Citation :
L'accident au Bourget
Ce fut la consternation totale à la direction de l'Aviation civile américaine, les russes allaient-ils rafler le marché du supersonique commercial ? Les américains prenaient la chose très au sérieux. La rivalité entre le Tupolev et le Concorde était fondée, ils étaient tout les deux supersoniques, tout les deux étaient prêts à rentrer en service en 1973. Le Tu-144 étaient plus grand, transportait plus de passagers que Concorde. Le troisième et dernier jour du Salon, Concorde vole en premier. Ce dimanche 3 juin 1973, le Tupolev fit sa démonstration juste après celle du Concorde. Après son dernier passage au-dessus de la piste, le Tupolev fit une forte montée, et soudainement, il se cabra très violemment. Le Tu-144 s'était engagé dans un piqué insensé. Puis, le supersonique commença a se disloquer pour ensuite s'écraser sur la commune de Goussainville proche du Bourget. Les 6 membres d'équipage soviétique et 8 francais trouvèrent la mort, parmis eux, trois enfants. Au total, une soixantaine de personnes furent blessées et quinze maisons furent détruites. Aucune explication sur cet accident n'a été donnée. Les autorités francaises et soviétiques avaient sûrement conclues un accord. Un an après le crash du Tu-144 au Bourget, les gouvernements francais et soviétiques avaient publié un communiqué très court en concluant qu'il était impossible de déterminer la cause de l'accident. Pour une raison encore inexpliquée, le rapport de la commission d'enquête n'a pas été rendu publique. De plus la boite noire réputée indestructible a été apparemment détruite dans le crash.
La cause mystérieuse de l'accident
Quelques minutes avant le vol des deux supersoniques, un Mirage III francais décollait de la base aérienne de Strasbourg. Un décollage surprenant d'autant que pendant les salons aéronautiques, les pilotes en démonstration sont sensés avoir 8 000m d'espace aérien libre à leur disposition. Le directeur des vols avait informé l'équipage du Concorde de la présence du Mirage dans son espace aérien. A la fin du vol du Concorde, le contrôleur avait prévenu le Mirage III de sortir de l'espace aérien. Le Mirage avait répondu qu'il n'avait pas encore fini. Puis le contrôleur n'a sûrement pas jugé utile de devoir informer le Tupolev. Officiellement, la mission du Mirage était de photographier les parkings du salon du Bourget, ce qui l'avait amené a prendre des clichés du Tu-144 en vol. Volant à la base des nuages à une altitude d'environ 4 000 pieds, le Mirage III suivait un parcours parallèle au Tupolev. Pendant que l'avion russe grimpait selon une trajectoire qui pourrait croiser celle du Mirage, le pilote du Tupolev, Mikhail Kozlov, ne se rendit pas compte que le Mirage était au-dessus de lui. Pour éviter la collision avec le Mirage, Kozlov fut obligé de prendre une mesure d'urgence: il piqua du nez ce qui provoqua une force de gravitation de -1G. Les moteurs ne pouvaient pas encaisser cette manoeuvre puis les compresseurs s'étaient trouvés en surtension ce qui provoqua une perte de poussée. A une altitude de 4 000 pieds, Kozlov n'avait qu'une solution: continuer a piquer du nez pour tenter de faire redémarrer les moteurs sous la pression du vent. Le communiqué officiel n'expliqua pas clairement pourquoi le mirage avait violé l'espace aérien du Tu-144. Il sous-entendait une erreur du pilote russe. Pourtant, l'affichage radar montrait bien la proximité des deux appareils. Sur le relevé radar de la tour de contrôle du Bourget, la preuve que le Mirage volait a 200 m au-dessus du Tupolev 144, le pilote russe aurait été force de prendre des mesures pour se dégager. A Moscou, les autorités avaient eu aussi leur raison de collaborer au secret, le Tupolev aurait pu avoir souffert d'un défaut des moteurs au début de son départ en pique à -1G ainsi que d'un défaut de structure en bout de course à -5G. Son rival, le Concorde, aurait survécu à une manoeuvre similaire. En coulisses, les russes ont acceptés la présence illicite du Mirage III, en effet, avec 8 francais tués, Paris ne voulait pas qu'on puisse le rendre responsable de l'accident. En échange, les francais ont décidés de garder intact la réputation du Tupolev Tu-144. Le rapport officiel affirmera que rien d'anormal n'a été trouvé dans le fonctionnement de l'appareil. Plutôt que de révéler la vraie cause du crash, le communiqué du gouvernement évoque la présence d'un quatrième homme non-attaché dans le cockpit, l'ingénieur Bendeirov. Ce dernier filmait pour le compte de la télévision francaise. Le communiqué laissa entendre que Bendeirov pourrait être le responsable de l'accident. Jusqu'à aujourd'hui francais et russes n'ont pas changés de version. Selon le rapport officiel, la camera serait tombée des mains de Bendeirov puis serait restée coincée entre le manche à balai et le plancher de la cabine. Le rapport laisse également entendre qu'avec le manche a balai bloqué par la caméra, le pilote ne pouvait pas redresser l'appareil. A l'appui de cette théorie, le rapport déclare que le corps de Bendeirov fut trouvé dans le cockpit avec le 3 hommes d'équipage. Les pompiers qui ont retirés les corps du cockpit après le crash affirment qu'il n'y avait que 3 corps. Des souvenirs aussi claires contredisent la version du gouvernement, en particulier, l'hypothèse selon laquelle Bendeirov serait responsable de l'accident. Après toutes ses années, la présence du Mirage III reste l'hypothèse la plus plausible pour expliquer le départ en piqué du Tupolev Tu-144.
|