Quenteagle Talk to me, Goose | J'ai un peu de temps cet après-midi donc voilà mon CR (edit wow, je me suis un peu trop lâché. Après tout c'est le dernier CR de l'année )
Genèse
On est fin Juin, je termine le 70.3 des Sables que j'ai adoré et vu que je me suis entrainé depuis Janvier je me dis de capitaliser là-dessus, maintenir la forme et m'inscrire à un autre L pour la fin de l'été. J'étudie pas mal d'options dont Mont Tremblant et puis finalement des amis habitant Marrakech nous y invitent et nous donnent 2 dates. Sur l'un des WE c'est la première édition d'un IM 70.3 en Afrique du Nord, il reste des places, banco! Ma première épreuve sportive exotique (et probablement la dernière mais on y reviendra plus tard ). Objectif : 5h30 en grattant du temps sur la course principalement et un peu sur le vélo. La nat' étant en eau douce je sais que je vais être moins rapide qu'en mer, ça se vérifie à chaque fois.
Début aout je m'aligne sur le M de Londres, malgré une nage castrophique les chronos sont bons à vélo (1h05 je crois) et je m'en sors pas mal sur la CAP, je bats mon PR sur cette épreuve donc je maintiens la forme. Ensuite ça se gâte, je me marie au mois de Septembre, EVG en pleine montagne avec beaucoup de sport mais aussi beaucoup d'alcool et pas de sommeil. Je mets une semaine à m'en remettre. La semaine qui suit, je fête mes 30 ans, ma future femme organise une grosse soirée surprise. Et finalement 3 semaines après c'est le mariage. Confiant, je loue un vélo quand on arrive sur place et je ferai péniblement que 2 sorties dont une de 2h le matin du mariage pour me changer la tête.
Bref, malgré une reprise de l'entrainement en Octobre, j'arrive sur la course en ayant fait 3 séances de natation en 2 mois et une condition physique bof à cause du manque de sommeil et de sessions. Ma courbe fitness sur TP a perdu 30% depuis mon pic en aout. Par contre la forme est quasiment à 30/40
Arrivée au maroc et pré-course
Pour pas pourrir le voyage en cas de contre perf, j'ai dit à ma femme que je mettais le 70.3 à la toute fin du séjour et qu'on faisait ce qu'elle voulait avant. "- Un trek de 4 jours dans le désert ! - Ok..."
Je passe sur la logistique qui me fait arriver avec un vélo de CLM et une combi de natation dans le Sahara dans une 208 chargée à bloc mais le trek en lui-même était vraiment cool, je priais chaque jour pour pas chopper la courante mais on a très bien mangé et tous mes KK dans le sables étaient normaux On arrive à Marrakech en fin de journée le vendredi, je récupère le pack, le sac à dos et le bidon Isostar sérigraphié. Pas mal en fait, bonne qualité, plus rigide que les Enervit mais au moins ils sont personnalisés. Ca sera nos bidons de ravito aussi.
Le check-in se fait dans le circuit automobile Moulay El Hassan, y'a pas grand chose et bizarrement le stand Isostar ne propose absolument rien. Plusieurs triathlètes avaient prévu d'acheter des gels sur place et ont eu un début de panique. Je doute qu'ils aient trouvé des choses à Marrakech... J'apprends aussi que le parcours vélo a encore changé, 2ème fois quand même, je crois qu'on gagne 200m de D+ en bonus dans l'histoire. Visite dans le stand merchandising qu'ils ont placé comme un duty free à l'aéroport : c'est à l'entrée du circuit, tu es obligé de passer à travers le stand pour accéder au reste et évidememnt ça zigzague pour que tu passes devant chaque produit IM. C'est l'occasion de voir que mon nom n'est pas sur les T-shirt/hoodies Tant pis, on fait quand même la photo classique (où y'a mon nom ) et on s'en va.
Le lendemain on prend la voiture, direction le Lac lalla takerkoust, un réservoir artificiel à 40km de Marrakech, il fait chaud bordel Et évidemment rien est fléché mais on arrive toujours à tout dans ce pays, faut juste pas être pressé et garder son calme. Je ré-assemble le vélo et fais les tests d'usage à la sortie du coffre, ça tombe bien j'ai la tenue parfaite pour ca
Retour dans la voiture même pas 10min après avoir tout déposé en T1, j'ai encore plus chaud que dans le désert, clim à fond dès que la clé est dans le contact.
