Reprise du message précédent :
Je viens de commencer David Copperfield  
 
Des avis ?

J'ai pas trop de souvenirs de celui-là (mais j'ai dû le lire il y a vingt-cinq ans). En règle générale je trouve Dickens à la fois trop et pas assez plan-plan : à la fois il est très chiant dans ce qu'il raconte, et il y a des coïncidences dont même Victor Hugo aurait honte. Le résultat est assez bizarre, avec des longueurs interminables et tout à coup en une page et demie tout le monde est mort, le vieux mystérieux a dit JE SUIS TON PÈRE et on s'est rendu compte que le héros avait un frère jumeau égaré à la naissance qui par hasard était le voisin de palier de sa mère.

En gros, pareil, c'est vraiment pas mon auteur préféré, je trouve ça très ennuyeux.

Haha c’est exactement ça.
 
Complètement glucose.  

C’est génial David Copperfield. Ça fait partie des livres dont les personnages m’ont le plus marquée et émue.
 
(Quant à la description de Biez, ça pourrait s’appliquer tout autant à Hugo, Dumas, Féval ou autre feuilletonniste 19e).

J'approche de la fin de la Pierre et le Sabre d'Eiji Yoshikawa.
J'ai beaucoup aimé même si je reste un peu sur ma faim. On suit l'histoire d'un jeune loup follement ambitieux, qui a pour objectif de devenir un maître escrimeur

Il est parfois comparé aux Trois Mousquetaires et à raison : c'est une fresque façon cape et épée avec des personnages hauts en couleur et des rebondissements dans le Japon du XVIIe siècle.

J'ai trouvé La Pierre et le Sabre plus poétique et plus visuel, mais je regrette l'aspect épisodique (il est sorti sous forme de feuilletons également), au final après 600 pages (sur plus de 800), j'ai pas eu l'impression qu'il se soit vraiment passé grand chose

C'est très divertissant et agréable à lire en tout cas.

T'as prévu le prozac j'espère.

Le livre est un peu facile mais très agréable.

Team archerosmond ici. J'ai eu une grosse période de Dickensmania où je les dévorais à la suite. Je n'échangerais pas tout Zola contre un seul Dickens.

La pierre et le sabre ça fait beaucoup plus de 800 pages, tu dois avoir une édition en deux tomes (de mémoire le deuxième s'appelle La parfaite lumière).  
(Et c'est probablement un des romans les plus fous que j'ai lus. )

Eh bien, on dirait que le débat sur David Copperfield n'est pas clos, dis, HFR !

Dickens, il est pas de chez nous. Nous on a Hector Malot.

J'en ai jamais lu, tiens. J'ai lu l'adaptation BD de Sans Famille dans un journal pour la jeunesse du genre Okapi, et ça m'a passé l'envie de lire le roman, ce qui signifie que je ne sais même pas si c'est bien écrit ou pas

Edit : je viens de me racheter les Châtiments dans une édition récente, j'espère que je vais apprendre des trucs

Je l'ai lu étant gamin, je n'en ai aucun souvenir.  

Je crois que je n'avais jamais lu de Douglas Kennedy. J'ai lu Les désarrois de Ned Allen et je suis en plein Quitter le monde.
C'est vraiment très bien écrit, très prenant même si pourtant les thèmes abordés ne m'intéressent pas plus que ça.

Limite la larme à l'oeil pendant Quitter le monde.

Si tu passes le début (un peu laborieux de par son "écriture" je trouve, le reste ne peut que te plaire

C'est très bien Dicker, c'est vrai que ça se lit vite et bien. La disparition de Stéphanie Mailer est bien ficelé aussi. Par contre petit bémol sur son dernier dont le titre m'échappe, j'ai moins accroché.

 
T'es folle, c'est tout, je vois pas autre.

Je ne poste pas très souvent mais je continue de vous lire.
 
