Kaz Ander a écrit :
Alors voila je viens vous faire profiter de la suite des aventures de mon Breton, Shadow Mage (comme si ca interessait quelqu'un...je vais faire semblant ).
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Mon maitre actuel de la guilde des Mages m'envoya persuader une certaine personne du cote des montagnes de Molag Amur de rejoindre la guilde...et au passage de recuperer une certaine somme d'argent due par une autre personne habitant dans les environs. Si toutefois je n'arrivais pas a convaincre la premiere personne de rejoindre la guilde, je devrais alors la tuer... La methode me semblant brutale, je me jurai de tout faire pour montrer les avantages de la guilde.
Mon voyage commenca doucement, et visiblement je m'ecartai de la voie que m'avait conseille mon maitre; je ne trouvai pas le pont permettant d'acceder aux contreforts de la chaine de Molag Amur et en fait pris la route menant vers Vivec. Tres tot je bifurquai vers le Nord pour m'enfoncer dans les profondeurs inquietantes des montagnes. Les rats et les cliff racers semblaient avoir trouve en ces lieux un lieu de chasse ideal - dont je devins bien malgre moi la proie. Les lieux de repos etaient bien peu nombreux dans ces contrees inhabitees, car bien que relativement desertes, je n'osais pas fermer les yeux devant le danger omnipresent. Cependant, grace a mes dons dans les arts de la magie et mon maniement de l'epee longue, je reussis a eloigner toute menace et a contiuer mon voyage sans encombre.
Ca et la, plantes dans le sol rocailleux, les panneaux indicateurs m'emmenaient irremediablement dans la direction de Molag Mar, de l'autre cote des montagnes. Les indications du maitre de la guilde etaient relativement claires : je devais suivre cette direction jusqu'a arriver a un lac, et de la bifurquer vers le nord / nord-est. Je repris le voyage inlassablement et commencai a desesperer de trouver mon chemin. Peut-etre m'etais-je trompe de route ? Je commencai a souffrir de la chaleur que les etangs de lave en fusion degageaient et n'avait que les restes brules et dechires de ma robe pour me proteger du souffle brulant des geyser. Enfin, epuise physiquement et mentalement, je me resolus a me reposer au detour d'un chemin, a l'abri des betes menacantes et de la colere de la montagne. Je fermai rapidement les yeux...
Le reveil fut brutal. J'etais pris dans une tempete soufflant tout autour de moi, sans espoir de pouvoir m'abriter. La poussiere et les cailloux souleves par la tempete me fouettaient le visage, et je commencais a regretter d'avoir entrepris le voyage. Dans un sursaut salvateur, je me decidai a sortir de cette tempete qui me devorerait et ne laisserait de moi qu'un vague souvenir...ou un autre habitant de ces cryptes que j'avais entrevues.
Je marchai contre le vent, tombant souvent, mais n'abandonnant jamais. Ma vie dependait de ma volonte a sortir de cette tempete; je n'avais jamais manque de volonte, et je n'allais pas commencer maintenant ! Les longues heures qui suivirent furent les plus interminables de ma vie. Enfin, je pus distinguer les rives d'un lac, et un peu plus loin au sud les contours d'un fort. Je me rappelai que mon maitre avait mentionne ce fort pres du lac en question. Il m'avait egalement informe que les Dunmer - les Elfes Noirs comme je l'avais appris - dirigeaient ce fort. Ne sachant pas a quoi m'attendre de ces gens - surtout dans une region aussi inhospitaliere - j'esperai trouver les demeures des deux personnes que je recherchais assez vite, et prenais le parti de continuer mon chemin. Le vent commencait par ailleurs a diminuer en intensite, et j'esperai voir la fin de la tempete tres vite.
Je prenai donc le chemin du Nord. La route ne fut plus tres longue (heureusement !) avant que je n'apercoive l'entree d'une demeure enfoncee dans la montagne. Punabi, tres probablement. Prudent - mais soulage, je poussais la porte. L'air etait frais a l'interieur, et des bruits inquietants resonnaient sur les murs nus de la grotte. La demeure semblait tres rudimentaire; on aurait meme dit un refuge de passage. J'observai dans le noir la personne qui marchait plus bas dans la demeure et reperait rapidement les lieux, comme mes instructeurs me l'avaient appris. La seule issue visible etait la porte que je venais de franchir.