En vrai je crois qu'il fait 35 à ce moment là. Resto à l'ombre en bord de lac puis dépose du run bag à la T2 qui est au circuit à Marrakech mais avant ça petite reco sur la route vélo pour voir à quoi s'attendre. 1h30 plus tard, on arrive au circuit, je serre les dents. La voiture a vibré pendant 60 bornes de la reco. Alors quand bien même la plus grosse pente est à peine à 6%, le bitume s'annonce assez "irrégulier" dira-t-on.
Jour-J
Réveil à 3h45, à 4h je quitte la villa, conduis 20 bornes, gare ma voiture en face d'un hotel à Marrakech où une navette IM doit nous récupérer à 5h pour nous emmener au lac. Pas de navette à 5h, on est 50 athlètes à attendre, le temps passe, 5h15, 5h30... On voit plein de bus déjà pleins passer devant nous pour aller au lac. Puis finalement un gars de l'orga nous indique que c'etait pas le "YYYY Hotel" comme écrit partout sur le site et le guide de l'athlète mais le "YYYY club". Pas grave, on peut y aller en marchant, c'est juste à 2km de là où on est Ainsi commence mon semi-marathon, en claquettes évidemment. Mais on est tous de bonne humeur, il y a en effet un bus qui nous attend quand on arrive. Dès que je suis installé je me dépêche de manger mes 350g de semoule aux légumes et une sorte de porridge mais comme d'hab ce dernier m'écoeure. J'ai bien suivi l'adage "essaie quelque chose de nouveau le jour de la course" (spoiler, niquel la semoule, à garder à l'esprit pour les prochaines courses).
On arrive dans une T1 plongée dans le noir, très étroite mais avec un ciel étoilé de folie. Je resserre quand même ma selle vu ce qui nous attend derrière et ensuite démarre la queue interminable pour les toilettes. Merci l'orga, 6 chiottes pour 2300 athlètes. Faut rentrer la-dedans à la frontale, j'entends qu'il n'y a plus de papier, zut j'ai fait une boulette et j'ai rien prévu Dedans c'est immonde, des excréments qui s'empilent jusqu'à 10cm sous la cuvette, j'ai jamais vu ça Mais bon, "what a man gotta do, a man gotta do" Et je m'arrêterai là pour la description de cet épisode sinon plus personne ne va me regarder comme avant ensuite
Direction le lac, des gens qui partent de chaque côté du chemin répondre à l'appel de dame nature. C'est dommage, si on avait pas été juste à la sortie de l'été dans un pays aride, il y aurait peut être eu des buissons pour se cacher Natation
Un classique dans un lac
Pas grand chose à dire, je voulais nager à la cool, je me mets dans le sas des 38' en pensant faire 40' et papotte bien avec 2 gars sur place. L'idée c'est d'éviter de faire comme aux Sables où je m'étais mis à mon "vrai" niveau pour arriver dans les derniers en T1 et devoir redoubler tout le monde en vélo qui est mon point fort. C'est d'ailleurs à cette occasion que j'avais pris mon carton pour franchissement de la ligne médiane. Départ au sifflet, un mec avec un chrono, ça change des IM européens. J'ai mes lunettes à la main, je prends 5sec à la nettoyer dans l'eau pour éviter la buée et on y va. Eau pas très claire mais à la bonne température (19? 20?) j'avance sans me griller. A l'arrivée, vu le niveau de l'eau, il y a une belle côte à monter sur quelques centaines de mètres. Coup d'oeil au chrono, "ah ouais je savais que j'y allais tranquille mais là c'est vraiment... lent"
Sortie de l'eau, clairement trop en forme
Sortie de l'eau vue de la T1
https://www.strava.com/activities/2837548341
T1
Dans la T1 c'est le boxon, elle fait 10m de large et est tout en longueur. 10 chaises dispo pour se changer donc je me mets par terre comme un manouche pour faire ma rotation. Pot de creme solaire, j'en mets partout comme d'habitude, je prends le vélo et on y va.
