Reprise du message précédent :
J'ai pas trouvé ça ouf, mais comme je l'ai dit, c'était il y a longtemps. Je pense que c'est un livre qu'il faut avoir lu parce qu'on te rebattra les oreilles avec toute ta vie donc autant te faire ta propre idée, d'autant qu'il est court, mais à part ça j'ai pas accroché.

Mon souvenir de <plus jeune> c'était plutôt un livre pas long (en terme de pages) mais long (parce qu'assez lourd). Enfin je l'ai juste entamé, à l'époque j'osais arrêter mes lectures plus facilement qu'aujourd'hui.

 
Le style est pas ouf mais la réflexion de fond est intéressante. Donc si y'a un intérêt à lire ça.
 
1984 dans le même genre est bien meilleur.

 
J'espère qu'il profite du confinement pour avancer

Ceux qui attendaient d’être en prison pour lire La Recherche, ça y est, vous avez commencé ?    
 
J’ai traversé une zone de turbulence au boulot donc j’ai lu peu ces 3 derniers mois et de façon assez décousue. J’ai fini Vanity Fair, qui est excellent dans l’ensemble. Roman-monde comme on en faisait au XIXe, avec l’ambition de décrire toute une société ET la psychologie de ces individus ET d’en tirer une morale Ça m’a agacé par moments, parce que la « voix off » de Thackeray m’a paru pesante, je n’ai rien contre le principe de l’auteur qui s’adresse à son lecteur (si ça vous gonfle en revanche, ne lisez pas ce livre) mais il a souvent un ton trop généralisateur/moralisateur à mon goût, il y a un côté caricaturiste dans l’humour auquel je n’accroche pas : par exemple, quand il énumère (bon déjà, quand un auteur énumère, il m’agace d’emblée) toutes les personnes présentes dans une soirée en leur donnant des noms évocateurs, genre mme Lapin pour une femme qui a bcp d’enfants - je ne sais pas comment les traducteurs se débrouillent avec tous ces noms propres dans le bouquin qui jouent sur les mots et les sonorités, d’ailleurs. Reste que les personnages et leurs parcours sont fascinants et originaux. Ce que j’ai trouvé le plus intéressant, c’est la description de personnages assez brutaux et dissolus dans les hautes sphères de la société, il y a un type de violence policée et tolérée dans l’Angleterre de l’époque (il écrit en 1846-47 mais le livre se situe qqs décennies auparavant, autour de Waterloo) très bien décrit. C’est un livre auquel je repense souvent depuis que je l’ai fini.
 
Ensuite, j’ai lu Retour à Killybegs de Chalandon, auquel je n’ai pas accroché. C’est basé sur l’histoire vraie d’un combattant de l’IRA devenu mouchard des Anglais. C’est pas mal, pour la description de l’Irlande de l’époque, mais ça reste au niveau de l’ambiance et du décor, ne vous attendez pas à une bonne compréhension du conflit. J’ai été rebuté par le style, que j’ai trouvé assez médiocre et aussi par la position de l’auteur que j’ai trouvée très bizarre - faire le choix de la fiction, d’inventer plutôt que de creuser et d’essayer de comprendre, ça ne m’a pas paru juste pour une histoire comme celle-là.
 
Sinon, comme je ramais pour me concentrer, j’ai tenté des trucs plus légers : le premier tome de Garrett P.I de Glen Cook. Le principe c’est une enquête de détective privé à l’ancienne (pompé sur Chandler) dans un univers à la Tolkien (elfe, troll). Je l’ai abandonné en route, pas adhéré à l’humour et je l’ai trouvé très paresseux - je ne vois pas bien l’intérêt de faire de la fantasy si on ne fait pas un minimum d’imagination dans la description de l’univers (?).
Je suis allée au bout du 1er tome de Dresden de Jim Butcher en revanche. C’est exactement le même principe mais avec un sorcier comme détective privé. Un sorcier assez rétro, avec potions, bâton de Gandalf...j’ai eu du mal avec les scènes d’action incluant de la magie, comme d’habitude, mais dans l’ensemble c’est sympa, c’est bien rythmé et l’humour est (légèrement) plus adulte que chez Glen Cook.
 

