chagrine le plus avec Zola, ses personnages ont ce quelque chose de mécanique, qui les pousse à marcher vers leur destin

Les descriptions du monde ouvrier parisien sont assez incroyables, certaines pages un peu lyriques sont magnifiques. Ça a moins vieilli que du Hugo je trouve--d'ailleurs c'est l'une des forces certaines de Zola, nous faire enjamber des décennies et redonner vie à des univers disparus.

Y a une quantité de scènes assez mémorables

Un très grand roman assurément, qui m'a mis une belle claque.
Je suis content de l'avoir lu, et d'en être sorti paraît qu'Une page d'amour est plus sympa

Me recommanderais-tu le 2 ème tome ?
 
J'ai trouvé le premier magistral, complet, il raconte tout ce qu'il a envie de dire.  
 
Mais je ne vois pas la plus-value pour le 2 ème tome, qu'est-ce qu'il veut dire par "3eme révolution industrielle"? Je perçois un essai assez répétitif.  
 
Le premier, foncez! Avoir un peu de connaissance pour le nihilisme de Nietzsche  et la dialectique de Hegel tout de même.

Je suis au niveau zéro des "grands classiques" coté lecture, et j'ai bien aimé l'ambiance de la série "orgeuil et préjugé" qui passe sur arte en ce moment, n'ayant jamais lu le bouquin du coup.
 
Quels sont les bouquins qui m'amenerait dans le même genre d'ambiance parmis les grands classiques et qui serait une bonne intro? (genre pas un truc russe imbitable, j'en suis pas là )
 
Je prépare mes lectures de vacances

Terminé Connemara de Nicolas Mathieu. J'avais beaucoup apprécié son précédent livre Leurs enfants après eux, et j'avais besoin de quelque chose de facile à lire et qui me plaise à coup sûr. Alors ça m'a bien plu... MAIS. Dans ce livre-ci, les héros sont deux quarantenaires de province dont on va suivre le rapprochement. Il se sont connus étant jeunes, ils vont se retrouver 20 ans plus tard.

Je l'ai lu avec un certain plaisir donc, comme le précédent, mais il y a une grosse différence entre les deux : je me sens vraiment très très proche des personnages dépeints dans celui-ci. Et ce qui est décrit dans ce livre, eh bien, ce n'est vraiment pas réjouissant. La quarantaine, les gosses, les ruptures, le travail, il y a vraiment beaucoup de choses qui me parlent très fort, et le livre ne va pas vraiment m'aider à me sentir mieux.

Ç'en est presque limite angoissant tellement c'est réaliste et dur, qu'il s'agisse des relations personnelles ou du monde du travail. Le livre est très ancré dans l'actualité récente (élection présidentielle 2017), ce qui ajoute une petite couche de merde sur tout ça. Honnêtement, s'il avait davantage abordé l'aspect écologique de l'enfer dans lequel on vit, je crois que j'aurais dû arrêter de lire.  

Le livre se termine sur le récit d'un mariage (ce n'est pas un spoil, pas de souci ), et je dirais que c'était une façon très réussie de finir ce cauchemar en beauté (pour moi je veux dire, il y a sûrement des gens qui aiment les mariages hein. )

Je le recommande, mais peut-être pas si vous avez la quarantaine, des gosses, un taf pas facile et que vous vous posez beaucoup de questions sur notre monde en général et votre vie en particulier.

PS. Si quelqu'un l'a lu, j'aimerais VRAIMENT trouver des livres de ce genre mais qui ne soient pas français, anglais ou américains. Pour voir comment les gens vivent actuellement dans d'autres pays (je pense toujours au Japon mais honnêtement même en Italie, en Inde, au Sénégal, en Argentine, en Chine, peu importe, tant que c'est contemporain et accrocheur.)

PPS. Oh et maintenant je vais pouvoir le refiler à quelqu'un d'autre qui aura à son tour cette put*** de chanson en tête, une chanson que je ne connaissais même pas il y a peu de temps, QUEL ENFER

Justement orgueil et préjugés    C'est un chouette roman.
Pour du russe presque pas imbitable, Anna Karrenine est super.
Sinon, quoi qu'il arrive, de toute manière, il faut lire Flaubert  

Mais, j'ai du mal à cerner ta demande.Tu veux des robes à froufrous, de longues repliques dans une langue châtiée et des traits d'esprits fins ou juste un classique ?

Je ne vais pas le lire alors que je viens de voir la série  
 
Quelque chose de proche en terme d'ambiance oui

Par instants, la vie n'est pas sûre de Robert Bober (P.O.L.)
 
Sous la forme d'une lettre à Pierre Dumayet (mort en 2011), son ami et collègue avec lequel il a réalisé une cinquantaine d'émissions et documentaires, Bober rassemble des souvenirs, toujours brefs, éparpillés façon fragments. Il avait 89 ans quand est sorti ce livre en 2020 et c'est clairement un récit de fin de vie, "crépusculaire", comme on dit, habité de poètes disparus et d'amis regrettés. Outre Dumayet, une présence (ou une absence, en l'occurrence) traverse le livre, celle de Pérec, un autre de ses amls avec lequel il réalisa le film "Récits d'Ellis Island". On croise Doisneau, Truffaut, pléthore d'écrivains, un ou deux rabbins, un archevêque, mais le livre n'a rien d'anecdotique, c'est une quête de sens à travers des mots, des réflexions, et même des silences. C'est aussi sa judéité qui traverse le livre. En 1942, à 11 ans, il échappe à la rafle du Vel d'Hiv, ses parents ont été prévenus. Il restera caché jusqu'à la fin de la guerre. Un très beau livre, profond et bourré d'humanité.
 
Je viens de commencer Le grand silence de Jennifer Haigh (du Gallmeister urbain) qui s'annonce excellent et il faut décidément que je remonte dans ma PAL les Nicolas Mathieu.

J'ai  certainement entendu la chanson à l'époque mais je n'en ai plus aucun souvenir, ni paroles ni mélodie, et je n'ai aucune intention de le raviver en allant sur YT.  

Laisse tomber Flaubert et Anna Karenine, c'est boring et torturé
Si tu as aimé Orgueil et Préjugés, tu aimeras Jane Eyre, c'est comme ça, obligé

Ceci est la vérité.  
 
(Et sinon on trouve facilement l'intégrale de Jane Austen chez Penguin, je suis dedans, je relis Mansfield Park et c'est vraiment bien.)

Ah bah non. J'adore Jane Austen et j'ai détesté Jane Eyre.

On y peut rien si t'as mauvais goût