Un lien qui résume tout, merci dafunky:
http://homecinema-tendances.eu/gui [...] me-cinema/
Comme certains ont pu le remarquer, de nombreux topics fleurissent sur le forum à propos de la vidéo projection. Encore intouchable pour le commun des mortels il y a à peine dix ans, ceux ci sont devenus abordables et offrent un rapport prix/taille de l'image totalement imbattable.
Deux technologies s'affrontent sur le marché, le DLP (Digital Light Processive, une technologie de Texas Instrument) et le Tri LCD conçu par Epson. Je ne parlerai pas du Tritube, qui malgré une image somptueuse est en complète perte de vitesse étant donné qu'ils sont énormes, très difficiles a régler et réservés aux pros. Il existe également une technologie de JVC appelée D-ILA complexe et peu répandue en Europe.
Petit nouveau a ajouter : le SRXD de Sony, technologie LCD a panneaux reflectifs (contrairement au panneaux transmissifs Tri-LCD).
I Le Tri-LCD
Le principe de base est simple, une lampe émet une forte lumière qui séparée en trois via des mirroirs dichroïques (qui sépare la lumiere en fonction de sa longueur d'onde, on obtient une source lumineuse rouge, un verte et une bleue) va éclairer 3 petits écrans LCD monochromes. Puis les 3 faisceaux sont réunis via un autre prisme, traversent une lentille et est projetée sur le support (Toile, mur, plafond ).
C'est la technologie la plus répendue, et c'est Epson qui fabrique la totalité des matrices tri-lcd.
Le principal inconvénient est la présence d'une grille sur l'image. En effet, l'espace entre chaque pixel des écrans LCD à l'intérieur du projo est très faible, mais étant donné que le facteur de grossissement est gigantesque (on passe d'un panneau LCD d'une taille de 3, voir 4cm de diagonale a minimum 1,5 m) cet espace devient visible et ce traduit par un effet de "moustiquaire" particulièrement visible sur les couleurs claires (un ciel bleu par exemple).
Petite note sur les projos Mono-LCD lancetre du Tri-LCD :
Ils sont bradés sur Ebay, on peux en trouver pour une centaine deuros, mais je les déconseille vraiment ! En effet limage est de très mauvaise qualité, il sagit de projos destiné a la projection de type « DATA ». C'est-à-dire des projections de tableaux Excel ou Powerpoint au boulot. La grille est très présente et la définition souvent très faible (800*600 en moyenne) ne parlons même pas du contraste qui est souvent ridicule (350 :1 en moyenne).
II Le DLP
Ces appareils utilisent la technologie DLP (Digital Light Processive) concue par le constructeur Texas Instruments qui se base sur la réflexion de la lumière sur des centaines de milliers de micro-miroirs mobiles placés en lignes et colonnes sur une matrice DMD (Digital Micromirror Device).
Chaque miroir pivote sur son articulation grâce à une tension électrique appliquée par des électrodes placées dans le substrat de la puce DMD. En fonction de la position du miroir, la lumière se réfléchie vers la lentille de projection pour former un petit carré blanc ou noir, ainsi les miroirs basculent sur leur axe pour déterminer quelle lumières sera projetée suivant un axe de 10 degré sur une optique de correction puis une roue chromatique (qui peut créer malheureusement un petit effet de scintillement, également appelé AEC ou Arc En Ciel).
Un dmd :
En fonction du temps de réflexion de la lumière, notre propre vision percevra une lumière plus ou moins blanche ce qui donne techniquement le procédé du modulateur de lumière numérique. Pour obtenir de la couleur, la lumière émise par la lampe traverse un filtre rotatif coloré des couleurs Rouge, Vert et Bleu également appelée « roue chromatique », a noter que les progrès réalisés sur les roues chromatiques (vitesse de rotation, nombre de sections) fait quil est de plus en plus difficile de voir les AEC. Cette technologie offre l'avantage de réduire considérablement l'espace entre les pixels ce qui a pour effet de faire disparaitre presque totalement la grille (qu'on ne voit que si on est trop près de l'écran).
Voila pour la théorie. En pratique le choix entre un vidéoprojecteur DLP et Tri LCD dépend du budget et de lutilisateur.
Les projos tri-lcd ont lavantage dêtre moins cher, plus faciles à installer et compatibles à 100% des utilisateurs (les DLP pouvant entrainer des effets darc en ciel chez certains utilisateurs). Et comme dit précédemment, ils ont le désavantage de créer un effet de grille mais également davoir un contraste et une luminosité plus faible que les DLP.
Quand aux projos DLP, si votre budget est moins serré, quune installation plus complexe ne vous fait pas peur et que vous nêtes pas sensibles aux AEC (Arcs en Ciels) ils vous donneront des noirs profond et une image très cinéma. Je suis pour ma part un fan absolu du DLP même si depuis quelques mois la différence entre DLP et Tri-LCD est de plus en plus faible.
A savoir également que meme si l'espace interpixel est plus faible sur un DLP qu'un Tri LCD c'est encore plus vrai sur un projo DLP HD, exemple :
DLP 800*600
DLP 1280*720
DLP 800*600
DLP 1280*720
Merci à DTSman pour les photos.
III Installer un vidéoprojecteur.
