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Les posts du type "J'aime bien Lovecraft" ou "La Belgariade ça roxx!" ne sont pas les bienvenus ici. Un minimum d'explication sur le pourquoi vous aimez un auteur ou un roman est attendu dans ce type de post.
Bonne Lectures!
A+,
Gilou
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Chapitre 0: Définir la Fantasy
Chapitre 1: L'histoire de la fantasy
Chapitre 2: Les éléments constitutifs du récit de fantasy
Chapitre 3: Les grands auteurs
Chapitre 4: Les oeuvres majeures
Chapitre 5: Les "sous-genres" de la fantasy
Chapitre 6: Les Prix
Chapitre 7: Les relations avec les autres medias
Chapitre 8: Les relations avec les autres genres
Chapitre 9: Où trouver de la fantasy
Chapitre 10: Les topikunik voisins
Chapitre 11: Les listes
CHAPITRE 0 : DÉFINIR LA FANTASY
- La fantasy et les littératures de l'imaginaire
Avant d'étudier toutes les facettes de la fantasy, commençons tout d'abord par en définir les termes! Nous voilà donc confrontés à la définition d'un genre littéraire. Les genres littéraires existent en contrepoint de la littérature générale qui est donc non genrée.
Par genre littéraire, on ne fait pas ici référence aux « métagenres » (la poésie, le genre narratif, le théâtre, le genre argumentatif), mais plutôt à un type de récit qui se réfère à un certain nombre de conventions. Robert McKee les voit comme les "specific settings, roles, events, and values that define individual genres and their subgenres » (ouais, j'ai trouvé qu'une source en anglais).
Embrayons sur les « littératures de l'imaginaire » (speculative fiction chez les English) qui ne forment pas un genre à proprement parler mais réunissent sous une bannière commune trois genres littéraires qui entretiennent d'assez bons termes (au point de faire des bébés ensemble de temps en temps, mais chut, ça va choquer quelques âmes sensibles, surtout chez les fans de SF). Il s'agit de:
- la science-fiction, qui est « un genre narratif principalement littéraire et cinématographique structuré par des hypothèses sur ce que pourrait être le futur ou ce qu'aurait pu être le présent voire le passé (planètes éloignées, mondes parallèles, uchronie, etc.), en partant des connaissances actuelles (scientifiques, technologiques, ethnologiques, etc.). Elle se distingue du fantastique qui inclut une dimension inexplicable et de la fantasy qui fait souvent intervenir la magie. » (définition Wikipedia)
- le fantastique, qui est « un registre littéraire qui se caractérise par l’intrusion du surnaturel dans le cadre réaliste d’un récit. Selon le théoricien de la littérature Tzvetan Todorov, le fantastique se distingue du merveilleux par l'hésitation qu'il produit entre le surnaturel et le naturel, le possible ou l'impossible et parfois entre le logique et l'illogique. Le merveilleux, au contraire, fait appel au surnaturel dans lequel, une fois acceptés les présupposés d'un monde magique, les choses se déroulent de manière presque normale et familière ». (définition Wikipedia)
- la fantasy, qui est « un genre littéraire présentant un ou plusieurs éléments surnaturels qui relèvent souvent du mythe et qui sont souvent incarnés par l’irruption ou l’utilisation de la magie, parfois des esprits. [...] Dans la fantasy comme dans le merveilleux, le surnaturel est généralement accepté, voire utilisé pour définir les règles d'un monde imaginaire, et n'est pas nécessairement objet de doute ou de peur. Cela distingue la fantasy du fantastique où le surnaturel fait intrusion dans les règles du monde habituel, et de l'horreur où il suscite peur et angoisse. » (définition Wikipedia)
- Folio SF: La « Fantasy » est un genre littéraire à mi-chemin entre le Fantastique et la Science-Fiction. C'est un mélange de légendes, de mythes et de contes où tout est permis. Elle couvre un large champs de la littérature classique et contemporaine, celle qui contient des éléments magiques, fabuleux ou surréalistes, depuis les romans situés dans des mondes imaginaires, avec des racines dans les contes populaires et la mythologie, jusqu'aux histoires contemporaines de réalisme magique où les éléments de fantasy sont utilisés comme des mécanismes métaphoriques pour illuminer le monde que nous connaissons.
La Fantasy est une littérature où le génial peut côtoyer le pire, avec parfois des clichés. Ce genre ne nécessitant aucune cohérence particulière avec notre monde quotidien, un passé existant, ou même avec un futur probable, permet aux auteurs de lâcher la bride à leur imagination. Bien que des récits très anciens puissent être qualifiés comme étant de la Fantasy, l'essor de ce type de roman est très récent.
