Ce soir sur Arte à 19H.
Documentaire de Bernard Debord (France, 2004). 45 mn. Inédit.
Si Jan Ullrich n'avait pas remporté le Tour de France en 1997, il serait le Poulidor des temps modernes. L'Allemand s'est en effet classé deuxième de la Grande Boucle à cinq reprises. En 2000, 2001 et 2003, il a terminé derrière Lance Armstrong ; un scénario qui pourrait très bien se reproduire cet été, même si Ullrich croit toujours en ses chances.
Avec le réalisateur, il revient sur les grandes heures et les moments les moins agréables de sa carrière. Et évidemment sur son rival de toujours : Lance Armstrong, devenu le meilleur coureur de la planète après avoir surmonté un cancer des testicules. Sachant que le cycliste allemand est peu bavard, on écoutera cette interview d'une oreille attentive. Au final, pourtant, on reste sur notre faim. Bien des questions restent en suspens : en quoi consistait l'entraînement dans l'école des sports de Berlin qu'il fréquenta du temps de la RDA ? Comment se prépare-t-il pour le Tour de France ? Quelles sont ses relations avec Lance Armstrong ? Quelle est sa position par rapport au dopage qui gangrène le cyclisme ? Visiblement sous le charme, Bernard Debord s'est contenté d'un portrait classique, sans fausse note, mais sans relief non plus et, surtout, sans contrepoint. Manquent notamment les témoignages d'adversaires de Jan Ullrich, qui auraient pu nous en apprendre plus sur la place du coureur allemand dans le peloton.
Laurent Thévenin