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Auteur Sujet :

Le libre-arbitre n'existe pas.

n°9613999
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 30-09-2006 à 12:10:07  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

salutatous2 a écrit :

[:the lounge]  
des entités mal définies comme homme/esprit... etc, que tu dotes de propriétés subjectives sans t'appuyer sur rien (rien d'explicité ici en tout cas).
 
 
Tu as du faire un feedback bizarre, un truc pas bon.
 
Quand je dis quoi par exemple ?


 
Le fait même que tu utilises une approche "par le haut" via des entités comme "homme"/"esprit" (qui sont donc des approximations) pour contrer les conclusions induites par une approche "par le bas" (via les propriétés des particules) n'a pas trop de sens.
 
Tes objets d'études sont "l'homme" et "l'esprit", pris comme des objets élémentaires que tu dotes de propriété comme "libre arbitre", "conscience" etc, mais sans jamais définir clairement ces termes, qui sont de toute façons des approximations tres grossieres. En effet, tu perds énormément d'information en considérant ces éléments comme des entités élémentaires (en considérant un neurone comme un objet élémentaire, on simplifie déjà infiniment le pb oserai-je presque dire, alors que dire de l'approche que tu utilises), et si les conclusions que tu obtiens sont en oppositions avec celles obtenues simplement et directement via une approche infiniment plus précise, qui ne fait pas d'approximation, c'est que ton approche échoue à traiter ce probleme.
 
Attention, je ne suis pas en train de dire que réfléchir via cette approche est voué à l'échec, évidemment : je dis juste que cette approche n'est pas  pertinente pour contredire le déterminisme induit par une approche "par le bas".


Message édité par Herbert de Vaucanson le 30-09-2006 à 12:11:03

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mood
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Posté le 30-09-2006 à 12:10:07  profilanswer
 

n°9614359
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 30-09-2006 à 13:42:25  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

[:argue]  Mais je ne contredis rien du tout, vous dites que la liberté et le libre arbitre son des illusions, je réponds que rien ne peut vous permettre de l'affirmer.


 
Tu affirmes surtout l'inverse, c'est là le pb.  
 
Quant à ce qu'on affirme, on a moulte fois explicité ce qui nous faisait l'affimer, ce que tu n'as pas réfuté.


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n°9614361
xantox
Posté le 30-09-2006 à 13:43:03  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

vous dites que la liberté et le libre arbitre son des illusions


 
Ce qui est une illusion (pire : une absurdité) est l'idée que le libre arbitre nous "affranchirait" du déterminisme en situant nos actes "hors de la physicité". Mais la liberté n'est pas une illusion :
 

xantox a écrit :


La liberté existe : elle est la complexité de notre déterminisme. Il n'y a pas de sens à opposer "liberté" et "déterminisme", car la liberté est un attribut du système déterministe qui renvoie à sa complexité.


Message édité par xantox le 30-09-2006 à 13:50:29
n°9614600
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 30-09-2006 à 14:34:30  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

C'est votre dernier mot Jean-Pierre ? C'est votre intime conviction ([:abnocte invictus]"monde de ouf" ) ???
 
Il se trouve que ce que je dis est défendu par toutes les sciences humaines.
 
La psychologie, la psychiatrie, la sociologie, l'histoire, la phenomenologie et le comportementalisme, la politique, en particulier.


 
Non. Ou alors, tu as mal compris ce que tu en as lu, ces sciences n'invoquent nulle part une sorte de dualisme comme tu le fais ici sans t'en rendre compte.
 
De plus, ce que je dis ne nie en rien l'existence de la conscience, du sens critique, de l'esprit et de tout ce qui fait de nous des humains, je pense que là aussi, tu as mal lu.
 
Enfin, juste sur la démarche, les sciences humaines se placent à un niveau tel (elles travaillent sur des approximations et des données purement statistiques) qu'on ne peut les invoquer pour contrer une conclusion obtenue directement et tres simplement à partir d'un niveau d'analyse plus fin et plus élémentaire.


Message édité par Herbert de Vaucanson le 30-09-2006 à 14:36:15

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n°9614927
xantox
Posté le 30-09-2006 à 15:41:41  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

Je n'ai jamais dis ça en ces termes, je dis que le Libre Arbitre est l'outil qui nous détermine en tant qu'individu. C'est différent.


Soit tu appelles "libre arbitre" la cause non-physique de nos actions, soit tu appelles "libre arbitre" la cause physique de nos actions.
 

salutatous2 a écrit :

Que ces sciences on donné naissance à des techniques de manipulations mentales qui existent et qui influes sur le comportemnt, le sens critique et l'interpretation du monde exterieur


On peut bien évidemment perdre sa liberté, ceci n'est pas nié dans une vision non dualiste.

Message cité 2 fois
Message édité par xantox le 30-09-2006 à 16:08:22

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-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°9615117
The NBoc
Quo Modo Deum
Posté le 30-09-2006 à 16:31:44  profilanswer
 

Le libre-arbitre n'existe pas?
 
Il faut croire que si, regardez comment le forum a transformé le nom de ce topic dans l'URL :D

n°9615150
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 30-09-2006 à 16:36:44  profilanswer
 

Citation :

Soit tu appelles "libre arbitre" la cause non-physique de nos actions, soit tu appelles "libre arbitre" la cause physique de nos actions.


 

salutatous2 a écrit :

C'est un non-sens philosophie !
 
Comment exprime tu la liberté sans la notion de Libre Arbitre ? [:aless]  [:al zheimer]


 
 
Xantox ne rejette pas la notion de libre arbitre et je suis d'accord avec lui. C'est juste qu'on la désigne comme la cause physique de nos action. La physique étant vu comme la science unifiant toute les causalité de l'existant, inerte comme biologique, et incluant y compris notre être moral en tant qu'il se ressent moral.
 
 
a+

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 30-09-2006 à 16:37:07
n°9615208
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 30-09-2006 à 16:49:37  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

Certes, mais ceci est une abstraction due à un raisonnement induit par les sciences physiques, pas par les sciences humaines, où il ne s'agit plus d'y faire abstraction mais de le comprendre.