- Marie-Cécile Guernier part de la définition du dictionnaire historique Robert : « le mot fantasy se rapporte au mot ancien français fantasie regraphié fantaisie vers 1450. Issu du grec phantasia, « apparition », « image qui s’offre à l’esprit », « imagination », puis du latin phantasia ou fantasia, « image, concept » […] Il faut aussi le rapprocher des mots dérivés des étymons : fantasme […], fantasmagorie, fantastique » ; puis de deux définitions de spécialistes du genre dont celle d’André-François Ruaud : « Une littérature qui se trouve dotée d’une dimension mythique et qui incorpore dans son récit un élément d’irrationnel au traitement non purement horrifique, notamment incarné par l’utilisation de la magie » pour souligner l’insuffisance des critères énoncés à définir la fantasy, qui est « bien plutôt une remise au goût du jour de la littérature d’imagination, entre merveilleux et fantastique, dont on peut repérer les étapes et les traces ».
La difficulté à circonscrire la fantasy vient ainsi de ce que le terme, en anglais « recouvre à la fois le champ du fantastique et celui du merveilleux », précise Jacques Baudou, essayiste, critique littéraire et chroniqueur au journal Le Monde.
Anne Besson, maître de conférences en littérature générale et comparée à l'Université d'Artois (Arras), tente une approche du genre comme un « ensemble d’œuvres qui exaltent (ou parodient) une noblesse passée marquée par l’héroïsme, les splendeurs de la nature préservée et l’omniprésence du sacré, en ayant recours à un surnaturel magique qui s’appuie sur les mythes et le folklore »
- Elbakin précise, sur la différence entre fantasy et fantastique: Les deux genres se distinguent par leur atmosphère de narration respective et l’effet produit sur le lecteur. Dans le fantastique, un élément irrationnel fait irruption dans le monde réel, suscitant un certain malaise chez le lecteur. Dans la fantasy, l’irrationnel est admis de fait : le monde de la fantasy a ses propres lois, et la magie y est « normale ». Le lecteur y « croit » le temps de la lecture.
CHAPITRE 1 : L'HISTOIRE DE LA FANTASY
Si la Fantasy comme genre littéraire établi n'a pas plus de 200 ans, elle reste en revanche connectée avec des traditions littéraires beaucoup plus anciennes avec lesquelles elle entretient une filiation évidente. Il s'agit entre autre du conte, du mythe, de l'épopée et du merveilleux.
La Fantasy est en effet assez clairement reliée avec la/les mythologie(s), la légende, bref ces genres issus de la tradition orale et remontant à l'Antiquité. On peut ainsi penser à l'Épopée de Gilgamesh, à l'Odyssée d'Homère, et à leurs équivalents dans des aires culturelles plus éloignées.
Le Moyen-Âge aussi a produit ce type de récits, on pense bien sûr à la chanson de geste et au roman de chevalerie. Pensez à la Chanson de Roland, Beowulf ou les romans de Chrétien de Troyes qui est un ancêtre du genre. Ce mouvement s'est prolongé sous la Renaissance en Italie, qui était alors inspirée par les chansons de geste: Roland amoureux de Boiardo, La Jérusalem délivrée du Tasse... En Espagne, était publié Amadis (principale source de Don Quichotte) pendant qu'en Angleterre on publiait Le Roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde de Thomas Malory.
Il paraît que c'est le mouvement romantique qui a crée la fantasy, comme il a crée la science-fiction (mais pour d'autres raisons). La SF commence avec le Frankenstein de Mary Shelley, qui dérive du roman gothique; la fantasy commence avec les travaux des premiers folkloristes.
En Allemagne, ils recueillent les contes merveilleux (Grimm) et les chansons d'enfants (Arnim); en Angleterre, dès la fin du XVIIIème siècle, on publie une première éditions de vieilles balades médiévales et Walter Scott s'en inspire avec un tel succès que le « ménestrel de la frontière écossaise » devrait en bonne logique être considéré comme un fondateur du genre. Après lui, Alfred Tennyson adapte Thomas Malory dans les Idylles du Roi.
- Les générations victorienne et edwardienne
L'Angleterre est la patrie de la fantasy naissante. Les peintres préraphaélites (Dante Gabriel Rossetti) et leurs théoriciens (John Ruskin) donnent une interprétation idéaliste et hiératique de la première Renaissance italienne, influençant au passage les illustrateurs (pour Lewis Caroll: John Tenniel) et les écrivains (George MacDonald, Oscar Wilde, William Thackeray). Les deux grands hommes sont Lewis Caroll, qui tire cette vague rêveuse vers la joie de l'absurde (Alice au pays des merveilles, 1865) et, un peu plus tard, Rudyard Kipling, qui renouvelle la tradition animalière (Le Livre de la jungle, 1894) et la tradition shakespearienne (Puck, 1908). Rien de comparable à une pareille floraison n'existe dans les autres pays.