Vélo
Mon hell ride Les 500 premiers mètres sont une belle descente à 10%, dejà à 45km/h+ et paf "petite" imperfection. Immédiatement mes 2 caches en silicone sautent et un trou béant apparait au sommet de mon FC35
Impossible de s'arrêter, je vais me faire percuter, on est dans un virage aveugle, je continue et refais le film des préparations dans ma tête : j'ai mis le couvercle de verrou d'abord et ensuite les caches silicones, alors que le verrou se met par dessus pour justement bloquer les caches... Donc on a même pas fait 1km et je suis recouvert de solution énergétique collante. Mains, bras, tri-fonction A chaque defaut de route je me prends un splash vu qu'il y a un trou de 7cm de diamètre au sommet. Ca m'embête clairement, c'est mon option numéro 1 pour boire, j'ai un bidon derrière la selle mais je vais devoir faire de la gymnastique pour boire tout le temps sur une route pourrie. Accessoirement je suis en train de perdre 1L d'eau, donc ravito obligatoire dès le premier pour commencer à basculer sur une solution énergétique que je ne connais pas (Isostar). Aux Sables j'avais vomi en basculant sur Enervit sur la fin du vélo.
Premiers 10km qui grimpent, bitume ok, puis demi tour en épingle et descente vers le lac. C'était ça le changement de dernière minute du parcours. Les 10km arrivent vites vu que j'ai pas arrêté de penser à ma nouvelle stratégie de ravito, demi tour, je déchausse quand même une chaussure car je suis pas serrein sur le 180 On entame la descente, paysage à couper le souffle avec l'Atlas en fond. J'ai tendance à parler tout seul sur le vélo et là je me souviens clairement m'extasier en disant que c'est magnifique.
Photo, content malgré la loose, merci le décors
Je descends à plus de 50km/h et je double pas mal de monde jusqu'a l'arrivée à un pont et son raccord route-pont. Plein de micro vibrations suivies par un choc tres sec et 1sec après j'entends un bruit sourd et un "putaaaaiiiinnnnn!!" derrière moi. Mon bidon de selle vient d'être éjecté de ma selle et s'est écrasé sur le cycliste français qui suivait derrière 20km dans la course et j'ai perdu tout mon ravitaillement sauf mes gels. Je m'arrête tout de suite, mets mon vélo sur le côté et... renverse immédiatement les 300mL qui me restaient dans le FC35 Les cyclistes arrivent à pleine balle, je peux pas traverser la route mais au bout de 2min à gesticuler un marocain me lance le bidon, merci à lui. Je reprends la route, c'est beau mais déjà que j'ai fait une natation pourrie, j'ai perdu du temps à vélo, faut se remettre en selle ( ) et être efficace
Comme je disais, c'est beau, c'est désertique
Bizarrement la route est jonchée de bouts de vélos, accessoires, bidons. Je commence dejà à voir plusieurs personnes sur le bord de la route, crevaison. Ca secoue bien et je me rends compte que si je laisse juste 300mL dans le FC35, soit la partie toute fine en bas, ça ne saute pas trop. Je fais donc des micro ravitaillements avec mon bidon à l'arriere que je verse dedans. 30km et premier ravito, y'a du monde ! Volontaires en feu, on dirait qu'on leur a promis une prime pour chaque ravito distribué. Tout le monde se bat pour te donner son truc. Super ambiance Je tente un bidon et on se rate, bidon au sol et au 2ème essai ça va j'en prends un. On continue la route, je prends une gorgée de gel toutes les 20/25min (je les vide tous dans un bidon aéro chaque fois).
La route est naze, ça s'arrange pas. tout le monde fait des embardées pour chopper les 10cm de bitume potables. Parfois on fait plus d'un km sur une micro bande tout à gauche de la route, ou alors on est en plein milieu. Ca ressemble a rien. Heureusement les arbitres ne nous disent absolument rien et tant mieux. Je crois que j'aurai tué à ce moment si je me prenais un carton On est sur du valloné avec tendance faux plat montant, a chaque descente ça vibre et evidemment... 3km après le ravito mon bidon Isostar saute. Il me reste quasi rien dans mon premier bidon, faut le faire durer. Clairement je passe sur une stratégie economie de liquide, il fait deja 30 degres, je "bois" en prenant plus de gels isotoniques. C'est dur, j'ose pas aller vite en descente et du coup faut relancer comme un malade a chaque rampe alors que ca passerait tout seul sur du vrai bitume avec l'élan. Toujours plus de gens sur le bord de la route. Et j'entends un bruit bizarre. Au toucher je me rends compte que j'ai perdu une vis de mon porte bidon a l'arriere avec les vibrations. Par conséuquent, le porte bidon s'est retourné, le bidon pointe vers le sol Au prochain choc je le perds. Quand ça veut pas, ça veut pas Je maintiens donc mon bidon avec une main à l'arriere, l'autre sur la barre aéro sinon je peux plus changer mes vitesses Je suppose qu'à ce moment là je ressemble à un crabe... à vélo... en plein désert
Arrive le 2ème ravito. Je ralentis derrière un autre athlète et profite du spectacle. Tentative sur tentative, 3 bidons agripés, 3 bidons au sol on passe a la section gels, 4 essais pour choper des seringues, 4 seringues au sol puis les fruits, une banane qui finit en puree dans sa main Merci à lui, ça me redonne le sourire
Heureusement que la fin de la section recommence avec des boissons énergétiques, j'arrive à en prendre une et je m'arrête. Je sors le multitool et je commence a resserrer tout ce que je vois. "Ah il manque aussi des vis la..." . Finalement la vallée de l'Oukita se profile, la route devient presque normale et surtout il y a du vert !