Je decidai finalement de m'approcher de l'Elfe Noir :
"Bonjour, Dunmer !"
L'Elfe se retourna doucement. Elle avait manifestement senti ma presence depuis mon entree, et ne montra aucune surprise.
"Bonjour, etranger. Que me veux-tu ?", repondit-elle.
"Vous etes Manwe, n'est-ce pas ?", lui demandais-je.
"Oui", me dit-elle d'un air suspicieux, " qui es-tu ?"
"Je suis ici en envoye de la Guilde des Mages pour vous demander la somme que vous leur devez encore.", lui annoncais-je.
"Ah ! Ecoute, je ne fais plus partie de la Guilde, et je n'ai que faire de la Guilde. Pourquoi ne rembourserais-tu pas toi-meme la somme", me lanca-t-elle d'un ton sarcastique, "Maintenant, hors de ma vue, j'ai d'autres choses a faire !"
Depite, et ne voulant m'engager dans un combat que j'estimais difficile au mieux, je decidai pour cette fois de battre en retraire. Peut-etre aurais-je plus de chance a Sulimund. Je sortai donc de cette demeure et continuai vers le Nord pour trouver la prochaine etape. Fort heureusement, la tempete avait cesse. Sulimund ne se trouvait pas tres loin, et la marche fut donc courte. J'entrai dans la demeure, cette fois nettement plus grande et bien amenagee. Quand je demandai mon chemin, on me repondit froidement de continuer jusqu'a la piece du haut. La personne que je cherchais semblait etre le maitre des lieux. Arrive en bas des escaliers menant a la piece superieure, je marquai une pause. Je redoutais ce moment : s'il refusait, mes ordres etaient de le tuer. Et si meme je survivais a l'assaut, j'en aurai les mains tachees de sang pour le reste de ma vie. Non, il fallait que j'arrive a le convaincre.
"Bonjour, maitre Bereloth", lui lancai-je.
"Bonjour, etranger. Que me voulez-vous ?", me repondit Llarar Bereloth.
"Je m'excuse de vous importuner, mais je voudrais vous annoncer que vos travaux et vos dons dans les arts ont attire l'attention de mes maitres a la Guilde des Mages, qui souhaiterait vous aider a developper encore plus vos possibilites. Qu'en dites-vous ?", lui annoncais-je, attentif a sa moindre reaction.
"La Guilde des Mages, hein ? Tout d'abord, quelle que soit la teneur de mes travaux, je ne sais pas comment la Guilde en a eu vent depuis cette contree abandonne de tous, mais je ne pense pas que ces travaux l'interessent vraiment. Et puis, je suis tres bien ici, j'ai toute la liberte que je veux pour continuer sur la voie que je me suis fixee, et je ne vois pas pourquoi j'irais me lier avec la Guilde, qui ne m'offrirait rien en retour de plus que ce que j'ai ici.
Non, desole etranger, mais je crains que vous n'ayiez fait tout ce chemin pour rien."
Je ne pouvais empecher mon coeur de battre la chamade. Je devais maintenant user de tous mes talents diplomatiques pour convaincre cette personne. Je me devais d'essayer. [NDLR: J'avais 7 en Speechcraft ].
Je pris donc le parti d'etre franc et de lui conter que les liens j'avais commences a creer avec la Guilde, et ce que m'apportait leur soutien. Je parlai de longues heures, et fort heureusement mon discours sembla passer plutot bien, et il ne me jeta pas dehors. Bien au contraire, il m'ecouta et sembla finalement apprecier ma franchise et mon honnetete. [NDLR: Je suis monte a 20 en Speechcraft en faisant de l'Admire comme un malade (clic powaa), et j'ai profiter d'un coup de bol qui m'a fait monter jusque 70 en appreciation ]
"Ecoutez, etranger, vos paroles sonnent juste, et votre coeur semble dire vrai. Je vais maintenant continuer mes recherches, mais vous vous pouvez retourner vers vos maitres et leur confirmer mon desir d'adherer a la Guilde, a la condition que je puisse rester ici pour continuer mes etudes la plupart du temps. Au revoir, etranger."