Autour de 1900 commence la génération "edwardienne" qui marque l'épanouissement de la fantasy pour enfants: James Barrie (Peter Pan) ou Kenneth Grahame (Le Vent dans les saules) sont des auteurs majeurs - comme aux USA L. Frank Baum (Le Magicien d'Oz) et en Italie Carlo Collodi (Pinocchio). Le mouvement anglais, commencé à l'ère victorienne, fait tâche d'huile dans les autres pays occidentaux; la fantasy en gardera longtemps une réputation de genre enfantin, qui est d'ailleurs justifiée chez les auteurs spécialisés.
- L'entre-deux-guerres: le pulp!
En Angleterre, c'est l'état de grâce. La littérature enfantine continue son bonhomme de chemin mais le fait nouveau est l'apparition de grands écrivains qui explorent les "mondes secondaires", assurent la transition entre l'épopée mythique et la high fantasy et font la théorie du genre: Lord Dunsany (dont l'oeuvre a commencé à l'époque edwardienne), E.R. Eddison, C.S. Lewis (Narnia), J.R.R. Tolkien (Le Seigneur des Anneaux) et T.H. White (Excalibur). De ces cinq auteurs, les trois derniers continueront d'écrire jusqu'aux années 60 et leur rayonnement s'étend jusqu'au XXIème siècle.
Aux États-Unis, la production explose avec la demande. Les pulp magazines (depuis 1892) ne publient plus que de la fiction et Edgar Rice Burroughs y lance Tarzan et sa série martienne dans la même année (1912). Abraham Merritt commence en 1917 une carrière largement orientée vers les mondes perdus et la fantasy. A partir de 1915 apparaissent les pulps spécialisés dans un seul et même genre: les temps sont mûrs pour l'entrée en scène de Weird Tales (1923-1954), la revue de la fantasy, qui publie la grande quête de Lovecraft (A la recherche de Kadath l'inconnue), les mondes secondaires de Clark Ashton Smith (Poseidonis, Averoigne,...) et surtout le Conan de Robert E. Howard, héros presque éponyme de l'heroic fantasy. Catherine Moore entame dans les années trente une carrière exemplaire qui servira de modèle à toute la romantic fantasy. Pour la seconde fois, la fantasy cible son public: les pulps ne visent plus les enfants mais les adolescents hystériques et rêveurs.
- Les années quarante et cinquante
Dans ces deux décennies, l'intérêt du public se concentre sur la science-fiction qui traverse alors son âge d'or et tend à occuper tout l'espace disponible. La fantasy anglaise ne voit débuter qu'un seul important, Mervyn Peake; il est vrai que Tolkien, avec Le Seigneur des Anneaux, couronne son oeuvre par un majestueux donjon. Sur le moment les amateux vivent moins cette période comme une aurore que comme un crépuscule.
Les choses vont moins mal pour la fantasy aux USA. Le principal du genre est ici... John W. Campbell, qui lance la revue Unknown (1939-1943) où il accueille L. Sprague de Camp et Fletcher Pratt, L. Ron Hubbard, Fritz Leiber, Robert Bloch, Frederic Brown, Henry Kuttner, et des auteurs surtout connus jusqu'alors pour leurs oeuvre de science-fiction: Robert Heinlein, Jack Williamson et A.E. Van Vogt. Après la guerre, il sera l'éditeur de Jack Vance et de Poul Anderson à leurs débuts. Curieusement, le Magazine of Fantasy & Science-Fiction (à partir de 1949), s'en tient d'abord à des auteurs plus spécialisés - Robert F. Young, Mark S. Gestion et Thomas Burnett Swann - qui, sur le long terme, paraissent avoir formé une école de romantic fantasy masculine, pour les happy few. Les auteurs féminins, toujours entraînés par Catherine Moore, enregistrent la révélation de Leigh Brackett et, en littérature pour la jeunesse, d'Andre Norton. La fantasy américaine se fait plus rare, mais elle reste appréciée du public populaire.
- Les années soixante : l'enracinement
Les années 1960 marquent pour la fantasy une avancée solide, qui triomphe aux États-Unis à coup de rééditions et d'adaptations: Le Seigneur des Anneaux conquiert les campus en édition de poche (1966); Conan, complété par L. Sprague de Camp et Lin Carter, devient une biograhie du héros en plusieurs dizaines d'épisodes (1967), puis un comic book (1970) et finalement un film (1982); Lin Carter, toujours lui, fonde chez Ballatine la collection "Adult Fantasy" (1969) où il réédite des classiques du genre et compose des anthologies. C'est aux environs de 1970 et par l'action de Lin Carter que la Fantasy (sans plus d'adjectifs) se trouve une histoire et une identité.
Mais c'est par la fantasy nouvelle, celle qui s'écrit dans les années soixante, que le mouvement trouve sa dynamique. Ursula Le Guin, Marion Zimmer Bradley et Anne McCaffrey ont été des auteurs de SF hors normes avant de trouver le chemin de la fantasy, soit par une rupture (Terremer), soit par un glissement lent dans des cycles déjà amorcés. Katherine Kurz, révélée en 1970, complète ce carré de dames: elle n'a jamais écrit que de la fantasy, et de la plus noire. Comparativement, les révélations masculines - Peter S. Beagle, Roger Zelazny - sont individuellement brillantes mais ne produisent pas l'effet de masse qui reste attaché à la première génération féminine.