On arrive sur les 60km, ca fait plus de 2h15 que je suis en course. Ca s'annonce bien les 2h30 que je m'étais fixées en Juin Dernier ravito, je prends rien, il me reste un bidon et là je sais que ça va être "facile". On arrive sur une 2x2voies, bitume PAR-FAIT Malheureusement, là où les routes étaient complètement fermée avant, on arrive vers la civilisation et plus personne ne semble suivre les directives de l'armée/police. Des le debut on se fait froler par des camions et 2 roues motorisés donc on se tasse sur le côté de la route. Léger faux plat descendant, je suis à 42km/h, pas une vibration. C'est dans ces moments que le CLM se réveille, cette impression de rouler en F1 Je ramasse tout le monde mais y'a pas trop de place quand même. Ce qui devait arriver arriva, je double 2 mecs qui se mettent dans mes roues, puis on accroche une femme qui envoie bien et à partir de là je serai en peloton jusqu'a la fin. La femme envoie comme une brute à au moins 250W, ne prend aucun repos alors qu'on est 2 à plus ou moins faire des relais.
Petit à petit le peloton augmente jusqu'à ce qu'on arrive à 40 cyclistes qui ramassent tout, on est 3 en tête à pousser et tout le monde suce derrière. Je tente 4 fois de m'échapper et à chaque fois je me fais reprendre par le peloton. Faut que je sois à ma PMA pour creuser un écart, je peux pas tenir cet effort. On est entre 38km/h et 44km/h. C'est jouissif, ça drafte mais OSEF, je prends ça pour un retour de karma vu ce que j'ai subi sur les 2 premiers tiers.
On arrive comme un peloton du Giro sous les acclamations du public, malheureusement j'ai l'auto pause sur mon ordi donc j'arrive pas à savoir si je passe sous les 3h. Il s'avèrera que je suis à 2h57 et des poussières.
https://www.strava.com/activities/2837549031
T2
Rien de particulier sauf que cette fois je peux me mettre sur une chaise pour me changer. J'ai quand même le réflexe de dégainer la ventoline vu que maintenant je peux pas courir sans des que l'air est sec Course à pied
2 tours de 10.5km en plein cagnard. Il fait 34 degrés, je pars sur 5"30/kilo que je tiens tout pile 5km. Les stations ravito sont disposées de façon très bizarre. Il y a un trou sans ravito pendant 5km. Tous les 2.5km je m'asperge d'eau et quand j'arrive au ravito d'après ma casque et ma tenues sont sèches. Je sens la chaleur monter du bitume. Quand je suis dans ce fameux trou sans ravito mon corps surchauffe et c'est l'insolation. Cette impression d'avoir un corps chaud mais qui ne peut plus transpirer.
Avec mes déboires à vélo je sais que je suis deshydraté car j'ai joué l'économie et là je le paie très cher. Je croise ma femme au km7 et je suis au fond du trou, j'ai fait 1 tiers du parcours, je vais jamais tenir 2 fois cet effort.