 
Et pourquoi cette abstraction là n'aurait pas cours dans les sciences humaine ? Au contraire, plus ça va, plus la compréhension de la causalité biologique de la conscience et de la décision s'affine.
 
a+
 
 
 
 

n°9615217
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 30-09-2006 à 16:51:46  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

Ah ouuuuuui !!!! C'est des cons !!!  
-------> http://philo.pourtous.free.fr/Atel [...] rbitre.htm
 
http://www.sosphilo.com/perspective/liberte/lib_2.htm
 
http://www.automatesintelligents.c [...] ncois.html
 
http://www.elysees-monceau.com/Vic [...] rbitre.htm
 

Citation :

Sur ce dernier lien voici ce que je met en exergue :
Pour nous thérapeutes, nous intervenons au niveau de l'étant, sous ses différentes formes d'Être-là.
 
"La question de l'être est dans la nécessité de trouver et de commencer par s'assurer le bon moyen d'accès à l'étant. Est étant tout ce dont nous parlons, tout ce que nous pensons, tout ce à l'égard de quoi nous nous nous comportons de telle ou telle façon ; ce que nous sommes et comment nous le sommes, c'est encore l'étant. L'être se trouve dans le fait d'être comme dans l'être tel, il se trouve dans la réalité, dans l'être-là-devant, dans le fond subsistant, dans la valeur, dans l'existentia, dans le " il y a ". L'être  de l'étant se rencontrant d'emblée au sein du monde, qui peut se trouver et se déterminer en traversant et en dépassant l'étant qui se rencontre d'emblée afin de dévoiler dans ce qu'il a de spécifique. La question de l'étant n'est pas trop difficile à résoudre mais celle de l'être demande une vie de cheminement”.
 
Pour Jean-Paul Sartre, l’homme est présence au monde, « l’Être qui est ce qu’il n’est pas et qui n’est pas ce qu’il est ». Ainsi la conscience étant conscience de quelque chose d’autre, elle n’est pas mais elle existe.
 
Arthur Schopenhauer en s’attaquant au désir comme «racine du mal » le reconnaît comme faisant partie de l’homme, «l’homme est un être de désir » (J. Baechler). Si l'homme est fondamentalement désir et obsédé par ce dernier, si l'homme est conscient de cela et capable de s'interroger, ce désir est pour nous professionnel un indicateur essentiel dans ce travail méthodologique qui utilise le raisonnement  inductif. Les certitudes sont les pièges les plus monstrueux qui se présentent au thérapeute pour l'égarer. En conséquence il nous est possible de constater des concordances méthodologiques entre les concepts thérapeutiques et la présence philosophique ontologique.
 
Il nous semble difficile de ne pas se questionner sur le concept du «libre arbitre » qui pose la question de connaître l’opinion de l’homme quant à la conformité à la loi et son opinion sur ses propres actes et choix.


 
Ton "omniscience" fait peur à nos petits cerveaux. [:glass]


 
Oui, comme j'imaginais, tu as mal compris ce que tu as lu : je suis tout à fait d'accord avec ce qui est dit dans ce texte, et rien n'y est dit qui va dans le sens de tes propos [:spamafote]
 
Je suis par exemple tout à fait d'accord avec ce texte qui va dans mon sens : http://philo.pourtous.free.fr/Atel [...] rbitre.htm
 
Le libre arbitre n'existe que subjectivement, comme une illusion.


Message édité par Herbert de Vaucanson le 30-09-2006 à 17:01:12

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n°9615276
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 30-09-2006 à 17:05:48  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

Non, pas comme une illusion, mais comme une nécessité individuel (ce que tu dis en même temps).
 
La notion d'illusion est une abstraction due a une non reconnaissance d'un fait, or ce n'est pas le cas du Libre Arbitre.


 
J'ai lu les liens que tu m'as donnés, et ils vont tous plus ou moins dans le sens de cette notion d'illusion subjective du libre arbitre (c'est une nécessité individuelle également, si tu veux, mais ça n'en est pas moins une illusion), je mets d'allieurs ici un extrait du second site que tu as posté, car je ne pourrais pas répondre mieux à ton post qu'ainsi :
 

Citation :


L'homme immergé dans la nature
 
Mais une évidence ou un postulat ne prouvent rien, quant au fond, sur la réalité de la liberté. La raison peut alors nous inviter à dénoncer, avec Spinoza, l'illusion du libre arbitre. En effet, soit l'homme transcende mystérieusement le monde, soit il lui est immanent. Pour Spinoza, l'homme n'échappe pas au déterminisme de la nature, c'est-à-dire à la nécessité du réel pris dans sa totalité (Nature = Dieu : une seule substance, un seul monde). L'homme n'est pas "dans la Nature comme un empire dans un empire" (Éthique, III, Préface ; voir le schéma général, élément 15). Pourquoi alors les hommes se croient-ils libres ? C'est que, conscients de leurs actions (désirs, volontés), ils en ignorent les causes véritables. Ils disent libre un effet (eux-mêmes) dont ils ignorent les causes (Éthique, I, Appendice et II, prop. 35, scolie ; schéma général, élément 10). Or la chaîne des causes est infinie (Éthique, II, 48 et I, 28) et ce que je veux résulte toujours de ce que je suis et fus. La volonté est toujours déterminée par son histoire.
 
Croire au libre arbitre, c'est imaginer la volonté non pas comme un acte, mais comme une faculté capable de s'exercer ou non, c'est-à-dire de vouloir ou non (voir le texte de Nietzsche). Hobbes montre au contraire que la volonté est "l'acte (non la faculté) de vouloir" (Léviathan, I, 6 ; Traité de l'homme, XI, 2 ; et Spinoza, Éthique, II, prop. 48-49). La volonté, c'est le résultat ultime du désir, ou le désir final lui-même, en tant qu'il cause immédiatement l'acte (Léviathan, VI). Croire au libre arbitre, c'est imaginer un décalage entre la réalité de l'action et sa potentialité, entre ce qui est fait et ce qui pourrait être fait : c'est croire que l'on pourrait ne pas vouloir ce que l'on veut (ce que croit Descartes : voir le schéma). Mais on ne peut ni vouloir vouloir, ni ne pas vouloir vouloir : ce serait vouloir avant de vouloir (Hobbes, De la nature humaine, XII, 5) !


