Reprise du message précédent :

 
 
J'ai lu les voix du Paramo
C'est excellent. Une plongée dans l'Espagne depuis la guerre civile jusqu'à aujourd'hui. Des phalangistes, des anarchistes, des je-fais-comme-je-peux, des profiteurs, des héros. Le livre s'interroge d'ailleurs sur la fabrication de la mémoire et donc des héros.
J'ai vraiment beaucoup aimé

Terminé Impossible d'Erri de Luca. Je ne connaissais pas l'auteur (italien), il a beaucoup publié apparemment, et obtenu quelques prix. La 4e de couv résume bien le livre :  
 

 
Bon, je l'avais pris à cause de la montagne sur la couverture, j'ai été un peu déçu de ce point de vue là.
C'est un tout petit livre, dans lequel on alterne les comptes-rendus d'audience (dialogue entre le héro et le magistrat) et les lettres du héro à son amoureuse. C'est bien écrit, presque trop bien, ça a un côté un peu surréaliste : leur conversation est beaucoup trop classe, on dirait un film, j'ai beaucoup de mal à imaginer des échanges de si haut vol en réalité, d'autant qu'on s'éloigne quand même beaucoup de l'enquête, qui ne devient qu'un prétexte à exposer les réflexions du héro. Le coup du magistrat qui cherche à coincer, peut-être à faire mentir le héro en particulier à la fin du livre est un peu pénible. Mais c'est vite lu alors pourquoi pas ?

Terminé Les raisins de la colère, comme attendu c'est beau, c'est fort On suit cette attachante famille de galère en expulsions (et re-galère derrière ), des liens qui se font et se défont avec les autres familles rencontrées sur la route, solidarités éphémères le temps d'un trajet ou de quelques jours de travail; la force de caractère de la mère qui essaie de tenir sa famille à bout de bras malgré les pertes, défections; la tension du voyage où l'on écoute les moindres bruits du moteur pour essayer de prévenir une panne qui vous immobiliserait plusieurs jours sans ressources. Des gens guidés par la nécessité et la naïveté d'espérer trouver un jardin d'Eden en Californie et qui apprennent sur le tas les "lois du marché" à savoir faire venir des millions de travailleurs pour tirer les salaires vers le bas.
Pour faire respirer son récit il place des chapitres avec de belles petites digressions pour prendre de la hauteur et élargir son observation de la vie ouvrière.
 

Steinbeck quoi

Merci, je vais guetter les recits de TH  

Je suppose que vous êtes tous en train de lire la suite d'Harry Quebert de Jojo Dicker    

Vu le peu de plaisir que j'ai retiré du premier opus, peu de chances

+1
 
J'ai d'ailleurs encore du mal à piger le succès de ce bouquin

Ca risque pas.  
 

Explication sommaire : https://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t59884033

Plutôt mourir

J'ai lu tous les messages et y'a eu beaucoup de fans de Harry Quebert et les Baltimore ici.  
 
J'ai lu les avis de Alaska sur Babelio, le roman ressemble beaucoup à Harry Quebert avec ses nombreux rebondissements et la fin serait insupportable.  
 
Dommage, ça ne me tente pas alors que j'avais vraiment aimé LVSL'AHQ.

Ah oui quand même.

Je m'en doutais un peu car ses derniers romans se répètent. Ça tourne en rond. En plus, il me semble l'avoir vu sur Youtube avec Idris Aberkane ou Oussama Ammar (l'homme aux séminaires à 10000€ de l'heure).

MAJ : les trois protagonistes qui ont fait de Dicker une star et qui avaient un pied dans la tombe sont morts tous les trois.  

   
Joel Dicker mène l'enquête !
 

Joël Dicker est la réincarnation de Toutânkhamon, tu l'exhume et paf tu meurs.

 
Harry Quebert c'était insupportable pour plein de raisons y compris les cliffhangers de fin qui étaient de plus en plus ridicules au fur et à mesure que la fin approchait. Et qui n'apportaient vraiment pas grand chose à l'histoire.  
 
Les Baltimore comment dire que "han mais LE TRUC QUI S'EST PASSE" dont on nous parle quasiment à chaque page sans nous dire ce que c'est (bon on devine trèèèès vite quand même), quand ça tombe, tu sais que tu as perdu 2 ou 3h de ta vie à lire un bouquin très moyen qui, si il avait été monté autrement, aurait pu être un chouilla plus intéressant (genre commencer par LA CHOSE REVELEE et détricoter ensuite comment on en arrive là). Mais nan, Dickers doit croire que répéter en boucle qu'un truc va être incroyable et aura changé la vie des gens c'est plus intelligent. Raté.
 
