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 D’autre part, la question se pose de savoir   si toutes les préconisations doivent être   considérées à un même niveau d’importance   ou bien si elles doivent être hiérarchisées   et, dans ce cas, selon quels critères. Il   s’avère que les appréciations portées par le   gouvernement, « Les 150 », association des   citoyens de la convention, ou un média tel   que Reporterre ne s’inscrivent pas dans une   même grille d’analyse.
 Ce double flou méthodologique explique   que les estimations se situent dans une   zone grise où prévaut l’appréciation   subjective. Un tableau figurant en annexe   illustre différentes appréciations du   niveau de reprise des propositions   formulées par les membres de la   convention sur le volet « consommation »   et quelques-unes de celles figurant dans   le volet « produire et travailler » qui se   rapportent à la consommation. À titre   d’exemple, le ministère de la Transition   écologique, chargé du suivi, estime que   parmi les 14 propositions relevant de la   consommation, 10 sont mises en œuvre   partiellement ou totalement (soit 71 %) et   4 en cours de mise en œuvre (soit 29 %).   De son côté, Reporterre estime que   57 % des propositions ont été rejetées,   36 % modifiées et 7 % appliquées. Les   citoyens de la convention, qui utilisent   eux aussi une classification qui leur est   propre, considèrent qu’aucune de leurs   propositions n’est appliquée, que deux   sont « insuffisantes ou abandonnées »,   deux sont « en danger », 8 débattues et   2 partiellement reprises. Enfin, le suivi   de cet ensemble de propositions s’est   souvent limité au projet de loi « climat et   résilience ». Le Gouvernement a poursuivi   le travail dans la durée, mais la dernière   actualisation date de juillet 2022.
  Le CESE observe que certaines   préconisations sont bel et bien suivies   d’effet, en particulier celles dont les   enjeux industriels ou financiers sont   moindres, et celles s’inscrivant dans des   problématiques ou des expérimentations   déjà anciennes (redevance pour   l’enlèvement des ordures ménagères,   développement des emballages   biosourcés et fin des emballages   plastiques à usage unique, etc.), le plus   souvent suivant un échéancier moins   ambitieux que celui proposé par la   CCC. En revanche, le renoncement   voire l’interdiction des incitations à la   surconsommation et aux surproductions   que celle-ci implique ou, par exemple,   l’interdiction de la publicité pour les   produits les plus émetteurs de GES,   semblent contournés ou écartés
  
 
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