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Auteur Sujet :

les banques privées vont elles couler les états ??

n°9145400
python
Posté le 07-08-2006 à 00:00:46  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
 
 
 
Bien vu.  J'ai tout lu le passage sur la "wara".  
 
Effectivement, on peut rapidement en conclure que l'économie ne marche que si l'argent circule.  Ceux qui ne font que l'accumuler sont des parasites.  
 
 
 
 
 

mood
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Posté le 07-08-2006 à 00:00:46  profilanswer
 

n°9145448
jimmythebr​ave
Posté le 07-08-2006 à 00:04:46  profilanswer
 

gilou a écrit :

Que veux tu dire par ameliorer?
A+,


 
Si j'ai trouvé !!! :sol:
 
Ca me revient, j'avais transmis à Poil, un lien d'un site très "modéré" sur cette question, qui proposait une solution très intéressante concernant le privilège de la création monétaire.
 
Je m'explique, Poil et Zmed, sont, enfin ils confirmeront ou pas, pour que la création monétaire soit réservée de prime abord aux Etats et que les banques ne puissent prêter que ce qu'elles ont en fonds.
Leur détracteurs, leur disent que c'est trop risqué car cf République de Weimar et Zimbabwe aujourd'hui.
 
Le système actuel est que les Etats européens sont entièrement dépossédés de ce droit. Trop restrictif, à mon goût, il faut quelque chose d'intermédiaire. Quelque chose qui le permette mais dans certaines limites pour éviter les dérives. Ca me parait normal que ce droit existe pour les Etats parce que concilier intérêt général et rentabilité financière, en espérant que les banques joueront le jeu est trop aléatoires.
 
Voici, ce qui me semblerait une position de compromis acceptable :
 

Citation :

Comment éviter les risques d'explosion de la dette publique tout en préservant le rôle de régulateur macroéconomique de l'Etat ? De par sa rigidité soulignée par de nombreux observateurs, le pacte de stabilité ne permet pas d'atteindre ce double objectif. Il est urgent de le remettre en cause et cette préoccupation semble aujourd'hui d'actualité. Pourquoi alors ne pas s'inspirer de la proposition de loi 157, présentée au parlement en 1981 par plus de 40 députés ? L'idée était de présenter le budget de l'Etat en trois volets :  
 
- un budget de fonctionnement, financé par les recettes fiscales, obligatoirement équilibré
 
- un budget d'investissement financé par l'emprunt
 
- un budget de croissance, financé par création monétaire et affecté à des dépenses d'intérêt général à spécifier(8), gérées par une agence ad hoc.
 
Partant de cette idée en la simplifiant on pourrait proposer une présentation du budget en deux volets :
 
- les dépenses de fonctionnement obéissant à la règle d'or rappelée plus haut, seraient financées par l'impôt exclusivement,
 
- les dépenses d'investissement et notamment d'investissement à retour économique très longs (énergie, lutte contre l'effet de serre, recherche fondamentale, logements, infrastructures…) seraient financées par création monétaire ou emprunt.
 
Le montant de la création monétaire autorisée serait présentée lors de la loi de finances en fonction de la croissance désirée et, en tout état de cause, plafonnée dans le pacte européen renégocié à un montant prédéterminé du PIB. Les investissements financés seraient à définir avec soin : il s'agirait de dépenses socialement utiles et difficiles à financer par le secteur privé du fait de durée de retour trop longue.  
 
Cette création monétaire devrait prendre des formes institutionnelles et techniques adaptées, à étudier en détail :  
 
- l'Etat pourrait émettre des " bons de croissance ", portant intérêt et à durée illimitée  que la BCE pourrait racheter sur le marché.  
 
- l'Etat pourrait cautionner des agences spécialisées émettant des traites ou des instruments de dette escomptables et réescomptables à la BCE
 
Le raisonnement devrait se faire sur un cycle économique. Les années de vache grasse pourraient permettre de constituer une cagnotte éventuellement utilisée les années de vaches maigres.  
 


 
http://www.chomage-et-monnaie.org/index.html

Message cité 1 fois
Message édité par jimmythebrave le 07-08-2006 à 00:05:45
n°9145558
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 00:19:28  profilanswer
 

jimmythebrave a écrit :

Si j'ai trouvé !!! :sol:
 
Ca me revient, j'avais transmis à Poil, un lien d'un site très "modéré" sur cette question, qui proposait une solution très intéressante concernant le privilège de la création monétaire.
 
Je m'explique, Poil et Zmed, sont, enfin ils confirmeront ou pas, pour que la création monétaire soit réservée de prime abord aux Etats et que les banques ne puissent prêter que ce qu'elles ont en fonds.
Leur détracteurs, leur disent que c'est trop risqué car cf République de Weimar et Zimbabwe aujourd'hui.
 
Le système actuel est que les Etats européens sont entièrement dépossédés de ce droit. Trop restrictif, à mon goût, il faut quelque chose d'intermédiaire. Quelque chose qui le permette mais dans certaines limites pour éviter les dérives. Ca me parait normal que ce droit existe pour les Etats parce que concilier intérêt général et rentabilité financière, en espérant que les banques joueront le jeu est trop aléatoires.
 
Voici, ce qui me semblerait une position de compromis acceptable :
 

Citation :

Comment éviter les risques d'explosion de la dette publique tout en préservant le rôle de régulateur macroéconomique de l'Etat ? De par sa rigidité soulignée par de nombreux observateurs, le pacte de stabilité ne permet pas d'atteindre ce double objectif. Il est urgent de le remettre en cause et cette préoccupation semble aujourd'hui d'actualité. Pourquoi alors ne pas s'inspirer de la proposition de loi 157, présentée au parlement en 1981 par plus de 40 députés ? L'idée était de présenter le budget de l'Etat en trois volets :  
 
- un budget de fonctionnement, financé par les recettes fiscales, obligatoirement équilibré
 
- un budget d'investissement financé par l'emprunt
 
- un budget de croissance, financé par création monétaire et affecté à des dépenses d'intérêt général à spécifier(8), gérées par une agence ad hoc.
 
Partant de cette idée en la simplifiant on pourrait proposer une présentation du budget en deux volets :
 
- les dépenses de fonctionnement obéissant à la règle d'or rappelée plus haut, seraient financées par l'impôt exclusivement,
 
- les dépenses d'investissement et notamment d'investissement à retour économique très longs (énergie, lutte contre l'effet de serre, recherche fondamentale, logements, infrastructures…) seraient financées par création monétaire ou emprunt.
 
Le montant de la création monétaire autorisée serait présentée lors de la loi de finances en fonction de la croissance désirée et, en tout état de cause, plafonnée dans le pacte européen renégocié à un montant prédéterminé du PIB. Les investissements financés seraient à définir avec soin : il s'agirait de dépenses socialement utiles et difficiles à financer par le secteur privé du fait de durée de retour trop longue.  
 
Cette création monétaire devrait prendre des formes institutionnelles et techniques adaptées, à étudier en détail :  
 
- l'Etat pourrait émettre des " bons de croissance ", portant intérêt et à durée illimitée  que la BCE pourrait racheter sur le marché.  
 
- l'Etat pourrait cautionner des agences spécialisées émettant des traites ou des instruments de dette escomptables et réescomptables à la BCE
 
Le raisonnement devrait se faire sur un cycle économique. Les années de vache grasse pourraient permettre de constituer une cagnotte éventuellement utilisée les années de vaches maigres.  
 


 
http://www.chomage-et-monnaie.org/index.html


Super intéressant cette proposition, qui mériterait les critiques de chacun.
 
Pour ce qu'on disait avec zmed, ce n'est pas tant de la création monétaire que nous discutions, mais des intérêts d'emprunts des banques privées. S'il est normal qu'une partie de ces intérêts couvrent le risque et les frais de fonctionnement, il est anormal qu'une autre partie de ces intérêts (qui d'année en année forment des sommes énormes), soient prélevés au circuit de production/consommation, pour retourner directement dans les poches des "argentés".  
Le texte de AJH, que zmed a mis dans ces post le démontre bien.
 
En conclusion, ces intérêts devraient servir au financement de la collectivité.
Cela implique que les banques privées reversent l'intégralité de leurs bénéfices à l'Etat, et soient d'authentiques services publics.


Message édité par poilagratter le 07-08-2006 à 00:42:11

---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9145612
Profil sup​primé
Posté le 07-08-2006 à 00:26:08  answer
 

poilagratter a écrit :

Chose promise, chose due, voici 2 schémas présentant:
 
Le système économique tel qu'on le prétend:
 
http://zmed.free.fr/finance/finan1.bmp
 
En haut on trouve la sphère de production/consommation
En bas, le sac à monnaie, qui supporte tout le système,
Au milieu la pompe (banques et bourses), qui fait circuler la monnaie entre la sphère de production/consommation et le sac à monnaie, en injectant l'investissement et récupérant les bénéfices.
 
Enfin, entre le sac à monnaie et la pompe, on trouve un circuit qui permet la spéculation: la pompe peut aspirer de la monnaie d'un coté du sac, pour la réinjecter de l'autre, sans la faire passer dans la sphère de production/consommation.
 
 
Le système économique tel qu'il est:
 
http://zmed.free.fr/finance/finan2.bmp
 
Là, c'est un peu différent.
 
Le sac à monnaie est en haut du sytème, relié comme précédement à la pompe, via l'anneau de spéculation, dans lequel circule une masse colossale de monnaie, qui par conséquent ne peut alimenter l'organe de production/consommation.
 
