J'ai lu tout le topic et je me suis dit que j'allais vous faire part de l'expérience vécue il y a une dizaine d'années par mes grands-parents.
Habitant à la campagne, dans un lieu-dit, une belle maison ancienne avec un terrain d'1ha, ils se sont fait agresser chez eux par des cambrioleurs (bande organisée).
Ils ont attaqué le soir, il neigeait, et on sait qu'à la campagne, c'est le calme plat...
Heureuseument, ma grand-mère ferme tous ses volets (en fer), assez tôt, avant que la nuit tombe. Mes grands-parents ont entendu des pas tout autour de la maison, et ont été alerté par les grognements de leur chien (un vieux chien de chasse, qui avait gardé ses reflexes). Eh oui, mon grand-père était (
) un grand chasseur au demeurant, et ne s'en est pas laissé compter!
Ma grand-mère a tenté de joindre la gendarmerie, mais les gendarmes étaient en patrouille à plusieurs km de là, et nous a téléphoné: cela reste un souvenir toujours marquant, car ma mère avait mis l'ampli, et tout le monde dans la famille s'en souvient encore
.
Les cambrioleurs avait cassé la vitre de la porte d'entrée, et toute la chambranle de la porte. Ils ont essayé de rentrer, et traverser le long couloir, mais à peine ils avaient mis un pied dans l'entrée, mon papy, qui avait pris son fusil de chasse, a tiré un premier coup en l'air. Ils ont reculé. Nous, de l'autre côté du téléphone, on entendait mon grand-père dire à ma grand-mère "passe-moi les cartouches!!!"...Je ne vous raconte pas l'ambiance à la maison
Ils ont tenté de rentrer à nouveau, et mon grand-père a tiré encore une fois en l'air, plus proche d'eux, en leur disant que la prochaine était pour eux
! Ils les a tenu en joue jusqu'à l'arrivée des gendarmes
, ils n'étaient plus que deux, dont un qui avait la cheville tordue à cause de son enjambement de la haie et de son aterrissage dans le fossé qu'il n'avait pas vu à cause de la neige
, et un autre s'était enfui.
Le lendemain matin, pour la déposition à la gendarmerie, mes grands-parents qui n'avaient pas dormi de la nuit (on peut les comprendre), et qui avaient ressassé l'agression et pensaient avoir déjà vu ces personnes-là, s'en sont souvenu et eurent confirmation au poste: les malfrats étaient le patron du L*cl**c du coin, un employé du même L*cl**c et le cordonnier de la galerie marchande. Pas joli toussa toussa
Il déposèrent une plainte que les Gendarmes acceptèrent avec réticence, une "jolie" caisse de bouteilles de champagne était posée contre une armoire
.
Ils ont eu droit aux remords des cambrioleurs, qui soi-disant voulaient rigoler et s'amuser à faire peur à des "petits vieux", même le couplet "pensez à nos enfants scolarisés dans le coin, les pauvres...", et même les gendarmes qui soulignaient qu'il fallait craindre des représailles du style "maison brûlée, etc...".
Ensuite, mes grands-parents retirèrent leur plainte, sous cette "pression" avec comme dédommagement, les seuls travaux de réparation de la porte, payés par les "cambrioleurs".
Le bilan fut:
-une grosse frayeur pour mes grands-parents, même si mon grand-père eut bcp de sang-froid.
-l'adoption d'un nouveau chien, un jeune berger allemand, dressé et très "dissuasif", en plus du chien de chasse.
-le patron du L*cl**c du coin changea de magasin et fut à nouveau à la tête dudit magasin, mais on appris par la suite, qu'il s'était barré avec le contenu du coffre...
Comme quoi... même en se défendant, rien n'est forcément fait pour mettre les fautifs sous les verrous!