 
(ton second lien :  
http://www.sosphilo.com/perspective/liberte/lib_2.htm )

Message cité 1 fois
Message édité par Herbert de Vaucanson le 30-09-2006 à 17:09:04

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Posté le 30-09-2006 à 17:05:48  profilanswer
 

n°9615314
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 30-09-2006 à 17:14:11  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :


Citation :

Vu que nous sommes tous des sujets, n’est-ce pas le point de vue objectif qui est abstrait ? N’est-il pas nécessaire de tenir pour vrai les deux points de vue : nous sommes à la fois libres (subjectivement et dans la mesure où nous y travaillons) et non libres (objectivement, dans la mesure où nous sommes une partie de la nature) ?


 
Si c'est cela qui te suggère ta réponse c'est que tu l'entends d'un façon subjective (pour le coup) puisque cette conclusion reste ouverte et ne prend pas parti.


 
Elle dit que le libre-arbitre n'existe que de façon subjective, et n'a pas de réalité objective, comme une illusion donc (cf aussi l'extrait de mon second post). Je suis tout à fait d'accord avec cette conclusion, et sur le fait que les deux points de vue sont vrais. Si tu préferes, je n'ai dit nulle part que le "libre-arbitre" n'existait pas au sens où tu as l'air de le prendre, puisqu'il existe bien sûr en tant qu'illusion de notre esprit.


Message édité par Herbert de Vaucanson le 30-09-2006 à 17:15:02

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n°9615335
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 30-09-2006 à 17:17:59  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

Partie du texte qui resume les courants philosophiques du 19e sc.
 
Et voici une partie de ce même texte qui a nouveau ne prend pas parti en ce qui concerne l'illusion du libre arbitre.
 

Citation :

La liberté comme libération et comme adéquation à soi
 
Plutôt qu'un libre arbitre déterminant bien qu'indéterminé, la liberté est une volonté déterminante et déterminée, — mais par soi-même. Être libre, c'est chercher à ne faire dépendre sa volonté que de soi-même (voir le schéma général, éléments 6 et 15). Selon Bergson, "l'acte libre est celui qui exprime notre personnalité tout entière" (voir le texte de Bergson). C'est se faire soi-même la cause adéquate de son acte, c'est-à-dire sa cause complète. Ne pas être libre, au contraire, c'est être la cause inadéquate ou incomplète de son acte, quand il est largement provoqué par des causes extérieures.
 
Or seule la connaissance des mécanismes permet toujours de déterminer les conditions et les moyens d'une action destinée à les maîtriser (voir par exemple, dans le cours, "La technique comme libération" et "L’inconscient et la liberté"; voir aussi la citation de Bourdieu). La libération passe donc par la compréhension de la nécessité (voir les citations de Spinoza). La libération est un processus et un effort pour s'accorder à soi-même, et être de plus en plus influencé par soi seul. Finalement, seule la raison (la vérité, le réel) est absolument libre, c'est-à-dire uniquement soumise à sa propre nécessité (voir le schéma général, élément 8, et la citation d'Alain).



 
Et ? En quoi est ce opposé à ce que je dis ? :heink:
 
Et tu sûr de bien comprendre ce que tu lis et de ne pas y rajouter des choses qui n'y sont pas ?


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n°9615348
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 30-09-2006 à 17:21:41  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

Tu te trompe, ils ne parlent pas d'illusion, mais d'indéterminé.
 
Comme moi ! Pas comme toi !  :na:


 
Si tu veux jouer sur les mots : Il n'utilise ni le mot "illusion", ni le mot "indéterminé". Tu interpretes ce que tu lis d'une façon, moi d'une autre. Mais quand on parle de concilier à la fois une liberté subjective, avec, objectivement "une absence de liberté", je crois qu'on est proche de la notion d'illusion.


Message édité par Herbert de Vaucanson le 30-09-2006 à 17:22:08

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n°9615356
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 30-09-2006 à 17:24:25  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

C'est vrai, le premier exemple qui me vient à l'esprit c'est la récente mise en évidence du gène de la dépression chez la souris, et la possibilité d'inhiber ce gène.
Cela non renvoie à la notion d'éthique dans les sciences humaines, et le libre arbitre en est la clé de voute, le principe de reflexion. Tu ne peux donc pas demander aux sciences humaines de faire abstraction du 'libre arbitre", puisqu'il détermine l'individu et qu'il l'inscrit dans la réalité.


 
Oui, mais ce libre arbitre n'est pas un empire dans un empire pour reprendre l'admirable expression de Spinoza. Tout acte a une cause physique qui le détermine totalement, y compris l'acte libre au plan philosophique.
 
Si tu as un point de vue dualiste, alors dire ce que je viens de dire revient à affirmer que "l'esprit est dominé par la matière" et ça fout les boules. Mais je n'affirme rien de tel car je ne suis pas dualiste. L'esprit est une forme de manifestation des phénomène physique, il n'est pas un "empire dans un empire" encore une fois.
 
Casse le moule dualiste, tu vas voir que tout de suite le scandale de 'l'esprit dominé par la matière' disparait.
 
a+

Message cité 2 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 30-09-2006 à 17:25:06
n°9615530
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 30-09-2006 à 17:59:24  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

Mais je ne suis pas dualiste, (cf matière/esprit = binome), et là ça devient trop sémantique pour être honnête.
Je ne nie pas le déterminisme en tant que tel. Je parle d'abstraction, où "matière/esprit = binome" devient un module dans les concepts de modélisation physique. Par contre ce même "matière/esprit = binome" devient un modèle dans le rapport aux sciences humaines. Là ou nous ne nous rejoignons pas, c'est dans le fait de créé un dogme qui dirait "matière/esprit = matière" pour juger des rapports humains et de leurs comportements. Ce qui est une abération philosophique.


 
Attend voir, la philosophie n'est en rien cantonnée dans le jugement des rapports humains... La philosophie c'est au moins autant ce qui concerne la nature en générale. Et le rapport de l'un a l'autre est un des fondements de tout système philosophique, puisque l'enjeux c'est de savoir si ce que l'on dit ou pense est vrai et en quoi c'est vrai, vrai exprimant la validité du signe d'égalité que je met entre "ce que je pense" et "le réel", ce qui est.
 
