guezpard a écrit :
https://www.strava.com/activities/1142329603 La course d'hier : la Cyclo Civis qui monte à Cilaos par la "route des 400 virages", un super terrain de jeu pour qui aime grimper. http://reho.st/thumb/self/e6022070 [...] 086470.jpg http://reho.st/thumb/self/1f1dc293 [...] 334741.jpg http://reho.st/thumb/self/c8a5528e [...] b918d8.jpg Au départ on essaye de comprendre les numéros de dossards mais c'est le bordel : ceux qui se sont enregistrés en ligne ont leurs nom et prénom sur le dossard, dans l'ordre alphabétique (et du coup j'ai la charge de porter le n°1 ... avec en n°2 la référence locale qui roule souvent avec nous le dimanche matin et qui du haut de ses 53 ans met minable quasi tout le monde -il finira 8ème -). Départ fictif à 8h00 pour 20 kms le long du littoral. Après quelques minutes, j'entends un gars derrière moi qui dit "Mathieu Mathieu ? Je te suis sur Strava !" . Pas trop le temps de discuter, mais il me dit que c'est la 1ère fois qu'il monte à Cilaos. A l'attaque des 1ers % il était encore là, mais ensuite il a du souffrir car je ne l'ai pas vu arriver. Bref, de mon côté on avait décidé avec un camarade de club de faire la course en équipe à 2 après une reconnaissance samedi dernier où on avait vu qu'on montait au même rythme (on vise une place entre 25 et 30), de quoi se soutenir dans les moments difficiles. Après 10 bornes derrière la moto ouvreuse, on fait l'ultime pause vidange pour être tranquille et avoir le temps de remonter se placer à l'avant du peloton en vue de départ réel. Comme prévu, à l'approche du rond-point où on doit faire 1/2 tour pour le départ réel, ça commence à frotter et le rond-point est étroit. Ça part pleine balle, on fait l'effort de se placer au mieux à l'avant, et ça ne manque pas : j'entends un gros bruit pas loin derrière : chute collective à 45 km/h . Ça ne ralentit pas et roule à vive allure jusqu'à la 1ère côte qui est cruciale : il y a ensuite un bon bout de vallée où il faut tenir les roues de tête pour ne pas prendre un éclat avant les 1ers lacets . On serre les dents et bascule avec les premiers (bien content que le peloton s'étire pour ne plus frotter... ), ce qui au final n'était pas vital car dans la vallée tout le monde se regarde la bite et personne ne veut rouler, je me retrouve à faire le train en tête et quand je ralentis pour laisser passer quelqu'un d'autre, ça ralentit aussi... Arrivent les 1ers lacets : ça explose, tous les 2 on s'en tient à notre plan de marche : faire l'ascension hors-catégorie (1h30 le samedi précédent) à notre rythme pour ne pas exploser en vol, du coup on voit pas mal de monde partir. Dans la première descente intermédiaire, embouteillage de voitures (route étroite, ça ne croise pas), et on voit un cadet plié en deux contre un muret , trop de risques... heureusement pour lui il avait sa voiture suiveuse juste derrière. Nous continuons notre ascension et petit à petit on rattrape des concurrents , on voit qu'on est en avance sur samedi par rapport à nos points de repères : ça met en confiance. Plus haut dans l'ascension, un gars du club qui tend des bidons nous annonce qu'on est 18 et 19, ça redonne de l'énergie quand la route est difficile . Passage au ravito officiel après le 2ème tunnel non éclairé (où ça ne croise pas, il faut avoir du bol pour arriver au bon moment et foncer !), je ne prends rien car j'ai assez pour finir (un seul bidon de 0.9 l pour les 3 heures et rien mangé : c'est une connerie, sur la fin j'étais sec ), on a tout le club qui est là pour nous encourager, on file vers les lacets suivants qui mènent au dernier tunnel non éclairé http://reho.st/thumb/self/f64695b4 [...] 8db0b6.jpg où ça bouchonne : un connard en quad qui voulait absolument doubler bloque, on lui hurle dessus pour qu'il bouge . On a repris 2 concurrents de plus dans cette portion, et on voit qu'ils ne reviendront pas, ils n'essayent même pas de prendre les roues . Longue descente après ce tunnel, je débranche le cerveau pour suivre mon camarade (plus à l'aise dans cet exercice, un vététiste ), on double des voitures, je suis bien content d'attaquer ensuite la dernière montée : plus de risque à prendre ! On monte bien, il y a un replat, il me dit "la plaque !" , du coup on roule à bloc, mais derrière ça regrimpe encore un peu, et qu'est ce que c'est dur ! On arrive enfin au village, les changements de directions ne sont pas très bien indiqués, du coup à chaque intersection je demande... On arrive main dans la main, 16 et 17 ce qui est un super résultat (il me pousse pour que je passe devant lui, ayant fait le train sur la majeur partie de l'ascension, 1h25 au lieu de 1h30), mais malheureusement 4ème chacun dans notre catégorie, dommage pour les podiums . Retour tranquille pour la descente, mais grosse gamelle pour moi sur la route mouillée avec des plaques de gasoil, aujourd'hui ça pique
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