McRae38 | Syzygie a écrit :
Fin de l'histoire pour moi, après 5.5 ans
Certains ont suivi mon histoire mouvementée avec madame...ses enfants, et son ex
On avait rompu 10 fois en 2 ans, puis du calme, et depuis 1,5 ans, ben 0 dispute, on avait notre rythme de croisière, chacun chez soi. Mais je me suis senti me désengager un peu. Pour pleins de raisons trop longues à détailler.
On habitait chacun chez soi, et on partageait peu de temps en semble. Et depuis peu seulement j'ai commencé à ruminer un peu avant ces moments-là. Elle a ses enfants tout le temps, moi 1 w.e sur deux. Et elle l'autre w.e. Du coup, aucun temps purement perso à consacrer pour soi. Pendant 5 ans c'était pas grave, comme c'était feu d'artifice à chaque fois, heureux d'avoir du temps pour nous.
Mais là, ça commençait à me travailler.
Du coup c'est simple, la solution c'est : emménager ensemble. Si partage du quotidien, pas de problème à dire le dimanche matin "chéri je pars faire 3 h de vélo". Alors que sur notre temps ensemble très réduit, ben pas question.
Et là, ben...je peux pas. Je ne peux pas habiter sous le même toit qu'un de ses fils, ou plutôt de la relation qu'elle a avec un de ses fils. Maman poule longtemps, c'est mieux mais toujours "ancré" dans son quotidien. Femme hypersensible, maman-poule, cocktail explosif, et je ne suis plus un gros joueur.
Du coup on devait passer le w.e de Pentecôte ensemble, mais on savait tous les deux que ça se tendait.
En auto-defense, elle dégaine la première : je ne prends pas assez de nouvelles de ses enfants. Il y a pleins d'autres arguments de merde, mais c'est ce qui la dérange, du coup "j'ai du mal à imaginer que tu les supportes sous ton toit". Puis "maintenant on fait quoi?", qui m'étonne, vu que la réponse était implicite à son argumentation. C'est possible qu'elle ne se soit pas rendue compte dans sa diatribe qu'elle m'ouvrait la porte à la conclusion la plus difficile pour nous deux : "et bien tu as tout dit, je pense qu'on s'aime, mais que la seule possibilité qui nous reste est trop risquée, donc on va s'arrêter là."
Je sors un sac et y mets toutes ses affaires qui sont chez moi, elle balance un "oh combien de fois on l'a vécue cette scène", comme si ce n'était qu'une répétition et qu'il y aura encore un "nous" dans quelques jours.
Ca fait 13j, on a échangé 2 messages depuis. Pas de U-turn cette fois-ci. C'est difficile de se séparer quand on s'aime, mais en même temps de mon côté j'ai un tel soulagement de ne pas me lancer face à un truc qui me semble promis à la cata.
Retour à la vie d'ermite. Coupé les liens avec famille, aucun entretien de ceux avec les anciens amis, il me reste deux ados de bientôt 16 ans. Dans deux ans je pars bosser dans une île ou dans une vallée perdue des Pyrénées, j'aimerais tellement en fait
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Bon...
Cela fait une semaine que je me tâte à coucher sur le papier (ou l'écran, vous m'aurez compris ) mon histoire mais à la lecture de ce témoignage, je me lance.
Je ne savais pas si je devais le poster dans "Vie de couple" ou ici, me voilà donc fixé
C'est une rupture mais surtout une expérience de vie au final dont j'ai envie de parler.
Beaucoup de points communs avec Syzygie, en version condensée, l'histoire en question ayant duré 8 mois.
On est donc sur une relation compliquée, mouvementée en tout cas. Mes proches ont utilisé le terme toxique, j'attends de voir ce qu'en dira ma psy avant de valider ou non ce qualificatif
Le terrain de départ était un peu casse-gueule il faut le dire : une hypersensible, sous antidépresseurs quotidiennement pour divers traumas, avec deux enfants en bas âge (5 ans et 2 ans) de deux pères différents.