 Pour moi l'esprit, la cognition est entièrement inclu dans la nature (plutôt que dans la matière, nature permettant de rassembler en un même tout la réalité des deux phénomènes). Il y est inscrit comme un phénomène émergeant de cause qui, elles, ne sont pas "spirituelles" à ce qu'on sache. A moins d'adoper une thèse panpsychique qui m'a tenté un temps : la sensation existerait sous une forme infiniment diluée dans le matière inerte et les phénomènes biologiques permettrait son intensification dans les tissus excitables.  
 
a+

n°9615642
Baptiste R
Posté le 30-09-2006 à 18:17:09  profilanswer
 

Citation :

dogme qui dirait "matière/esprit = matière"


Ceci pose un bon jalon : il faut dans ce projet beaucoup de délicatesse pour ne pas tomber dans un réductionnisme qui nierait toute réalité et toute specificité à l'esprit. Parvenir à affirmer la nature fondamentalement physique de l'humanité sans en nier la beauté.* Il ne s'agit pas de descendre d'un niveau dans l'élémentarité mais d'essayer de penser à tous les niveaux et de les faire correspondre.
Xantox, si je comprend bien, ne dirait pas que tout est matière mais que tout est forme, ce qui est fort différent - et assez séduisant, pauvre de moi.
 
 
* et sans appliquer ça tel quel, comme une brute triomphante, à tous les domaines du savoir (EDIT)

Message cité 1 fois
Message édité par Baptiste R le 30-09-2006 à 18:27:47
n°9615725
xantox
Posté le 30-09-2006 à 18:32:46  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

C'est un non-sens philosophie !
 
Comment exprime tu la liberté sans la notion de Libre Arbitre ?


 
Troisième répétition :
 

xantox a écrit :


La liberté existe : elle est la complexité de notre déterminisme. Il n'y a pas de sens à opposer "liberté" et "déterminisme", car la liberté est un attribut du système déterministe qui renvoie à sa complexité.


 

salutatous2 a écrit :

Mais je ne suis pas dualiste,


Quelle des deux options suivantes choisis-tu?
 

xantox a écrit :

Soit tu appelles "libre arbitre" la cause non-physique de nos actions, soit tu appelles "libre arbitre" la cause physique de nos actions


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-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°9615760
xantox
Posté le 30-09-2006 à 18:38:53  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Casse le moule dualiste, tu vas voir que tout de suite le scandale de 'l'esprit dominé par la matière' disparait.


 
La justification du dualisme au fond n'est pas rationnelle, et il est donc difficile de convaincre un dualiste avec des arguments rationnels. Il s'agit d'une réaction exagérée à la difficulté que nous rencontrons à comprendre notre propre complexité. Pour ne pas avoir à s'en préoccuper, on coupe la réalité en deux et on fait artificiellement disparaître le problème.


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-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°9615810
xantox
Posté le 30-09-2006 à 18:49:59  profilanswer
 

salutatous2 a écrit :

L'option de ne pas choisir (de ne pas décrire ? —sémantique absurde—) !
Amen ![:dawa tt]


Tu en arrives donc au refus de la logique. Si tu ne fais pas confiance en la raison, ton discours ne pourra être ni scientifique ni même philosophique, il sera l'expression de ta croyance personnelle. Ce qui est très bien, tant que cela reste dans ce domaine.


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-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°9620897
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 01-10-2006 à 17:27:13  profilanswer
 

Super. Bon ben, banane orang-outang.

n°9622226
Profil sup​primé
Posté le 01-10-2006 à 20:39:25  answer
 

Le libre arbitre existe et n'existe pas : s'il existait, le seul fait qu'il existe prouverait qu'il n'existe pas. S'il n'existe pas, il existerait par sa non-existence. Autre version: s'il n'existait pas, personne n'en parlerait.
 
Il faut rajouter quelque chose : C'est peut etre faux(ou vrai) il peut exister et ne pas exister, mais aussi ne pas : (exister et ne pas exister ou quoi que ce soit d'autre).  
 
Mais, j'y pense, avant de "débattre" sur le libre arbitre, ne faudrait-t-pas que vous prouviez que votre logique est valable ( ou ne l'est pas ce qui prouverait qu'elle l'est)

n°9622282
jorje
Posté le 01-10-2006 à 20:45:41  profilanswer
 


Par defaut, on admet que la logique est vraie dans les debats. Tu peux creer un topic sur les axiomes si le coeur t'en dit, ce serait interessant. Pas le courage de la faire moi.

n°9622318
Profil sup​primé
Posté le 01-10-2006 à 20:51:31  answer
 

Et pour débattre de la valeur de la logique, faudra-t-il être logique ?

n°9622330
jorje
Posté le 01-10-2006 à 20:53:31  profilanswer
 


ok va troller ailleurs stp.

n°9661175
Sylvain35
Le code hein! 4 8 15 16 23 42
Posté le 06-10-2006 à 23:10:19  profilanswer
 

C’est vrai, pourquoi ce produirai t'il quelque chose de différent que ce qui se passe en ce moment même dans et autour de moi puisque tous n’est que cause et effet, et illusion aussi, le réel n’est il pas une belle illusion que notre cerveau construit en permanence ?
 
Prenons une bille qui est lancé a une vitesse donnée (infiniment précise), une direction donné, ect donné, contre une autre bille, qui est aussi a un endroit infiniment précis, les deux billes vont se percuter, exactement a un endroit précis sur chacune des billes, je rappelle que ce sont des sphère parfaites.
Maintenant, on a le pouvoir de revenir dans le passer, donc on recommence l’expérience (la collision des deux billes), pourquoi se produirai t’il une collision différentes ? Avec les mêmes donné de départ, c’est impossible !
Il va se produire exactement la même chose, et vous pourriez renouveler l’opération un nombre de fois infini il se produira exactement la même chose, parce qu’il y a les mêmes conditions de départ, que ça créé les mêmes effets qui deviennent a leurs tour des memes causes et ainsi de suite.
 
Donc en gros, depuis la création de l’univers, on aurai pus savoir que j’allais appuyer sur la lettre e de mon clavier a cet instant t. Malheureusement ou heureusement pour nous, notre cerveau est incapable de calculer la cosalité, et de savoir ce qui se produira je ne sait ou dans 100ans par exemple, et c’est ça qui fait croire a 99% du people sur terre que l’aléatoire existe et que le libre arbitre existe, tous simplement parce que c’est infiniment complexe a calculer, et que même une chose pouvant calculer la cosalité devrai être isoler du monde pour ne pas interférer et erroner ses propres calculs, maintenant je pense ça comme ça ein, après tous le monde est « libre :)» ou croit être libre de penser ce qu’il ou elle veux !
 