"Merci, maitre Dunmer, et bonne chance dans vos recherche"
Je parti donc le coeur leger et satisfait d'avoir pu resoudre cette situation pacifiquement. Sur le chemin du retour, je croisai de nouveau la porte de la demeure de Manwe. Je stoppai devant la porte, et, grise par mon succes a Sulimund, je decidai d'entrer a nouveau...ce qui ne fut pas pour plaire a Manwe. Son accueil fut tres froid, et je crains le pire. Mais je me decidai a ne pas abandonner, et changeai de ton avec elle. Je lui fis comprendre la portee de son acte et le devoir qu'elle avait de rembourser cette somme. Il ne fallut pas vbien longtemps avant qu'elle ne cede :
"Si je te donne les 2000 Septims en question, tu me laisseras en paix ?"
(2000 Septims, mon dieu !) "Oui bien sur, ainsi que la Guilde bien sur".
"Alors tiens, et ne remets plus les pieds ici !", me repondit-elle en se retournant.
Je pris la bourse et parti, le coeur de nouveau leger. Je pris cette fois un chemin different pour rentrer a Balmora, chemin qui, je l'esperais cette fois, etait celui que m'avait indique mon maitre a la Guilde. Cette fois pourtant, Julianos ne fut pas avec moi. Je subis minute apres minute les assauts de plusieurs Cliff Racers, et j'arrivais devant le fameux pont dans un etat plus que critique. Et, la malchance ne voulant pas me laisser partir, le pont etait garde parce qui me semblait etre un brigand. Epuise, au bord de l'evanouissement et a court de magicka, je cherchais un lieu ou me reposer. J'entrevis des ruines en haut de la montagnes surplombant le pont, et trouvai la force de gravir la pente. Un eofis la-haut, alors que je m'appretais a m'asseoir a l'abir du vent, j'entendis le cri caracteristique des Cliff Racers. Deux selon mes estimations, mais heureusement dans des directions opposees. Je cherchai dans mon sac a dos une des precieuses potion pour restaurer un peu de ma reserve de magicka, et laissai le liquide couler dans mes veines et la chaleur se repandre dans mon corps, puis couru vers le premier oiseau. Je puisai dans la force vitale de mon ennemi afin de restaurer ma propre sante, et quelques coups eurent raison de lui, mais je me trouvais dans une situation difficile : ma lame etait sur le point de casser, et mes reserves etaient de nouveau vide. Je buvais une autre potion et rangeai mon sabre, devenu inutile, puis me jetai sur mon dernier ennemi. Le combat fut rude et mes blessures douloureuses, mais je vins a bout encore une fois des attaques de la bete. Harasse et blesse, je trouvai enfin la paix que je voulais pour pouvoir me reposer.
"Pouvu que ca dure" pensais-je en m'endormant.
Le tonnerre et la pluie furent mon reveil. J'avais heureusement eu le temps de recuperer pratiquement completement. Je me rappelai alors le garde du pont. Jetant un oeil par-dessus mon abir, je me rendis compte que le bandit attendait toujours. "C'est maintenant ou jamais", pensais-je en me dirigeant vers lui. J'usais des arts pour dissimuler ma presence, mais je savais que dans l'etat actuel de mes connaissances, ce subterfuge ne durerait pas longtemps. Suffisamment en tout cas pour pouvoir le surprendre, esperais-je. Quand il senti ma presence, je fis immediatement appel a une aide venue de l'au-dela. A ma grande surprise, lui aussi possedait une maitrise exemplaire des arts, et fit appel a un squelette. Je couru alors pres de lui pour m'en prendre le plus vite possible au maitre de l'invocation et ainsi ne pas subir les assauts de deux ennemis. Mes sorts du froid, de la foudre et du feu eurent finalement raison de lui assez vite. Cette longue promenade m'avait appris beaucoup [NDLR: Je venais de passer niv. 3 en ayant commence les missions niv. 1, 7/10].
Je franchis enfin le pont, et les quelques kilometres qui me separaient de Balmora. Je couru droit a la Guilde pour annoncer mon succes et me reposer. Mon maitre parut a la fois surpris et soulage de mon succes. Il me remis 4 potions et la moitie de la somme - 1000 Septims ! - due en recompense. Il me nomma egalement immediatement Evoker de la Guilde.
Souriant mais fatigue, je plongeai sur le premier lit venu. Mon sommeil fut sans reve...
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Voila Bravo a ceux qui ont lu jusqu'au bout
roliste Morrowindiens
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