Vanity Fair c'est un des mes très bons souvenirs de lecture de ces dernières années ! J'ai trouvé que l'équilibre était bon entre la moquerie et l'affection : j'ai toujours du mal avec les auteurs qui n'ont pas l'air attachés à leurs personnages qui ne regardent que leurs petitesses et ne mettent rien d'autre en eux, alors que même les personnages antipathiques peuvent avoir une certaine richesse, je ne sais pas trop comment décrire ça. Et j'avais beaucoup aimé les descriptions de cette société et de cette sorte de lutte sociale des personnages.  
 
Tu as lu The House of Mirth de Wharton ? J'y pense en faisant le lien avec la « violence policée » que tu décris. La description de la bonne société américaine y est aussi comme ça, une sorte de paradoxe de nouvelle société avec une nouvelle hiérarchie mais qui applique les codes les plus contraignants des cercles de « l'ancien monde » et peut broyer les gens qui se coincent dedans.  
 

 
Non mais j'ai commencé Le Capital au XXIe siècle que j'avais acheté pour ma mission à l'étranger censée commencer le 15 mars

C'est une idée séduisante de relire la Recherche pour la troisième fois et qui m'a bien démangé, mais ce sera pour un prochain confinement.  

Parce qu'en fait, j'ai d'autres projets sur le feu. D'abord, ce sera Ulysse de Joyce (encore une fois, vu qu'on en parlait tout récemment), et puis ensuite, Rabelais, parce que je n'ai toujours pas lu ni Pantagruel, ni Gargantua.

Ah mince, j'espère que ça va mieux !

Ah... Vanity Fair  

Je crois que tu as oublié de lire Mon Traître avant...    Lecture essentielle au préalable.

Personnellement, j'adore ce diptyque. (Je suis fan de Chalandon, en fait...) J'en ai vu une adaptation saisissante au théâtre.

Je termine l'Heptaméron de Marguerite de Navarre que j'ai beaucoup apprécié. Rhôlalala, les rapports homme/femme de cete époque...    Pas très #Metoo...

C'est bien j'aurai pu m'entraîner et m'habituer au moyen français, parce que Rabelais, je sens que ça ne va pas être de la tarte. Mais bon, quand il FAUT, il FAUT !  

The House of Mirth  

En train de finir Pères et Fils de Tourgueniev.  
 
Y a pas. La littérature russe du 19e, c'est au dessus du game.

Je trouve Thackeray très en surplomb et pas trop dans l’empathie, bien plus distancié et généralisateur que George Eliot, en fait, mais je sais qu’on ne sera jamais d’accord là-dessus Amelia, par ex, est un personnage très abstrait, qui représente l’idéal féminin de l’époque - je trouve le point de vue de Thackeray sur cet idéal très intéressant et nuancé mais ça fait un personnage très chiant, quand même...
 
J’ai adoré The House of Mirth   une lutte pour la survie dans un monde ultra feutré, si élégant et insouciant en apparence, effectivement, c’est violent.
 

Ouais, alors moi, pour Proust et Rabelais, je vais attendre Ebola, parce que là je ne suis pas encore tentée  
J’avais beaucoup aimé Ulysse, je l’ai lu avec une grande naïveté, parce que je n’avais pas encore lu l’Odyssée, mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier.
 

Oh bah oui, écoute, c’est devenu très très calme d’un coup, je vais pouvoir dé-stresser et me remettre à bouquiner...
J’ai commencé Seul dans Berlin de Fallada.

Je suis assez d'accord sur le côté petite fille modèle sans relief. D'ailleurs, en reparlant de House of Mirth : c'est l'un de ces romans qui m'a paru marquant à cause d'un personnage central lumineux, consistant, qui dégage quelque chose, je sais pas trop comment décrire ça, un personnage qui a du relief, dans le bon sens du terme, qui te met de bonne humeur quand tu le vois passer entre les pages, et qui te laisse un souvenir ensuite. Lagardère me fait le même effet, dans un autre genre littéraire, mais j'aime bien quand on sort d'un roman avec une personne qui nous accompagne, dont la rencontre nous frappe et qui reste avec nous. Comme certains tableaux, tu passes dans un musée (ne réalisez pas ça en période de confinement) et PAN il y en a un qui te regarde, un visage qui se détache, un bonhomme qui te cause, et c'est comme si tu avais rencontré une vraie personne (et une intéressante qui plus est).