A+ tous le monde !


Message édité par Sylvain35 le 06-10-2006 à 23:12:20
n°9662593
youplab00m
Posté le 07-10-2006 à 07:12:49  profilanswer
 

Le libre arbitre n'existe pas, c'est prouvable facilement et ca deja ete fait sur le topic.
Maintenant y'a ceux qui l'ont compris et qui le vivent tres bien (de toute facon ca ne change rien puisqu'on a toujours l'illusion qu'on est libre, c'est l'essentiel) et y'a ceux qui ne l'ont pas compris, ou plus exactement qui ne veulent pas le comprendre parceque ca leur fait mal de prendre conscience que l'homme n'est qu'une machine  :D

n°9697488
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 12-10-2006 à 07:46:11  profilanswer
 

Que l'évolution ait suivi précisément la voie qu'elle a suivi est, effectivement, ce qu'on pourrait appeler une coïncidence puisque, si l'on utilisait des outils statistiques pour prévoir l'évolution à l'échelle macroscopique, on trouverait une infinité de solutions toutes aussi valables les unes que les autres.
 
L'évolution en elle-même est cependant un phénomène aussi inévitable que la fusion d'un glaçon dans un verre de whisky.

n°9704194
youplab00m
Posté le 13-10-2006 à 06:14:04  profilanswer
 


 
ok le ton de mon message etait consciemment provocateur  :lol:  
Ce que je dis c'est que a mon avis (ca va mieux deja ? ;) ) de nombreux intervenants ont sortis des tas d'arguments compliqués qui ne prouvent rien du tout et qui noie le poisson sous un tas de (passe moi l'expression) masturbation cerebrale.
 
Ce que je dis c'est que si le libre arbitre existait vraiment (autre qu'une simple illusion que la conscience) alors il y aurait quelque chose dans l'univers (la conscience humaine) qui n'est determinée par rien du tout, ni les lois de la physiques ni le hasard, une entité propre qui prend des decisions "comme ca", sortis de nul part.
Or ce n'est pas possible car par definition l'univers englobe tout, donc le 'nul part' aussi. Donc les decisions que l'on prend sont explicables soit par vertu du determinise soit encore par vertu du hasard s'il existe vraiment (le debat est ouvert, Dieu joue-t'il aux dés comme dirait Einstein?)
Donc il n'y a pas de libre arbitre. CQFD
 
Dit autrement, il n'y a que deux facons d'expliquer la prise de decision: soit le present et futur sont entierement determinés par le passé (principe de causalité) dans ce cas nos decisions, bien que tres complexes, sont entierement previsibles et il n'y a pas de libre arbitre.
Soit nous prenons des decisons par hasard, c'est a dire que le passé seul ne peut suffir a prevoir le futur et qu'il y a une part de chance qui entre en jeu. Soit, mais en quoi cela est-il du libre arbitre ? Prendre des decisons a pile ou face n'est pas faire preuve de liberté, c'est etre a la merci du hasard.
 
Voila, rien de compliqué si on a une approche un tant soit peu scientifique.
Par contre ce qui est compliqué a mon sens et que d'autres intervenants ont abordé, c'est de savoir pourquoi l'homme a developpé une conscience (illusoire) du libre arbitre. Et a mon avis c'est une question d'ordre bioligique, philosophique ou psychanalytique.
Rien qu'a voir les reticences de nombreux intervenants a accepter que le libre arbitre n'est qu'illusoir, on se rend bien compte que cette illusion de liberté doit-etre utile :D  
 
D'ailleurs tu l'illustres toi meme tres bien dans ton message:

Citation :

tu es effectivement aussi implacable qu'une machine... c'est triste mais c'est ta vie...  


Je te pose les questions: pourquoi est-ce triste ? qu'est-ce qu'etre "aussi implacable qu'une machine" ? Est-ce avoir conscience de la realité ? avoir l'esprit logique ?
Pourquoi penses tu que pour etre heureux tu ne doit pas voir avoir conscience des realités ? Penses tu que vivre dans l'illusion est necessaire au bonheur ? ou ne pas avoir d'avis du tout ?
 
Moi perso puique et tu sembles t'y interessé, prendre conscience de certains mechanismes psychiques (illusoirs) ne m'empeche pas d'etre heureux, bien au contraire. C'est quelque chose qui m'a toujours interessé et que j'ai developpé pendant ma psychanalyse.

n°9705856
Baptiste R
Posté le 13-10-2006 à 13:20:41  profilanswer
 

Citation :

Par contre ce qui est compliqué a mon sens et que d'autres intervenants ont abordé, c'est de savoir pourquoi l'homme a developpé une conscience (illusoire) du libre arbitre. Et a mon avis c'est une question d'ordre bioligique, philosophique ou psychanalytique.


Si l'on pose que le libre arbitre est une illusion, il faudra également expliquer comment certains peuvent prendre conscience de ce caractère illusoire.

n°9709264
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 13-10-2006 à 21:18:12  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :


Si l'on pose que le libre arbitre est une illusion, il faudra également expliquer comment certains peuvent prendre conscience de ce caractère illusoire.


 
Conscience, c'est un grand mot. Au mieux, on peut être convaincu que c'est une illusion. Ca n'enlève rien à la force de l'illusion en quesiton, mais ça permet de faire des choix en conséquent. (eh oui, des choix !!!)

Message cité 1 fois
Message édité par hephaestos le 13-10-2006 à 21:21:12
n°9709294
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 13-10-2006 à 21:20:59  profilanswer
 


C'est en substance ce que disent une bonne partie des anti-libre-arbitre, en tout cas c'est ce que j'essaie de mettre en avant dans mes propos. Car en effet, si l'action humaine n'est pas différente en essence de ce que tu appelles les actions physiques, elle a un statut moral différent, et il faut faire cette distinction (évidemment il faut, puisque c'est une distinction morale, ce que je dis est un pléonasme, mais parfois ça va mieux en le disant ^^)

n°9710912
xantox
Posté le 14-10-2006 à 00:11:44  profilanswer
 

youplab00m a écrit :

Ce que je dis c'est que si le libre arbitre existait vraiment (autre qu'une simple illusion que la conscience) alors il y aurait quelque chose dans l'univers (la conscience humaine) qui n'est determinée par rien du tout, ni les lois de la physiques ni le hasard, une entité propre qui prend des decisions "comme ca", sortis de nul part.