Dickers est insupportable pour l'ensemble de son œuvre. Ses clichés, ses poncifs, son Amérique fantasmée, ses descriptions claquées au sol tellement on voit qu'il veut copier Stephen King alors qu'il n'a sans doute jamais mis les pieds dans la plupart des villes qu'il décrit, ses personnages falots, sans personnalité et ses intrigues qui tiennent sur un post-it ça donne un écrivain moyen qui n'aurait jamais dû atteindre les sommets. (je crois que celui qui l'a proposé pour le prix de l'Académie française le regrettait d'ailleurs, dans mes souvenirs).
 
Le seul avantage que je vois à le lire, c'est ma faculté à oublier combien c'était mauvais dès que je l'ai terminé et à oublier ses bouquins aussitôt refermés. C'est comme ça que je me suis fait avoir 3 fois en lisant Harry, les baltimore, et stephanie machin truc (qui apparait à peine 30 pages sur l'ensemble du bouquin d'ailleurs, l'arnaque totale).
 
Et un jour j'ai tenté l'énigme de la chambre xxx. J'ai lu 10 pages et d'un seul coup je me suis souvenu du temps perdu sur les précédents romans, vu que ça commençait exactement de la même façon. J'ai imaginé très vite quand j'allais râler que l'intrigue ne valait rien (je râlais déjà sur le style) et le temps que j'allais perdre avec ça. J'ai donc fermé le fichier et je suis passé à autre chose. Sans regret.

Je l'avais déjà dit ici mais quand j'ai commencé à lire HQ, je croyais que l'intrigue allait se développer en une parodie de romans policiers tellement le contraste entre les ficelles du roman et les éloges que j'avais entendus à son sujet était grand. Et en fait non, les tonnes de clichés n'étaient pas là pour nous amuser.
Baltimore était mieux dans mon souvenir.

Le fait que Dickers mette en scène tous ses bouquins aux États-Unis est décevant je trouve.
Avec le succès qu'il a il aurait pu prendre quelques "risques" et faire preuve d'originalité mais il continue à vouloir utiliser les mêmes recettes que les tonnes de romans américains qui encombrent déjà les étagères de tous les magasins et librairies.

Édit pour pas être trop négative : je suis en train de lire les Mémoires d'Hadrien qui semblait séduire le topic. J'ai songé à abandonner car je trouvais ça chiant mais j'ai bien fait d'insister, finalement j'apprécie cette plongée dans la vie d'un empereur romain même si beaucoup de références m'échappent.

Le Comité des antiques vous félicite pour votre admirable persévérance, laquelle nous prouve que l'empereur Hadrien sait parfaitement convaincre les obstiné(e)s.

Ah oui, passer de Dicker à Yourcenar , ça doit faire un choc

Terminé Nickel Boys de Colson Whitehead, dans lequel on suit un jeune noir débrouillard qui va se retrouver en maison de redressement (la Nickel Academy selon la 4e de couv, je ne me souvenais pas de cette expression) suite à une erreur judiciaire. Ça se passe en Floride, autour des années 50.
 
Je suis un peu mitigé. Objectivement, j'ai bien aimé le livre. C'est bien écrit, c'est court, bref c'est une lecture agréable. Mais je ne peux pas me sortir de la tête cette impression de déjà vu, ou de déjà lu. J'ai la sensation d'avoir déjà vu/lu plusieurs fois cette histoire, et je n'ai pas la sensation que ce livre apporte quelque chose de plus. Il est basé sur des faits réels (la maison de correction a réellement existé, l'auteur en parle dans ses notes à la fin du livre), mais cet élément supplémentaire n'apporte pas grand chose finalement, d'autant que certains sévices subis par les Nickel Boys ne sont même pas tous décrits – c'est un choix bien sûr mais certaines zones restent un peu floues. Dans une seconde partie on s'intéresse au devenir de l'un de ces enfants, plusieurs dizaines d'années plus tard, mais même cet aspect n'est qu'effleuré.  
 