Ce qui était la sphère de production/consommation, est ici réduit à une sorte d'organe digestif, qui reçoit des investissements depuis la pompe, laquelle aspire par ailleurs les bénéfices.
Notez la section des canalisations "bénéfices" et "investissements", par rapport au 1er dessin, ce qui suggère que le flux de bénéfices est  supérieur au flux d'investissement.
De cette digestion ressort la population en voie d'exclusion du système, ce qui  maximise  les bénéfices, en réduisant les coûts de la masse salariale.
 
Enfin, sur ces 2 dessins sont précisés les domaines du pouvoir financier, et du pouvoir politique.  Comparez bien les 2 dessins... :D  
 
(j'avais dessiné ça en 1996 :D )


 

n°9145618
dem197
Posté le 07-08-2006 à 00:27:05  profilanswer
 

poilagrater c'est tres interessant ces monnaies parallelles  :jap:  
 
 
et concretement un etat peut decider de passer en monnaie "franche" , le probleme etant qu'il aura certainement des problemes avec certaines importations . les pays avec lesquels il fait autant d'importation que d'exportation pourront accepter cette monnaie car cet argent reveindra au pays importateur par le biais du paiement des exportations  mais quand il y aura desequilibre ca sera un peu plus complexe et il faudrait dans une certaine mesure etre souple et accepter d'autres monnaies . bon apres je suis po calé la dedans et j'oublie peut-etre des trucs ...
 
parfois je me dis qu'il ya vraiment de la mauvaise volonté quand on voit ce genre de systeme....

n°9145658
Profil sup​primé
Posté le 07-08-2006 à 00:34:24  answer
 

dem197 a écrit :

poilagrater c'est tres interessant ces monnaies parallelles  :jap:  
 
 
et concretement un etat peut decider de passer en monnaie "franche" , le probleme etant qu'il aura certainement des problemes avec certaines importations . les pays avec lesquels il fait autant d'importation que d'exportation pourront accepter cette monnaie car cet argent reveindra au pays importateur par le biais du paiement des exportations  mais quand il y aura desequilibre ca sera un peu plus complexe et il faudrait dans une certaine mesure etre souple et accepter d'autres monnaies . bon apres je suis po calé la dedans et j'oublie peut-etre des trucs ...
 
parfois je me dis qu'il ya vraiment de la mauvaise volonté quand on voit ce genre de systeme....


 
les monnaies "franche'" on l'air d'etre parfaites quand cela tourne en autarcie, mais a l'échelle de la planète je sais pas si c'est viable. ???
 

n°9145700
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 00:40:21  profilanswer
 


Peut être avec en plus une monnaie commune à toute la planète, pour les échanges inter "autarcies".


---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9145728
arthas77
Posté le 07-08-2006 à 00:44:35  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Peut être avec en plus une monnaie commune à toute la planète, pour les échanges inter "autarcies".


Ca s'appelle le dollar !  :D

n°9145735
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 00:45:30  profilanswer
 

arthas77 a écrit :

Ca s'appelle le dollar !  :D


Ah oui!   Mais est il suffisament fiable  :(


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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9145749
arthas77
Posté le 07-08-2006 à 00:48:15  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Ah oui!   Mais est il suffisament fiable  :(


Aussi fiable que la confiance accordée à la monnaie.  
N'importe quelle monnaie, même les monnaies parallèles se joue sur la confiance.

mood
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Posté le 07-08-2006 à 00:48:15  profilanswer
 

n°9145765
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 00:51:58  profilanswer
 

arthas77 a écrit :

Aussi fiable que la confiance accordée à la monnaie.  
N'importe quelle monnaie, même les monnaies parallèles se joue sur la confiance.


 :jap:  mais c'est pas gagné pour l'éternité. J'ai lu je sais plus sur quel site, que les zetazunis ne publiaient plus leur masse "M3", depuis mars 2006. Qu'est ce que ça veut dire ?


---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9145777
dem197
Posté le 07-08-2006 à 00:54:49  profilanswer
 

arthas77 a écrit :

Aussi fiable que la confiance accordée à la monnaie.  
N'importe quelle monnaie, même les monnaies parallèles se joue sur la confiance.


 
 
oui donc en fait le gros probleme n'est pas la monnaie en elle meme mais les interets bancaires privés qui gagnent enormement d'argent avec de l'argent qui ne leur appartient pas . un etat par exemple devrait pouvoir emprunter ou faire tourner la planche a billet sans que ca lui coute rien ...idem pour les particuliers ...ca eviterais de creuser l'endettement ...j'ai bon ou j'ai po bon ?  :D  

n°9145779
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 00:55:00  profilanswer
 

dem197 a écrit :

poilagrater c'est tres interessant ces monnaies parallelles  :jap:  


 Merci  :ange:


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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9145810
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 00:59:43  profilanswer
 

dem197 a écrit :

oui donc en fait le gros probleme n'est pas la monnaie en elle meme mais les interets bancaires privés qui gagnent enormement d'argent avec de l'argent qui ne leur appartient pas . un etat par exemple devrait pouvoir emprunter ou faire tourner la planche a billet sans que ca lui coute rien ...idem pour les particuliers ...ca eviterais de creuser l'endettement ...j'ai bon ou j'ai po bon ?  :D


Faut quand même payer les frais de fonctionnement des banques, et le risque avec les intérêts, mais rien de plus.  Le supplément doit être reversé à la collectivité pour servir à la production/consommation, et non retourner directement dans le sac à fric.
L'Etat devrait avoir des privilèges supplémentaires, par exemple voir le post de jimmythebrave, là:
 
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t9145448


Message édité par poilagratter le 07-08-2006 à 01:00:38

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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9145813
Profil sup​primé
Posté le 07-08-2006 à 01:00:07  answer
 

poilagratter a écrit :

:jap:  mais c'est pas gagné pour l'éternité. J'ai lu je sais plus sur quel site, que les zetazunis ne publiaient plus leur masse "M3", depuis mars 2006. Qu'est ce que ça veut dire ?


 
je sais pas si c'est ça , peut etre un debut de reponse. :)  
 
  M1, regroupe tous les moyens de paiement, billets, pièces, dépôts à vue (c’est-à-dire la monnaie scripturale). En résumé c’est M1 qu’on appelle la masse monétaire et elle comprend la monnaie fiduciaire (billets et pièces) ainsi que la monnaie scripturale (dépôts à vue).
   M2, regroupe M1 et la quasi-monnaie, c’est-à-dire les comptes sur livrets que l’on peut liquéfier sur-le-champ.
   M3, regroupe M2 et tous les avoirs à court terme gérés par les banques (Sicav, Fonds communs).
   M4, regroupe M3 et les titres négociables à court terme émis par le Trésor (Bons du Trésor) et par les institutions non bancaires (Crédit Foncier, Caisse des Marchés de l’État).


Message édité par Profil supprimé le 07-08-2006 à 01:00:49
n°9145827
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 01:01:47  profilanswer
 

:jap:  d'ailleurs je sais plus si c'est M3 ou M4 ?


---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9146119
Profil sup​primé
Posté le 07-08-2006 à 01:49:02  answer
 

voilà une bien belle image de notre système financier, l'inconvénient c'est qu'il faut lire, mais croyez moi cela en vaut la peine!  :)  
 

Citation :

L'île des naufragés

Sauvés du naufrage

 
    Une explosion a détruit leur bateau. Cinq ont fini par se trouver réunis sur cette épave. Tout à coup, un cri a retenti : "Terre! Terre là-bas, voyez ! Justement dans la direction où nous poussent les vagues !"
 
    Et à mesure que se dessine, en effet, la ligne d'un rivage, les figures s'épanouissent.
    Ils sont cinq:
      François, charpentier
      Paul, cultivateur
      Jacques, spécialisé dans l'élevage des animaux
      Henri, agronome horticulteur
      Thomas, le prospecteur minéralogiste
 
Une île providentielle
 
    Remettre les pieds sur une terre ferme, c'est pour nos hommes un retour à la vie.
    Une fois séchés, réchauffés, leur premier empressement est de faire connaissance avec cette île où ils sont jetés loin de la civilisation. Cette île qu'ils baptisent L'Ile des Naufragés.
    Une rapide tournée comble leurs espoirs. L'île n'est pas un désert aride. Ils sont bien les seuls hommes à l'habiter actuellement. Mais d'autres ont dû y vivre avant eux, s'il faut en juger par les restes de troupeaux demi-sauvages qu'ils ont rencontrés ici et là. Jacques, l'éleveur, affirme qu'il pourra les améliorer et en tirer un bon rendement.
    Quant au sol de l'île, Paul le trouve en grande partie fort propice à la culture. Henri y a découvert des arbres fruitiers, dont il espère pouvoir tirer grand profit.
    François y a remarqué surtout les belles étendues forestières, riches en bois de toutes sortes : ce sera un jeu d'abattre des arbres et de construire des abris pour la petite colonie.
    Quant à Thomas, le prospecteur, il a noté plusieurs signes indiquant un sous-sol richement minéralisé. Malgré l'absence d'outils perfectionnés, Thomas se croit assez d'initiative et de débrouillardise pour transformer le minerai en métaux utiles.
    Chacun va donc pouvoir se livrer à ses occupations favorites pour le bien de tous.
 
Les véritables richesses
 
    Et voilà nos hommes à l'ouvrage.
    Les maisons et des meubles sortent du travail du charpentier. Les premiers temps, on s'est contenté de nourriture primitive. Mais bientôt les champs produisent et le laboureur a des récoltes.
    A mesure que les saisons succèdent aux saisons, le patrimoine de l'Ile s'enrichit. Il s'enrichit, non pas d'or ou de papier gravé, mais des véritables richesses : des choses qui nourrissent, qui habillent, qui logent, qui répondent à des besoins.
    La vie n'est pas toujours aussi douce qu'ils souhaiteraient. Il leur manque bien des choses auxquelles ils étaient habitués dans la civilisation. Mais leur sort pourrait être beaucoup plus triste.
    D'ailleurs, ils ont déjà connu des temps de crise. Au moins, dans l'Ile des Naufragés, personne ne les condamne à voir pourrir sous leurs yeux des choses dont ils ont besoin. Puis les taxes sont inconnues. Si le travail est dur parfois, au moins on a le droit de jouir des fruits du travail.
    Somme toute, on exploite l'île, espérant qu'un jour on pourra retrouver les parents et les amis, avec deux grands biens conservés : la vie et la santé.
 