L'apport anglais, qui avait surtout produit les classiques du genre, devient révolutionnaire autour de 1960 avec Michael Moorcock, l'auteur d'Elric, le créateur du multivers, le rédacteur en chef de New Worlds. C'est toute une génération qui s'est passionnée pour cette version canularesque et baroque de la vieille heroic fantasy.
- Les années 1970-1980: le bourgeonnement
Avec le retour à la normale politique aux USA, le succès mondial de Tolkien, boosté par l'internationale écologiste des jeunes, se renforce d'année en année; les disciples du vieux maître animent le courant de la high fantasy par des romans de plus en plus longs articulés en cycles de plus en plus gargantuesques. L'ombre de Tolkien va s'étendre sur la fantasy pendant des décennies et l'essentiel de la production des années 1970 et 1980 vont se faire dans le sillage de son oeuvre. Terry Brooks pastiche Tolkien de très près dans la série de Shannara (1977) et obtient un succès rapide et momentané. Plus original, Steven Donaldson, avec sa triple trilogie de Thomas l'incrédule, commencée en 1977, qui brille de tous les soleils noirs du romantisme et de la mélancolie. David Eddings, quant à lui, saupoudre sa high fantasy d'un humour léger en dépeignant l'affrontement du Bien et du Mal (La Belgariade à partir de 1982 et la Mallorée à partir de 1987).
Cette époque marque l'apparition des Jeux de Rôle, avec Donjons & Dragons en 1974 qui va recycler les univers de fantasy et lui fournir quelques auteurs de renom. En effet la société TSR (éditrice de D&D) lancent des auteurs importants pour le genre comme Margarent Weis qui écrit dans l'univers de Lancedragon et ne resta pas prisonnière de l'édition spécialisée en publiant par exemple le cycle des Portes de la Mort, ou R.A. Salvatore, héritier de l'école romantique, qui publie pour Les Royaumes oubliés, notamment sa trilogie de l'Elfe noir. Raymond E. Feist, quant à lui, publie à partir de 1982 son cycle-fleuve de La Guerre de la Faille dont on attend encore aujourd'hui la fin. Voilà encore un exemple (stéréotype?) de high fantasy inspiré du Seigneur des Anneaux et dont la génèse s'avère être des parties de Donjons & Dragons.
La romantic fantasy reste toujours une spécialité féminine avec les disciples de Marion Zimmer Bradley (Mercedes Lackey, Jennifer Roberson) et une deuxième génération féministe qui a appris des quatre grandes dames à croiser les règles du genre avec un libre souci d'expression personnelle (Elisabeth Lynn, Barbara Hambly, Lisa Goldstein, Judith Tarr).
L'Angleterre, disposant d'une culture littéraire forte, continue de son côté à donner au genre ses lettres de noblesse avec par exemple Robert Holdstock (La Forêt des Mythagos) ou Paul J. McAuley, pendant que Tanith Lee et Clive Barker explorent le merveilleux noir dérivé du fantastique et que Terry Pratchett devient l'icone de la light fantasy avec son cycle du Disque-Monde débuté en 1983. On y voit aussi revivre l'heroic fantasy sous la plume de David Gemmell, descendant spirituel de Howard et qui deviendra une des têtes de gondole du genre.
Les années 1980, c'est aussi la naissance de la fantasy urbaine. Ce mouvement a un chef de file: le Canadien Charles de Lint; une capitale: Minneapolis; un club d'écrivains, fondé en 1980: les Scribblies. Parmi les Scribblies, on peut citer Megan Lindholm (qui adoptera plus tard le pseudonyme de Robin Hobb pour une partie de son oeuvre), Steven Brust, Kara Dalkey. Le mouvement exerce égalment une influence sur Greg Bear, Caroline Stevermer, Simon Green, Esther Friesner...
- Les années 1990-2000: floraison et maturité
D'une certaine manière, les deux décennies qui s'ensuivent vont digérer tout ce qui a été créé pendant les années 60-70-80 et il en sortira des versions généralement plus abouties et adultes des premiers jalons posés par les pionniers.
C'est notamment le cas pour la high fantasy, qui parvient progressivement à se débarasser du carcan de Tolkien en en gommant les stéréotypes les plus courants et en proposant des récits adultes et souvent débarassés de l'abondance de magie qui les caractérisait usuellement (et on en vient donc à utiliser le qualificatif de low fantasy, allez comprendre). Il faut citer la série du Trône de Fer de G.R.R. Martin et celle de l'Assassin royal de Robin Hobb. Des séries de high fantasy de facture plus classique font également partie des best sellers: L'Arcane des Épées de Tad Williams, la Roue du Temps de Robert Jordan et l'Épée de Vérité de Terry Goodkind.
