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Auteur Sujet :

Le libre-arbitre n'existe pas.

n°9713680
Baptiste R
Posté le 14-10-2006 à 16:53:18  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Citation :

Euh réponse simpliste en diable  :lol:  car nos sens sont subordonnés à la pleine fonctionnalité des composantes (de préhension physique et du cerveau ) leur servant à percevoir et traiter l'information. Lorsque ceux-ci sont détournés de leur fonctionnemement initital ou de leur(s) interagissements(s) par des stimulis ou facteurs altérants, ils nous trompent. L'illusion se dévoile lorsqu'on en perçoit le caractère évident, évidence ne pouvant se révéler que par la connaissance préalable, c'est un fait.


Pourquoi introduire une problématique de l'erreur et de l'illusion ? Tu sembles supposer que la perception vise à la vérité, alors qu'à mon avis elle préfère plutôt la cohérence et la stabilité, la paix. Tu poses, comme l'expliquait Ache, la perception comme première étape vers la connaissance, alors que ce n'est pas toujours le cas, tout simplement parce qu'on ne recherche pas toujours la connaissance. L'angle du baton plongé dans l'eau est une illusion, car il est, en fait, droit, mais je me fiche de l'absolue vérité de cette rectitude si je suis assis paresseusement au bord d'un étang et que je contemple les jeux de lumière.

mood
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Posté le 14-10-2006 à 16:53:18  profilanswer
 

n°9713800
Baptiste R
Posté le 14-10-2006 à 17:12:30  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

Conscience, c'est un grand mot. Au mieux, on peut être convaincu que c'est une illusion. Ca n'enlève rien à la force de l'illusion en quesiton, mais ça permet de faire des choix en conséquent. (eh oui, des choix !!!)


Il y aurait donc une force inhérente à l'esprit qui le détournerait de la vérité ? Il serait capable de se tromper lui-même, par une illusion universelle distincte des aveuglements personnels, une illusion non pas en rapport avec l'environnement mais interne ?
Et plus encore, on serait capable de lutter contre cette force, contre cette tendance majeure de l'esprit ? Ou plutôt, parce qu'on est convaincu que le choix est une illusion, on devient capable de faire des choix ? On ne peut véritablement avoir conscience que c'est une illusion, pourtant on peut lui opposer une conviction ?
Sacré théatre ! Si on continue à parler d'illusion, on n'en sortira pas.

Message cité 1 fois
Message édité par Baptiste R le 14-10-2006 à 17:28:08
n°9715749
xantox
Posté le 14-10-2006 à 23:08:46  profilanswer
 


Bien rentré! comment c'était dans ta grotte?
 

Ache a écrit :

On peut alors se demander dans quelle mesure les mots "sujet", "survivre", "se reproduire", etc. sont employés par métaphore. [..]  si je dis que le corps vivant est en acte vers le monde, et si tu dis qu'un électron aussi, de l'expression "acte vers le monde" seul demeure le sens métaphorique.


Cela veut signifier que ces mots se referent à des explications qui conservent toute leur pertinence à un niveau plus fondamental, et que restreindre leur applicabilité à une catégorie particulière de phénomènes est parfaitement arbitraire, bien que cela soit inscrit dans la connotation courante de ces mots. On doit pouvoir viser la généralisation et l'unification de familles de concepts sans être retenus par les barrières du langage, par des étages fictifs, par des présupposés dualistes, et s'occuper par la suite des résolutions semantiques.
 

Ache a écrit :

On convient que lors d'un débat éthique par ex. le statut de "sujet" d'une table ou d'un scooter est peu pertinent.


Dans le cas d'un débat éthique on est nécessairement dans le contexte de notre propre subjectivité, humaine, consciente, particulière. Mais le problème de penser ce qu'est tout sujet n'est pas un problème éthique.
 

Ache a écrit :

[..] le rêve du calcul physique exige de se référer à un niveau où le flou formel (celui des formes visées) est banni pour pouvoir atteindre l'identité de la forme (et la forme de l'identité). [..]


Ceci est un idéal qui ne peut pas s'atteindre du premier coup, car la "descente" vers l'élementarité passe par un chemin tortueux. Si notre point de départ est le langage courant, nous devrons nécessairement le plier à de nouvelles modalités, qui apparaîtront de plus en plus paradoxales. Le travail nécessaire pour gérer ces paradoxes et pour assimiler un tel parcours étrange, est la seule chose qui importe, car c'est précisement ce travail qui nous fait avancer sur le chemin vers l'élémentarité. Cela vaut nécessairement pour tout discours sur le monde qui vise l'élémentarité, à commencer par celui de la physique, qui décrit désormais un monde plus étrange que celui d'Alice au Pays des Merveilles.
 