Si l'on fait appel à ce raisonnement pour démontrer que "le libre arbitre n'existe pas", c'est car l'idée de libre arbitre s'appuie sur un préjugé.
 
Ce préjugé est celui de considérer à priori, sans aucune raison, que la liberté soit en opposition avec le déterminisme. Ceci est une théorie erronée du lien entre liberté et causalité, qui injecte dans le concept de liberté un virus dualiste qui ne peut que produire un paradoxe (la liberté ne peut être déterministe, la liberté ne peut être indéterministe). Une fois tombés dans cette impasse, on croirait donc le problème résolu à peu de frais en concluant que le libre arbitre (ainsi défini) n'existe pas.
 
Ce qu'il convient, au contraire, c'est d'abandonner ce préjugé, qui est la véritable illusion, et de libérer l'idée de liberté de l'erreur d'une opposition avec le déterminisme.  
 
La liberté est ce qui caractérise mon acte en vertu du fait qu'il n'est pas expliquable sans m'expliquer. Elle est la complexité de mon déterminisme. Je peux être libre et déterminé, car cela n'a jamais été en opposition. Il n'y a alors plus de paradoxe, et plus d'illusion.


Message édité par xantox le 14-10-2006 à 02:56:37

---------------
-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°9711552
Ache
immatriculé-conception
Posté le 14-10-2006 à 02:55:52  profilanswer
 

xantox a écrit :

... Je nous souhaite donc un peu de patience supplémentaire.


Hello,
Sans transition, (sur le chemin, jusqu'au pont d'Hamilton), je commence par reprendre sur le langage,

xantox a écrit :

La divergence n'est pas dans le fait de considérer qu'il y ait un sens de parler d'un monde sans sujet. Elle est dans le fait de considérer qu'il y ait un sens de parler d'un monde sans sujet conscient. J'avais noté qu'on serait d'accord à condition de nier au sujet conscient l'exceptionnalité de son statut de sujet, et d'étendre ce statut de sujet à toute entité physique. Par exemple : la table est un sujet. La molécule a un monde. Etc.

xantox a écrit :

Je crois que attribuer le statut de "sujet" à un système qui répond à la définition de "vivant" de l'auteur que tu avais cité, [...] et [...] attribuer ce statut de sujet soit à un système conscient, soit à tout système physique [...], n'est pas pertinent [...].
 
L'état quantique de la théière se reproduit dans l'environnement, ce qui fait, par exemple, que je peux voir la théière. Le mécanisme qui restreint l'existence des états quantiques est la décohérence (il n'y a pas de "forces" à ce niveau..).


On peut alors se demander dans quelle mesure les mots "sujet", "survivre", "se reproduire", etc. sont employés par métaphore. On convient que lors d'un débat éthique par ex. le statut de "sujet" d'une table ou d'un scooter est peu pertinent. Parallèlement, suite à tes observations (qui reculent et qui reculent, vers l'élémentarité - et c'est tant mieux), on peut aussi convenir du statut de sujet pour toute entité physique, où "sujet" signifiera "avoir un environnement", "être-au-monde" par un "je peux élémentaire" et par une "capacité d'agir" établissant la relationnalité physique qui détermine les formes, et tout cela parce que ce discours de formes tente de "descendre" jusqu'à l'élémentarité suffisante pour identifier la forme en jeu. La "descente" n'est pas réductionniste, mais vise l'élémentarité suffisante. Idéalement, cette "descente" devrait se faire formellement jusqu'à coïncider avec le calcul physique (calcul entendu dans les termes des théories de l'information), mais en l'état, la visée de cette élémentarité suffisante et nécessaire est décrite par des termes du langage naturel qui font fonction de "remplissement intuitif". Le 'choc' entre ces deux niveaux de langage se produit dans le domaine de la "complexité formelle" : dans le premier cas (le mien au départ en parlant de "sujet" ), la structure référente est, oui, complexe par avance et assumée comme telle. Dans le deuxième cas, "l'idéal de rigueur" et le rêve du calcul physique exige de se référer à un niveau où le flou formel (celui des formes visées) est banni pour pouvoir atteindre l'identité de la forme (et la forme de l'identité).  
 
Mais ce qui distingue surtout les deux cas, c'est la notion d'intentionnalité. Celle-ci est un attribut fondamental de la conscience et elle n'est possible que par le corps virtuellement motile qui la porte (on reviendra sur ce point plus bas), et surtout, c'est une notion complexe aux "yeux" du "calcul physique", mais élémentaire en tant que brique sine qua non de la conscience. En l'état, l'intentionnalité est une notion inexistante dans les sciences physiques actuelles. Il faut donc la reconnaître pour la re-construire. Les sciences cognitives appellent ce problème "naturaliser l'intentionnalité". On y reviendra aussi plus bas.
 

xantox a écrit :

... Cette "palpation" (cette "interaction" ) n'est pas le propre exclusif du sujet conscient. Pour revenir à cet exemple seulement en apparence surréaliste, la tasse de thé enregistre beaucoup plus d'information à mon sujet, de ce que j'en sais moi-même à mon sujet. Ou pour faire un autre exemple, un photon voyage "tout droit" car il a essayé toutes les directions possibles et seules celles qui vont droit sont à même de l'améner quelque part.


L'inter-action ne suffit pas à caractériser le sujet intentionnel. On doit distinguer, dans le domaine de la complexité formelle, des complexions originales qui sont ce qu'il nous faut re-construire si on désire re-construire ce qu'on veut reconstruire. L'intentionnalité, le désir, en est une. Mais pour les reconstruire, c'est à dire, pour identifier leur forme, il ne faut ni sous-estimer ni perdre leur sens précisément dans l'équivocité du langage naturel, lors de l'attribution de ces complexions aux choses. La tasse-sujet d'un côté, et le sujet cartésien de l'autre, une bactérie qui 'se reproduit', des états quantiques qui 'se reproduisent' - et d'ailleurs, la décohérence est-elle vraiment équivalente à la 'sélection naturelle' ? si elle restreint la 'plénitude quantique', pourra-t-on dire dans ce cas qu'un condensat de Bose-Einstein est 'plein de vie' ? la classicité devient-elle une 'mort' ? Et Varela, pourra-il dire qu'un état quantique est autopoïétique, le milieu interne étant l'unité épistémo-ontologique, et le milieu externe la classicité déchirée de son auto-identité ?!), et je dis donc, qu'au contraire, il nous faut comprendre ce "génie de l'équivoque".
 