Le succès de la fantasy est couronné au début des années 2000 avec la sortie parallèle au cinéma de l'adaptation du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson ainsi que de la série de Harry Potter par J.K. Rowling, en librairies ainsi que sur le grand écran. Cette soudaine hyper-médiatisation provoque des attaques cardiaques ainsi que des crises d'ulcère dans les milieux "intellectuels" français qui y voient un abêtissement du grand public qui s'empiffre de cette culture de gamins, pendant que Tolkien se fait traiter de raciste/sexiste/nazi par ces mêmes "intellectuels" (Le Seigneur des Anneaux ou la tentation du mal). Nous en rions encore aujourd'hui. Vrais savent.
A ce titre, et probablement en relation avec son succès commercial qui devient massif, on observe dans la high fantasy un processus de massification qui remodèle les formes. En 1982, Lester del Rey invitait David Eddings à répartir la matière de la Belgariade en cinq volumes d'un million de signes chacun. Vingt ans après, nous en sommes aux fat books de deux millions de signes et aux séries qui, à tout hasard, sont calculées pour devenir infinies si besoin est. C'est ainsi que les séries se prolongent au-delà de toute mesure (pour rappel Terry Brooks et Raymond E. Feist sévissent toujours).
Le processus de "retour à l'essentiel" opéré par la low fantasy et visant à produire des univers de fantasy plus bruts, justes, réalistes et dénués d'artefacts inutiles peut être mis en parallèle de l'émergence de la fantasy historique. C'est dans cette période que la fantasy a le plus franchement épousé ses racines et son esthétique historiques. Il faut citer Guy Gavriel Kay (Tigane, Les Lions d'Al Rassan) qui symbolise le mieux ce mouvement, évoluant à la frontière du roman historique. Mary Gentle en est une digne représentante également avec son Livre de Cendres possédant une dimension uchronique certaine, alors que G.R.R. Martin avouait avoir largement puisé dans l'épisode de la Guerre des Roses ainsi que dans les Rois maudits de Maurice Druon pour écrire sa saga. L'antiquité grecque est représentée par le Lion de Macédoine de David Gemmell pendant que les mondes celtiques ont été dépeints dans le Codex de Merlin de Robert Holdstock et le cycle des Derynis de Katherine Kurtz.
Enfin cette période fut également particulièrement propice au développement de l'urban fantasy avec notamment l'avènement de Neil Gaiman qui s'en retrouve le chef de file avec le grand succès de ses romans (Neverwhere, Stardust, American Gods), faisant l'objet de nombreuses adaptations. S'il ne s'agit toutefois pas d'une école à proprement parler (les oeuvres rattachées offrant une variété infinie de thèmes et d'atmosphères), on peut toutefois y rattacher Les Dossiers Dresden de Jim Butcher, ainsi que la Bitlit qui en est une variante (à cheval sur la chicklit et l'horreur). Laurell K. Hamilton (Anita Blake) et Stephanie Meier (Twilight) en sont les représentantes les plus évidentes.
Et les Français dans tout ça? Il a fallu attendre cette période pour voir une véritable école française de fantasy s'affirmer. Le tournant a lieu à la fin des années 1990, lorsque Stéphane Marsan crée Mnémos, maison d'édition de fantasy filiale de feu Multisim, éditeur de jeux de rôle de l'époque. Il s'appuie entre autre sur son vivier de créateurs de jeux pour dénicher de nouveaux talents, en mettant le pied à l'étrier de Fabrice Colin (A vos souhaits, Arcadia) et Mathieu Gaborit (les Chroniques des Crépusculaires), épaulés par David Calvo ou Laurent Kloetzer: "les quatre mousquetaires de la jeune fantasy française révélée par le sourcier Stéphane Marsan” d'après Jacques Baudou du Monde. Mais aussi Laurent Genefort ou Henri Loevenbruck et Pierre Grimbert. L'histoire se poursuivra chez Bragelonne, alors que d'autres auteurs continuent d'émerger au cours des années 2000 avec Jean-Philippe Jaworski, Charlotte Bousquet, Justine Niogret ou Antoine Rouaud.
CHAPITRE 2 : LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU RÉCIT DE FANTASY
La fantasy, en vieux français, c'était l'imagination. Le mot anglais fantasy a d'abord eu le même sens. Puis les deux langues on divergé: la fantasy est devenue un genre. Une littérature de l'imaginaire, fleurant bon le merveilleux et l'insolite. Une fiction pour ceux qui aiment changer les règles du jeu. Et les francophones ont adopté ce mot anglais qui au fond a toujours été à eux.