Un inconvénient majeur
 
    Nos hommes se réunissent souvent pour causer de leurs affaires.
    Dans le système économique très simplifié qu'ils pratiquent, une chose les géne de plus en plus : ils n'ont aucune espèce de monnaie. Le troc, l'échange direct de produits contre produits, a ses inconvénients. Les produits à échanger ne sont pas toujours en face l'un de l'autre en même temps. Ainsi, du bois livré au cultivateur en hiver ne pourra être remboursé en légumes que dans six mois.
 
    Parfois aussi, c'est un gros article livré d'un coup par un des hommes, et il voudrait en retour différentes petites choses produites par plusieurs des autres hommes, à des époques différentes.
    Tout cela complique les affaires. S'il y avait de l'argent dans la circulation, chacun vendrait ses produits aux autres pour de l'argent. Avec l'argent reçu, il achèterait aux autres les choses qu'il veut, quand il les veut et dès qu'elles sont là.
    Tous s'entendent pour reconnaître la commodité que serait un système d'argent. Mais aucun d'eux ne sait comment en établir un. Ils ont appris à produire la vraie richesse, les choses. Mais ils ne savent pas faire les signes, l'argent.
    Ils ignorent comment l'argent commence, et comment le faire commencer quand il n'y en a pas et qu'on décide ensemble d'en avoir... Bien des hommes instruits seraient sans doute aussi embarrassés ; tous nos gouvernements l'ont bien été pendant la période 1929 - 1939. Seul, l'argent manquait aux pays, et les gouvernements restaient paralysés devant ce problème.
 
Arrivée d'un réfugié
 
    Un soir que nos hommes, assis sur le rivage, ressassent ce problème pour la centième fois, ils voient soudain approcher une chaloupe avironnée par un seul homme.
    On s'empresse d'aider le nouveau naufragé. On lui offre les premiers soins et on cause...
    On apprend qu'il est échappé lui aussi à un naufrage et seul survivant. Son nom : Martin Golden. Heureux d'avoir un compagnon de plus, nos cinq hommes l'accueillent avec chaleur et lui font visiter la colonie.
    - Quoique perdus loin du reste du monde, lui disent-ils, nous ne sommes pas trop à plaindre. La terre rend bien ; la forêt aussi. Une seule chose nous manque : nous n'avons pas de monnaie pour faciliter les échanges de nos produits.
    - Bénissez le hasard qui m'amène ici ! répond Martin. L'argent n'a pas de mystère pour moi. Je suis un banquier, et je puis vous installer en peu de temps un système monétaire qui vous donnera satisfaction.
    Un banquier !... Un banquier !... Un ange venu tout droit du ciel n'aurait pas inspiré plus de révérence. N'est-on pas habitué, en pays civilisé, à s'incliner devant les banquiers, qui contrôlent les pulsations de la finance ?
 
Le dieu de la civilisation
 
    - Monsieur Martin, puisque vous êtes banquier, vous ne travaillerez pas dans l'île. Vous allez seulement vous occuper de notre argent.
    - Je m'en acquitterai avec la satisfaction, comme tout banquier, de forger la prospérité commune.
    - Monsieur Martin, on vous bâtira une demeure digne de vous. En attendant, peut-on vous installer dans l'édifice qui sert à nos réunions publiques ?
    - Très bien, mes amis. Mais commençons par décharger les effets de la chaloupe que j'ai pu sauver dans le naufrage : une petite presse, du papier et accessoires, et surtout un petit baril que vous traiterez avec grand soin.
    On décharge le tout. Le petit baril intrigue la curiosité de nos braves gens.
    - Ce baril, déclare Martin, c'est un trésor sans pareil. Il est plein d'or !
    Plein d'or ! Cinq âmes faillirent s'échapper de cinq corps. Le dieu de la civilisation entré dans l'Ile des Naufragés. Le dieu jaune, toujours caché, mais puissant, terrible, dont la présence, l'absence ou les moindres caprices peuvent décider de la vie des nations !
    - De l'or ! Monsieur Martin, vrai grand banquier ! Recevez nos hommages et nos serments de fidélité.
    - De l'or pour tout un continent, mes amis, répondit Monsieur Martin. Mais ce n'est pas de l'or qui va circuler. Il faut cacher l'or : l'or est l'âme de tout argent sain. L'âme doit rester invisible. Je vous expliquerai tout cela en vous passant de l'argent.

Un enterrement sans témoin

 
    Avant de se séparer pour la nuit, Martin leur pose une dernière question :
    - Combien vous faudrait-il d'argent dans l'île pour commencer, pour que les échanges marchent bien ?
    On se regarde. On consulte humblement Martin lui-même. Avec les suggestions du bienveillant banquier, on convient que 200 $ pour chacun paraissent suffisants pour commencer. Rendez-vous fixé pour le lendemain soir.
 
    Martin, lui, ne perd pas de temps. Il oublie sa fatigue pour ne penser qu'à son avenir de banquier. A la faveur du petit jour, il creuse un trou, y roule son baril, le couvre de terre, le dissimule sous des touffes d'herbe soigneusement placées, y transplante même un petit arbuste pour cacher toute trace.
    Puis, il met en oeuvre sa petite presse, pour imprimer mille billets d'un dollar. En voyant les billets sortir, tout neufs, de sa presse, il songe en lui même : "Comme ils sont faciles à faire, ces billets ! Ils tirent leur valeur des produits qu'ils vont servir à acheter. Sans produits, les billets ne vaudraient rien. Mes cinq naïfs de clients ne pensent pas à cela. Ils croient que c'est l'or qui garantit les dollars. Je les tiens par leur ignorance !"
    Le soir venu, les cinq arrivent en courant près de Martin.
 
A qui ira l'argent fabriqué?
 
    Cinq piles de billets étaient là, sur la table.
    - Avant de vous distribuer cet argent, dit le banquier, il faut s'entendre. L'argent est basé sur l'or. L'or, placé dans la voûte de ma banque, est à moi. Donc, l'argent est à moi... Oh! ne soyez pas tristes. Je vais vous prêter cet argent, et vous l'emploierez à votre gré. En attendant, je ne vous charge que l'intérêt. Vu que l'argent est rare dans l'Ile, puisqu'il n'y en a pas du tout, je crois être raisonnable en demandant un petit intérêt de 8 pour cent seulement.
    - En effet, monsieur Martin, vous êtes très généreux.
    - Un dernier point, mes amis. Les affaires sont les affaires, même entre grands amis. Avant de toucher son argent, chacun de vous va signer ce document : c'est l'engagement par chacun de rembourser capital et intérêts, sous peine de confiscation par moi de ses propriétés. Oh ! une simple garantie. Je ne tiens pas du tout à jamais avoir vos propriétés, je me contente d'argent. Je suis sûr que vous garderez vos biens et que vous me rendrez l'argent.
    - C'est plein de bon sens, monsieur Martin. Nous allons redoubler d'ardeur au travail et tout rembourser.
    - C'est cela. Et revenez me voir chaque fois que vous avez des problèmes. Le banquier est le meilleur ami de tout le monde... Maintenant, voici à chacun ses deux cents dollars."
    Et nos cinq hommes s'en vont ravis, les dollars plein les mains et plein la tête.
 
Un problème d'arithmétique
 
    L'argent de Martin a circulé dans l'Ile. Les échanges se sont multipliés en se simplifiant. Tout le monde se réjouit et salue Martin avec respect et gratitude.
    Cependant, le prospecteur, est inquiet. Ses produits sont encore sous terre. Il n'a plus que quelques piastres en poche. Comment rembourser le banquier à l'échéance qui vient ?
 
    Après s'être longtemps creusé la tête devant son problème individuel, Thomas se dit :
    "Considérant la population entière de l'île, songe-t-il, sommes-nous capables de tenir nos engagements ? Martin a fait une somme totale de $1000. Il nous demande au total $1080. Quand même nous prendrions ensemble tout l'argent de l'île pour le lui porter, cela ferait 1000 pas 1080. Personne n'a fait les $80 de plus. Nous faisons des choses, pas des dollars. Martin pourra donc saisir toute l'île, parce que tous ensemble, nous ne pouvons rembourser capital et intérêts.
    Si ceux qui sont capables remboursent pour eux-mêmes sans se soucier des autres, quelques-uns vont tomber tout de suite, quelques autres vont survivre. Mais le tour des autres viendra et le banquier saisira tout. Il vaut mieux s'unir tout de suite et régler cette affaire collectivement."
 
    Thomas n'a pas de peine à convaincre les autres que Martin les a dupés. On s'entend pour un rendez-vous général chez le banquier.
 
