LooKooM Modérateur
| Ernest3540 a écrit :
Il y a diverses études qui vont dans le sens contraire, par ex. de l'AMF (Autorité des marchés financiers). L'AMF ne suit pas LooKooM ici ! C'est très détaillé et nuancé (divers facteurs pris en compte). Bien sûr, c'est en fonction des données passées (sur plusieurs marchés).
Un extrait de la conclusion pour une des situations étudiées : "Plus la durée de détention s’allonge, plus le rééquilibrage annuel surperforme le rééquilibrage mensuel et la stratégie passive ; et pour un horizon de placement de moins de six ans, la stratégie passive est préférable au rééquilibrage mensuel".
Cf. https://www.amf-france.org/techniqu [...] _rendition
FÉVRIER 2018 : "PERFORMANCES COMPARÉES DE DIFFÉRENTES STRATÉGIES D’ÉPARGNE SUR SUPPORTS FRANÇAIS", par PIERRE-EMMANUEL DARPEIX
et NATACHA MOSSON.
Il y a une deuxième étude du même genre sur d'autres marchés, par les mêmes auteurs.
Cf. https://www.amf-france.org/techniqu [...] _rendition
FÉVRIER 2019 : "PERFORMANCES COMPARÉES DE DIFFÉRENTES STRATÉGIES D’ÉPARGNE SUR SUPPORTS ÉTRANGERS"
|
L'étude était passée ici effectivement et elle est intéressante L'enjeu est toujours le même : pilote-t-on son épargne selon un budget de risque ou un budget de performance quelle que soit la volatilité.
Je maintiens qu'en laissant filer son allocation pendant un an, on arrive dans des années de fortes variations à largement SUR ou SOUS ponderer son budget de risque, parfois de façon très substantielle, de l'ordre de 20%. L'étude permet de jauger la surperformance obtenue en laissant filer dans un sens ou dans l'autre mais passe vraiment sous silence les aspects de volatilité ce que je trouve dommage.
Une fois qu'on a laissé filer son allocation et qu'on est a 50% vs. 40% d'actions en fin d'année, une belle correction irait évidemment violemment exploser le budget de volatilité fixé au départ et laisser des marques psychologiques très différentes par exemple. Par ailleurs, je sais très bien qu'autour de moi, si je ne dis pas aux gens de reequilibrer à chaque injection d'épargne et de le faire chaque année ils vont... oublier et rapidement ne plus le faire du tout.
Voici donc pourquoi je n'arrive pas à être à l'aise de conseiller l'approche d'E. Petit autour de moi et pense qu'à moins d'avoir un budget de risque illimité, réequilibrer plus régulièrement permet de garder sa volatilité sous contrôle sans obérer le potentiel de hausse à long terme. Le gain en laissant filer 1 an vs. 3 mois est marginal.
Ernest3540 a écrit :
Si je puis me permettre :
Tu as quand même deux ou trois biais (sans doute très raisonnables et en tout cas argumentés) par rapport au marché global des actions cotées :
- tu exclus les pays émergents (environ 10% du marché pour MSCI)
- tu exclus les 'small caps' (15% du marché pour MSCI)
Par exemple, un ETF World (pays développés, sans les 'small caps'), c'est 76 ou 77% du marché global. Et si on se limite aux USA, Europe et Japon (sans les 'small caps'), c'est 71% du marché actions global.
Par ailleurs, tu aimes bien le HY, et tu en prends dans des proportions très très supérieures au marché des actifs financiers (actions, obligations).
On fait toujours des choix... Et choisir tel ou tel type d'allocation, cela comporte toujours une part d'activité ! Bien sûr, cela n'a rien de comparable aux choix faits par certains au sein des OPC patrimoniaux : choix très typés, très tactiques, ... et frais importants.
|
Bien comprendre pourquoi je propose de simplifier à l'extrême l'allocation conseillée à des épargnants "lambda" qui viennent chercher des conseils ici :
1/ généralement une incompréhension totale des EM où la croissance des pays est associée au potentiel boursier alors qu'il n'y a pas du tout de transitivité - le rendement ajusté du risque est par ailleurs mauvais à long terme et la croissance des EM est fortement obtenue via des grands groupes internationaux cotés en pays DM, pour simplifier.
2/ le compartiment small caps recèle de choses très différentes : petites entreprises à forte croissance qui très vite se retrouveront dans le MSCI Europe ou l'Eurostoxx600, bien plus inclusifs que le CAC40 sur le compartiment français, on loupe donc la première phase de croissance...en contrepartie on est pas exposé à la foultitude de societés qui étaient grandes et qui se retrouvent en small parce que ça va mal. Bilan c'est un compartiment ULTRA volatile et dont l'esperance de rendement est similaire à celle des grandes/moyennes capitalisations historiquement. Raison pour laquelle je préfère simplifier l'allocation de mes amis et l'exclure.
Clairement un client de grande banque privée qui a 150m EUR sous gestion voire beaucoup plus, qui paye des frais de gestion pour qu'une équipe s'occupe de l'allocation VA avoir ponctuellement des EM dans son portefeuille et bien souvent des small caps également. Souvent d'ailleurs au format gestion active car il est possible de trouver de l'alpha a bon compte en parts institutionnelles. Est-ce pour autant ce que je conseille à des épargnants lambda ? Non, pour les raisons simplifiées ci-dessus.