   
Je veux aller au Louuuuvre, je veux voir des Chinoiiis devant la Joconde  
[/HS]
Je suis également très sensible aux personnages, d’ailleurs je peux trouver des tas de romans « intéressants » mais un roman ne me touche personnellement que si j’y trouve un beau personnage. On en a déjà discuté mais si on a préféré The House of Mirth à The Age of Innocence c’est que la comtesse Olenska n’a pas le charisme, la présence je-ne-sais-pas-comment-appeler-ça-moi-non-plus, de Lily. Alors que sur le plan du style, de la construction toussa, c’est certainement du même niveau.

Madame Olenska      
 
À titre personnel, je mets les deux romans au même niveau.

Owi de loin The House of Mirth, exactement pour les mêmes raisons qu'archerosmond
 
J'ai aussi trouvé que les personnages de The Age of Innocence étaient assez agaçants, mollassons, j'avais du mal avec eux.

Bon j'ai fini. Je n'ai pas aimé, finalement j'ai préféré quand ils ne sont pas en mer    C'est assez lourd, souvent ennuyeux (les chapitres n'ayant rien à voir avec l'histoire qui nous parlent des différentes baleines, de la pêche, du spermaceti   ). Certains passages sont durs à comprendre avec tout le vocabulaire maritime. Et puis il ne passe pas grand-chose et les personnages sont tout sauf attachants. Les 20 dernières pages (sur 620) sont sympas    Dans mon livre, y'a Pierre ou les Ambiguïtés derrière, du même auteur, on va voir si c'est mieux, au moins on quitte l'univers maritime  

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

Pour être original, ma mère a remis la main sur La peste de Camus.
Ca mérite d'être lu (confinement ou non) ?

Bah je ne sais pas à quoi on juge qu’un livre mérite d’être lu SuperSic Perso, je n’ai pas aimé (L’Etranger non plus), parce que c’est de la philo déguisée en fiction.

Peut-être même de la philotion hydrogénée.

Lu Seul de Richard Byrd. Bon, le sous-titre en dit long, Premier hivernage en solitaire dans l'Antarctique, 1934, mais je pense qu'il faut le lire pour essayer de se rendre compte de la folie de l'expédition – et même en le lisant c'est difficile d'imaginer. Exemple tout con, à chaque fois que je reprenais le livre je l'imaginais dans le grand froid (jusqu'à -84°C de mémoire)... mais avec de la lumière, seulement il était au milieu d'une nuit de 6 mois donc toute sa vie est plongée dans le noir. Et puis ça se déroule il y a un siècle : les moyens techniques et technologiques sont affreusement limités* – ils seront d'ailleurs à la source des problèmes que l'auteur rencontrera. Le mec est amiral, aviateur, explorateur polaire, autant dire pas un bras cassé**, et pourtant cette expédition le tuera presque.
Le début du livre est assez rugueux mais rien de vraiment gênant.
Je recommande grave aux amateurs de récits de ce genre.

* genre voici les véhicules avec lesquels ils se déplacent (quand les véhicules veulent bien fonctionner, bien sûr ), des tracteurs Citroën :

** par contre quand on fait une recherche sur Google avec son nom, au delà de sa fiche wikipedia qui a l'air normale, on trouve des trucs assez bizarres. J'ai pas cherché davantage.

J'hésite à enchainer avec L'île aux Cannibales de Nicols Werth mais ça fait peut-être un peu beaucoup en cette période difficile.

Ah oui, les fans de la Terre Creuse l'aiment bien

Philippe Jaenada raconte comment il a commencé à écrire et pourquoi le confinement ne lui pèse pas : https://www.lemonde.fr/livres/artic [...] _3260.html

Ah tu connais ce truc ? Moi j'ai vu "terre creuse" et j'ai fermé l'onglet.

