Reprise du message précédent :
3 petits retours en ce debut d'annee qui commence doucement au niveau litteraire:
 
 - This is not a drill, Penguin Books: Il s'agit du manifeste de Extinction Rebellion, groupe qui cherche à faire évoluer les politiques nationales/internationales sur le climat. Il s'agit surtout d'un recueil de points de vue d'avocats, de scientifiques et d'activistes sur la situation actuelle et pourquoi l'approche XR est ce qu'elle est. C'est un peu trop haut-niveau à mon goût d'un point de vue science, mais comprendre l'approche du mouvement sur l'urgence climatique est assez intéressante. La prochaine vague XR a travers le monde est prévu pour Avril   Et puis lire ça dans les lieux publics, avec sa couverture rose, ça fait rager les cons et ça c'est quand même bien    
 
 
- Le bizarre incident du chien pendant la nuit, Mark Haddon (lu en VO): Livre qui trainait sur mon étagère de livres à lire depuis pas mal d’années. Le livre est écrit du point de vue d'un enfant autiste/asperger qui raconte son enquête pour comprendre qui a tué Wilson le chien de la voisine. Enfant oblige, le livre est assez enfantin mais les digressions permanentes de Christopher pour parler des mathématiques, de sa perception du monde, de Sherlock Holmes ou des nombres premiers rendent le livre assez attachant. Le sujet de départ s’étend assez rapidement ce qui permet de donner un certain dynamisme au livre qui au final est plutôt plaisant. Et j'ai bien aimé le problème de Maths de l'annexe  Le livre est plein de dessins, schémas pour expliquer sa perception du monde. Selon certaines personnes autistes/asperger, c'est assez proche de leur réalité.
Dans l'approche, c'est un peu comme un Pygmy de Palahniuk, mais c'est mois trash et beaucoup plus touchant, pas dur me direz vous    
 
 
- A slip of the Keyboard, Terry Pratchett: Recueil d'articles (il a été journaliste), de discours et de pensée qui s’étale sur 4 décennies. Pratchett est un auteur que j'aimais beaucoup et un être humain que j’appréciais autant (l'expo posthume a Salisbury était superbe   ). Le livre est divisé en 3 parties couvrant des parties différentes de sa vie. La première est plus liée à l’écriture, la création et sa carrière. Il fut un auteur engagé très tôt, notamment sur l’égalité des sexes, le climat et l'environnement. Très marrant de lire son article sur les Wizard Witch, Why Gandalf Never Married qui date de 1985. La 2eme partie est plus liée à des éléments de sa vie un peu plus loin de la Fantasy, des anecdotes journalistiques. La 3ème, sur la rage qui l'habitait pour protéger les Orangs-outans et l’environnement et puis plus tard sur Alzheimer et le droit à l'euthanasie. Deux papiers sortent vraiment du lot, l'un sur les coïncidences qui l'ont amené à créer le  libraire et le combat mené par la suite (The Orangutans Are Dying (2000)) et le deuxième sur son discours sur les maladies dégénératives et le droit à mourir (The Richard Dimbleby Lecture: Shaking Hands with Death (2010)) qui est sans doute ce que j'ai lu, de non scientifique, de plus intelligent et touchant sur le sujet. Neil Gaiman offre également dans la préface un point de vue passioné de son ami. Je recommande pour ceux qui ont un intérêt pour le Monsieur, même si certains éléments sont assez répétitifs. Pour les autres, The Richard Dimblely Lecture mérite vraiment d'y passer les quelques minutes. L'enregistrement video est dispo ici: https://www.youtube.com/watch?v=LqjfwrRQvQA (et c'est une merveille)
 
 

Crime et châtiment, j'ai lu ça au lycée, je n'en ai pas beaucoup de souvenirs, sinon que je n'ai pas rencontré de difficultés particulières. À l'opposé, Les Frères Karamazov est l'un des rares livres que j'ai abandonnés en cours de route, un peu avant la moitié.

Moi pareil   Quand je suis dedans je réfléchi pas à la suite donc je suis toujours surpris. Pour les films ça marchent moins.

Ici l'année à commencé en douceur avec Le hobbit dans sa nouvelle traduction que je n'avais jamais lu, j'ai beaucoup plus apprécié que ce que je pensais. J'ai prévu de me faire la nouvelle trad de la trilogie dans les mois à venir du coup.

 
 
C'est sacrement romancé, voir totalement pour pas mal de détails, d'où le côté "meilleur récit", comme La Peur et À l'Ouest, rien de nouveau.
Mais efficace.

