C'est pour moi une fête extraordinairement chaleureuse, vibrante de couleurs et d'émotions . La corrida appartient à l'univers de mon enfance et c'est dans les arènes de Tarragone, ville marquée de l'empreinte romaine, que j'ai découvert le toro bravo (sauvage) et l'art de toréer.
Pour moi la corrida ne se raisonne pas, ne se décortique pas, on la reçoit, on la vit, elle relève également de notre sens esthétique. Ceux qui l'aiment comprennent ce que je veux dire. Elle nous relie à notre humanité dans nos contradictions les plus profondes, le sang, la mort oui, mais ce n'est pas cela que l'on regarde. C'est plûtôt, le courage, la fierté, la beauté que l'homme met dans ses gestes pour surmonter sa peur. A ceux qui pensent que la corrida est cruelle, je dis non, ni plus ni moins que le spectacle des abattoirs. Elle transforme la mort vulgaire du "toro" en un acte dansant, puissant et beau (lorsqu'il est maîtrisé, rien n'est parfait). L'homme met en scène un acte dramatique, dans lequel il se prépare à tuer et à mourir. Ce n'est pas pure symbolique, c'est vrai, c'est pour cela que l'on y croit, ce n'est pas de "chiqué". Il n'y a aucune cruauté dans la corrida, en tout cas je n'y vais pas pour cela, ni aucun afficionado. C'est autre chose qui s'élève des arènes, je dirai un mot qui peut paraître inadapté ou prétentieux, je dirai, que cela transcende l'homme.
http://membres.lycos.fr/taurin/corrida.htm
EL PASEO
Les taureaux amenés la veille au soir, sont enfermés dans une grande cour qui
jouxte les arènes, le toril.Ils sont conduits dans une petite cellule qui s'ouvre sur l'arène.
Le matin, les taureaux sont tirés au sort le matin pour chacun des matadors, c'est le sorteo.
Quand l'heure du combat a sonné, un alguacil à cheval, revêtu d'un costume noir s'avance
dans l'arène devant la tribune de la présidence qui lui acorde la permission d'entamerla
cérémonie.
L'alguacil disparaît puis revient menant le cortège des toreros qu'il conduit
devant la loge présidentielle. Le paseo commence. La cuadrilla salue à son tour et
prend place.
L'alguacil se présente de nouveau devant la présidence et demande l'autorisation d'ouvrir le
combat. Le président lui jette alors la clef qui ouvrira le toril.
Le matador fait son entrée, coiffé de la montera.Le toreo de cape est la partie de la corrida
la plus spectaculaire.
On y voit se déployer les plus belles véroniques .
Le taureau est encore vierge de toute pique, c'est la préparation
de la "suerte de varas", l'entrée des picadors.
PREMIER TERCIO – LES PICADORS
Les clarines, aux ordres de la présidence , annoncent le premier tercio ;
Les picadors entrent dans l'arène sur leurs lourds chevaux, les yeux bandés, protégés des par un caparaçon d’une trentaine de kilos.
Le rôle des picadors est de freiner l’énergie du taureau sans l’affaiblir , lui apprendre à attaquer en ligne droite , et modifier son port de tête en sectionnant des ligaments du cou.
Le tercio de piques permet de mesurer la bravoure du taureau, qui s’élance contre le caparaçon du cheval sous la pique du picador.
La pique est montée sur une hampe ( appelée vara ) , d’un diamètre de l’ordre de 4 cm et d’une longueur d’environ 2.70 m.
Les caractéristiques de la pique ,pyramide triangulaire en acier, sont réglementées . Elle est munie à sa base d’un butoir destiné à en limiter sa pénétration.
Le picador est aux ordres du matador qui juge du moment où les picadors
doivent se retirer (en général, sous les sifflets et les invectives de la foule).
DEUXIEME TERCIO - LES BANDERILLES
On pose en général trois paires de banderilles, Le torero peut solliciter de la présidence l’autorisation d’abréger le tercio. Chaque cuadrilla comprend deux banderilleros. La tradition veut que le plus ancien pose la première et la troisième paire (1er taureau) et que celui qui le suit en ancienneté pose la première et la troisième paire (2d taureau).