Alors, qui et qu'est-ce qui possède le statut de "sujet" ? L'homme est-il sujet ? Et le condamné à mort ? Le bonobo est-il sujet ? Et la foudre ? A ce stade de la discussion, triste nouvelle, nous n'avons malheureusement pas échappé à la querelle des mots, cela dépendra donc de la définition convenue. Je rappellerai que le statut de "sujet" est absent et critiqué et revendiqué comme tel chez certains philosophes (Spinoza ou Deleuze par ex.) : on parlera alors d'individuation et de processus de singularisation avec plus ou moins de bonheur (expressions à prendre à la lettre). Pour ma part, je ne cherche pas l'établissement de ces statuts parce que j'attend la possibilité de leur convention pendant la reconstruction. Je ne considère a priori aucune séparation radicale entre les entités physiques, tout en reconnaissant le donné immédiat (l'intention, l'élan, etc.) dont il faut se hisser à la complexité. Et c'est seulement cette renaissance qui peut nous imposer un accord.
 

xantox a écrit :

Or je considère que toute entité physique est sujet (non pas sujet conscient, mais sujet) de son monde. Toute entité physique est "en acte vers ce monde", et produit aussi "un discours".


Donc, si je dis que le corps vivant est en acte vers le monde, et si tu dis qu'un électron aussi, de l'expression "acte vers le monde" seul demeure le sens métaphorique. Or ce n'est pas ce que je visais, car s'il s'agit de faire de la physique mathématique ou même de l'épistémologie, jamais je n'utiliserai ce discours.  
 

xantox a écrit :

Le corps physique est la physicité de ton corps, c'est ton corps avant la perception que tu en as. Si je regarde ma main, je vois ma peau, mes doigts, si je regarde mieux je vois la texture de la peau, etc mais je sais que ma main est beaucoup plus que cela, que je n'ai encore rien vu, rien suspecté de sa complexité, faite de l'interaction d'un nombre d'atomes supérieur à celui du nombre d'étoiles dans l'univers observable.

xantox a écrit :

Ce que j'entends en disant que la conscience d'une forme A est "une autre forme" B, c'est tout d'abord qu'elle est aussi "une forme" (et en tant que forme parmi formes, cela n'implique de dualisme).  Ensuite, par "autre", j'entends que la forme B, qui "revient“ dans le contexte d'une autre forme C (la conscience) n'est pas l'identité de A, mais l'identité d'une abstraction B de A.

xantox a écrit :

Les structures de la perception (par ailleurs, quel statut ont-elles pour toi ? [...]). [...] Pourrais-tu développer ce point.


Et aussi pour répondre (tardivement) à une remarque d'Hephaestos : http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t8914033

hephaestos a écrit :

Sinon, une question qui me turlupine : aprés m'être convaincu qu'on pouvait difficilement qualifier les différents jeux de couleurs présentés au dessus comme des illusions, je me demande si ça existe, les illusions.
 
(pour information, l'académie française dit qu'une illusion, c'est une "Fausse apparence matérielle ou morale qui, en nous faisant voir les choses autrement qu'elles ne sont, semble se jouer de nos sens ou de notre esprit ; erreur des sens ou de l'esprit produite par ces fausses apparences." )
 
C'est étrange quand même : comment nos sens pourraient nous tromper, puisqu'on n'a qu'eux pour accéder au monde ?


Je reviens donc sur la "métaphore", "l'identité épistémo-ontologique", les "structures de la motilité et de la perception" et le "génie de l'équivoque (qui pourrait servir à définir l'homme)". Pour attaquer le problème, on peut interroger un pré-supposé implicite aux recherche sur la cognition (du latin cognoscere = connaître), et selon lequel percevoir signifie, au fond, connaître. On pose alors l'objet perçu avant la démarche de l'explication de sa perception, alors que c'est une conscience transparente qui pose un "objet", impliquant par là la transparence de sa caractérisation ("le carré", "la table", etc. définis en tant que vus de partout et pour tous). C'est par ex. ce qui ruine les spéculations sur la perception de la couleur dès qu'on assimile cette dernière à une "connaissance de propriétés". La perception devient alors thétique (elle pose des thèses) et la perception "non-illusoire" sera celle qui vérifie une connaissance thétique de l'objet-à-la-conscience. Toute autre non-adéquation entre la connaissance pré-acquise et le témoignage de la perception fera immédiatement de la perception, soit une illusion aux corrélats non fondés, soit une approximation imprécise, i.e. le "sens commun". L'instance suprême demeurant la Connaissance, c'est à dire en fait la conscience thétique, celle-là même qui est capable de réfléchir pour s'abstraire du caractère situé du fait perceptif.
 
C'est pourquoi je dis que ce qui est à l'oeuvre dans la perception n'est pas une rencontre épistémique, ni même le commencement linéaire d'une épistémo-logie. D'abord, la perception n'a rien d'imprécis. Les sens ne sont pas du "confus-obscur". J'estime, et la sélectivité biologique l'atteste et l'exige, que la perception d'un champs visuel d'où se distingue une table et une feuille de papier est étonnamment claire, sans jamais relever d'une thèse de connaissance, car cette dernière est l'acte de la conscience. En ce sens, il n'y a pas de science (connaissance) sans conscience, mais il y a une perception sans conscience réflexive douée de langage. Mais pour saisir ce qui est à l'oeuvre dans la perception, il faut rappeler et concilier (c'est à dire abstraire jusqu'à trouver le lieu de rencontre) au moins 4 points :
 

  • D'un point de vue bio-logique, la perception est efficace et au service de l'action, sinon elle n'est plus.
  • Toute connaissance humaine provient de sa rencontre avec le monde via la perception.
  • Des formes de connaissances établies et vérifiées sont "structurellement" peu proche du perçu immédiat voire lui sont hétérogènes.
  • Il y a des artistes.  