Bienveillance du banquier
 
    Martin devine leur état d'âme, mais fait bon visage. L'impulsif François présente le cas :
    - Comment pouvons-nous vous apporter $1080 quand il n'y a que $1000 dans toute l'ile ?
    - C'est l'intérêt, mes bons amis. Est-ce que votre production n'a pas augmenté ?
    - Oui, mais l'argent, lui, n'a pas augmenté. Or, c'est justement de l'argent que vous réclamez, et non pas des produits. Vous seul pouvez faire de l'argent. Or vous ne faites que $1000 et vous demandez $1080. C'est impossible !
    - Attendez, mes amis. Les banquiers s'adaptent toujours aux conditions, pour le plus grand bien du public... Je ne vais vous demander que l'intérêt. Rien que $80. Vous continuerez de garder le capital.
    - Vous nous remettez notre dette ?
    - Non pas. Je le regrette, mais un banquier ne remet jamais une dette. Vous me devrez encore tout l'argent prêté. Mais vous ne me remettrez chaque année que l'intérêt, je ne vous presserai pas pour le remboursement du capital. Quelques-uns parmi vous peuvent devenir incapables de payer même leur intérêt, parce que l'argent va de l'un à l'autre. Mais organisez-vous en nation, et convenez d'un système d'imposition. Vous taxerez davantage ceux qui auront plus d'argent, les autres moins. Pourvu que vous m'apportiez collectivement le total de l'intérêt, je serai satisfait et votre nation se portera bien.
    Nos hommes se retirent, mi calmés, mi-pensifs.

L'extase de Martin Golden
 
    Martin est seul. Il se recueille. Il conclut : "Mon affaire est bonne. Bons travailleurs, ces hommes, mais ignorants. Leur ignorance et leur crédulité font ma force. Ils voulaient de l'argent, je leur ai passé des chaînes. Ils m'ont couvert de fleurs pendant que je les roulais Oh! grand Rothschild, je sens ton génie de banquier s'emparer de mon être. Tu l'as bien dit, illustre maître: "Qu'on m'accorde le contrôle de la monnaie d'une nation et je me fiche de qui fait ses lois". Je suis le maître de l'Ile des Naufragés, parce que je contrôle son système d'argent. Je pourrais contrôler un univers. Ce que je fais ici, je puis le faire dans le monde entier."
 
    Et toute la structure du système bancaire rothschildien se dresse dans l'esprit ravi de Martin.
 
Crise de vie chère
 
    Cependant, la situation empire dans l'Ile des Naufragés. La productivité a beau augmenter, les échanges ralentissent. Martin pompe régulièrement ses intérêts. Il faut songer à mettre de l'argent de côté pour lui. L'argent colle, il circule mal.
    Ceux qui paient le plus de taxes crient contre les autres et haussent leurs prix pour trouver une compensation. Les plus pauvres, qui ne paient pas de taxes, crient contre la cherté de la vie et achètent moins.
    Le moral baisse, la joie de vivre s'en va. On n'a plus de coeur à l'ouvrage. A quoi bon ? Les produits se vendent mal ; et quand ils se vendent, il faut donner des taxes pour Martin. On se prive.
    C'est la crise. Et chacun accuse son voisin de manquer de vertu et d'être la cause de la vie chère.
    Un jour, Henri, réfléchissant au milieu de ses vergers, conclut que le "progrès" apporté par le système monétaire du banquier a tout gâté dans l'Ile. Assurément, les cinq hommes ont leurs défauts ; mais le système de Martin nourrit tout ce qu'il y a de plus mauvais dans la nature humaine.
    Henri décide de convaincre et rallier ses compagnons. Ils commence par Jacques. C'est vite fait : "Eh ! dit Jacques, je ne suis pas savant, moi ; mais il y a longtemps que je le sens : le système de ce banquier-là est plus pourri que le fumier de mon étable du printemps dernier !"
    Tous sont gagnés l'un après l'autre, et une nouvelle entrevue avec Martin est décidée.
 
Chez le forgeur de chaînes
 
    Ce fut une tempête chez le banquier :
    - L'argent est rare dans l'île, monsieur, parce que vous nous l'ôtez. On vous paie, on vous paie, et on vous doit encore autant qu'au commencement. On travaille, on fait de plus belles terres, et nous voilà plus mal pris qu'avant votre arrivée !
    - Allons, mes amis, raisonnons un peu. Si vos terres sont plus belles, c'est grâce à moi. Un bon système bancaire est le plus bel actif d'un pays. Mais pour en profiter, il faut garder avant tout la confiance dans le banquier. Venez à moi comme à un père... Vous voulez d'autre argent ? Très bien. Mon baril d'or vaut bien des fois mille dollars... Tenez, je vais hypothéquer vos nouvelles propriétés et vous prêter un autre mille dollars tout de suite.
    - Deux fois plus de dette ? Deux fois plus d'intérêt à payer tous les ans, sans jamais finir ?
    - Oui, mais je vous en prêterai encore, tant que vous augmenterez votre richesse foncière ; et vous ne me rendrez jamais que l'intérêt. Vous empilerez les emprunts ; vous appellerez cela dette consolidée. Dette qui pourra grossir d'année en année. Mais votre revenu aussi. Grâce à mes prêts, vous développerez votre pays.
    - Alors, plus notre travail fera l'île produire, plus notre dette totale augmentera ?
    - Comme dans tous les pays civilisés. La dette publique est un baromètre de la prospérité.

 
Le loup mange les agneaux
 
    - C'est cela que vous appelez monnaie saine, monsieur Martin ? Une dette nationale devenue nécessaire et impayable, ce n'est pas sain, c'est malsain.
    - Messieurs, toute monnaie saine doit être basée sur l'or et sortir de la banque à l'état de dette. La dette nationale est une bonne chos e: elle place ; les gouvernements sous la sagesse incarnée dans les banquiers. A titre de banquier, je suis un flambeau de civilisation dans votre île.
    - Monsieur Martin, nous ne sommes que des ignorants, mais nous ne voulons point de cette civilisation-là ici. Nous n'emprunterons plus un seul sou de vous. Monnaie saine ou pas saine, nous ne voulons plus faire affaire avec vous.
    - Je regrette cette décision maladroite, messieurs. Mais si vous rompez avec moi, j'ai vos signatures. Remboursez-moi immédiatement tout, capital et intérêts.
    - Mais c'est impossible, monsieur. Quand même on vous donnerait tout l'argent de l'île, on ne serait pas quitte.
    - Je n'y puis rien. Avez-vous signé, oui ou non ? Oui ? Eh bien, en vertu de la sainteté des contrats, je saisis toutes vos propriétés gagées, tel que convenu entre nous, au temps où vous étiez si contents de m'avoir. Vous ne voulez pas servir de bon gré la puissance suprême de l'argent, vous la servirez de force. Vous continuerez à exploiter l'Ile, mais pour moi et à mes conditions. Allez. Je vous passerai mes ordres demain.

Le contrôle des journaux
 
    Comme Rothschild, Martin sait que celui qui contrôle le système d'argent d'une nation contrôle cette nation. Mais il sait aussi que, pour maintenir ce contrôle, il faut entretenir le peuple dans l'ignorance et l'amuser avec autre chose.
    Martin a remarqué que, sur les cinq insulaires, deux sont conservateurs et trois sont libéraux. Cela paraît dans les conversations des cinq, le soir, surtout depuis qu'ils sont devenus ses esclaves. On se chicane entre bleus et rouges.
    De temps en temps, Henri, moins partisan, suggère une force dans le peuple pour faire pression sur les gouvernants... Force dangereuse pour toute dictature.
    Martin va donc s'appliquer à envenimer leurs discordes politiques le plus possible.
    Il se sert de sa petite presse et fait paraître deux feuilles hebdomadaires : "Le Soleil", pour les rouges ; "L'Étoile", pour les bleus. "Le Soleil" dit en substance : Si vous n'êtes plus les maîtres chez vous, c'est à cause de ces arriérés de bleus, toujours collés aux gros intérêts.
    "L'Étoile" dit en substance : Votre dette nationale est l'oeuvre des maudits rouges, toujours prêts aux aventures politiques.
    Et nos deux groupements politiques se chamaillent de plus belle, oubliant le véritable forgeur de chaînes, le contrôleur de l'argent, Martin.
 
Une épave précieuse
 
    Un jour, Thomas, le prospecteur, découvre, échouée au fond d'une anse, au bout de l'ile et voilée par de hautes herbes, une chaloupe de sauvetage, sans rame, qui ne contient qu'une caisse assez bien conservée.
    Il ouvre la caisse : outre du linge et quelques menus effets, son attention s'arrête sur un livre-album en assez bon état, intitulé : "Première année de Vers Demain"
    Curieux, notre homme s'assied et ouvre ce volume. Il lit. Il dévore. Il s'illumine :
    "Mais, s'écrie-t-il, voilà ce qu'on aurait dû savoir depuis longtemps : L'argent ne tire nullement sa valeur de l'or, mais des produits que l'argent achète. L'argent peut être une simple comptabilité, les crédits passant d'un compte à l'autre selon les achats et les ventes. Le total de l'argent doit être en rapport avec le total de la production. A toute augmentation de production, doit correspondre une augmentation équivalente d'argent... Jamais d'intérêt à payer sur l'argent naissant... Le progrès représenté, non pas par une dette publique, mais par un dividende égal à chacun... Les prix, ajustés au pouvoir d'achat par un coefficient des prix... Le Crédit Social..."
    Thomas n'y tient plus. Il se lève et court, avec son livre, faire part de sa splendide découverte à ses quatre compagnons.
 