Rêver, c'est voyager - explorer les images que chacun rencontre en toute liberté quand il est protégé du monde par le sommeil, la lecture ou les écrans. Qu'adviendra-t-il un peu plus loin, un peu plus tard? Telle est la première question qu'on se pose en accompagnant l'aventurier dans les péripéties de son errance. Et quand l'avenir se présente, on se pose une deuxième question: comment va-t-il s'en tirer? Un aventurier n'a pas seulement besoin d'être efficace; il doit aussi garder une réserve de fantaisie pour affronter le détour suivant avec détachement et panache.
Parfois l'aventure se présente sous une forme plus structurée: la quête. Le héros s'en va un beau matin chercher un objet inaccessible et hors de prix - un secret, un trésor, une princesse captive - et l'histoire se termine quand il a été jusqu'au bout de ce désir qui d'ailleurs n'est pas seulement le sien; il a souvent été chargé de cette mission par un vieux sage, un roi ou un dieu ; il se bat au nom d'un groupe ou, s'il y a lieu, de l'humanité entière. Le héros gagne en force et perd en fantaisie. L'aventure devient mythe, légende ou épopée.
Certains êtres détiennent des superpouvoirs, tantôt parce qu'il les ont toujours eus (dieux et démons), tantôt parce qu'ils les ont acquis (magiciens et sorciers).
Les univers de rêve sont ceux où les superpouvoirs existent: recoins oubliés du globe et de l'histoire (Lyonesse de Jack Vance), passés mythiques (Le Seigneur des Anneaux, Elric et Corum de Moorcock), avenirs mythiques (Hawkmoon de Moorcock, Le Maître des Ombres de Zelazny), mondes parallèles (Cycle des Épées de Leiber, Erekosë de Moorcock, Terremer d'Ursula Le Guin). Du dépaysement pour ceux qui aiment s'étonner, des règles pour ceux qui veulent jouer à ce jeu.
Pour bien croire au rêve, il faut pouvoir l'explorer dans tous les détails et vérifier sans cesse... qu'on ne rêve pas. La fantasy doit être plus réelle que toute réalité. De là les atlas, les encyclopédies, les chronologíes, les généalogies, les bibliothèques de Babel. Aujourd'hui le romancier ne se croit plus obligé de tout dire comme au temps héroïque de J.R.R. Tolkien; mais il sait qu'il doit tout savoir, parce que son lecteur ne lui pardonnerait pas une incohérence, même infime: la SF est passée par là.
L'idéal est de passer tout son temps dans le monde imaginaire. Mais les auteurs ont longtemps cru nécessaire de raccorder ce monde à notre monde réel; il fallait voyage pour acquérir le droit de plonger dans les rêves. On pouvait d'ailleurs remonter après le plongeon et revenir dans notre univers, quitte à repartir à la façon de Gulliver... et des héros de Farmer. On parle alors d'interférences qui vous accès ("passages" ) aux mondes perdus, au passé oublié, à la fin des temps, aux planètes lointaines ou aux univers parallèles (L'Enfant de nulle part de Zelazny). Sans oublier les interférences en sens inverse ("intrusions" ).
Au sens technique, on appelle magie l'ensemble des procédés par lesquels les magiciens et les sorciers entreprennent de modifier le cours naturel des choses. Au sens large - utilisé aujourd'hui par les amateurs de fantasy -, la magie s'étend aux actes des dieux et de leurs prêtres et à toutes les opérations pour lesquelles des êtres vivants et intelligents (humains, humanoïdes, monstres) utilisent des pouvoirs psi. C'est dire que le mot magie, entre autres, a recueilli le sens traditionnel du mot merveilleux.
La magie est omniprésente en fantasy. Mais elle n'a pas toujours la même fonction:
- Dans l'heroic fantasy, la magie est au service exclusif du mal; peut-être est-elle plus ou moins illusoire comme les enchantements créés par les démons. Mais le héros ne peut lui opposer que des qualités purement humaines, si grandes soient-elles, et souvent il obtient la victoire de justesse après avoir affronté des situations très inquiétantes. L'heroic fantasy, comme les histoires de détectives de l'occulte, est un fantastique tempéré par l'épopée.
- Dans la high fantasy, héritière de Tolkien, les personnages ont à conduire non seulement une quête à la recherche d'un objet mais une quête initiatique à la recherche d'eux-mêmes; ils rencontrent le bien, le mal et bien d'autres choses encore; ils élaborent leur problématique personnelle, et quand finalement ils font leur choix, ils savent qu'ils ne sont pas seuls à lutter contre les monstres. Et c'est la magie (blanche) qui leur donne la victoire.
- La science fantasy est une version laïcisée des deux formes précédentes: l'autre monde est une planète étrangère plutôt qu'un univers parallèle (ou, si c'est un univers parallèle, son accès est codifié) et les pouvoirs psi découverts par les visiteurs terriens sont présentés comme étant d'origine "naturelle".
- La light fantasy s'adresse plus souvent au public juvénile et met en scène des personnages juvéniles ou adolescents. L'auteur montre qu'ils s'amuse: il fait intervenir le merveilleux sans chercher à le crédibiliser; il adopte le ton du conte et fait appel à toutes les ressources de l'humour.