Pour 99% de mes amis, ça s'arrête la, je ne conseille certainement pas du HY, des produits structurés ou de la pierre papier. C'est uniquement du tracker large/medium diversifie mondialement sur pays DM.
Beaucoup de gens m'ont demandé ce que JE mettais dans MON allocation et j'ai répondu que j'avais beaucoup de HY car 1/ je comprends la classe d'actif en profondeur, j'ai tradé plusieurs année ces papiers en direct 2/ je suis ravi du couple rendement/volatilité de ce segment de marché et 3/ j'ai l'experience d'en avoir mis de façon significative dans les portefeuilles de mes grands clients. Par effet de mode, d'autres forumeurs m'ont suivi et si tu lis mes posts tu verras que je mets régulièrement en garde sur le comportement de cette classe d'actif, etc... J'ai par ailleurs quelques titres vifs dans mon bac à sable, dont des foncieres. Enfin j'ai quelques produits structurés de type Phoenix Autocall ou Airbag, je ne m'en suis jamais caché
La où je ne te suis pas en revanche c'est ta reflexion sur mon allocation globale : clairement PERSONNE n'investit en % des actifs GLOBAUX actions/obligations car ce n'est pas le budget de risque de chacun et le marché obligataire est completement disproportionné vs. le marché actions. Ce que j'écris est que pour les actions uniquement je préfère allouer selon le marché global sans biais particulier, hors segments exotiques comme small/em. Rien d'incroyable à cela
Pour les obligations c'est une reflexion completement séparée car en France nous jouissons du Fonds Euros qui est une denrée très très rare. A partir de la, j'ai structuré pour mes actifs du HY EUR/USD et de l'IG USD.
frankie_flowers a écrit :
Tu n'as pas bien saisi la remarque de Azkron, qui est pertinente.
Prenons l'exemple du CAC40. Comme il ne contient que des boites énormes, il sous-pondère forcément des secteurs de l'économie réelle française.
En éxagérant, imagine que les entreprises de boulangerie (cotées) représentent 20% du PIB français. Mais 0% du CAC car aucune consolidation n'a impacté le secteur et que les boites restent familiales. On aboutit à une grosse décorrélation entre le CAC et l'économie française. Et une sous-pondération de la boulangerie à mon sens problématique.
|
Le CAC40 n'est clairement pas assez diversifié, en revanche tu prends un MSCI Europe ou un Eurostoxx600 et je te promets que tu vas trouver des groupes du secteur primaire, de l'industrie de la transformation alimentaire, etc... tu seras expose a ce segment.
En revanche tu as raison d'écrire qu'investir en actions n'expose pas à l'artisanat et aux petits commercants français. Le niveau de risque est très élevé sur les toutes petites entreprises et reservé selon moi aux investisseurs très avertis. Certains fonds de capital risque permettent de s'y exposer, tout comme certains sites de crowdfunding. Je ne le conseille pas pour les épargnants lambda non plus.
Ernest3540 a écrit :
Non, non... Tu n'as pas compris ce que j'ai dit.
Je pense ne pas me tromper, et j'ai été précis :
Le marché de la dette HY est tout petit par rapport au marché global actions + obligations (il me semble notamment que le total des obligations d'Etats et des obligations IG >> total des obligations HY).
Je vais rechercher les chiffres si je peux.
|
La dette HY fait partie du marché des obligations, ils en representent environ 15-20%. Le marché obligataire global est environ 3x le marché des actions si je me souviens bien. Bref c'est plus petit sans être ridicule non plus. Mais cf. ma réponse plus haut je structure mon allocation actions vs. obligation de façon segmentée.
frankie_flowers a écrit :
Oui c'est acceptable en effet. Surtout que les grosses caps sont a priori un peu exposées d'une manière ou d'une autre à la croissance des petites.
Mais bon, indépendamment du track record des smalls qui déplait à Lookoom, si le fait d'avoir des smalls permet de s'exposer à des secteurs sous-représentés dans les gros indices, c'est un argument en faveur de ce segment.
|
Encore une fois je ne force personne à faire comme moi Je n'ai rien à gagner et rien à perdre
Répondu plus haut, j'invite à regarder de très pres les compartiments small caps et la conclusion ne sera PAS que vous gagnez en diversification sectorielle; vous gagnez en diversification de taille d'entreprise on est d'accord mais pas plus de boulangers ou de plombiers en small caps qu'en medium/large caps Ces secteurs "oubliés" ne sont pas disponibles sur le segment coté et s'accedent, si on le veut vraiment... en private equity/capital risque ou en crowdfunding.
[
R-jac a écrit :
Les ETF HY dont on parle sont bien des trackers, ils suivent bien un indice, mais cet indice est "tronqué" pour ne couvrir que la partie la plus liquide du marché.
En prime il s'agit d'une réplication partielle de l'indice "optimised sampling" et pas de "full replication", même si l'objectif n'est pas une gestion active vis-à-vis de l'indice en théorie pour ce point
|
Exact. Les indices obligataires, HY ou IG sont une vraie jungle
|