Ache a écrit :

Mais ce qui distingue surtout les deux cas, c'est la notion d'intentionnalité. Celle-ci est un attribut fondamental de la conscience [..] en l'état, l'intentionnalité est une notion inexistante dans les sciences physiques actuelles [..] Alors, qui et qu'est-ce qui possède le statut de "sujet" ?


Ici encore, je ne vois pas de 'plancher fondamental' qui serait situé au niveau de la conscience et qui s'opposerait à la constitution d'une intentionnalité plus élémentaire, purement informationnelle. Notre intentionnalité n'a pas de forme plus élémentaire, mais ceci ne suffit pas à justifier que l'on limite à priori à notre conscience le domaine d'applicabilité d'une théorie de l'intentionnalité.
 
Le statut de sujet est possédé par ce qui possède le statut d'observateur, qui se définit par la capacité d'un système physique d'obtenir et enregistrer de l'information concernant un autre système physique. C'est un point de départ vers une "naturalisation de l'intentionnalité".
 

Ache a écrit :

Pour ma part, je ne cherche pas l'établissement de ces statuts parce que j'attend la possibilité de leur convention pendant la reconstruction.


L'attente risque d'impliquer l'immobilité. Si l'on prend le risque de se mettre en chemin maintenant, on devra certes se débrouiller avec des outils grossiers, mais malgré tout fiables. La réalité est ce à quoi on peut faire confiance. Nous avons donc toujours espoir de nous en sortir malgré ou grâce à nos erreurs de parcours.
 

Ache a écrit :

C'est pourquoi je dis que ce qui est à l'oeuvre dans la perception n'est pas une rencontre épistémique


Cette position dérive du fait que tu n'attribue pas le statut de sujet à tout système physique, ce qui impacte nécessairement ton épistemologie.
 

Ache a écrit :

Sur la "loi du moi". On convient (pour reprendre Chaitin et son ami Leibniz) qu'une loi doit être plus simple que ce qu'elle est censée expliquer (sinon tout est loi et donc plus rien ne l'est) : comprendre (par les lois) signifie compresser, comprimer. Quel est l'intérêt de parler de la loi-xantox si nous ne pouvons compresser xantox ?


Comprendre (par les lois) n'est pas compresser la forme de la physicité, qui est toujours incompressible, mais compresser le support de sa représentation. La possibilité de cette compression vient du fait que les modes d'élémentarité d'un système physique sont toujours plus nombreux que les modes d'élémentarité de la représentation qu'il peut enregistrer. Or, la "loi du moi" représente la forme physique élémentaire et incompressible du "moi". Formuler cette loi signifie simuler cette forme (la faire révenir), par la complexité d'autres lois (p.e., des lois neurobiologiques), ce qui constitue l'explication. Et la "loi du moi" aura à son tour un statut élémentaire dans une théorie plus complexe, ex. une théorie sociologique (qui représente aussi une loi physique).
 

Ache a écrit :

Ensuite tu cites l'exemple artistique comme empreinte de la complexité, et ailleurs la forme artistique comme "une prise instantanée mais qui ne retrace pas explicitement le chemin de la complexité". La question méthodologique s'interroge (avec les termes de Chaitin) sur le comment engendrer élégamment le ‘programme descriptif élégant’.


 
Oui, la forme artistique nous amène directement à destination, et l'explication scientifique est la simulation d'un chemin vers cette destination. Elle est élégante lorsque la partie inutile de ce chemin a été eliminée (Ockham).

Message cité 2 fois
Message édité par xantox le 15-10-2006 à 03:18:35

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-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°9718403
phyllo
scopus inornatus
Posté le 15-10-2006 à 14:44:34  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :

[quote]...la perception comme première étape vers la connaissance, alors que ce n'est pas toujours le cas, tout simplement parce qu'on ne recherche pas toujours la connaissance.


 
Tu poses la farine comme la première étape pour arriver au quatre-quart alors que ce n'est pas toujours le cas, parce qu'on a pas forcément envie d'un quatre-quart.

n°9718763
Baptiste R
Posté le 15-10-2006 à 15:46:20  profilanswer
 

phyllo a écrit :

Tu poses la farine comme la première étape pour arriver au quatre-quart alors que ce n'est pas toujours le cas, parce qu'on a pas forcément envie d'un quatre-quart.


