Reprise du message précédent :

 
Pour pouvoir mettre de l'huile d'olive sur sa salade, c'est pas pratique

Je pense qu'ils sont optimistes sur le calcul, mais ce genre d'amphore, ça peut bien contenir ses 80 litres. Je sais pas comment ils les déplaçaient, en plus y a l'huile, et puis il y a la terre cuite autour, c'est pas un tetra pak.

je ne comprends pas la derniere image "bien rangée"

Les romains pliaient les amphore avant de les mettre au recyclage comme on fait avec les bouteilles en plastique

30/35 kg à vide + 70 l d'huile

Il y avait souvent des marques peintes sur le col avec d'abord le poids à vide, puis le nom du commerçant et le poids de l'huile sur la une troisième ligne.

C'est bien pratique. La majorité vient de la vallée du Guadalquivir.

Y a 7 variantes de formes (Dr20A à G) qui s'étalent sur 3 siècles entre Auguste (-10) et la fin du IIIe s. (280). Celle que tu as mise en photo est probablement la variante la plus récente (Dr20G - 210/280 - avec sa panse globulaire à fond pointu et son bord triangulaire)

Il y a même un expert en amphores antiques sur le forum

Bah tu croyais quoi ? On est sur hfr ici

On est sûr qu'elle ne s'est pas formée accidentellement, cette colline ? Je veux dire: plus il y a de tessons à un endroit, plus il y a de chances de trébucher en y passant avec ses amphores, ce qui fait plus de tessons et ainsi de suite.
 
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline,
De l'attendre avec une amphore d'huile pour la cuisine,
En grimpant, je m'suis vautré parmi les détritus,
J'ai pété l'amphore, son huile elle peut s'la foutre au cul...
Zaï zaï zaï zaï...

Je me pose la question surtout de pourquoi? C'est pas des petit contenants, ils ne les réutilisaient pas? Ou alors c'était "juste" la casse pendant le transport, ce qui donc rends la quantité de déchets encore plus phénoménale.
De mémoire les Romains utilisaient des débris d'argile dans leur ciment, donc j'imagine que la construction n'absorbait pas le volume de déchets?
Ou alors ce sont des époques différentes?

 
D'après ce que j'avais lu, c'était un peu le même problème qu'actuellement avec les bouteilles en verre : le cout de retour des amphores vides était plus haut que le cout de fabrication de nouvelles amphore, donc, crack et sur le mont.
(Reste le coût du transport jusque la colline consacrée   )

Le voyage avec dé/chargement du bateau était probablement plus cher que qu'un transport terrestre... y'avait moins de pirates

 
Voilà, tout simplement.
 
Et on peut ajouter aussi que le transport d'amphores vides dans un bateau (solution ultra employée à l'époque, y compris en fluvial), est très difficile (il faut lester les bateaux avec des pierres à fond de cale, pierre qu'il faut ensuite enlever).
 
A une époque plus moderne (pendant plus de 2 siècles, jusqu'à l'avènement du chemin de fer), les auvergnats montaient leurs marchandises à Paris via des barques sommaires. Pourquoi sommaires ? Parce qu'arrivées à Paris, elles étaient revendues comme bois de chauffage car cela aurait couté bien plus cher de les redescendre à vide (ne serait-ce qu'en salaire de batelier).
 
Pour en revenir à aujourd'hui, le retour à la consigne que veulent mettre en place certains est un miroir aux alouettes qui sera encore plus énergivore.
Si c'est une solution envisageable lorsqu'on consomme une boisson locale (disons à l'échelle du département), ça n'a aucun sens de faire circuler des bouteilles vides d'un coté à l'autre de la France. Déjà que ça n'a guère de sens de les faire circuler pleines...  
 
 

Vu les ports antiques et leur activité alors industrielle, ce devait être le contraire.
Dès qu'une solution navale était possible, elle était privilégiée.

Mais que faisaient-ils des bateliers qui avaient fait le trajet aller ? Ils les revendaient aussi pour une autre utilisation ?  

 
Ils ont construit des collines quand même

Dans le même style, c'est pareil pour les containers qui transitent entre l'Europe et la Chine.
C'est beaucoup moins cher dans le sens Europe --> Chine, car on a du mal à remplir tous les containers. Je pense même que certains doivent revenir à vide.  

Y a ça, et aussi le contenu des amphores. Dans les aires que je connais, les amphores à vin sont étanchéifiées en mettant une couche de résine à l'intérieur, ce qui est plus coûteux et permet de les reconnaître dans les tessons. Pour l'huile d'olive, il n'y en a pas besoin car l'huile elle-même va imprégner ce qu'il reste de porosité de la céramique et auto-étanchéifier le truc. Mais la conséquence est que ça complique la réutilisation, parce que cette pellicule d'huile va donner un vieux goût de rance à l'huile fraîche que tu remettrais dans ton amphore après le voyage de retour.

(En tout cas c'est ce qu'on m'a dit en cours.)

(HFR   )

Clairement! +100000

 
j'avoue c'était super intéressant  
 
GG les gars !

Retour à pied pour les plus économes ou en diligence  (une dizaine de jours).

Renvoyer chaque bouteille à chaque marque n'a pas beaucoup de sens en effet.
Il faudrait jouer le jeu à fond, et imposer des modèles de contenants uniques en 0,25 / 050 / 0,75 et 1L pour pouvoir redispatcher les bouteilles au plus près des sites de ré-embouteillage  

La consigne sur cannettes et bouteilles en plastique c'est pas simplement pour être sûr que ce soit bien recyclé plutôt que mélangé à d'autres déchets (ou abandonné dans la nature) ?