Actuellement je lis "Vingt ans après" d'Alexandre Dumas et hier je suis passé tout à fait par hasard devant le 16 de la rue Tiquetonne  ... bon il y a actuellement un échafaudage devant.
 
Sinon, je n'avais pas souvenir d'avoir lu de livres de Balzac et j'en ai lu 4 à la suite Le père Goriot, Eugénie Grandet, La Cousine Bette et La femme de trente ans et j'en lirai d'autres.  
En fait j'avais lu Le Colonel Chabert quand j'étais au collège au moment de la sortie du film avec Depardieu. Je n'en garde aucun souvenir)
 
Pendant mes vacances je me suis laissé guider par 2 libraires à Briançon et j'ai pris : L'île des âmes de Piergiorgio Pulixi et La maison dans laquelle de Mariam Petrosyan. Je vous dirais ce que ça a donné.

Il fait même disparaître des avions.

Ça me fait un petit quelque chose à chaque fois que je passe rue Férou

Ça t'a plu Balzac alors ? J'en ai beaucoup lu très jeune, Le Père Goriot était au programme du bac français et j'en ai lu une demi-douzaine d'autres entre collège et lycée. Le dernier que j'ai lu était quand j'ai eu trente ans donc y a longtemps (je me suis dit qu'il fallait lire Une femme de trente ans). Je ne me rappelle plus vraiment l'effet que ça fait à lire.

quand quelqu'un me demandait une idée de cadeau pour les 50 ans d'une femme, je conseillais toujours Maintenant que j'ai cinquante ans de Bulbul Sharma.  

Le père Goriot j'ai bien aimé.
Eugénie Grandet c'est bien ? J'ai failli aller voir le film, mais les critiques m'ont refroidi.

 
J'ai bien aimé le film (très bon jeu d'acteur d'Olivier Gourmet, de Joséphine Japy, et de Valérie Bonneton ) et il m'a donné envie de lire le bouquin pour voir les différences entre l'original et l'adaptation.
 
J'ai juste trouvé que le discours moderne à la fin aurait pu faire preuve d'un peu plus de subtilité.

Oufff Eugénie Grandet je l'ai lu en troisième Je me rappelle qu'on avait eu un devoir où un des sujets au choix était de le réécrire sous forme de polar. J'ai un bon souvenir de ce roman, il faudrait que je le relise maintenant, avec toutes les infos en plus que j'ai sur la société et les convenances de l'époque.

Luc Chomarat : Le fils du professeur (Manufacture des livres)
 
Chomarat a écrit un polar en 1982 paru dans la défunte collection Engrenages de Varoux, Camara et Guérif (fer de lance de ce qu'on appelait à l'époque le néo-polar). Si ça se trouve, je l'ai lu mais je m'en souviens plus. Puis il a changé de métier et il est revenu à la littérature dans les années 2000 avec du polar, des romans jeunesse et diverses autres choses.

Le fils du professeur est probablement de l'autofiction, en tout cas pas un polar, et je l'ai trouvé brillant, un vrai gros coup de coeur. Un récit d'apprentissage qui va de l'enfance à la fin de l'adolescence dans les années 60/70. L'auteur est né un an après moi donc les repères culturels et sociétaux ne m'étaient pas étrangers. En matière d'évènements, on ne voit rien passer, ce n'est pas un récit d'ancien combattant soixante-huitard (j'ai vécu ci, j'ai vécu ça, il faut que je témoigne), juste la vie quotidienne d'un garçon de l'époque en province jusqu'à ses 18 ans, avec un mélange d'humour et de gravité.
 
Au début, on pense parfois au Petit Nicolas qui serait revisité années 20 avec une écriture économe très particulière qui oscille entre premier et deuxième degré, tendresse, mélancolie et sarcasme. Pas étonnant qu'il soit à la fois auteur pour la jeunesse et polareux. On devine un fil rouge sans pouvoir vraiment mettre le doigt dessus qui ne sera rendu clair qu'à la toute fin du livre (mais c'est pas important).
 