Il reste à montrer que la perception est semblable à la farine, c'est à dire un moyen terme vers le gateau, une substance qui ne sert à rien si on ne la transforme pas.

n°9718970
phyllo
scopus inornatus
Posté le 15-10-2006 à 16:24:51  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :

Il reste à montrer que la perception est semblable à la farine, c'est à dire un moyen terme vers le gateau, une substance qui ne sert à rien si on ne la transforme pas.


 
Eventuellement. Il n'en reste pas moins que cela devient difficile à démontrer (que c'est un moyen terme vers le gateau) sans le gateau (ce que tu as écrit).

n°9719199
Baptiste R
Posté le 15-10-2006 à 17:01:33  profilanswer
 

Elle est chouettte quand même ta métaphore. Heureusement que je n'introduis pas blé, meule et levure ! :D
 
Ma position - plus ou moins affirmée -, c'est que la perception a sa positivité et son auto-suffisance vis-à-vis de la connaissance (je me répète parce que je ne suis pas toujours clair).
Ensuite, il y a la question inverse : la connaissance est-elle une perception ? Si ce n'est pas le cas, quels sont leurs liens, peut-on expliquer la perception avec la connaissance comme méthode de recherche (la connaissance est-elle le bon outil pour saisir la perception dans sa globalité et sa plénitude ?), et peut-on expliquer la connaissance en disant que la perception en est la matrice (y a-t-il disjonction radicale entre les deux, la connaissance se fait-elle nécessairement au prix d'un oubli du corps ?) ?
(Enfin, qu'est-ce que je range sous le terme de "connaissance" ?)

n°9725385
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 16-10-2006 à 14:59:38  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :

Il y aurait donc une force inhérente à l'esprit qui le détournerait de la vérité ? Il serait capable de se tromper lui-même, par une illusion universelle distincte des aveuglements personnels, une illusion non pas en rapport avec l'environnement mais interne ?
Et plus encore, on serait capable de lutter contre cette force, contre cette tendance majeure de l'esprit ? Ou plutôt, parce qu'on est convaincu que le choix est une illusion, on devient capable de faire des choix ? On ne peut véritablement avoir conscience que c'est une illusion, pourtant on peut lui opposer une conviction ?
Sacré théatre ! Si on continue à parler d'illusion, on n'en sortira pas.


 
De toutes façon, on n'en sortira pas... [:spamafote]
 
Sinon, eh bien, euh, …oui ?
 
Enfin, cette histoire d'esprit qui se trompe tout seul de toutes façon c'est effectivement une manière paradoxale de voir les choses, mais enfin, pour ce qu'on en sait, l'esprit, ça n'existe pas, alors tout va bien. Non ?
 
Histoire de clarifier les choses, mais je te soupçonnes d'avoir déjà pensé à la question, voici commenton peut dire que ça se passe : On est, à travers notre esprit qui traite nos perceptions et construit, à partir d'elles, l'idée d'un monde. Ce monde inclut le soi, auquel on a accès par la perception de soi, et qu'on juge doué de libre-arbitre. Ce n'est pas discutable, c'est ce qu'on vit. C'est donné. Ca, ce serait ce qu'on peut appeler la conscience de niveau 0, la conscience de type animale.
 
Par ailleurs, le monde nous apparaît, toujours à travers nos perceptions, comme logique, et notre esprit est entraîné à utiliser cette logique pour affiner le modèle qu'il se fait du monde, en le conceptualisant, pour mieux prévoir. C'est là qu'intervient le ergo sum de la conscience. Et donc c'est en supposant que le monde est logique (ou cohérent, ou descriptible) que l'on en arrive à la conclusion évidente que le libre-arbitre n'existe pas. Pas plus que le ciel n'est bleu d'ailleurs. Ce serait difficile à encaisser si notre esprit était une entité définie. Mais il ne l'est pas, l'esprit est un lieu de décision où différentes conceptions du monde auquel il est (vient de l'expression "être au monde" utilisée par certains participants ici même à de multiples reprises) cohabitent et, forcément, s'opposent parfois. Le tour de force, ça a été de parvenir à me faire croire que je suis moi, comme si j'existais.
 
Bordel, on n'en sortira pas.