J'observerai au moins deux choses. D'abord, le premier point relève l'action située (je retiens pour l’instant le vivant motile) c’est à dire l’agir vital qu’il faut caractériser pour le distinguer d’autres dites actions (par la connaissance vérifiée, celle d’une particule élémentaire par ex.). On peut se dire : tandis que le photon accomplit sa 'pleine téléologie' en "voyageant tout droit car il a essayé toutes les directions possibles et seules celles qui vont droit sont à même de l'amener quelque part", le vivant quant à lui ne bénéficie pas du privilège d'être "pleinement accompli" : sa situation est précaire. Le vivant n'accomplit pas le "explore all paths" de la même manière. Caractériser le mouvement suscité nous permettra de "naturaliser l’intentionnalité"..
 
Ensuite, il faut méditer le lien sous-thématisé entre le deuxième et le troisième point. Car si le monde apparaît à l'homme connaissant par la perception, il faut bien entendu et tout de suite abandonner cette conception de la 'sensation' instantanée en tant qu‘atome de la connaissance. Les mathématiques sont possibles ainsi que leur "déraisonnable efficacité". Il s’agit alors de penser qu’elles ne seraient pas si ce corps singulier ne pouvait assumer des principes d'action et de changement qui tissent le réseau mathématique par des ordonnancements, des isolations, des intersections, des symétries, des substitutions, etc. (cf. notre anecdote), c’est à dire le geste mathématicien, le je peux rationnel, (dont l'histoire des mathématiques, parce que les mathématiques ont une histoire, ne cesse de nous en révéler la beauté et la véritable intelligence). Je ne vois pas comment "conduire une forme" sans être soi-même le repli de principes d'actions, qui est le savoir perceptif. C'est à dire, le savoir perceptif, qui est la motilité-perception, il est son identité, il n'est pas thétique : le discours perceptif n'est pas le discours de connaissance, ni son opposé. Il est pouvoir d'effectuation et d'action, un élan porteur. Si on dit qu'une particule a aussi un pouvoir d'agir, je dis en retour, que parler de ce pouvoir d'agir nécessite d'en être soi-même un pour ainsi comprendre ce qu'on vise (l'intentionnalité). C'est à dire, c'est par le savoir moteur-perceptif élémentarisé que l'élémentarité est atteinte.  
 
[...]
 

xantox a écrit :

C'était ma réponse du 2 mars ("Le seul chemin de reconciliation possible, est celui de caractériser les modes d'élémentarité du 'corps physique' au point de les faire coincider avec l''esprit') - entends-tu que tu es d'accord, ou c'était pour reprendre un contexte?


Question décevante car moins qu'un accord, il s'agit d'une évidence et nous n'avons pas le choix. Mon rêve à moi, est de faire advenir ce corps, je dis ce rhizome, me taire, pour le laisser 'parler à ma place'.  
 
(Par ailleurs la série d'échange de cette date n'est pas un exemple d'échange.)
 

xantox a écrit :

[...] la loi physique complexe que nous sommes.


Sur la "loi du moi". On convient (pour reprendre Chaitin et son ami Leibniz) qu'une loi doit être plus simple que ce qu'elle est censée expliquer (sinon tout est loi et donc plus rien ne l'est) : comprendre (par les lois) signifie compresser, comprimer. Quel est l'intérêt de parler de la loi-xantox si nous ne pouvons compresser xantox ? Ensuite tu cites l'exemple artistique comme empreinte de la complexité, et ailleurs la forme artistique comme "une prise instantanée mais qui ne retrace pas explicitement le chemin de la complexité". La question méthodologique s'interroge (avec les termes de Chaitin) sur le comment engendrer élégamment le ‘programme descriptif élégant’.

Message cité 1 fois
Message édité par Ache le 30-10-2006 à 01:28:28
n°9711642
fennecfou
Vehementer Cupio Vitam
Posté le 14-10-2006 à 05:49:25  profilanswer
 

Citation :

Hephaestos a écrit :  
 
Sinon, une question qui me turlupine : aprés m'être convaincu qu'on pouvait difficilement qualifier les différents jeux de couleurs présentés au dessus comme des illusions, je me demande si ça existe, les illusions.
 
(pour information, l'académie française dit qu'une illusion, c'est une "Fausse apparence matérielle ou morale qui, en nous faisant voir les choses autrement qu'elles ne sont, semble se jouer de nos sens ou de notre esprit ; erreur des sens ou de l'esprit produite par ces fausses apparences." )
 
C'est étrange quand même : comment nos sens pourraient nous tromper, puisqu'on n'a qu'eux pour accéder au monde ?


 

Citation :

On pose alors l'objet perçu avant la démarche de l'explication de sa perception, alors que c'est une conscience transparente qui pose un "objet", impliquant par là la transparence de sa caractérisation ("le carré", "la table", etc. définis en tant que vus de partout et pour tous). C'est par ex. ce qui ruine les spéculations sur la perception de la couleur dès qu'on assimile cette dernière à une "connaissance de propriétés". La perception devient alors thétique (elle pose des thèses) et la perception "non-illusoire" sera celle qui vérifie une connaissance thétique de l'objet-à-la-conscience. Toute autre non-adéquation entre la connaissance pré-acquise et le témoignage de la perception fera immédiatement de la perception, soit une illusion aux corrélats non fondés, soit une approximation imprécise, i.e. le "sens commun". L'instance suprême demeurant la Connaissance, c'est à dire en fait la conscience thétique, celle-là même qui est capable de réfléchir pour s'abstraire du caractère situé du fait perceptif.
 


 
Euh réponse simpliste en diable  :lol:  car nos sens sont subordonnés à la pleine fonctionnalité des composantes (de préhension physique et du cerveau ) leur servant à percevoir et traiter l'information. Lorsque ceux-ci sont détournés de leur fonctionnemement initital ou de leur(s) interagissements(s) par des stimulis ou facteurs altérants, ils nous trompent. L'illusion se dévoile lorsqu'on en perçoit le caractère évident, évidence ne pouvant se révéler que par la connaissance préalable, c'est un fait. Mais lorsque nos sens, notre intellect est(sont) durablement affectés ou lorsque (et c'est là que je souhaite venir) l'intellect se détourne de l'empirisme, pour appliquer une logique de la métaphore permanente au résultat de la perception de ses sens, peut-on considérer l'individu usant de ce stratagème comme "artiste"?  :??:  
 
Désolé pour les omissions ou les formulations hasardeuses  :o

Message cité 1 fois
Message édité par fennecfou le 14-10-2006 à 05:50:17

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Quand un homme cesse de croire en Dieu, ce n’est pas pour croire à rien mais pour croire à n’importe quoi. J.K. Chesterton
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