- La dark fantasy représente une avancée extrême de la fantasy en direction du fantastique. Les univers parallèles sont remplacés par des abymes situés entre les mondes et mal délimités par de fragiles barrières. Les puissances obscures sont des agresseurs maléfiques , ils nous traquent jusque dans nos villes et nous serions mal inspirés de nous risquer à aller là où ils nous attendent en embuscade. Contre des ennemis pareils, les forces humaines ne font pas le poids.
La plupart des récits de fantasy sont situés soit dans notre passé, soit dans des univers qui ressemblent à notre passé. Ils utilisent l'autrefois sous toutes ses formes: historiques (vieilles chroniques) ou littéraires et artistiques (légendes, poèmes, parfois même partitions musicales permettant d'interpréter les poèmes). Ils tirent leur charme d'une gamme de sentiments - du pittoresque à la nostalgie - qu'ils ont hérités du roman historique. D'après Jacques Goimard: "leur force actuelle est discrètement liée à l'idéal écologique de beaucoup de jeunes. La fantasy nous présente un monde vierge où chaque être vivant doit trouver sa place. Un monde où les hommes vivent dans la diversité avec les autres êtres, où ils s'en tiennent à utiliser prudemment les énergies douces au lieu de multiplier les pactes avec les diables technologiques. Le genre est traversé par un souffle utopique." A l'inverse, certains, comme Lyon Sprague de Camp ou Roland C. Wagner, considèrent la fantasy comme un genre niais et réactionnaire, alors qu'on pointe souvent la fantasy pour le peu de place laissé aux femmes et ses schémas politiques désuets, ce qui est largement dicté par les modèles médiévaux qui en constituent le plus souvent les fondations.
CHAPITRE 3 : LES GRANDS AUTEURS DE LA FANTASY
Robert Ervin Howard (1906-1936) est un auteur américain reconnu comme étant l'un des pères fondateurs de la fantasy moderne et de l'heroic fantasy en particulier. À 15 ans, il découvre les "pulps" et commence à écrire, encouragé par sa mère. À 19 ans, il publie sa première histoire professionnelle, « Spear and Fang » (« Lance et Croc »), dans la revue Weird Tales.
Après quelques années difficiles, sa carrière explose en 1928, avec la parution des récits de Solomon Kane, et surtout les premières ventes auprès d'autres types de pulps (notamment les récits de boxe). Son talent apparaît véritablement en 1930 dans des nouvelles telles que « Les Rois de la Nuit », « L'Homme Noir », « Les Dieux de Bal-Sagoth » et par la suite dans une série de récits sur les croisades particulièrement sombres. Il entame une correspondance avec H. P. Lovecraft à laquelle seule sa mort mettra un terme. La création du personnage de Conan, en 1932, lui assure sa postérité littéraire.
Oeuvres majeures:
Conan le Barbare
Solomon Kane
Kull
Est-il encore utile de présenter Tolkien (1872-1973)? Tolkien était un académique anglais d'Oxford spécialisé en philologie, langues et littérature. De nombreux auteurs ont publié des romans de fantasy avant Tolkien, mais le succès majeur remporté par Le Seigneur des anneaux au moment de sa publication en poche aux États-Unis est à l’origine d’une renaissance populaire du genre. Tolkien est ainsi considéré, pour certains, comme le « père » de la fantasy moderne. Son œuvre a eu une influence majeure sur les auteurs ultérieurs de ce genre, en particulier par la rigueur avec laquelle il a construit son monde secondaire. Il a en effet développé avec un luxe de détails impressionnant la Terre du Milieu, où se déroulent ses romans, jusqu'à lui inventer une histoire, des langues, légendes, génèse, etc.
Oeuvres majeures:
Le Seigneur des Anneaux
Le Silmarillion
Bilbo le Hobbit
Michael Moorcock est un écrivain britannique né en 1939. Il a débuté sa carrière à 18 ans en tant que directeur de revues (Tarzan adventures, puis New Worlds) où il a rapidement commencé a publié ses nouvelles. Moorcock a écrit dans une multitude de genres littéraires mais reste surtout considéré comme un des auteurs d'heroic fantasy les plus importants. Ses anti-héros (Elric, Corum, Hawkmoon, Erekose) sont aux prises avec un monde divisé entre Loi et Chaos, et Moorcock les relie en faisant d'eux des incarnations du Champion éternel, héros destiné à combattre pour l'équilibre au sein du Multivers.
Oeuvres majeures:
Le cycle d'Elric
Le cycle du Guerrier de Mars
La Légende de Hawkmoon
Les Livres de Corum
Roger Zelazny (1937-1995) est un auteur américain dont l'oeuvre est fortement teintée d'influences mythologiques, d'origine nordique, celtique, égyptienne, hindoue et chinoise. Son oeuvre la plus connue est le cycle des Princes d'Ambre.
