Reprise du message précédent :

8/10 pour ce bon mot, à la hauteur de l'Enculinaire, titre de l'album Gastropode de Raw Snails Army.

 
Moi, j'aime bien (et j'y avais jamais pensé )

PS : et aux ptits oignons !!

Terminé Le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux, la première aventure de Rouletabille. Je raconte pas c'est un classique ; je l'ai choisi parce que c'est un livre assez court et que je n'ai pas beaucoup de temps pour lire en ce moment, finalement c'était une mauvaise idée, à chaque fin de chapitre on a envie de lire la suite.
Rouletabille est assez rigolo, le final est un peu tordu. Ce style rétro une fois de temps en temps, c'est amusant.

Tu as la suite, le parfum de la dame en noire.
Je le trouve moins bien

Oui j'ai vu le cliffhanger à la fin !

 
Et puis les hommes de bonne volonté ...

 
Je ne l'avais jamais lu, je viens donc de me l'enfiler cet après-midi. Ca se lit bien. Comme ceux des Gaboriau que j'ai lus.
Je vais peut-être enchaîner sur le second du coup.

Je trouve Gaboriau très agréable à lire aussi. Suranné mais beaucoup de charme.
De Gaston Leroux, je n’ai pas du tout aimé Le Fantôme de l’Opéra, trop ronflant, trop excessif dans le drame, ça m’a paru très long et je me suis beaucoup ennuyée. En revanche, j’ai un gros faible pour La Poupée sanglante et La machine à assassiner , dans le genre gothique délirant et amusant.

Du même auteur, j'ai entendu en feuilleton radiophonique Le Fauteuil hanté il y a bien bien longtemps et j'en ai un très bon souvenir.

Je suis tombé hier sur une émission de France culture, qui avait pour invité Ellroy et c'était très drôle... l'équipe avait pris pour parti de comparer l'oeuvre de Balzac à celle d'Ellroy, créateur d'une nouvelle comédie humaine, d'ailleurs le titre de l'émission est : James Ellroy: Balzac, Los Angeles et moi. Les journalistes avaient vraiment fait un bon taff... d'ailleurs Ellroy n'en revenait pas lui-même des similitudes et s'émerveillait sur les extraits de lettres de Balzac et de sa vision des choses, et pourquoi ? pourquoi c'est drôle ?  
 
 

 
Ca n'enlève rien à l'angle choisi par l'équipe du temps des écrivains et aux réponses d'Ellroy, mais ça ne m'étonne qu'à moitié.  
J'ai lu un Ellroy (le Dalhia noir), et j'avais trouvé ça sympathique mais pas franchement très fin ni mémorable, j'imagine que c'est dans le haut du panier des polars (genre que je ne connais pas en fait) mais ça s'arrête là.
Et un moment il dit "quand je commence à lire du Tolstoï, du Dostoîevski... j'arrête... c'est de la DAUBE, ça me tombe des mains et j'ouvre un POLAR"  

Il a vraiment dit c'est de la daube ?

https://www.franceculture.fr/emissi [...] mes-ellroy  
10m30
En vo : "i say fuck that shit"  

Putain, je me le prépare celui-la.  

C'est juste une opinion très répandue mais que tout le monde ne partage pas.  

effectivement, c'est ce qui avait déjà été dit ici, mais je ne peux pas juger - lisant très peu de polars  

Comme les polaires, Ellroy, c'est toujours au-dessus du panier

j'ai fini Héloïse, ouille ! de Teulé  
c'était pas mal du tout : l'histoire d'Abélard et d'Héloïse,  
Ca commence avec leur rencontre... et ça enchaîne rapidement avec des descriptions TRES précises de leurs ébats médiévaux    
Franchement, c'est drôle car on sent que Teulé se marre à imaginer leurs dialogues, mais 20 ou 30 pages de plus dans le genre et je laissais tomber. Passé ce début XXX, avec des carottes glissées dans..., qui s'achève avec le moment fameux retenu par l'histoire (le titre est explicite) on suit leur vie : lui exilé perpétuel, échouant d'abbayes en abbayes, fondant la première communauté hippie, se retrouvant à la tête d'un monastère en Bretagne peuplé de moines dégénérés et fornicateurs alors que lui-même est privé d'une partie de son anatomie ( ), et elle moniale continuant à prendre sa part de plaisir, tout en faisant preuve d'une grande bonté et d'un coeur d'or, et  en sauvant les apparences (et apparemment, elle avait tout d'une sainte). Jusqu'à la fin qui les réunit...
 
Je connaissais à peine leur histoire, et je trouve qu'ils font partie de ces grands pans de la culture française disparus aujourd'hui : ces 2 personnages ont été familiers à des générations d'amoureux pendant des siècles avant de soudainement tomber dans l'oubli il y a 30 ou 40 ans.  
Et... quelle vie. En lisant le wiki après, j'ai réalisé que si Teulé avait comblé les vides, forcé le trait, il a respecté les grands évènements de leurs vies bien documentées. Et j'ai pas d'autre adjectif que "romanesque" .
 