Message cité 2 fois
Message édité par hephaestos le 16-10-2006 à 15:03:12
n°9725557
DK
No pain, no gain
Posté le 16-10-2006 à 15:25:12  profilanswer
 

Re, après rattrapage de 7 pages :)
 
peut être qu'on se perd dans ce que recouvre le libre arbitre, autant pour nous que pour le monde logique.
 
Il faudrait revenir aux limites fixées par le nécessaire et le contingent.
 
Après tout, chercher à justifier le déterminisme là ou s'arrète le libre arbitre (et inversement), s'il(s) existe(nt) un tant soit peu, ne nous aide pas trop.


Message édité par DK le 16-10-2006 à 16:09:19
n°9725722
xantox
Posté le 16-10-2006 à 15:52:26  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

Et donc c'est en supposant que le monde est logique (ou cohérent, ou descriptible) que l'on en arrive à la conclusion évidente que le libre-arbitre n'existe pas.


Comme je soutenais , cette conclusion vient du fait que notre théorie de la liberté est fausse, et non pas du fait que nous ne sommes pas libres. Lorsque nous essayons d'expliquer ce sentiment que nous ressentons d'être libres, nous utilisons les mauvais concepts, car nous tombons dans le piège dualiste de séparer l'esprit du corps, de mettre en conflit les mots qui s'appliquent à l'esprit (liberté) avec les mots qui s'appliquent au corps (déterminisme), alors que dans la réalité physique, corps et esprit ne font qu'un, et liberté et déterminisme ne font qu'un.

Message cité 1 fois
Message édité par xantox le 16-10-2006 à 15:54:54

---------------
-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
mood
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Posté le 16-10-2006 à 15:52:26  profilanswer
 

n°9725847
DK
No pain, no gain
Posté le 16-10-2006 à 16:11:50  profilanswer
 

xantox a écrit :

Comme je soutenais , cette conclusion vient du fait que notre théorie de la liberté est fausse, et non pas du fait que nous ne sommes pas libres. Lorsque nous essayons d'expliquer ce sentiment que nous ressentons d'être libres, nous utilisons les mauvais concepts, car nous tombons dans le piège dualiste de séparer l'esprit du corps, de mettre en conflit les mots qui s'appliquent à l'esprit (liberté) avec les mots qui s'appliquent au corps (déterminisme), alors que dans la réalité physique, corps et esprit ne font qu'un, et liberté et déterminisme ne font qu'un.


 
Ah tiens, on est sur la même ligne conductrice tous les 2 (en gros), pile poil en même tps :)

n°9728148
Ache
immatriculé-conception
Posté le 16-10-2006 à 20:59:38  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

... pour ce qu'on en sait, l'esprit, ça n'existe pas, alors tout va bien. Non ?


Bien entendu, l'esprit existe. Il y a un problème de langage (et de réflexion), lequel produit de faux problèmes, et partant, nous fait dire des absurdités. Il en est ainsi du mot "matière" comme du mot "esprit". Pourtant, le compagnon xantox le répète depuis la deuxième page de ce fil. Sans doute qu'il n'est pas virulent avec les bonnes personnes, préférant "nous" à "tu" lorsqu'il s'adresse à des scientifiques ou déclarés comme tels.  
 
Pour reprendre, il est d'abord hors de question de dire que l'esprit n'existe pas, tout comme il est hors de question de le substantialiser en 'une chose', parce que ces deux "solutions" sont des solutions de paresse et de faiblesse. Nous devons tout expliquer, et l'esprit, et le soi, et la couleur, et le sentiment, et toutes les catégories métaphysiques. Et l'explication la plus malheureuse et la plus faible qui soit est celle qui les nie. Car le défi et l'aventure, c'est de se hisser à leur niveau, et non d'en faire l'effet inintelligible d'une cause hétérogène. Nous devons les expliquer si bien, jusqu'à rendre possible leur reconstruction, et jusqu'à la possibilité-même de leur propre discours. Mais pour cela il faut pulvériser l'opposition de l'objectif et du subjectif, du 'logique' et du 'vécu', de la 'raison' et de la 'passion'. Car au contraire, nous devons comprendre ces oppositions, et nous devons expliquer le comment et le pourquoi de leur bifurcation : d'où vient le 'sujet' et l''objet' ? Nous devons retrouver ce dialogue primitif qui révèle la possibilité d'un "objet" et d'un "sujet". Tout discours qui ressemble à, "ce n'est pas objectif, c'est subjectif donc on passe", sera réputé faible et insuffisant.  
 