 
Le contenant unique, c'est ce qu'on a eu pendant des décennies pour les bouteilles de vin de table.    
 

 
C'est une incitation à un tri supplémentaire.
 
Mais c'est du fait de remplacer les contenants plastique et métal par du verre dont je parle.

y avait pas de problème d'écologie à l'époque

 
Là quitte à consigner on pourrait avoir le contenant unique universel, peut importe le breuvage?  
Quand on va chercher les caisses de bières en Belgique les 'teilles sont consignées elles sont l'air d'avoir à peu de chose près toutes le même format

Je me demande combien ça coûtait les frais de port, pas rapport à aujourd'hui, ça devait être au moins 10x plus, non  ?

HFR toujours à la pointe sur les réponses    
 

Ca ç'est pratiqué en Russie pendant des siècles, y compris jusqu'en Union Soviétique, avec les "Belyanas" (du coup on a des photos et même des affiches de tourisme/propagande )


 
Même raison, économiquement le coût de faire remonter ces mastodontes jusque à leur point de départ était ridiculement élevé (et en plus, ce que ces monstres flottants transportaient principalement c'était... du bois )
 
Une épave d'environ 350 ans a été retrouvée en 2015, malheureusement je n'ai trouvé que très peu d'infos et toutes en Russe :
https://www.reddit.com/r/ArtefactPo [...] aught_fire

Je connaissais pas, c'est super intéressant, merci !

 
Doit y avoir moyen de savoir en cherchant un brin mais ça demande du temps. Pour l'huile d'olive et l'empire Romain cependant, on est dans un cas très particulier de quelque chose de plus ou moins organisé par l'État et extrêmement spécialisé donc avec des coûts d'exploitation probablement inférieurs à ce qu'on pourrait imaginer. C'est une province entière (la Bétique, dans le sud de l'Espagne) qui est transformée en usine à huile d'olive, avec des relais installés sur les routes fluviales, des ports avec des lieux de stockage, et quelques navires (genre une vingtaine à tout casser) qui passent leur temps à faire des dizaines d'aller-retour par an, tout ça pour que l'huile arrive à Rome où, à certaines périodes, elle est allouée aux citoyens par l'Empire.

 
L'empire Romain était communiss'

Une recherche sur copilot me donne un transport terrestre 20 à 50 fois plus cher que par la mer. Par les mers, c'était environ 1,5 deniers/tonne/1000km, soit un peu plus d'1j de salaire.
https://copilot.microsoft.com/share [...] 447H1BN3K5

Ca par contre c'est un vrai TALC si les villes se développent autour des fleuves et en bord d'étendues d'eaux en grande majorité (surtout si on ignore les villes construites il y a moins de 100 ans) c'est parce que la transport par bateau est primordial. Au Moyen-Age on estime qu'au moins 70% des marchandises sont transportées par bateau : c'est aussi rapide que le transport terrestre, c'est globalement plus sûr (la piraterie se fait surtout sur la mer Méditerranée, puis dans l'Océan Atlantique à partir de la Renaissance, or une grosse partie du transport est fluvial) et surtout, tu peut transporter plusieurs tonnes de marchandises avec quelques bonhommes là ou le transport terrestre nécessite plusieurs hommes et plusieurs animaux de trait par véhicule pour des charges qui dépassent rarement la tonne.
Si la ville de Paris à un bateau et la fameuse devise "Fluctuat Nec Mergitur" ce n'est pas pour rien. La confrérie des Nautes (marins, armateurs) de Paris était très influente vu qu'ils tenaient le commerce en main.
 
TALC lié : les chemins qui existent au bords de nombreux canaux en France sont souvent aussi anciens que le canal (voire plus anciens si le canal est une rivière existante aménagée). Ils n'étaient pas destinés à la promenade mais permettaient le halage des bateaux, par des animaux... ou des humains.

 
TALC lié :
 
Imaginez que le chemin de halage change de côté. C’est ballot, car il fallait détacher les chevaux, les faire passer par le pont, les ré-attacher et puis seulement on pouvait repartir.
On inventa donc le pont serpent ; dispositif subtil qui permettait aux chevaux de passer de l’autre côté du halage sans les détacher.
Le principe d’un pont tournant (ou pont serpent) est subtil, car le cheval fait un tour de 360 degrés sans détacher la corde et sans s’embirilificoter.
 

Pont sur le canal Macclesfield en Angleterre.

 

 
J'avais déjà vu ceci. La question qui me reste, c'est pourquoi faire changer de côté le chemin de halage mais aussi, pourquoi pas un chemin de chaque côté.
(S'il y avait une falaise d'un côté, ok ... mais lô !  
Même si c'est bien pensé, les croisements de bateau avec un seul chemin, ça doit être coton.  
 
Bon, là, sur la photo, le croisement c'est résolut, sauf s'ils avaient des péniches de 35 cm de large

Y'a peut être des obstacles plus loin, qui empêchent d'avoir un chemin des 2 cotés.

y avait des esclaves à l'époque

 
Ca coute cher un esclave. En plus, il te bouffe une miche de pain en rien de temps.  

 
Il y en a toujours maintenant.
Les chauffeurs bulgares, roumains, etc
Les livreurs en petite camionnette pour livrer ton colis de merdouilles aliexpress/temu, etc
 
Tous des gens payés au lance pierre.