Le banderillero cite (apppelle) l’animal, danse, virevolte, s’élance, pour provoquer la charge du taureau et adapte forcément la technique à la maîtrise de son art. Voici la description non exhaustive de certaines poses de banderilles :
La pose à suerte cambiada
Le banderillero est placé près des barrières, le danger est plus grand dans la mesure où il doit sortir de son terrain pour se trouver en fin de parcour sur le terrain du taureau
La pose de poder a poder L’homme va à la rencontre de l’animal en ligne droite, puis dans les derniers mètres ,oblique et gagne le taureau de vitesse pour le dépasser légèrement et planter les banderilles avant de se dégager par un saut de coté. Cette pratique exige des qualités physiques certaines
La pose al quiebro (feinte)
Le banderillero attend la charge de l’animal et, d’une feinte, il change la direction de la charge, ce qui lui permet de planter les banderilles au passage. La feinte est exécutée à l’arrêt, d’une simple flexion des hanches, sans bouger les pieds : dans la pratique actuelle, un seul pied reste en place
La pose a media vuelta
méthode du demi tour employée à l’encontre d’un taureau statique, chargeant peu ou pas, en se tenant derrière l’animal et, le surprenant alors qu’il se retourne , lui planter les banderilles.
LE TROISIEME TERCIO – tercio de muerte
Le matador, chef de la cuadrilla se présente devant la loge de la présidence pour faire hommage de la vie de l’animal, . Il indique ensuite l’endroit qu’il a choisi pour la mise à mort généralement en y déposant sa montera.
Le toréro a toujours soin de ne pas perdre de terrain vis à vis du taureau, son hésitation aurait pour effet immédiat de rabattre l'animal vers lui et à se mettre en danger..
Une des obligations du torero est d’ajuster son geste au rythme de la charge du taureau c’est l’acometida. Ce souci du timing est dénommé templar. Le torero doué de cette qualité donne l’impression de maîtriser l’impétuosité de l’animal
Tocar al toro
au lieu de se présenter de face, le torero se place de profil. Le leurre est déployé devant lui, et s’approche à petits pas de la corne contraire. Si son mouvement retient l’attention de l’animal, il s’arrête agitant imperceptiblement la muleta pour attirer le regard du taureau sur celle-ci.
LES PASSES DE MULETA
Dites muletazos, ces passes ont le but d’amener l’animal au port de tête voulu pour la mise à mort.
Les passes de muleta peuvent se donner vers le bas, lorsqu’il s’agit de faire baisser le mufle du taureau au ras du sol, ou vers le haut pour maintenir un taureau faible sur ses pattes.
La mise à mort
Lorsque le taureau a reçu le coup d’épée fatidique, afin d’abréger son agonie, le cachetero, lui donne le coup de grâce avec un poignard appelé puntilla entre les deux cornes près de leur racine. L’animal meurt instantanément ,
La musique annonce la fin du combat. Le public manifeste sa satisfaction . Sinon, le torero est hué par la foule, et une houle de mécontentement envahit l’arène.
Une porte de l’arène laisse pénétrer au galop un attelage de trois mulets richement caparaçonnés, couverts de pompons, de grelots, et de petits drapeaux aux couleurs espagnoles et à l’écusson aux armes de la ville où la course a lieu. Cet attelage emmènera la dépouille du taureau hors de l’arène après un éventuel tour de piste si le taureau s’est montré vaillant.
Archaïque, sans doute, et au nom de quoi ferait on souffrir n'importe quel animal pour que l'homme en ressorte grandi? contradictoire non ?
oui le taureau a 95% de chances de mourrir,oui il souffrira!mais ce n'est pas un genocide de taureau,il n'y a pas 1 million de taureaux sacrifiés par an!
oui j'aimerais moi aussi que le taureau ne soit pas tué à la fin,d'ailleurs quand j'en vois une corrida à cet instant je ferme toujours les yeux car je trouve ça inutile,mais je ne critique pas la toromachie,ce n'est pas un abbatoir, je ne critique pas les afficionata,ils ne viennnent pas là pour voir le sang,ce ne sont pas des bouchers,il viennnent voir torréer,ils aiment le geste,le beau geste,comme on vient voir un bon acteur,ou une belle symphonie,c'est un art,c'est codifié,ce n'est pas de la boucherie!