Ce qui est vraiment dingue, c'est à quel point les 2 personnages sont ultra-modernes, combattant une société médiévale loin d'être aussi arriérée qu'on le croit (et Teulé sait lui redonner vie), mais qui est, au début du XIe siècle, en train de choisir sa voie (qui sera celle de la réforme grégorienne, de l'austérité ). On est encore dans une Europe pas tout à fait chrétienne, l'Eglise n'ayant pas encore l'emprise qu'elle aura sur la société quelques dizaines d'années après.
 
Un petit roman très sympa donc  

Saint-Simon c'est vraiment la crème de la crème    
Je n'en avais lu que le premier tome et je le lis lentement depuis quelque temps, c'est probablement l'auteur le plus jouissif de la langue française à mon goût.  
Le procès contre M. de Luxembourg, le mariage raté avec une des filles du duc de Beauvilliers, le tailleur qui se fait déplacer sa maison ( ), le prince de Conti en Pologne ("bibat et moriatur" ), Pontchartain, Chaulnes, Harlay et la maîtresse partagée, les disputes autour de Fénelon... Et des milliers de pages ainsi
Cette langue admirable.

tu lis l'intégrale de Saint-Simon ? chapeau  

C'est accessible de nos jours, sans grande connaissance de la période?

 
Ah clairement pour tout comprendre, tout pouvoir suivre c'est ardu, mais si on se laisse simplement porter par le texte, la langue, les anecdotes c'est fort plaisant.  
C'est ma première lecture continue de toute façon, je l'étudierai un peu plus sérieusement plus tard -- et dans une meilleure édition ayant sous la main la première de La Pléiade.

Mais non ça se lit tout seul.
N'oublions pas qu'il nous parle d'un siècle de héros :

edit :
Et plein de personnages hauts en couleur :

putain on dirait Twitter mais en vrai et avec des perruques    
 
Nan, ça fait un paquet d'année que j'ai envie de me frotter à Saint-Simon (c'est pas Proust qui était un de ses grands lecteurs ?) mais un peu effrayé par le nombre de pages, je me tournerai vers des extraits.  
Y a la Bruyère aussi qui me tente bien.

 
Proust et Stendhal entre autres oui.  
"J'ai deux passions, les épinards et Saint-Simon".

Je conclurai avec l'anecdote du tailleur dont je ne me lasse jamais (et difficilement reproduisible à l'époque de twouitteure ) :  

 
Je n'en garantis pas l'authenticité.

Ouais c’est de l’anecdote racontée par un type qui sait écrire et qu’a ses entrées quoi. C’est dans la veine d’un Beaumec sur le topic blague à peu de chose près  

 
A peu de choses près, ouais.
 
En plus digeste y a Tallemant :  

Fini. Génial. La gestion de la temporalité, les différentes narrations (dialogues, portraits, récits, descriptions...), il est assez incroyable ce livre au niveau de la narration. Un travail incroyable de l'auteur pour rendre palpable, réaliste ce pays inventé d'Amérique du sud. Par contre ne pas le lire en diletante, sinon c'est la noyade assurée il me semble. L'évasion est garantie.

Et dans le genre autre chef-d'œuvre du même auteur, si jamais tu ne l'as pas encore lu (et il le FAUT) : Lord Jim.

embarrassoient et qui divertissoient encore plus ces princes et ces princesses, qui lui emplissoient ses poches de viande et de ragoûts, dont la sauce découloit tout du long de ses jupes, et que les uns lui donnoient une pistole ou un écu, et les autres des chiquenaudes et des croquignoles, dont elle entroit en furie, parce qu’avec ses yeux pleins de chassie, elle ne voyoit pas au bout de son nez, ni qui l’avoit frappée, et que c’étoit le passe-temps de la cour. [/quote]
[/quotemsg]
 
Tiens, je me rappelle tout à coup que le mot "viande" signifiait la nourriture en général.

Et que le pâtissier faisait des pâtés.

"qui chantoit pouille aux gens", merci pour ce moment.

"Sauter le bâton", "le rare est que...", "il n'en fit pas semblant",...  

Déconfinement ⇒ retour en librairie.    Me suis lâché !    

 
Pareil j'en ai eu pour 150 euros de livres depuis hier .

11 livres, plus de 180 € lâchés.  

 
Ah marrant 11 livres aussi.
 
Dont 1 que je récupérerais dans quelques jours ce sera l'occasion d'en prendre quelques autres .

Jalousie je suis
(Pour la praluline)

T'as pas un Pralus près de chez toi ?

J'ai marché 3 heures en tout, afin de ne pas prendre les TEC... Un prétexte pour ma première sortie un peu physique depuis le confinement. On voit que je n'ai pas fait d'exercice physique pendant deux mois.  Le jour où je reprends la natation, je vais prendre cher...   ²

/ HS