On rajoute à cela que le grand souffre potentiellement de TDAH.
Mais bordel, j'en étais fou amoureux Quand elle était bien, c'était phénoménal, une alchimie à tous niveaux et des moments qui resteront gravés à jamais.
Mais, voila, beaucoup de dramas, une instabilité évidente où l'on pouvait passer d'un début de soirée tout sourire à des pleurs et des cris quelques heures plus tard... En 8 mois, on a du se séparer 5 fois et se remettre ensemble tout autant.
En garde quasi totale de ses enfants (les deux, un week-end sur deux chez leurs pères respectifs avec un léger décalage qui plus est, du vendredi au dimanche soir pour le garçon, du samedi au lundi soir pour la fille, le même week-end par contre c'est déjà ça).
Autant l'adoption par la petite a été immédiate, un vrai amour avec laquelle j'avais développé une belle relation autant le plus grand, bah ça a été plus compliqué. Un comportement très difficile, à hurler, frapper sa soeur et sa mère, lui dire qu'elle est méchante. Et lorsqu'elle le reprenait, il lui répondait en hurlant et en pleurant qu'il arrêterait si elle arrêtait de lui dire de se calmer !
J'ai eu droit à mon lot de coups, de "non ! pas toi !", "c'est pas ta vie, c'est la mienne" quand j'essayais de jouer un rôle de beau-père... Tout ceci a été pesant et j'avais parallèlement la pression de sa mère qui attendait de moi une vraie implication. C'est d'ailleurs quelque chose qui a fini par me sauter aux yeux, en conflit avec le père du garçon, moins mais parfois aussi avec celui de la fille, j'ai eu le sentiment qu'elle cherchait un père de substitution.
Et au final, hormis le premier mois, on n'avait plus vraiment de moments à deux, on était toujours avec les enfants ou quasi. Et je me rends compte que lorsque je repense à notre historie, c'est au final ce premier mois de love qui me manque.
Et je pense que le clou dans le cercueil a été quand on a décidé de réunir nos enfants. J'ai une fille qui va avoir 14 ans en Octobre prochain. On en avait longuement discuté, j'avais été très prudent par rapport à l'écart d'âge et à tout ce que cela implique.
Sur le papier, c'était ok mais la réalité a été un peu différente. Avec la petite, ça s'est bien passé, elle s'en est occupée, a joué avec elle mais avec le plus grand ça a été compliqué. Elle a eu du mal à supporter ses hurlements, ses crises et le pompon a été le week-end où l'on est tous partis au bord de la mer. Le fils de ma chère et tendre a décidé d'aller réveiller ma fille en lui balançant des Legos sur la tête Je lui ai demandé d'arrêter mais il ne m'a pas écouté. J'attendais alors une intervention de sa mère qui n'a jamais eu lieu. Donc je me suis fâché. Mais le mal était fait, ma fille l'a pris en grippe et l'a ignoré le restant du week-end. Du coup, crise de la mère et à l'issue du week-end, séparation, une des 5
Le truc, c'est qu'elle attendait que ma fille dessine avec lui, fasse des Lego avec lui, joue avec lui en permanence. En bonne ado, elle avait joué avec lui à la plage mais en rentrant à l'appart', elle s'est posée avec son téléphone, ce qui n'a pas plu.
A partir de là, j'ai senti qu'on allait rapidement arrivé au bout des séparations / réconciliations
J'ai du gérer quelques crises mais ça tenait encore. Je m'en prenais plein la gueule régulièrement (un peu d'alcool n'aidant pas non plus) mais elle redevenait adorable et je tombais à nouveau dans ses bras.
Puis, il y a eu ce dernier week-end, une semaine avant mon anniversaire. On était parti à quatre, ses enfants, elle et moi pour un week-end en camping dans le Lubéron. On arrive le vendredi soir assez tard, on demande aux enfants de ne pas faire trop de bruits, ce qui, selon moi, avait été respecté, globalement.