L'installation dun VP est un des points les plus importants pour bénéficier d'une image de qualité. Celui-ci doit être positionné avec précision afin d'obtenir une image parfaitement centrée et sans déformation. Pour simplifier l'installation tout les projos possèdent un zoom et un réglage du focus ce qui permet d'obtenir la taille dimage souhaitée quelque soit la distance entre le projecteur et lécran. Néanmoins il est difficile de positionner un projo à la bonne hauteur et parfaitement au milieu de l'écran et pour cette raison beaucoup de projecteur intègrent un « lens shift ». Presque totalement réservé au projos Tri-LCD (quelques DLP le possèdent, mais ils sont rares et chers), ce dispositif permet de décaler l'optique et de déplacer l'image de haut en bas et de gauche a droite. Attention, une correction trop forte entraine quelquefois des déformations de l'image. C'est extrêmement pratique et très utile pour intégrer son projecteur dans son salon (posé sur une étagère ect...).
Le choix du support de projection est également très important. Le plus simple restant bien évidemment un mur blanc. Mais l'image est bien plus belle sur une vraie toile de projection. Celles-ci peuvent être vendues en rouleau à tendre sur un cadre, ou encore dans un carter ou la toile se déroule manuellement ou électriquement. Il existe de multiples types de toiles, dont la seule différence est l'angle de vision possible et le « gain ». Certaines toiles sont perlées, ce qui a pour effet daugmenter la luminosité. Une toile avec un gain de 1.0 laisse l'image intacte, une avec un gain de 1.5 voire 2 augmente la luminosité mais peu faire perdre du contraste.
Il ne faut surtout pas sous estimer limportance de la toile, elle est vitale pour reproduire avec précision l'image projetée.
A noter qu'il existe des peintures conçues pour la vidéoprojection, elles garantissent un très bon rendu d'image mais restent chères.
IV Comment choisir son vidéoprojecteur ?
Même si le prix des VP a énormément baissé ces dernières années, l'investissement reste encore important . Les premiers prix se trouvent a environ 600€ pour des projos DLP en basse résolution (800*600 ou 848*480) mais pas vraiment destinés a la projection ciné. Il faut effectivement bien séparer les projos « data » des projos « ciné ». Les constructeurs ont souvent une gamme dédiée au home cinéma (Theme Scene pour Optoma, la série Z pour Sanyo ou encore les TX pour Hitachi, ect...).
Pour un vrai projo Home Cinema le budget minimum est de 1000€, on trouve même des projos HD (résolution de 1260*720 et prise HDMI) à ce prix, comme le HD70 d'optoma (série Theme Scene), qui est mon projo actuel. Le prix moyen étant plutôt de 1200€ à 1500€ (Sanyo Z5, Mistubishi HT1100, Hitachi TX300).
Les valeurs de contraste et luminosité sont également à prendre en compte lors de l'achat, attention la luminosité n'est pas un facteur principal, on peu obtenir une image fantastique avec une luminosité de 300 lumens. L'avantage d'une forte luminosité est de pouvoir projeter une image avec une lumière ambiante. Mais plus la salle est sombre (le noir absolu est même conseillé) meilleur est le contraste. Il faut réaliser que le noir le plus sombre affiché à l'écran sera lié à la luminosité de la pièce. Un projo trop lumineux entrainera une image trop claire, cest souvent le problème des projos data.
Quand au contraste, les valeurs affichées sur les fiches techniques des constructeurs sont souvent fantaisistes. Cependant, plus le contraste est élevé, plus vos noirs seront profond, car c'est bien le problème des projecteurs, les noirs sont durs à reproduire mais l'arrivée de la dernière génération de projo montre que le noir absolu nest pas loin d'être atteint. Je suis personnellement passé dun Optoma H30, petit projo 4/3 réso de 800*600, 1000 lumens et contraste de 1000 :1 à un Optoma HD70 16/9 1280*720, 1000 lumens aussi et 4000 :1 de contraste et la différence est vraiment énorme, cest comme si je redécouvrais la vidéoprojection (la matrice HD joue aussi ).
Si l'installation de votre projo au plafond vous fait peur, et que vous n'êtes pas bricoleur, un projo avec lens shift vous simplifiera la vie, il permet de corriger optiquement la totalité de l'image y compris les déformations géométriques si votre projo n'est pas parfaitement dans l'axe de la toile.
Les projos premiers prix sont souvent très corrects pour débuter, je conseille l'achat en occaz d'un projo de marque, plus que l'achat dun projo neuf d'une gamme inférieure. L'achat en occaz est par contre soumis à plusieurs conditions. Il faut impérativement que le projecteur soit toujours garanti, car même si la lampe ne lest plus après 3 mois on est jamais à l'abri dune panne électrique. Le nombre d'heures est important aussi, à savoir qu'il est rare de changer la lampe vu son prix élevé. Je conseille également d'éviter les projos ayant dépassés les 50% de durée de vie de la lampe. En effet, la durée de vie de la lampe est une durée indicative, il peut arriver de la dépasser, ce qui est rare mais si le projo a été mal utilisé, la lampe peut « claquer » bien avant sa fin de vie théorique (éteint et rallumé sans laisser le temps de refroidissement, branché à une prise sans protection contre les surtensions, ou un onduleur, et également mis dans un environnement humide ou poussiéreux).
Petite note, un topic est dédié au projos « DIY », ce topic est donc dédié aux discussions sur des projecteur de série, alors les ptits bidouilleur allez voir l'autre topic
Bien entendu la bonne humeur est de mise sur ce topic, nhésitez pas à poster des photos de vos installations, de donner vos astuces diverses.
Mon installation Home Cinema est en cours, donc pas de photos de la mienne pour le moment .