Je recommande tout spécialement à Talbazar, je pense qu'il devrait adorer comme moi.

Tiens, un auteur français assez méconnu mais qui mériterait de ne plus l'être (son activité principale était le dessin), surtout qu'il n'est plus de ce monde maintenant, c'est Fred Deux. Si vous avez l'occasion de lire La Gana (et sa suite, La perruque), n'hésitez pas, ça a été réédité il y a une dizaine d'années. C'est assez difficile à décrire : une autobiographie ou le rêve se mêle parfois à la réalité. Ça fait parfois penser à du Céline, du Cholodenko, mais en fait c'est très singulier et bon. J'avais découvert l'auteur il y a 50 ans sur France Culture, quand il racontait oralement, avec sa voix très particulière, ce qui est écrit dans La Gana (j'ai d'ailleurs les CD, et on peut aussi trouver les enregistrements sur le site de la BnF).
https://www.youtube.com/watch?v=-SrsNEHvwCE
A+,

Il faut avoir lu Fred Un avant ?

Je pose ça là    
 

 
(source : https://twitter.com/MargueriteScc/s [...] 852875777)

 
Je la note pour mon prochain passage !  
 
Et ben j'accroche bien, même si ces fins de romans sont un peu expédiées (Au moins dans la femme de 30 ans et dans La cousine Bette).
J'ai même lu deux versions du chapitres "les deux rencontres" de "La femme de 30 ans", la version qui est dans "La femme de 30 ans" donc et celle qui est dans le livre "Au pied du sapin" (folio à 2 €, le 5122) avec la version "La fascination". L'histoire est la même mais les noms des protagonistes changent.  
 
J'irai voir Eugénie Grandet d'ici 10 jours.
 

 
Merci pour ce genre de conseil !  
 

Elle déménagé depuis qu'elle est en télétravail, t'as sa nouvelle adresse ?  

Elle est forcément dans les Alpes, l'Eugénie.

Martin Eden  ( Jack London )que j'ai adoré, puis madame Bovary un peu longuet mais palpitant

 
Antoine de Baecque ?

F'murr.  

Terminé La mort immortelle, troisième et dernier tome de la trilogie du Problème à trois corps de Liu Cixin.
Ça faisait un petit moment que je peinais à lire, ça m'a fait un bien fou de retrouver un livre que j'avais *vraiment* envie d'aller lire le soir.
 
C'est une œuvre très généreuse et très ambitieuse (je dis œuvre parce que je parle à la fois du livre et de la trilogie) : généreuse parce qu'on y trouve beaucoup d'idées intéressantes (dans ce tome on pense forcément aux contes parce qu'ils prennent beaucoup de place, mais il y en a tellement d'autres), et ambitieuse parce que le livre va très très loin (dans le temps, dans l'Univers). C'est une œuvre qui parle beaucoup de l'arrogance de l'homme, ça me plait.  
 
Ce dernier tome en particulier dégage une grande mélancolie, liée à l'impuissance de son héroïne et au devenir de l'humanité de manière générale. Je ne sais pas pourquoi exactement parce que je l'ai lu il y a trop longtemps mais ça m'a rappelé Endymion (qu'il faudrait que je relise, depuis le temps que je le dis. )
J'ai l'impression que c'est celui où il y a le plus d'action... mais je crois que ce n'est qu'une impression due à ses nombreuses phases et époques.  
 
Bon on échappe pas à quelques raccourcis, à quelques synchronisations d'événements très étonnantes, mais ça n'a pas tellement d'importance au final. Autre chose : j'imagine qu'un lecteur costaud en physique y prendra encore plus de plaisir, parce que beaucoup de choses techniques me passent complètement au dessus de la tête.  
 