L'argent, simple comptabilité
 
    Et Thomas s'installe professeur :
    - Voici, dit-il, ce qu'on aurait pu faire, sans le banquier, sans or, sans signer aucune dette. J'ouvre un compte au nom de chacun de vous. A droite, les crédits, ce qui ajoute au compte ; à gauche, les débits, ce qui le diminue.
    On voulait chacun $200 pour commencer. D'un commun accord, décidons d'écrire $200 au crédit de chacun. Chacun a tout de suite $200. François achète des produits de Paul, pour $10. Je retranche 10 à François, il lui reste 190. J'ajoute 10 à Paul, il a maintenant 210. Jacques achète de Paul pour $8. Je retranche 8 à Jacques, il garde 192. Paul, lui, monte à 218. Paul achète du bois de François, pour $15. Je retranche 15 à Paul, il garde 203; j'ajoute 15 à François, il remonte à 205.
    Et ainsi de suite ; d'un compte à l'autre, tout comme des billets en papier vont d'une poche à l'autre.
    Si l'un de nous a besoin d'argent pour augmenter sa production, on lui ouvre le crédit nécessaire, sans intérêt. Il rembourse le crédit une fois la production vendue. Même chose pour les travaux publics.
    On augmente aussi, périodiquement, les comptes de chacun d'une somme additionnelle, sans rien ôter à personne, en correspondance de la création globale de biens et services. C'est le dividende national : l'argent est ainsi un instrument de service.
 
Désespoir du banquier
 
    Tous ont compris. La petite nation est devenue créditiste. Le lendemain, le banquier Martin reçoit une lettre signée des cinq :
    "Monsieur, vous nous avez endettés et exploités sans aucune nécessité. Nous n'avons plus besoin de vous pour régir notre système d'argent. Nous aurons désormais tout l'argent qu'il nous faut, sans or, sans dette, sans voleur. Nous établissons immédiatement dans l'Ile des Naufragés le système du Crédit Social. Le dividende national remplacera la dette nationale. Si vous tenez à votre remboursement, nous pouvons vous remettre tout l'argent que vous avez fait pour nous, pas plus. Vous ne pouvez réclamer ce que vous n'avez pas fait."
 
    Martin est au désespoir. C'est son empire qui s'écroule. Les cinq devenus créditistes, plus de mystère d'argent ou de crédit pour eux. "Que faire 0? Leur demander pardon, devenir comme l'un d'eux ? Moi, banquier, faire cela ?... Non. Je vais plutôt essayer de me passer d'eux et de vivre à l'écart."
 
Supercherie mise à jour
 
    Pour se protéger contre toute réclamation future possible, nos hommes ont décidé de faire signer au banquier un document attestant qu'il possède encore tout ce qu'il avait en venant dans l'île. D'où l'inventaire général : la chaloupe, la petite presse et... le fameux baril d'or.
    Il a fallu que Martin indique l'endroit, et l'on déterre le baril. Nos hommes le sortent du trou avec beaucoup moins de respect cette fois. Le Crédit Social leur a appris à mépriser le fétiche or.
 
    Le prospecteur, en soulevant le baril, trouve que pour de l'or, il ne pèse pas beaucoup : "Je doute fort que ce baril soit plein d'or", dit-il.
    Un coup de hache et le baril étale son contenu : d'or, pas une once ! Des roches - rien que de vulgaires roches sans valeur !...
    Nos hommes n'en reviennent pas :
    - Dire qu'il nous a mystifiés à ce point-là, le misérable ! A-t-il fallu être gogos, aussi, pour tomber en extase devant le seul mot OR !
    - Dire que nous lui avons gagé toutes nos propriétés pour des bouts de papier basés sur quatre pelletées de roches ! Voleur doublé de menteur !
    - Dire que nous nous sommes boudés et haïs les uns les autres pendant des mois et des mois pour une supercherie pareille ! Le démon !"
    A peine François avait-il levé sa hache que le banquier partait à toutes jambes vers la forêt...

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Message édité par Profil supprimé le 07-08-2006 à 09:51:48
n°9146618
Klian
Posté le 07-08-2006 à 06:30:48  profilanswer
 

brains a écrit :

Si l'état avait le controle de la création monétaire il financerai son déficit budgétaire par la création monétaire.
Ce processus impliquerai un taux d'inflation énorme.


Dangereuse reflexion que de dire qu'il convient donc d'ôter des mains du pouvoir politique, c'est à dire du pouvoir légitime, issu de la démocratie, la création de la monnaie. Tout ça pour laisser la chose entre les mains d'experts indépendants.
"L'économie est trop sérieuse pour être laissée au politique".
Ma foi, c'est un peu rapide et clos le débat bien vite. Je vois bien les danger de laisser tourner la planche à billets, mais je n'accepte pas une banque contrôlée par des experts sur qui mon vote n'a aucun contrôle. Comment trouver un compromis?  
La BCE, et son indépendance quasi totale, plus grande même que la FED, m'effraie sérieusement.

n°9146631
DK
No pain, no gain
Posté le 07-08-2006 à 06:59:05  profilanswer
 

Résumé du topic:
 
La banque est l'ennemi du peuple. (et donc ceux qui les dirigent et/ou en sont propriétaires j'imagine)
 
Voilà voilà.
 
Pour ceux qui veulent la contrepartie, lire les réponses de F22raptor, c'est vite fait.
 
 
 
Sinon l'ennemi n'est pas la banque, l'ennemi est l'argent, vous vous trompez de cible.
J'ai jamais compris cette erreur de base de vouloir changer le systéme mais pas son principal facteur d'asservissement.
C'est plus facile d'attaquer les institutions que le fondement du mal pour receuillir les suffrages ;)
 
(ce qui est d'ailleurs valable pour tous les domaines de la politique et tous les partis...bref responsable du foutage de gueule généralisé, c'est juste plus gros pour les extrèmes gauche et droite).

n°9146700
Profil sup​primé
Posté le 07-08-2006 à 08:15:10  answer
 

DK a écrit :

Résumé du topic:
 
La banque est l'ennemi du peuple. (et donc ceux qui les dirigent et/ou en sont propriétaires j'imagine)
 
Voilà voilà.
 
Pour ceux qui veulent la contrepartie, lire les réponses de F22raptor, c'est vite fait.
 
 

Sinon l'ennemi n'est pas la banque, l'ennemi est l'argent, vous vous trompez de cible.

J'ai jamais compris cette erreur de base de vouloir changer le systéme mais pas son principal facteur d'asservissement.
C'est plus facile d'attaquer les institutions que le fondement du mal pour receuillir les suffrages ;)
 
(ce qui est d'ailleurs valable pour tous les domaines de la politique et tous les partis...bref responsable du foutage de gueule généralisé, c'est juste plus gros pour les extrèmes gauche et droite).


 
Est qui gère l'argent , le distribue, le fructifie , est dicte les règles, si ce n'est les banques. L'argent est indispensabe pour les échanges. L'argent en lui meme n'est pas dangereux, c'est la manière dont il est utilisé qui peut etre dangereuse !
Les politiques ne sont pas des experts; ils écoutent les "experts", et autres économistes influants souvent diligentés par les banquiers et autres lobbies financiers. Actuellement c'est  le courant neoclassique le plus influant qui dicte sa loi au monde .  
D'une manière insensé nos politiques ont abandonnés leurs pouvoirs sur la monnaie pour la confier aux banque privées, et ce trouvent de fait privés de la seul arme capable de réguler l'economie.  
Il sufit de regarder ma signature pour comprendre dans quel merdier, ce sont mis nos politiques !


Message édité par Profil supprimé le 07-08-2006 à 08:24:55
n°9146717
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 08:35:10  profilanswer
 

DK a écrit :

Résumé du topic:
 
La banque est l'ennemi du peuple. (et donc ceux qui les dirigent et/ou en sont propriétaires j'imagine)
 
Voilà voilà.
 
Pour ceux qui veulent la contrepartie, lire les réponses de F22raptor, c'est vite fait.
 
 
 
Sinon l'ennemi n'est pas la banque, l'ennemi est l'argent, vous vous trompez de cible.
J'ai jamais compris cette erreur de base de vouloir changer le systéme mais pas son principal facteur d'asservissement.
C'est plus facile d'attaquer les institutions que le fondement du mal pour receuillir les suffrages ;)
 
(ce qui est d'ailleurs valable pour tous les domaines de la politique et tous les partis...bref responsable du foutage de gueule généralisé, c'est juste plus gros pour les extrèmes gauche et droite).


 
La banque, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, pénalise l'économie, pour des raisons que nous avons expliquées.
Mais la banque est indispensable au système !
 
Ce sont les règles du jeu qui sont à modifier, rien de plus. Le pouvoir politique doit l'exiger aux banquiers.
 
Par ailleurs l'argent est un outil, et comme avec n'importe quel outil on peut faire du bien ou du mal.
Qu'est ce que tu veux dire par "l'ennemi c'est l'argent" ? ;)

Message cité 1 fois
Message édité par poilagratter le 07-08-2006 à 08:37:26

---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9146727
DK
No pain, no gain
Posté le 07-08-2006 à 08:46:24  profilanswer
 

Pour moi l'argent est la cause de tous les maux.
 
Il est liberticide, crée jalousie et amertune de façon exacerbée.
 
Il est avilissant, corrupteur, injuste.
 
Son seul avantage est qu'il permet le compromis et l'entente dans l'échange.
De ça les hommes supportent le reste.
 
Ensuite quand on accepte l'argent on accepte le systéme qui va avec, qui, de toutes façons tend à l'équilibre comme un systéme mécanique, sinon il s'auto détruit.
 
S'il s'auto détruit alors les détracteurs du systéme n'ont pas à s'en faire.
S'il est à l'équilibre alors les détracteurs du systéme ne peuvent rien changer sinon combattre la base du systéme : l'argent.
 
Comme tu le montres bien, actuellement l'homme est incapable de s'affranchir de l'idée même de l'argent.
 
C'est toi même qui a posté l'histoire de l'île des naufragés, relis bine jusqu' à un 'in invénient majeur".
Les problèmes soulevés dans ce paragrphs sont de faux problémes qui mettent bien en relief le côté avilissant de l'argent pour ceux qui l'ont connu.
Et ce alors qu'ils ont réussi à vivre sans jusqu'à ce que tout commence à tourner rond sur l'île :pt1cable:  
 
Pourquoi se faire chier à créer un meilleur systéme avec de l'argent alors qu'on peut faire encore mieux sans ?
 