Clair que les récits de confinés, on va en imprimer des camions.

Drap.

J'ai envie de lire un truc mais je sais pas quoi

Moi je viens de me rendre compte qu'à force de passer d'un livre à l'autre, de partir et de revenir, de ne pas arrêter de commencer de nouveaux bouquins, il y en a un que j'aimerais bien reprendre mais je ne sais même plus dans quelle pile il est je vais aller faire de l'archéologie de ma table de chevet.

C'est plus des piles, c'est des obélisques ?    
A+,

Y a un peu de ça Je sais pas ce que j'ai fait du Loprieno sur la linguistique de l'égyptien, j'aimerais bien finir de le lire, et ça fait des années que je l'ai commencé. Donc c'est de circonstance !

 
Je suis hyper disciplinée pour le moment, j’ai un livre pour le matin et un pour l’après-midi.
Je ne regrette pas finalement de m’être un peu (si peu ) laissé emporter lors des derniers déstockages de livres d’occase chez Gibert, j’ai de quoi tenir un siège maintenant

Y a des dates pour les déstockages ? (habituellement)

Il y a souvent des déstockages : pendant les soldes classiques, pendant les soldes bizarres (« black friday ») et même en-dehors...Avant le confinement, il y avait une opération déstockage de livres de poche par ex, pour aucune raison apparente. (Là, ils ont tout fermé, même la boutique en ligne).
C’est uniquement une offre internet. Les livres sont en plus mauvais état que les occasions que tu trouves en boutique (d’où les prix cassés j’imagine). C’est du type pages toutes jaunies ou couverture bien cornée, on n’a pas l’impression que le livre sort de la déchèterie non plus, mais bon je le signale, ce n’est pas pour des garçons attentionnés avec leurs livres comme diamond2

Ceux-là n'achètent pas d'occasion je pense.
Perso je n'ai jamais eu de livres en mauvais état en achetant pendant les périodes de déstockage de Gibert (via Rakuten), tout est très propre. (Enfin, pas que je me souvienne disons. )

en même temps, tu lis tout pareil sur un bouquin en mauvais état.... si y a toutes les pages.

Quel rapport entre Le vieillard et la mer et Moby Dick sérieusement ?    
Ce n'est même pas le même "poisson".....

C'est long, chiant et sur un bateau ?

Euh oui effectivement, je vois pas trop pourquoi tu dis ça mais oui, tu lis tout pareil.
(Je mettrais un bémol non pas sur l'état mais sur l'âge des livres : le texte des vieux livres est souvent assez tassé, je trouve ça moins agréable à lire.)
S'il n'y a pas toutes les pages tu fais une réclamation ; ça m'est arrivé une fois, un livre pour enfant qui est arrivé avec des pages déchirées, on me l'a remboursé tout de suite. (Sur Momox)
 

C'est pas long Le vieil homme et la mer.

Perso, j'ai acheté (Momox et Gibert) des livres d'occasion, mais je ne prends que Etat neuf ou Très bon état.
Les 2 fois où j'ai pris Bon état, c'était presque lamentable. Dans ce cas, on marque Mauvais état, et au moins on n'est pas déçu !

Oui Bon état ou État convenable il vaut mieux éviter.

Est ce vrai qu'on ne peux plus commander de livres sur amazon ou la fnac ? Je vous pas mal de livres en rupture...
En voulant acheter un livre sur rakuten, un vendeur m'a dit qu'il ne me livrerait pas car respectant les ordres de confinement ?
Mais des vendeurs pros comme momox continue de livrer. Que faire comment se procurer des livres en cette période difficile ?

Le vieil homme et la mer n'est pas long et à mon sens bien meilleur que Moby Dick, beaucoup plus prenant.

Simple : tu t'abstiens d'en commander pour ne pas cautionner des boîtes dirigées par des pourritures humaines qui font bosser des livreurs en pleine pandémie, payés à coups de lance-pierres, pour satisfaire des besoins complètement dispensables. Tu peux te passer d'acheter des livres pendant un mois et demi, non ?