 
Bon public, comme un trésor. Sinon c'est bonne publique    

En général je vois rien venir non plus (surtout pour les films d'ailleurs, j'ai souvent un train de retard). Dans ce cas précis j'avais envie de me poser des questions, du coup j'y ai un peu réfléchi... et j'ai vu la lumière.

Ça m'a pas mal ennuyé, j'ai été déçu. J'avais entendu dire que c'était moins barbant que le SdA, c'est vrai mais ça n'a pas suffi pour moi.
J'ai peu de souvenirs du SdA, je l'avais lu parce que tout le monde m'en parlait quand j'étais à l'école, je crois que j'ai dit que j'aimais parce que je voulais faire comme tous les copains mais qu'en réalité ça m'a aussi pas mal ennuyé.

Je me rappelle l'avoir lu en 4ème ou 3ème en cours de français, j'avais pas du tout aimé d'ailleurs.    
 
Mais les "Rougon-Macquart", c'est pas gênant de les lire dans le désordre ?    
 

Je l'ai lu ado. Pas aimé non plus.  
Par contre à la même période, j'étais tombé par hasard sur les bouquins de Vernon Sullivan, je les avais tous lus et adorés.      

Possible, j'ai pas trop cherché mais ça reste un peu flou l'écriture de se livre. Il avait pas l'air d'écrire pendant son engagement mais il se souvient de plein de détails et se présente comme un soldat assez exemplaire (ce qui reste possible).
 
Mais À l'Ouest, rien de nouveau aussi c'est romancé pourtant c'est une "référence".

 
En récit romancé du front j'ai particulièrement aimé Voyage au bout de la nuit pour la première guerre mondiale et Les Bienveillantes pour la seconde, même si dans les deux la partie du front n'est qu'une fraction du roman.

Oui et non. Disons qu'il y a un fil conducteur, bien synthétisé dans le Docteur Pascal. L'idéal sera en effet de lire dans l'ordre, mais, grosso-modo, sans trop de soucis, on peut faire dans le désordre en ce qui concerne les Macquart. Concernant les Rougon, c'est plus intriqué, donc lire dans l'ordre de parution me semble préférable.

En toute logique, il vaut mieux quand même avoir lu :

• la Fortune des Rougon avant la Curée, la Conquête de Plassans et Son Excellence Eugène Rougon,
• Pot-Bouille avant d'attaquer Au bonheur des dames (même si ce dernier peut se sufffire à lui-même)
• La Terre avant la Débâcle.

De manière indépendante, on pourra lire le Ventre de Paris, l'Assommoir, Nana, Germinal, la Bête humaine, l'Œuvre, l'Argent.

Les parties cul des deux sont biens gonflantes par contre...

 
Il n'y a pas vraiment de descriptions de parties de cul dans Voyage au bout de la nuit et pas du tout dans les passages liés à la 1ère guerre mondiale. Tu dois confondre avec Mort à crédit ou Guignol's Band ...
 
Sinon le meilleur récit de guerre pour moi c'est l'Anabase de Xénophon qui raconte l'épopée des 10 000 mercenaires grecs en territoire Perse.
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dix-Mille
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anabase_(X%C3%A9nophon)
 
Concernant la 2ème guerre mondiale j'ai adoré 60 jours qui ébranlèrent l'occident de Jacques Benoist Méchin.
 
Pour l'entre 2 guerres je ne saurais trop conseiller Histoire d'un fascisme allemand de Dominique Venner qui raconte surtout l'aventure des corps francs allemands dans les pays baltes après la 1ère guerre mondiale.

 
Pareil, je me souviens d'aucune description de ce genre    En revanche, je me souviens d'un passage sur les cuisses des femmes américaines ^^

Possible que je confonde oui.  
Mais la volonté de rajouter du cul dans des histoires ou y en a pas besoin c'est un truc que je supporte pas.  
Surtout qu'en général soit c'est nul, soit c'est fait pour choquer et ça choque rien du tout. On dirait surtout l'auteur se fait plaisir pour écrire sa quinzaine de page avec une seule main.

Faut bien une motivation pour continuer à écrire.

Souvenirs émus des Enfants de la terre de J. Auel que j'avais piqué à ma mère quand j'étais jeune ado  

Je pensais lire une histoire d'aventure, surprise c'était en réalité un roman semi érotique qui prend pour prétexte l'époque préhistorique

J'avais bien aimé mais je le relirais avec moins de bienveillance aujourd'hui je pense

 
Y a toujours besoin de cul

Rappelle toi de cette phrase à Noël, à la communion du petit, aux urgences etc.