Le lendemain, on est réveillé à 8h00 par de la musique qui sortait d'une enceinte qui avait clairement été placée sur notre emplacement. Quand on est sortis, on n'a toutefois rien vu de spécial et plus de musique. En face de nous, une famille, je pense et sans jugement hein , de gitans était en week-end.
Ma chérie s'est mis dans la tête que c'était eux qui avaient mis de la musique pour se venger de notre arrivée tardive. Bref, on passe la journée, on profite, on passe la soirée au restau du camping et on rentre. Et là, ça bascule...
Arrivés sur notre emplacement, elle se met à hurler sur la famille d'en face, en leur disant que s'il y a de la musique le lendemain matin, elle viendrait foutre le bordel chez eux (je vous passe ce qu'elle a réellement dit ici, par respect pour elle). Et je pense que le côté gitans d'en face s'est vérifié
Bref, ça part en cacahuètes, tout le monde veut se battre avec tout le monde, je me mets au milieu en réussissant à ne pas m'en prendre une mais les gars du camping, alerté par des voisins venus se plaindre finissent par appeler la gendarmerie.
Ils arrivent, la calment (elle ne m'écoutait pas, je la ceinturais dans mes bras pour la retenir ) et je négocie de rester enfermer dans le mobil home avec elle pour ne pas qu'elle parte en garde à vue.
On rentre et là je me prends un torrent de merde sur la tête, "je te déteste" "tu ne m'as pas laissé leur prouver que c'était eux qui avaient mis de la musique" ).
Je lui ai alors rappelé qu'on avait de gros soupçons mais strictement aucune preuve et que j'ai surtout voulu éviter que ses enfants se réveillent sans leur mère le lendemain matin.
Mais aucun écho à ses oreilles et pluie de reproches jusqu'à ce qu'elle aille se coucher (avec quelques grammes d'alcool...).
Le lendemain, elle s'est excusée mais le mal était fait... Je n'ai rien dit et fait en sorte que l'on profite de la dernière journée, surtout pour les enfants.
Mais ça tournait dans ma tête, je me disais que je ne m'étais pas senti en sécurité pour la première fois et surtout je ne me voyais plus mêler ma fille à cette histoire, sachant que cela pouvait vriller à tout moment.
Le lundi suivant le week-end, j'ai pris un peu de distance pour réfléchir. Je n'ai pas coupé le contact mais j'étais moins bavard, il est vrai.
Mardi idem.
Et mercredi, elle revient vers moi en me disant qu'elle me trouve distant, me demande ce qu'il se passe. Je lui ai dis que le week-end avait été éprouvant et que j'avais besoin de réfléchir.
Et là elle a pété les plombs, m'a dit que j'étais fautif pour le week-end car j'avais cherché à la contrôler en mettant fin à la guerre avec les voisins et en l'empêchant de partir en garde à vue pour s'expliquer.
Et là, ça m'a frappé, une bonne fois pour toutes : quoi qu'il se passe, je serai toujours le coupable, elle ne se remettra jamais en question.
On devait faire mon anniversaire le week-end suivant, elle m'a dit que c'était fini, qu'on annulait et que c'était pour de bon ce coup-ci.
Et effectivement, cela fait un mois maintenant, on s'est rendu nos affaires, elle m'a bloqué de partout et ce coup-ci on n'a pas rembrayé.
Cette histoire m'aura appris en tout cas.
C'était la première fois où je m'investissais réellement avec les enfants d'une autre. Et je ne suis pas sure de vouloir recommencer. Car si avec le grand c'était compliqué, on avait un lien très fort avec la petite et je dois avouer qu'elle me manque.
Et c'est là tout le problème de ce type de relations je trouve.
Pour que cela fonctionne, il me parait évident qu'il doit y avoir une implication avec les enfants de l'autre. Mais si l'histoire doit malheureusement s'arrêter, vous perdez la femme / l'homme mais également ce que vous avez construit avec les enfants.
On m'avait alerté à ce sujet.
Je pense que je peux en faire de même aujourd'hui. ---------------
"If in doubt, flat out" - Colin McRae (5 août 1968 - 15 septembre 2007)
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