deumilcat a écrit :
pour l effet de la pellicule de neige, qu as tu pensé de l article de secu aerienne.com sur le Commair? l'auteur semble pas mal insister sur le fait que meme mince les consequences sont importantes
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j'ai la flemme de lire le rapport/le site web,de mémoire c'est pas un givrage en approche qui les as flingué? genre en dessous de 7-8000 pieds? c'est très différent que du givrage a haute altitude (+FL200)
deumilcat a écrit :
Ok pour le pilotage manuel en hautes couches , ca exonere un peu le CDB d avoir laissé le copi2 dans une situation potentielle de desengagement du PA a FL350.
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le vol entier est une situation potentielle de désengagement du PA, pas seulement 'un peu de turbulance au dessus de la couche'...
deumilcat a écrit :
j aurais pourtant dit que c etait plus difficile de maintenir la portance dans un environnement aerien moins dense sous les ailes (a cabré identique), et qu' au contraire l avion serait plus touchy dans le reglage du PHR, du fait que moins d air lui pese sur les ailes, le rendant bcp plus prompt au roulis? (en meme temps ca rend aussi moins "effectives" (air moins dense) les surfaces de vol et la poussée moteur c' est vrai) . Du coup d ou vient la difference de cabré recommandé en IAS douteuse au dessus et en dessous de FL100? pourquoi ne pas recommander egalement 15degs en haute couche (eviter de toucher le plafond du Domaine de vol? )
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les commandes sont moins efficaces, comme si l'avion était très lourd et qu'il a une certaine inertie du au fait que la densité de l'air est plus faible.
considère (par simplicité, mais c'est plus ou moins tout a fait vrais) que la seule chose qui change c'est la densité de l'air avec l'alitude: la poussé des moteurs est bien moindre qu'au sol.
au sol on sait garder 15° au décollage. au niveau 100 on arrive a garder 10°, mais en croisière la puissance est tellement faible, tellement limité qu'on arrive a garder qu'au maximum 5°, a pleine puissance: donc appliquer 15° et garder une meme vitesse c'est juste impossible.
deumilcat a écrit :
quand a l info "mesures invalides" pour le Stall, elle me semble vraiment trop importante pour etre paumée dans une avalanche d infos situé loin du voyant principal qui lui ne fait pas la distinction stall/ pas stall/ mesures invalides pour le stall .. un signal de decrochement c est pas rien, c est meme anxiogene et vaut mieux pouvoir savoir si c est vrai ou pas... En l etat , le laisser eteint dans deux etats sur les trois etats potentiellement dangereux me semble carrement trop vague
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NAV ADR DISAGREE=La vitesse, l'AOA, ou bien l'altimetre est invalide (quand même important non?); FLCTL ALTN LAW=Fais gaffe, l'avion ne sait plus déterminer son enveloppe de vol, n'en sort pas.. FLCTL RUD TRV LIM FLT=Attention, si tu fait merde du peux arracher la dérive de l'avion (ce serait con non?)
et comme je le dit, le stall warning est important, le fait que le stall warning ne fonctionne pas ne l'est pas.
deumilcat a écrit :
Admettons qu ils ne fassent plus confiance a aucune alarme (ce qui dans un scenario "tout deconne sauf les fondamentaux" (moteurs et les surfaces de vol) est finalement plus sage pour penser son pilotage sereinement ) Peut etre que le PF a attribué pendant longtemps (voir tout le temps) sa chute a une vitesse insuffisante (il a donc choisi de croire son IAS plutot que le stall warning -> mauvaise pioche) du coup il opte pour une montée des gaz franches, (voire en TOGA) et cabre majoritairement, (pour preserver son altitude et vite remonter dés que le regime moteur désiré sera atteint ou pour eviter la zone de turbulence, et peut etre un peu par stress , car logiquement ca ne facilite ni la montée en regime qu il a commandé (cabré = moins d'entrées d airs) ni l'amortissement de la chute (vu que le cabré altere sa portance)
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Pour moi c'est la que la rapport va devenir intéressant: c'est la la vrai question a répondre. ils ont fait quoi pendant ces 3 minutes de chute. et qui n'est pas encore répondue.
par contre, ton raisonnement, je suis presque convaincu que cela ne c'est pas passée comme ca. (enfait, c'est juste beaucoup de bullshit...)
je crois que la réponse est plus 'simple' plus humaine:
Tu roules en voiture, 130KM/H sur l'Autoroute du Soleil. et puis tout un coup une distraction: un camion commence a zigzaguer 500m devant toi, ton mobile sonne, la voiture commence a vibrer,... avant que tu ne comprenne ce qu'il se passe ton coprs aura déja eu un réflexe: lever un peu le pied de l'accélérateur. et tu ne te retrouvera plus qu'as du 115, ou du 110, avant d'avoir vraiment compris ce qu'il se passait, par pur réflexe.
en avion c'est la même chose: on ralentis, et en plus on monte. (le reflexe fait qu'on tire sur le stick.) c'est -tres- difficile de "pousser" dans le stick quand il y a un probleme.
et encore plus en stall... mais après 3 min on ne parle plus d'un réflèxe, et ils aurais dû avoir ce contre-rélexe de pousser a fond...
deumilcat a écrit :
Dans la serie facteurs humains, les pilotes sont peut etre plus habitués a se mefier de leur stall signal que de leur anémo? Et donc en condition de stress, ils arbitrent instinctivement, parfois a tort?
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la vitesse est un paramètre de vol primaire (avec l'attitude et l'altitude), en fin de compte le stall warning n'est qu'un gadget ridicule a coté, qu'une 'aide'...
Message édité par bestycame le 01-08-2011 à 21:20:15