Arjuna Aircraft Ident.: F-MBSD | Luis a écrit :
un seul mot: bravo.
Plus serieusement on parle d'égalité salariale H/F, cela n'a pas lieu d'être, il faudrait plutôt parler de motivation et d'implication personnelle au sein de l'entreprise, entre l'employé X qui ne jure que par ses 35H, grattant le moindre avantage possible et passant la moitié de sa journée à la machine à café et l'employé Y, qui lui bosse et produit comme 3, ne regardant jamais l'horloge, il est normal que ce dernier gagne plus.
le problème de fond s'apparente donc plus à de réelles disparités méritocratiques.
|
Je ne suis pas d'accord du tout.
Je me met directement dans la catégorie X, sauf que je ne cherche en rien à grapillier tous les avantages possibles, ni à jurer par les 35H.
Par contre, je ne manque pas une occasion d'aller à la machine à café, après mon repas à la cantine, avec deux collègues, on va prendre une après-pause de 20/30 minutes dans un café histoire de se changer les idées à parler d'autrechose que du boulot. Le matin, je n'arrive pas à 9h, mais plus souvent vers 9h30 (et encore, j'ai fait d'énormes efforts, pendant longtemps, c'étais 10h/10h30, mais visiblement, le client chez qui je suis actuellement n'est pas trop compatible avec mes horraires). Le soir, si à 17h30 je n'ai plus rien à faire, je ne vais pas entâmer un truc d'une heure, je préfère me casser à 18h plutôt que faire du rab pour le plaisir.
Le reste de la journée, comme en témoignent ces quelques lignes, je ne suis pas 100% assidu à mon travail, je flâne sur ce forum, je répond à mes mails persos, etc.
Et pourtant... Depuis que je suis chez ce client, intégré à leur équipe informatique interne, ils me donnent des tâches à faire en 5 jours. Passé une demi journée, 3 cafés et 5 clopes, et une vingtaine de topics passionnants sur HFR, j'ai terminé le boulot, et ils n'ont plus qu'à se creuser les méninges pour me donner quelquechose à faire.
Chacun à sa propre façon de bosser. Quand je travaille, je suis "au taquet", et mes collègues peuvent témoigner, les murs peuvent s'effondrer autour de moi, je suis dans mon trip et je n'en sors pas. Par contre, au bout d'une heure, lorsque je viens de résoudre un problème qui m'a donné du fil à retordre, j'ai besoin de faire une pause, me vider l'esprit.
D'autres personnes préfèrent passer 12h par jour à produire un boulot moyen, moi j'en suis incapable, simplement parceque je suis incapable de "fournir un boulot moyen". Et vu le rythme auquel je travaille, il m'est impossible de travailler 12h d'affilées sans pause.
La vie en entreprise, c'est pas aussi simple que ça. Malgré mon apparence de clochard évadé de la Santé, avec mes fringues pas repassées et ma barbe de 2 semaines, et une incompatibilité congénitale avec le port de la cravate, je suis une personne réclamée par les clients de mon entreprise, et je suis aujourd'hui un élément vital de celle-ci. En 4 ans et demi, j'ai multiplié mon salaire par 2.5, et je suis à ce titre celui qui a le plus progressé au sein de mon entreprise, toute ancienneté confondue (la boîte à 13 ans).
Bref, sur le papier, je suis loin d'être un employé modèle. Et pourtant. Un client s'est un jour plaind de mes horraires. Me couchant tous les soirs à 3h du matin, je suis revenu pendant une semaine à 8h rasé comme un faut, comme il me l'imposait (avec 1h30 de transort, vous imaginez la nuit).
Avec une tronche de zombie, la moitié de la gueule arrachée (se raser sans mousse avec un bic simple lame rouillé après une nuit de 3h, ça le fait pas), il a fini part m'implorer de reprendre mon ancien rythme. Cette info n'est jamais remontée à ma boîte, parceque la semaine suivante (au bout de 15 jours donc), je lui ai présenté un outils fini, qui aurait dû me prendre les 3 mois de mission vendus initialement. J'ai eu 10 semaines pour paufiner ses outils existants et proposer des solutions d'évolution. Un employé Y, à la place, serait venu tous les jours à 8h, bien rasé avec un after-shave qui pue à 6 kilomètres, une cravate rose fushia sur une chemise saumon. En trois mois, il aurait fait une application répondant à la lettre près aux specs initiales (c'est pas ma façon de procéder). Pendant ces trois mois, il aurait eu le cul greffé sur une chaise, avec une attitude si associale qu'après 3 mois de mission, il ne connaîtrait pas son voisin d'en face.
Bah franchement... Moi je réfléchis plus longtemps. Idem pour une embauche, si une entreprise commence à me parler des horraires de pause ou de l'accoutrement autorisé, je quite la pièce sans vouloir en savoir plus. Il y a ceux qui savent bosser, et ceux qui s'imaginent que l'habit fait le moine...
Quant aux femmes (pour en revenir à ça), faut arrêter cette caricature de la pouf à l'acceuil qui se lime les ongles pendant qu'elle reçoit les appels téléphoniques, ou essaie de décoller le chewing-gum qu'elle s'est foutu dans les cheveux en faisant une bulle, alors qu'elle esplique à un client où se trouve l'assenceur. C'est pas ça. Une femme, c'est pas non plus un toutou qui doit faire la cuisine et chauffer les pantoufles de son mari. Y'a quelques posts plus haut dans cette page qui m'ont littéralement fait bondir ! |