Car tout ça c'est dans la tête, comme l'image que ce sont fait les naufragés de la "valeur" du coffre de faux or ;)

n°9146734
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 08:51:54  profilanswer
 

Oui, moi je veux bien que l'on se passe d'argent, ce serait encore plus radical.
Mais comment pourrait on se passer d'argent, dans les échanges, et pour investir ?  
Il faudrait reconstruire un autre système, qui fonctionnerait comment ?
 
edit: ce n'est pas moi qui ait mis l'(excellent) texte dans le post, c'est zmed. ;)

Message cité 1 fois
Message édité par poilagratter le 07-08-2006 à 08:53:25

---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9146736
DK
No pain, no gain
Posté le 07-08-2006 à 08:54:48  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

La banque, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, pénalise l'économie, pour des raisons que nous avons expliquées.
Mais la banque est indispensable au système !
 
Ce sont les règles du jeu qui sont à modifier, rien de plus. Le pouvoir politique doit l'exiger aux banquiers.
 
Par ailleurs l'argent est un outil, et comme avec n'importe quel outil on peut faire du bien ou du mal.
Qu'est ce que tu veux dire par "l'ennemi c'est l'argent" ? ;)


 
la phrase clone.
 
Merci je ne pouvait réver mieux pour corroborer mon propos
 
En même temps ça me rend triste mais bon...
 
 
 
Sinon j'ai eu la super surprise de découvrir les kibboutz, preuve vivante qu'autre chose est possible sans argent.
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kibboutz
 
Suivi du retour de flamme violent qui fait que ces petits systémes n'ont pas pu se créer en autorcie dès le départ et l'oprresion du systéme monétaire extérieur a raison d'eux à l'usure.
Et il est dur de rester au kiboutz quand tous les jours le reste du monde t'appelle à vivre "quelque chose de plus grand", de plus facile aussi, en apparence. C'est faustien.
 
http://www.bethel-fr.com/afficher_info.php?id=7839.3
 
J'suis deg'
 
En fait faut recommencer sans prendre de crédit au départ, faut recommencer de rien, comme sur l'ile.
 
Qui est partant ? :)

n°9146747
DK
No pain, no gain
Posté le 07-08-2006 à 09:04:21  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Oui, moi je veux bien que l'on se passe d'argent, ce serait encore plus radical.
Mais comment pourrait on se passer d'argent, dans les échanges, et pour investir ?  
Il faudrait reconstruire un autre système, qui fonctionnerait comment ?
 
edit: ce n'est pas moi qui ait mis l'(excellent) texte dans le post, c'est zmed. ;)


 
 :jap:  
Autant pour moi Zmed :jap:  
 
Ca s'adresse au 2 allez :)  et à tous ceux qui nous lisent et/ou participent ;)  
 
Le mieux est d'aller au plus simple.
Continuer comme faonctionnait l'île au début.
Ce n'est pas parce qu'elle était en pleine construction que çna ne peut durer ainsi.
 
la tenue de compte le l'économie de crédit social mise en place n'est pas plus difficile à mettre en place en faisant les comptes d'échange directement avec les produits et sans passé par un intermédiare d'argent.
 
Au lieu d'avoir un compte global par "objet", il y a un compte par personne (l'objet n'a pas de cours, la personne est au centre du systéme et plus le produit)
Et puis on a pas à se faire chier à définir un cours pour le produit, chose qui à dû être fait de façon plus ou moins arbitraire sur l'île au départ.
 
En plus de simplifier le systéme, l'avantage énorme est que chacun voit son intérêt immédiat à être partie prenante du systéme et surtout il peut le faire dès lors qu'il en a simplement envie.
 
Bon ça vient de me passer par la tête donc il faut creuser/compléter/approfondir mais dans les grandes lignes ça me semble cohérent.
Avec un minimum de bonne volonté et un peu de sens de l'intérêt commun, y a moyen.
Maintenant c'est vrai que c'est facile à foutre en l'air aussi.
 
A+

Message cité 1 fois
Message édité par DK le 07-08-2006 à 09:12:55
n°9146859
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 09:34:18  profilanswer
 

DK a écrit :

:jap:  
Autant pour moi Zmed :jap:  
 
Ca s'adresse au 2 allez :)  et à tous ceux qui nous lisent et/ou participent ;)  
 
Le mieux est d'aller au plus simple.
Continuer comme faonctionnait l'île au début.
Ce n'est pas parce qu'elle était en pleine construction que çna ne peut durer ainsi.
 
la tenue de compte le l'économie de crédit social mise en place n'est pas plus difficile à mettre en place en faisant les comptes d'échange directement avec les produits et sans passé par un intermédiare d'argent.
 
Au lieu d'avoir un compte global par "objet", il y a un compte par personne (l'objet n'a pas de cours, la personne est au centre du systéme et plus le produit)
Et puis on a pas à se faire chier à définir un cours pour le produit, chose qui à dû être fait de façon plus ou moins arbitraire sur l'île au départ.
 
En plus de simplifier le systéme, l'avantage énorme est que chacun voit son intérêt immédiat à être partie prenante du systéme et surtout il peut le faire dès lors qu'il en a simplement envie.
 
Bon ça vient de me passer par la tête donc il faut creuser/compléter/approfondir mais dans les grandes lignes ça me semble cohérent.
Avec un minimum de bonne volonté et un peu de sens de l'intérêt commun, y a moyen.
Maintenant c'est vrai que c'est facile à foutre en l'air aussi.
 
A+


Oui, c'est à creuser, à priori c'est beaucoup plus sain.  
Mais j'ai le sentiment que en creusant, on va s'apercevoir qu'il faut y ajouter ceci et cela, sinon certaines choses utiles seront impossibles à réaliser, et au final on pourrait se retrouver avec le système actuel !
Mais c'est un excellent exercice pour comprendre comment peut fonctionner un système économique. :)  
Je vais essayer de m'y coller.


---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9146878
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 09:37:57  profilanswer
 


poilagratter a écrit :

Chose promise, chose due, voici 2 schémas présentant:
 
Le système économique tel qu'on le prétend:
 
http://www.dogamon.fr./finance/wld11.jpg
 
En haut on trouve la sphère de production/consommation
En bas, le sac à monnaie, qui supporte tout le système,
Au milieu la pompe (banques et bourses), qui fait circuler la monnaie entre la sphère de production/consommation et le sac à monnaie, en injectant l'investissement et récupérant les bénéfices.
 
Enfin, entre le sac à monnaie et la pompe, on trouve un circuit qui permet la spéculation: la pompe peut aspirer de la monnaie d'un coté du sac, pour la réinjecter de l'autre, sans la faire passer dans la sphère de production/consommation.
 
 
Le système économique tel qu'il est:
 
http://www.dogamon.fr./finance/wld21.jpg
 
Là, c'est un peu différent.
 
Le sac à monnaie est en haut du sytème, relié comme précédement à la pompe, via l'anneau de spéculation, dans lequel circule une masse colossale de monnaie, qui par conséquent ne peut alimenter l'organe de production/consommation.
 
Ce qui était la sphère de production/consommation, est ici réduit à une sorte d'organe digestif, qui reçoit des investissements depuis la pompe, laquelle aspire par ailleurs les bénéfices.
Notez la section des canalisations "bénéfices" et "investissements", par rapport au 1er dessin, ce qui suggère que le flux de bénéfices est  supérieur au flux d'investissement.
De cette digestion ressort la population en voie d'exclusion du système, ce qui  maximise  les bénéfices, en réduisant les coûts de la masse salariale.
 
Enfin, sur ces 2 dessins sont précisés les domaines du pouvoir financier, et du pouvoir politique.  Comparez bien les 2 dessins... :D  
 
(j'avais dessiné ça en 1996 :D )

Une précision:   les tuyaux "investissement" concernent les investissements nécessaires à la production (au sens large, R&D, prod, commercialisation...), et les investissements nécessaires à la conso (ce qu'on dépense pour acheter des trucs) :p


Message édité par poilagratter le 26-08-2006 à 22:08:05

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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9146927
Profil sup​primé
Posté le 07-08-2006 à 09:47:55  answer
 

DK a écrit :

Pour moi l'argent est la cause de tous les maux.
 
Il est liberticide, crée jalousie et amertune de façon exacerbée.
 
Il est avilissant, corrupteur, injuste.

Son seul avantage est qu'il permet le compromis et l'entente dans l'échange.
De ça les hommes supportent le reste.
 
Ensuite quand on accepte l'argent on accepte le systéme qui va avec, qui, de toutes façons tend à l'équilibre comme un systéme mécanique, sinon il s'auto détruit.
 
S'il s'auto détruit alors les détracteurs du systéme n'ont pas à s'en faire.
S'il est à l'équilibre alors les détracteurs du systéme ne peuvent rien changer sinon combattre la base du systéme : l'argent.
 
Comme tu le montres bien, actuellement l'homme est incapable de s'affranchir de l'idée même de l'argent.
 
C'est toi même qui a posté l'histoire de l'île des naufragés, relis bine jusqu' à un 'in invénient majeur".
Les problèmes soulevés dans ce paragrphs sont de faux problémes qui mettent bien en relief le côté avilissant de l'argent pour ceux qui l'ont connu.
Et ce alors qu'ils ont réussi à vivre sans jusqu'à ce que tout commence à tourner rond sur l'île :pt1cable:  
 
Pourquoi se faire chier à créer un meilleur systéme avec de l'argent alors qu'on peut faire encore mieux sans ?
 