Oeuvres majeures:
Le cycle des Princes d'Ambre
Le cycle de Francis Sandow
Seigneur de Lumière
Toi l'immortel
Ursula Le Guin est une auteur américaine née en 1929 en Californie. Elle a écrit des romans, des nouvelles, des poèmes, des livres pour enfants et des essais. Elle est surtout connue depuis les années 1960 pour ses nouvelles et romans de fantasy et de science-fiction dans lesquels elle se distingue par son exploration des thèmes anarchistes, taoistes, féministes, ethnologiques, psychologiques ou sociologiques.
Oeuvres majeures:
Cycle de Terremer
Lavinia
L'américaine Marion Zimmer Bradley (1930-1999) était un écrivain prolifique de fantasy et de science-fiction, son œuvre se situant souvent à la limite des deux genres. Ses romans sont empreints d'un féminisme plus ou moins modéré. Elle a aussi encouragé, à travers l'anthologie Sword and sorceress qu'elle dirigeait, l'émergence de nouveaux auteurs tels que Mercedes Lackey.
Oeuvres majeures:
Ténébreuse
Le cycle d'Avalon
David Gemmell (1948-2006) était un écrivain britannique d'heroic fantasy. Il est renommé pour avoir relancé l'heroic fantasy dans les années 1980, alors que le genre était tombé en désuétude. Ses thèmes de prédilection sont l'honneur, la loyauté, la vieillesse, les causes perdues et la rédemption. Un prix littéraire, le Prix David Gemmell, a été créé en son honneur.
Oeuvres majeures:
Le cycle de Drenai
Histoires des Sipstrassi
Le cycle Rigante
Sir Terry Pratchett, est un écrivain britannique né en 1948 . Il est principalement connu pour ses romans de fantasy humoristique prenant place dans l'univers du Disque-monde, dans lequel il détourne les canons du genre pour se livrer à une satire de divers aspects de la société contemporaine.
Pratchett publie son premier roman en 1971, mais ce n'est qu'en 1983 qu'il rencontre vraiment le succès avec le premier volume des Annales du Disque-monde. Il devient par la suite l'un des auteurs de fantasy les plus prolifiques (les Annales comptent plus de trente tomes) et les plus appréciés (ses livres se sont vendus à plus de 65 millions d'exemplaires). Pratchett est ainsi l'auteur britannique le plus vendu des années 1990.
Oeuvres majeures:
Les Annales du Disque-monde
Le Peuple du Tapis
Le Grand Livre des gnomes
Robert Jordan (1948-2007), de son vrai nom James Oliver Rigney, Jr, était un écrivain américain principalement connu pour avoir écrit le cycle-fleuve de la Roue du Temps, qui se compose de 14 tomes et d'une préquelle. A noter que les trois derniers volumes de la Roue du Temps ont été co-écrits par Brandon Sanderson après la mort de Robert Jordan.
Oeuvres majeures:
La Roue du Temps
Robin Hobb, de son vrai nom Margaret Astrid Lindholm Ogden, née en 1952 en Californie est une écrivaine américaine de fantasy. Elle a commencé à écrire sous le pseudonyme de Megan Lindholm pour des revues en 1971, ainsi que des ouvrages dont on commence à trouver des versions traduites en français. Elle a connu son plus grand succès avec la première trilogie du cycle de l'Assassin royal (The Farseer Trilogy) en 1995. Certains auteurs écrivent sous différents pseudonymes afin de pouvoir écrire dans des genres différents. Les ouvrages signés Robin Hobb et Megan Lindholm s'inscrivent principalement dans le domaine du médiéval-fantastique. La distinction se fait par des approches différentes du genre.
Oeuvres majeures:
Le cycle de l'Assassin royal
Le cycle des Aventuriers de la Mer
George Raymond Richard Martin, né en 1948 à Bayonne (New Jersey), est un écrivain américain de science-fiction et de fantasy, ainsi qu'un scénariste et un producteur pour la télévision. Son œuvre la plus connue demeure la série romanesque du Trône de fer, adaptée sous forme de série télévisée par HBO sous le titre Game of Thrones. Il a été récompensé par de nombreux prix littéraires et a été sélectionné par le magazine Time comme l'une des personnes les plus influentes du monde en 2011.
Oeuvres majeures:
Le Trône de Fer
Riverdream
Neil Gaiman, né le 10 novembre 1960 à Portchester en Angleterre, est un auteur britannique de romans et de scénarios de bande dessinée vivant aux États-Unis. Auteur prolifique et polyvalent, il a percé sur la scène du fantastique anglo-saxon grâce à sa série Sandman publiée par DC comics dans les années 1990 et a signé un grand nombre de romans d'urban fantasy à succès.
Oeuvres majeures:
Neverwhere
Stardust
American Gods
De bons présages
CHAPITRE 4 : LES OEUVRES MAJEURES
Message édité par The_Declaration le 11-11-2014 à 00:21:29