Son précédent livre Underground Railroad était un peu moins facile d'accès, un peu plus fantastique, mais peut-être un peu plus intéressant également (le propos ségrégationniste classique était relevé par cette histoire semi inventée de route de chemin de fer clandestine).  
 
J'ai beaucoup aimé la fin par contre.
 
Un peu étonné par le choix de lui donner un second Pulitzer pour ce livre quand même. Mais je n'y connais pas grand chose.

Je partage ton ressenti, j'avais écrit un peu la même chose  
 
J'ai trouvé la deuxième partie plus intéressante que la première. En effet, j'ai pas mal lu et regardé de documentaires sur ce genre d'institution (les maisons de redressement, les pensionnats pour enfants autochtones, les internats religieux, etc.) et j'ai eu l'impression, d'une part, de lire peu de choses nouvelles dans la première partie, et surtout quelque chose qui était elliptique, en-dessous de la réalité. La deuxième partie était plus originale, parce qu'on parle très rarement de l'après quand on documente ces endroits, donc je trouvais intéressant de voir ce qu'était devenu l'un des protagonistes. Mais ça reste assez vague. Ça fait qu'en reposant le livre je me suis demandé s'il ne l'avait pas écrit juste pour cette dernière page qui est parfaite.

Oui j'ai relu ce que tu avais écrit après et on a les mêmes sensations. Ça reste un bon livre à recommander.

.

Terminé L'inconnu de la poste de Florence Aubenas, un récit-enquête autour d'un fait divers dans l'Ain. Mon avis a évolué au fil de la lecture : "chouette une enquête en livre, j'ai jamais lu ça je pense", "le style est pas terrible quand même", "hmm le personnage principal est intéressant mais il ne se passe pas grand chose", "pff quel ennui ça termine quand", "ah tiens un rebondissement à la toute fin, bon".  
Je me rends compte que j'ai été assez gêné avec le concept de "roman enquête" (ça a peut-être un nom, je ne sais pas). Il y a une part d'interprétation dans tout ça, et je n'aime pas quand je ne peux pas faire la part des choses. Et le style "fait divers" m'a beaucoup ennuyé aussi.  
À mon sens le livre est trop long (mais fallait-il écrire un livre finalement ?), certains passages n'ont pas vraiment d'intérêt dans le contexte (tout ce qui concerne la ferme des Mercier par exemple, quel intérêt ?), ça nuit beaucoup au rythme du récit.  
J'aurais bien aimé le conseiller, mais l'enquête elle-même n'est finalement pas passionnante, surtout quand on voit comment ça se termine.  
 
De façon étonnante un procès s'est ouvert il y a quelques jours à ce sujet. Le meurtre date de 2008, c'est une drôle de coïncidence.
 
J'allais dire qu'à défaut d'un livre qui me plaise ça aurait fait un bon article dans une revue, façon Xavier Dupont de Ligonnès par Society (pas lu). Et je découvre que cette enquête de revue a justement été publiée en livre quelques mois plus tard. Je ne pense pas que je le tenterai, je n'ai pas l'impression que cette enquête non plus en vaille la peine.

Ne lis pas les derniers bouquins de Jaenada

De Jaenada il faudrait que je retente le premier surtout, que je n'avais pas du tout aimé il y a quelques années (un des rares livres que j'ai lâché en cours d'ailleurs).

 
J'avais lu Le quai de Ouistreham, ce fut une véritable déception. Autant quand j'entends parler Florence Aubenas, je la trouve agréable à écouter. A lire, ce fut pénible.
J'ai fait il ya environ 20 ans homme de ménage un été. J'ai rarement trouvé métier plus violent socialement, et je ne l'ai absolument pas ressenti dans le livre d'Aubenas.
Ca ne m'a pas donné envie d'aller voir le film et de lire d'autres livres d'elle.
 
J'allais dire qu'à défaut d'un livre qui me plaise ça aurait fait un bon article dans une revue, façon Xavier Dupont de Ligonnès par Society (pas lu) ==> Lu et plutôt déçu. (Ca brode beaucoup et forcément très bien).
 
J'ai aussi le même ressenti avec Nicolas Mathieu, j'aime bien l'écouter, le lire c'est pas la même chose ( mais je lui donnerai une nouvelle chance avec Connemara).
 