Car tout ça c'est dans la tête, comme l'image que ce sont fait les naufragés de la "valeur" du coffre de faux or ;)


 
je comprend parfaitement ce que tu veux dire, et tu as raison  :)  
 
Mais c'est là qu'intervient le boulot des politiques, ils doivent faire des lois pour eviter les corruptions, escroquries, etc....
Ils sont justement là pour defendre les plus faibles des rapaces et autres malfaisants.
Hors ils font tout le contraire actuellement, et ce contente de gerer la cité et encore très mal !


Message édité par Profil supprimé le 07-08-2006 à 09:49:26
n°9146980
DK
No pain, no gain
Posté le 07-08-2006 à 09:57:27  profilanswer
 

Malheureusement je crains que tu ne m'ai pas compris.
 
Tu m'aurai pas répondu sur les hommes politiques sinon et si tu crois qu'ils sont là ou qu'ils peuvent lutter contre la nature même des hommes alors je crois qu'on sera jamasi d'accord.
 
Pour moi c'est comme de dire que si la couleur rouge est néfaste on va faire une loi qui dit que tout le monde la voit bleu dorénavant.

n°9147043
Profil sup​primé
Posté le 07-08-2006 à 10:05:45  answer
 

brains a écrit :

Si l'état avait le controle de la création monétaire il financerai son déficit budgétaire par la création monétaire.
Ce processus impliquerai un taux d'inflation énorme.


 
C'est là ou l'on ce trompe, la planche a billets n'est pas inflationniste si elle est bien maitrisée.  
 
 

Citation :

1. N’est-il pas établi historiquement que « La planche à billets, c'est inflationniste » ?
 
Les périodes d' "hyper-inflations" ( Système Law en 1716, Assignats révolutionnaires, république allemande de Weimar en 1923) ont marqué les esprits(1)en profondeur. Il s'agit de périodes tout à fait exceptionnelles : ces hyper-inflations se sont produites dans des pays quasiment ruinés (une France exsangue après le règne de Louis XIV et au début de la révolution, une Allemagne étranglée de dettes après le traité de Versailles) où le pouvoir politique était dans l'impasse et s'est lancé dans une fuite en avant éperdue.
 
Dans un contexte plus normal, laisser la possibilité à un Etat de payer ses dépenses par la planche à billets sans aucun contrôle, peut entraîner une perte de confiance dans la monnaie, une fuite devant la monnaie, et une spirale inflationniste. Mais il faut noter que le système bancaire crée chaque année de la monnaie, création monétaire nécessaire au développement des échanges. La création monétaire n'est donc pas inflationniste en soi. Elle ne devient inflationniste que si elle est faite de manière excessive. Que ce soit l'Etat ou les banques qui créent cette monnaie n'a, bien sûr, aucun impact sur le caractère inflationniste de la création monétaire. L'essentiel dans tous les cas est de mettre en place un système de contrôle sérieux.


Message édité par Profil supprimé le 07-08-2006 à 10:07:09
n°9147136
Profil sup​primé
Posté le 07-08-2006 à 10:19:10  answer
 

DK a écrit :

Malheureusement je crains que tu ne m'ai pas compris.
 
Tu m'aurai pas répondu sur les hommes politiques sinon et si tu crois qu'ils sont là ou qu'ils peuvent lutter contre la nature même des hommes alors je crois qu'on sera jamasi d'accord.
 
Pour moi c'est comme de dire que si la couleur rouge est néfaste on va faire une loi qui dit que tout le monde la voit bleu dorénavant.


 
ben c'est là ou je suis pas d'accord avec toi ! :)  
 
il y aura toujours des corrompus et des corrupteurs, aucun loi n'en viendra a bout. Ce n'est pas très grave tant qu'ils ne mettent pas le système en péril, et tant que cela ne nuit pas à la bonne marche de la cité.
Si l'humanité etait si pourri que tu le pense, jamais aucune cilivisation n'aurait vu le jour, tout n'est pas parfait certe, mais l'humanité fait quand même  sont chemin cahin caha.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 07-08-2006 à 10:23:34
n°9147209
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 10:32:07  profilanswer
 

Je crois que le coté pourri de l'homme s'exacerbe quand il sent que la société ne peut lui permettre de s'exprimer, sur tous les plans de sa personnalité.
Le pire des escrocs dans une système inadapté peux devenir un génie dans une société humaine, et réciproquement.


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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9147273
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 10:44:22  profilanswer
 

Une autre caricature de notre système...:  :D  
 
http://img146.imageshack.us/img146/8302/wczq1.th.jpg


Message édité par poilagratter le 07-08-2006 à 10:48:45

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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9147563
DK
No pain, no gain
Posté le 07-08-2006 à 11:17:35  profilanswer
 


 
C'est normal je parle du probléme de l'argent et toi d'autre chose.

n°9147937
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 12:01:07  profilanswer
 

DK a écrit :

Malheureusement je crains que tu ne m'ai pas compris.
 
Tu m'aurai pas répondu sur les hommes politiques sinon et si tu crois qu'ils sont là ou qu'ils peuvent lutter contre la nature même des hommes alors je crois qu'on sera jamasi d'accord.
 
Pour moi c'est comme de dire que si la couleur rouge est néfaste on va faire une loi qui dit que tout le monde la voit bleu dorénavant.


L'expression de la nature des hommes peut s'inverser selon le système  qui les accueille. Elle peut devenir noire ou blanche.  
Par ex. de "grands hommes" de notre système, auraient finis bandits et en tôle dans un autre. Et réciproquement.
 
Et le système dans lequel nous vivons est, en principe, définit par les hommes politiques. Mais en pratique actuellement, ce sont les financiers qui le façonnent. :o


Message édité par poilagratter le 07-08-2006 à 12:01:52

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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9148106
DK
No pain, no gain
Posté le 07-08-2006 à 12:21:37  profilanswer
 

Oui et non.
C'est pas si simple.
 
Bouc émissaire, toussa.
 
Faut pas jouer la facilité non plus et dédouanner l'homme de responsabilités.
 
Quelque soit le systéme nous sommes des êtres responsables, sinon y a qu'à plaider la folie ;)

n°9148164
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 12:28:42  profilanswer
 

DK a écrit :

Oui et non.
C'est pas si simple.
 
Bouc émissaire, toussa.
 
Faut pas jouer la facilité non plus et dédouanner l'homme de responsabilités.
 
Quelque soit le systéme nous sommes des êtres responsables, sinon y a qu'à plaider la folie ;)


Oui, ok, c'est pas si simple, mais je maintiens que un système qui ne permet pas à chacun d'y trouver sa place va favoriser délinquance/répression. ;)  
Et ce sera d'autant plus difficile de s'y faire une place que l'on porte de handicaps au départ. Donc on trouvera un max de délinquants chez les plus socialement handicapés.
 
On est entrain de rejoindre le topic Sarko là  :??: .  Comme quoi économie et délinquance sont étroitement mêlés!


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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9148311
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 12:48:46  profilanswer
 


Une petite histoire que j'avais écrite y'a pas mal de temps...
 

poilagratter a écrit :

Pourquoi les pauvres y sont pauvres.
 
 
 
Le Gouvernement a étudié pourquoi il y a de plus en plus de pauvres.
 
Il a constaté qu’un pauvre avait généralement peu d’argent. Donc il peut pas acheter grand chose, et ne fait pas tourner les usines.
 
En plus, on invente des machines qui libèrent des hommes du travail.
 
Ceux là deviennent souvent pauvre puisqu’on arrête de les payer.
Du coup, on sait plus à qui vendre ce qu’on fabrique, et on ferme encore des usines.
Ça fait encore plein de futur pauvres.
 
On comprends donc que les pauvres se reproduisent tout seul puisqu’ils achètent pas aux usines qui les empêcheraient de devenir pauvre.
 
------------------
Peut être. Mais pourquoi pas vendre aux étrangers qui sont pas pauvres, s’est dit le Gouvernement.
Là on s’est aperçu que les étrangers y avaient déjà pensé, et vendaient chez nous.  
 
On s’est dit alors qu’il fallait être meilleur qu’eux. Là aussi ils avaient déjà pensé la même chose.
Et l’embêtant c’est que, puisqu’il n’y a forcément qu’un meilleur dans chaque métier, eh bien ceux qui sont pas les meilleurs ils ont plus qu’à fermer leur usine.  
Là c’est pire: on comprends que tous ceux qui sont pas le meilleur , eh bien ils deviendront forcément pauvres.
 
Et là on s’est dit que y’avait pas moyen d’empêcher ça comme ça.
 
------------------
C’est là qu’on a eu une idée lumineuse : pour qu’un pauvre soit plus pauvre, y’a qu’a lui donner des sous.  
C’est tellement bête qu’on y’avait pas pensé avant.
 
En plus, si ils ont des sous, ils pourront acheter des choses aux meilleurs, qui seront bien content de vendre  ce qui sort encore de leurs usines, parce que si y’a personne pour acheter, eh bien y’a plus qu’à toutes les fermer les usines !
 
Donc faut donner des sous aux pauvres.
 
------------------
Là on s’est dit qu’il y’avait qu’a demander à ceux qu’en ont beaucoup, d’en donner un petit peu aux pauvres.
Le problème c’est que personne ne veut donner de sous, ou alors juste un tout petit peu, ça soulage.  
Mais c’est pas assez.
 
On s’est dit y’a qu’a leur prendre.  
Là on s’est rappelé que d’autres avaient déjà essayé, et ça avait mal tourné.
 
------------------
 
Là on a eu une autre idée lumineuse:
 
Puisque ceux qu’ont des sous, y veulent pas en donner, eh bien y’a qu’à en fabriquer des sous !
C’est tellement bête que là aussi on y’avait pas pensé.
 