Première rencontre avec madame, elle repose le téléphone et vient courir a cote de moi, me met de la crème solaire, demande ce qu'elle peut faire. Je lui dis que j'en peux plus, je veux DNF. A ce moment je sais pas pourquoi elle me dit de pas lâcher et de continuer donc je serre les dents et je maintiens vaillement mon 6"20 (à 87% de la FCM quand même)
A chaque ravito je marche, je m'asperge. Plein de gens marchent, beaucoup plus que d'habitude. je me souviens m'être demandé pendant 1h si c'était parce que c'était vraiment dur ou si c'était juste parce que j'étais parti pour finir en 7h et donc j'étais entouré de gens comme moi en pleine explosion. C'est fou de voir à quel point le cerveau abandonne aussi, j'ai une montre que je pourrai regarder pourtant et qui me donnerait ma réponse J'entame mon 2ème tour, ça va mieux. J'ai mon 2ème chouchou au bras, donc la prochaine étape la finnish line ! En plus j'ai recommencé à trouver des ravito tous les 2.5km donc je me refroidis, je suis passé en mode "emergency" = on bascule sur le coca cola, comme d'hab ça donne un coup de fouet immédiat. Un club gym sur le trajet décide de sortir un tuyau d'arrosage et de la musique. Merci à eux, je reprends le sourire
10m après la douche, on reprend des couleurs
Reste à nouveau ce trou sans ravito, les conducteurs forcent les ronds-points, insultent copieusement la police, nous on court au milieu des voiture en faisant un tout droit. Faudrait pas ajouter 10m à ce trajet infernal. Ceci dit sur le retour plus personne ne suit le trajet officiel, on saute d'une ombre d'arbre a une autre. A quoi bon optimiser la trajectoire rond point pour balayer toute la route derrière à la recherche d'ombre Les quelques spectateurs encore là encouragent, merci à eux, sur les ravito y'a plus de bouteille depuis 30min. On a des gobelets d'eau à place, je sais pas d'où ça sort donc je me contente du coca et on poursuit.
Plus qu'un km, on arrive au circuit qu'on enroule avant d'arriver sur le tapis rouge. Donc il y a des spectateurs sur 500m. Malgré cette belle contre performance j'ai envie de finir sur une belle note. Je tape la main de tous les enfants, j'enlève ma casquette, je me recoiffe et je me concentre. Tout est dans l'esbroufe, faire croire au public que t'es en contrôle, tu es finisher car tu l'as choisi, pas parce que tu es naze Tapis en vue, c'est l'heure de lancer le sprint final on y va. Un peu comme à Londres en aout, je sens que tout le monde regarde alors que je donne tout. Je passe la ligne d'arrivée avec un sourire et le speaker de dire "Wahoo, alors ça ne sert absolument à rien ce qu'il fait mais on adore ce genre de spectacle".
Pour le lol je vous mets quand même la vidéo
https://streamable.com/6ttsf
https://www.strava.com/activities/2837548576
Bref finisher et c'est tout, à vous les studios
Points positifs
- Volontaires au top, sur le vélo et la course, merci pour leur gentillesse et sourires
- Lac pas trop mal, première fois qu'il était ouvert au public à la nage. Un peu boueux mais ça me dérange pas de ne pas voir mes mains
- Paysage lors du vélo
- Qualité des ravito, il y avait de tout. Je pense vraiment qu'Isostar a été un bon sponsor sur ce coup
- Les bidons personnalisés
- Check-in Ironman: hyper efficace
- Toutes les distances étaient bonnes ce qui n'est pas si fréquent que ça sur IM.
Points négatifs
- Orga pas du tout au niveau d'un IM et ça fait mal de payer autant pour ça : navette pas au point de rdv indiqué, T1 dans le noir absolu, 6 toilettes pour tous les athlètes en T1, pas assez d'eau, trajet vélo qui change 2 fois depuis l'ouverture des inscriptions, trous dans les ravitos en CAP, 2 ravitos en moins de 15km suite au changement du trajet vélo mais sans réorganiser les ravitos derrière
- Rien au village IM à part la marchandise IM
- Trajet vélo catastrophique, j'ai jamais vu ça tellement le revêtement était mauvais. Pourquoi prendre cette route alors qu'il y en a plein d'autres en meilleur état? Vaut mieux faire un événement à Tanger, y'a tout là-bas.
- Personne au courant de l'évenement à Marrakech, pas de public, personne ne savaient que les routes allaient être fermées
- Aucune musique sur la CAP, pas de tuyau d'arrosage alors qu'il va faire 34, pas assez d'eau sur la fin
- Trajet inintéressant sur la CAP, 2 lignes droites
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