En regardant la première page, je voyais ceci en bas du premier message :  
 
"----------------------------------------------------------------------------------
Une liste de livres dont on parle régulièrement en bien ici  
----------------------------------------------------------------------------------
 
John Steinbeck - Les raisins de la colère
Daniel Keyes - Des fleurs pour Algernon
Mikhaïl Boulgakov - Le maître et Marguerite
Alexandre Dumas - Les trois Mousquetaires
Romain Gary - La promesse de l’aube
Tristan Egolf - Le seigneur des porcheries
Harper Lee - Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
Jaume Cabré - Confiteor"
 
J'en ai lu 4 sur 8 (dont des fleurs pour Algernon en janvier dernier), ceux que j'ai mis en gras et je confirme pour les 3 premiers !  
Confiteor, m'a laissé de marbre.
 
 
Actuellement, je lis "La maison dans laquelle" de Mariam Petrosyan (Arménienne russophone, je préfère préciser). Joli pavé (plus de 1000 pages) qui pour le moment se laisse lire sans difficultés.

Yop
 
L'excellent Alt236 a sorti une vidéo sur la curiosité littéraire La maison des feuilles de Danielewski.
 
https://www.youtube.com/watch?v=GkZ [...] =11&t=155s
 

Elle est pas mal. Et c’est vrai que le roman est tellement vaste que la vidéo donne envie de le relire. Juste un peu déçu qu’il ne se soit pas plus attardé sur l’interprétation de « l’horreur métaphysique » (mais c’est parce que j’ai un petit faible pour cette théorie).

En pleine relecture de Le goût du bonheur : Gabrielle de Marie Laberge    
 
Il faut que je songe à lire Adélaïde et Florent

De mémoire le roman est introuvable aujourd'hui. J'aurais bien aimé le lire, c'est con.

Les livres que je ne trouve pas en librairie, je les trouve souvent à la bibliothèque    
 
Récemment Toinou et Mayrig  

Y a pas.

Il va être réédité
https://monsieurtoussaintlouverture [...] -feuilles/

J'aimerais me lancer dans les prix Goncourt. J'ai peut-être, qui sait, passé l'âge de me plonger et me replonger dans la littérature fin-de-siècle, de prendre un air tout à fait sérieux en lisant et relisant mes troubadours préférés... En riant des bons mots de Léon Bloy et en me tripotant sur Joris-Karl Huysmans...
 
J'avoue être désormais curieuse après avoir exposé un certain mépris pour ce genre de palmarès en tant qu'adolescente. Probablement parce que Henry de Montherlant, qui me fait littéralement exploser de rire, n'a jamais été sacré grand champion.
 
Bref, j'aimerais changer d'air et éviter d'être trop deçue.
 
Si vous deviez me proposer un auteur couronné du prix Goncourt ; celui qui vous a le plus marqué... Quel serait-il ?
 
Merci de vos suggestions !  
 
 

J'ai pas trop de conseils à donner (j'en ai très peu lu) mais dans le tas, celui que j'ai vraiment envie de lire depuis longtemps, c'est Le Feu de Barbusse.

Émile Ajar (Romain Gary) - La Vie devant soi
Mais il y en a plein d'autres a conseiller
Didier Decoin - John l'Enfer
Yann Queffélec - Les Noces barbares
Julien Gracq - Le Rivage des Syrtes
André Malraux - La Condition humaine
Henri Béraud - Le Vitriol de Lune et Le Martyre de l'obèse
etc etc
A+,
 
 

https://www.instagram.com/p/Cb4d8uyML5P/

Moi aussi j'ai pensé au topic et aux conversations sur l'importance chez certains de prétendre aimer lire :

https://twitter.com/sarahccaldwell/ [...] uPABl7i1lg

Je suis partagé : je comprends, parce que c'est joli tous ces livres, mais par contre quel enfer à nettoyer pour rien du tout. Cela dit comme manifestement cette personne n'aura jamais à nettoyer quoi que ce soit, j'en reviens à : je comprends.
Cela dit (bis) personnellement j'aurais mis un peu plus de fantaisie sur ces étagères, c'est un peu trop banal-propre là.
 
(Calcul rapide : 800 livres à 20 balles l'unité = 16000€. J'aimerais bien vivre dans son monde je crois. )

Faire les poussières sur les étagères de livres c'est pénible. Les microfibres glissent très mal sur les tranches, et puis pour bien nettoyer faut tout déplacer et tout remettre, c'est long.