Mais on s’est rappelé que d’autres avaient déjà essayé avant nous, et que ça avait pas marché.
Alors on s’est demandé pourquoi.
------------------
Eh bien, c’est tout bête: ils fabriquaient des sous, mais y’avait rien à acheter.
Ça fait que plus y’avait de sous, plus il en fallait pour acheter le seul truc que tout le monde voulait !
 
On s’est dit alors qu’il fallait fabriquer des sous, mais pas trop, juste assez pour que les pauvres y puissent acheter des nouilles. Et puis, pour pas que les riches y soient jaloux, on allait leur en donner aussi, puisque ça coûte rien.
 
Comme ça ceux qui fabriquent des nouilles y pourront les vendre aux pauvres, et avec les sous qu’ils gagneraient en vendant leurs nouilles, eh bien y pourraient acheter autre chose. Du coup ça ferait aussi marcher les usines qui fabriquent autre chose que des nouilles.
 
------------------
Là on a pensé que fabriquer des sous, ça pouvait être une drôlement bonne idée !
 
------------------
On a quand même réfléchi pour voir si y’avait pas un problème. Et on en a trouvé un gros:
Si chez nous on fabrique des sous, eh bien ceux qu’avaient déjà de nos sous, ils allaient vite les échanger en Suisse ou en Amérique, là ou y’a des bonnes banques avec des monnaies bien solides, et du coup plus personne voudrait de nos sous.
 
------------------
Là on a bien cru qu’on était coincé, mais on a eu une idée: on va demander aux Suisses, aux Américains, et à tous ceux qu’ont des monnaies bien solides de faire comme nous, et de fabriquer aussi des sous.
 
------------------
D’abord ils ont été d’accord, puis ils ont réfléchit.
 
Ils se sont dit :
 
“ Si tout le monde fabriquait des sous pour que les pauvres s’achètent des nouilles, eh bien à la longue, il n’ y aurait plus de pauvres.  
 
Et si les pauvres sont plus des pauvres, ils auront plein d’envies:
On serait obligé de leur donner plein de trucs pour qu’ils veuillent bien vider nos poubelles, faire notre ménage et toutes les corvées.
En plus y voudront du pétrole, et plein de belles choses.
Nous on veut pas, ce serait moins rigolo de vivre comme ça, parce que nous on a pas l’habitude.”
 
Du coup, tous ceux qu’ont des sous ils ont pas voulu de notre idée.
 
------------------
C’est dommage parce que y’en a pas d’autre d’idée, et celle là elle serait drôlement bonne.
 
------------------
En attendant le Gouvernement fait semblant de continuer à chercher, et bricole.
Sinon ça pourrait se voir qu’il cherche pas vraiment.
Mais il va pas trouver.



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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9148352
poilagratt​er
Posté le 07-08-2006 à 12:55:48  profilanswer
 

Une autre ...
 

poilagratter a écrit :

La situation apparement bloquée que connaissent les jeunes aujourd'hui est l'aboutissement logique du système économique en place depuis deux siècles.
L'objet de celui-ci était de vaincre l'avarice de la nature.
Il a si bien réussi, dans les pays riches, qu'il y eu trop de tout, d'où crise.
Travailler dur et se serrer la ceinture ne résout rien.
 
Le problème majeur aujourd'hui n'est plus de produire mais de distribuer des richesses qui, pour l'essentiel, existent en surnombre du fait de l'efficacité de nos moyens de production.  
Jusqu'ici cette distribution se faisait exclusivement, pour le plus grand nombre, par l'échange de travail. Le travail n'étant en général plus indispensable à la création de richesses, leur distribution ne se fait quasiment plus.
 
La transformation radicale du problème ainsi posé dépasse nos schémas actuels de pensée.
 
L'économie de marché planétaire ne peut que précipiter la catastrophe.
 
L'espoir ne viendra pas du pouvoir:
Les gouvernants et spécialistes en charge de notre société ne peuvent avoir une vision de l'avenir autre que celle qui les conforterait dans leur vision déformée du présent.
Il leur faudrais pour cela douter des théories sur lesquelles ils sont assis. Par la même ils s'excluraient du système qui les protège.
 
De plus ils bénéficient du soutien actif du peuple pour qui il semble naturel qu'il y ai des gagnants et des perdants:
L'esprit de compétition est enseigné dès le plus jeune âge. L'aspect négatif de la compétition, tel l'exclusion où l'outrancière exploitation des pauvres, est ignoré. L'éventualité d'une non reprise économique l'est aussi.  
 
Le devenir de l'humanité n'a encore jamais été pensé, mais est le jouet de la civilisation dominante.
 
L'avenir passe par une remise en cause des mécanismes qui président à la création et à circulation de la monnaie, et donc du système économique. La répartition des richesses et le rôle de chacun d'entre nous dans la société en dépendent.
 
Si nous ne savons conduire cette évolution en recherchant la vérité ailleurs que dans les discours du passé, elle se fera par la force des choses lorsque les actuels privilégiés seront touchés en nombre.


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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°9151369
KrisCool
“Verbeux„
Posté le 07-08-2006 à 17:48:35  profilanswer
 

Thocan a écrit :

PS : visiblement, cet article de Wikipedia est sujet à polémique...


 

arthas77 a écrit :

Wikipedia c'est pas fiable comme source...


 
Wikipedia c'est fiable pour des articles où un consensus existe, et sur lesquels il y a des sources pour étayer l'information. Mais bon, les sources c'est pas tellement ce qui étouffe zmed et poilagratter pour qui un bon copier-coller des familles (sans auteur, date ou référence) fait aussi bien l'affaire.
 

poilagratter a écrit :

Pour l'instant personne n'a montré d'erreur dans la démonstration de wikipedia.
On a droit a des insultes, et dénigrements de la part de ceux qui détiennent la "vérité", mais c'est tout. :D


 
Parce que tu crois que gober des textes sans auteur, sans date, sans références, sans sources, c'est mieux ? [:mlc]
 

poilagratter a écrit :

One more time:
On ne critique pas les prêts bancaires, ni leur rémunération (risque, fonctionement, entretien des batiments, astiquage des dorures, etc.)
 
Mais  Si les banques privées peuvent imprimer de la monnaie pour la prêter, lors du remboursement du capital, cette somme sera détruite, jusque la tout va bien,  
MAIS pas les intérêts qui eux seront prélevés sur la monnaie réellement émise par la BCE.


 
Où est le problème ? Les intérêts peuvent être vus comme le paiement d'un service. Donc en "monnaie réellement émise par la BCE".
 

poilagratter a écrit :

Ils retournent éventuellement par le haut du système, je sais pas ou, pour divertir ceux qui ont deja un max de fric, et non la masse laborieuse ou chômeuse.


 

poilagratter a écrit :

La spéculation sur l'immobilier, les oeuvres d'art...  tous les trucs dont la valeur augmente (en général) parce que les spéculateurs s'amusent. ça fait des masses de fric en orbite.


 
 :sleep:  
 
Vision très limitée et très manichéenne des banques. Si tu regardes de près, quelle est l'activité des banques qui explose en ce moment ? L'investissement. Que ce soit la SGCIB (Société Générale), BFI (BNP Paribas) ou d'autres entités, les banques d'investissement ont tiré vers le haut l'activité bancaire, et certainement pas la banque de détail (grands comptes compris).
Or, ce sont ces banques là qui financent les grands investissements industriels aujourd'hui.
 
 
 
Cf mes remarques précédentes sur des concepts aussi étranges que "source fiable", "auteur", "références", "dates". Pour l'instant on a du voir deux noms d'auteurs et une date se battre en duel au milieu de vos copier-coller interminables.
 

poilagratter a écrit :

(Je rapelle que la bourse sert de moins en moins au développement des entreprise)


 
Sources ?
 

poilagratter a écrit :

Bien sur!  
Dans l'opération on a donné un peu d'avance à la production de voiture, ce qui n'est qu'un décalage dans le temps, et non une création de richesse supplémentaire, mais les 1000euros que tu aura donné en plus à la banque (pour les intérêts) auront, au final, réduit ton pouvoir d'achat, et donc la création de richesse que tu aurais pu provoquer par ta consomation.
 
En d'autres termes, l'invention du crédit à permit de booster temporairement l'économie. Si on supprimait le crédit, on donnerait un "antiboost", lui aussi temporaire. Le crédit ne permet pas de création de richesse supplémentaire, il  décale (avance) la production de richesse. En régime établit, le crédit n'a pas d'effet productif.


 
Et posséder une maison à 30 ans et pas à 60 ans accessoirement, non ça t'interpelle pas ? Tu fais comment sans crédit ? :o


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Loose Change Lies | Bars | Last.fm
n°9151744
dem197
Posté le 07-08-2006 à 18:32:19  profilanswer
 

KrisCool a écrit :

     ........    


 
 
c'est ka meme assez rigolo on dirait que t'as rien lu du topic .... :o  
 
 
le systeme de la monnaie wara avec son experience dans les 2 villages autrichiens par exemple prouve parfaitement qu'on a po besoin des banques , qu'on a pas besoin de retenir l'argent dans le seul but de se faire de la tune ...
 
qu'est ce qui pourri la vie d'un etat ou d'un particulier ? ses dettes créées en partie par les interets exorbitants des banques . les banques ne devraient visiblement pas gagner d'argent mais gagner juste de quoi les faire fonctionner . de plus , en retenant de l'argent pour la faire fructifier , les banques ne créé aucun emploi ...ces se faire de l'argent sur rien du tout et surtout sur de l'argent qu'elles n'ont souvent pas en poche .  
 
mais bon apres faut un peu de bonne volonté .....
 
 
   

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