Je n'avais jamais éprouvé une telle sensation de chute vertigineuse en lisant un livre. Si la SF vous intéresse, foncez.
Par contre le reste vous semblera peut-être un peu fade ensuite. (Mon problème avec Hyperion il y a 20 ans d'ailleurs.)

Fini Changer: Méthode, d'Edouard Louis.

C'est dans la droite ligne d'En finir avec Eddy Bellegueule, donc si vous avez apprécié la lecture du premier, le second est du même tonneau.

4ème de couv (Eddy Bellegueule): "En vérité, l’insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n’a été que seconde. Car avant de m’insurger contre le monde de mon enfance, c’est le monde de mon enfance qui s’est insurgé contre moi.Je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre."

4ème de couv (Changer: Methode): "« Une question s’est imposée au centre de ma vie, elle a concentré toutes mes réflexions, occupé tous les moments où j’étais seul avec moi-même : comment est-ce que je pouvais prendre ma revanche sur mon passé, par quels moyens ? J’essayais tout. »

C'est autobiographique, j'aime beaucoup son style à la fois épuré et direct en restant très expressif. L'exercice introspectif est casse gueule, je trouve ça réussi et j'ai senti moins de gêne qu'à la lecture du premier.

Je recommande.

 
Tu te moques mais j'ai appris plein de trucs, par exemple, je ne savais pas que Bruxelles, dans les années 1850, était une plaque tournante de la contrefaçon de livres. Et qu'en 1852 la Gelbique a adopté une loi qui dit que la liberté d'expression c'est bien mais faut pas dire du mal, même des voisins. Donc Hugo et Hetzel (exilés tous les deux et qui publient à Bruxelles) sortent une version censurée des Châtiments, en parallèle d'une version non censurée mais qui se vend en cachette, et leur propre édition pirate-sous-le-manteau est concurrencée par des versions copiées à l'arrache par la concurrence, et pire, « enrichies » d'autres textes ou de pastiches, ce qui turbo-vexe Totor.
 
Sinon, j'ai pris l'édition GF parce que c'est la plus récente (2018), elle est commentée par Jean-Marc Hovasse (the biographe officiel ), pas le même auteur donc que l'édition de Philosophie et des Misérables (chez GF aussi) qui me consternait il y a quelques pages. Les commentaires sont très bien, mais c'est chiant de faire l'aller-retour avec le who's who à la fin du livre. Il y a énormément de notes, certaines un peu captain obvious, mais c'est le prix à payer je pense, et mine de rien j'apprends des définitions précises de mots de vocabulaire que j'avais déduits du contexte quand je les ai rencontrés la première fois (la garcette, les manilles, le brûlot, etc.). Le gros dossier m'a un peu étonnée (il y a même un mini traité de versification pour apprendre à faire et à lire les vers), mais au final ça fait une édition qui se suffit à elle-même et je trouve que ce n'est pas si mal et ça peut être très utile. Faut être un tantinet motivé pour tout lire, on va pas s'mentir

Quand j'avais 10 ans, moi, chère amie, je me tressais des bracelets en garcette et j'allais à la nage piquer des manilles sur les bateaux Bon, quand j'aurai fini les Mémoires de la bonne Madame Campan, je vais lire un truc ovniesque "Imhotep, le mage du Nil" écrit par un vétérinaire appelé Pierre Montlaur, forcément passionné des Gyptiens. Je veux bien parier ta robe que tu ne l'as pas lu. J'adore planter les gens et si ça se trouve, il écrit bien.

+1 avec toi sur tout ce que tu dis, sauf que...
J'ai finalement pas trop aimé cette trilogie. Bon, en plus, je me suis paumé tout seul avec les noms chinois, surtout que certains persos réapparaissent parfois bien plus tard et que je ne me souvenais jamais ce qu'ils avaient faits !
Au final, c'est assez original, mais un peu flou dans le déroulement, et je n'ai jamais été vraiment dedans.
(mais ça vaut le coup quand même de le lire !)