 
Non mais sérieux, les romans dont tu ne sais rien de la vie quotidienne des personnages sont souvent ratés. Et le cul fait partie de la vie quotidienne. Pareil que la bouffe, Murakami qui passe beaucoup de temps à décrire ce que mangent ses personnages, ça sert à quoi ? A pas grand-chose, mais c'est important .

 
Il y a des moments pénibles dans voyage au bout de la nuit lorsque Bardamu raconte ses tribulations de médecin des pauvres et la misère des faubourgs de façon outrancièrement réaliste . Par exemple le récit d'une jeune femme que ses parents laissent mourir d'une hémorragie après un avortement qui s'est mal passé pour éviter la honte et le qu'en dira t'on. Ou un couple de sadiques qui battent leurs enfants et s'aiment d'amour vache ("je t'aime tellement que je pourrais manger ta merde" çà c'est de la déclaration d'amour).

Ouais enfin là en l'occurrence, et c'est surtout pour les bienveillantes, ça apporte juste à montrer comme quoi le personnage principal est bien secoué en mode "Regardez ce eprvers psychopathe !" On enlève ce chapitre le bouquin ce tient bien.  
A contrario, chez Hilsenrath ça me parait intéressant pour les objectifs que tu décris.

Marrant c'est mes moments préférés.

 
C'est vraiment ton auteur, tu arretes pas d'en parler  

Mauvaise idée la survente, on finit souvent bêtement déçu.

Ah ben oui je le cache pas.

Tiens ça a l'air cool, merci (mais j'aimerais bien le feuilleter avant).

 
C'est devenu une référence par son "pacifisme". Ça vaut pas au final un Jünger, Barthas ou Genevoix, qui eux non pas besoin de romancé, voir d'inventer, la chose.
Le Soldat oublié fut lui aussi une "référence" il y a quelques années, aux cotés des ouvrages de Jean Mabire chez les nostalgiques du cuir moustache bras droit levé.  
C'est un genre littéraire assez commun aux années 60-70 que l'on rencontrait aussi dans les publications J'ai lu.

La question c'est : est ce qu'il y a du cul chez Mabire ?

 
On peut aussi ajouter, dans la même veine, certains livres de Saint-Loup

C'est plutôt pacifique au final comme livre vu l'enfer décrit   A part mes remarques j'ai pas trouvé ça "cuir moustache bras droit levé" (et beaucoup peuvent se comprendre, le mec à 17 ans, rentre dans l'armée allemande quand elle est top, se fait des camarades, traverse une guerre terrible et les voit tous mourir, tout ça pour rien, il rage un peu).
Puis c'est peut-être romancé mais il a vraiment été sur le front est au moins.

Y a des fesses moulées par des Lederhosen, du Hugo Boss, des shorts courts, des allusions à l'efficacité de certains calibres et des Panzerfaust.

Tout à fait.

C'est pas avoué franchement mais le style général est très proche des bouquins "souvenirs" d'anciens collabos et/ ou allemands, notamment de la SS, dont les petites aventures se déroulent sur le front de l'Est. D'où la comparaison avec l’œuvre de Mabire.
De plus il est bien "volontaire" et "admiratif" pour un Malgré-nous.

Ok, merci.  

Il est survendu sur ce topic aussi.
Je l'ai lu... et je l'ai trouvé long, ennuyant et pas particulièrement bien écrit.
Je ne m'attendais pas à la fin cela dit.
Bref, pas un livre que je conseillerais à un ami.

 
C'est clair que même s'il se justifie beaucoup, il ne regrette pas grand chose !  
 
Le plus drôle c'est que l'auteur du soldat oublié est aussi un auteur de Bandes-dessinées (connu sous le pseudo de Dimitri) qui étaient publiées entre autres dans Charlie Mensuel (qui est avec Hara Kiri l'ancêtre de Charlie Hebdo), L'echo des Savanes et Pilote    
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dimit [...] sin%C3%A9e

Kursk, tourmente d'acier est si je me souviens correctement une adaptation d'un chapitre son roman.
D'ailleurs je mets un peu d'eau dans mon vin en disant que cela fait très années 60-70, en voyant la publication actuelle de ce genre de chose autrement que sous le manteau :
https://www.amazon.fr/Berlin-sera-n [...] ZJ6XJ36H48

Disons que depuis 40, y'a que le climat qui change.

Merci pour les réponses    
 
Ça devrait être Crime et Châtiment donc.

A 17 ans en 1940 c'est pas être fou d'être admiratif de l'armée allemande. Au départ il est pas combattant en plus, il y va pour suivre ses amis et avoir une permission (d'après ce qu'il dit en tous cas).  
On va pas y rester 107 ans mais je l'ai trouvé très bien ce livre