Ensuite, toute référence à des travaux prétenduement philosophiques mais surtout simplistes et bancals (par ex. "La conscience expliquée" ), sera aussi réputée faible et insuffisante. On peut comprendre la virulence habituelle face aux dits "spiritualistes", et on la partage. On peut donc reconnaître un certain effort (par ex. de ces travaux, ou quelques participant aux forums) de remplacer "l'inconnaissable" par de "l'inconnu". Mais dès que le travail va au-delà de la polémique et des répliques passionnelles, c'est à dire devient travail de recherche, ce conflit vieux de siècles ressemble à une préhistoire qui n'a pas encore inventé ses mots, et qui ne fait que pousser des solutions paresseuses jusqu'à leur extrêmes contradictions.  
 
Enfin, on peut "s'en sortir". Mais pour cela il faut s'extirper d'une philosophie naturelle d'adolescent, avec le courage de remodeler ses propres catégories de réflexion, et cela se fera rarement dans la facilité et la simplicité.


Message édité par Ache le 11-11-2006 à 16:48:35
n°9728202
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 16-10-2006 à 21:04:04  profilanswer
 

Oui, voilà, je ne m'en sortirai pas, c'est ce que je voulais dire :jap:
 
Enfin, on verra, peut-être, quand j'aurai une barbe :)

n°9728264
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 16-10-2006 à 21:08:17  profilanswer
 

Et puis quand même, quand je dis que l'esprit ça n'existe pas, c'est évidemment que ça n'existe pas comme on en est convaincu : un esprit, qui commande un corps et qui reçoit des données de nos sens, qui a une unité spatiale et temporelle, et qui est libre, ailleurs.

n°9767725
Baptiste R
Posté le 22-10-2006 à 02:26:36  profilanswer
 

(Player one shoot again.)
 
xantox,  
Vous insistez sur l'égalité ontologique de tout système physique, un être humain étant doté comme une théière (tiens, Lewis Carroll) du statut de sujet. Mais à partir de cette identité élémentaire et minimale, comment penser leur différence ? Selon quelle(s) modalité(s) l'homme est-il en relation avec son environnement ? Pour être plus précis, quelle place attribuez-vous au désir dans votre économie de pensée/votre système-monde/votre manière de voir la choucroute ?

Message cité 1 fois
Message édité par Baptiste R le 22-10-2006 à 02:35:38
n°9774640
xantox
Posté le 22-10-2006 à 23:35:12  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :

(Player one shoot again.)
 
xantox,  
Vous insistez sur l'égalité ontologique de tout système physique, un être humain étant doté comme une théière (tiens, Lewis Carroll) du statut de sujet. Mais à partir de cette identité élémentaire et minimale, comment penser leur différence ? Selon quelle(s) modalité(s) l'homme est-il en relation avec son environnement ? Pour être plus précis, quelle place attribuez-vous au désir dans votre économie de pensée/votre système-monde/votre manière de voir la choucroute ?


 
 
L'universalité du statut de sujet ne pose pas de difficulté à penser la différenciation des sujets, car la notion même de différence impose une égalité ontologique de ce qui diffère (on ne saurait pas comparer un terme de comparaison à un "non-terme" de comparaison).
 
Pour penser la différence des sujets, il faut considérer la différence de leurs mondes. Le monde d'un sujet, c'est la forme de ses interactions possibles avec l'environnement. Dans le cas du sujet conscient, le problème se complique de plus en cela, que l'environnement immédiat du 'moi' c'est le 'moi' lui-même, et que celui-ci est une entité complexe inondée par les sensations.
 
La place que j'attribue au désir est celle d'un acte du 'moi' conscient qui traduit une recherche d'équilibre à ce rapport protéiforme de soi à soi. Le désir exprime donc à la fois une affirmation vitale de ma liberté et une correspondante et nécessaire tension problématique.


Message édité par xantox le 22-10-2006 à 23:35:59

---------------
-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°9908388
Ache
immatriculé-conception
Posté le 09-11-2006 à 21:52:51  profilanswer
 

xantox a écrit :

Bien rentré! comment c'était dans ta grotte?


Beaucoup de points intéressants ont été évoqués, initiés, emboîtés, etc. mais parfois encore face au chas de l'aiguille, je reviens donc sur quelques flous. Tu peux aussi préciser si tu attends des réponses sur des points particuliers.
 

xantox a écrit :

..parcours étrange.


(bonne continuation)
 

xantox a écrit :

Ici encore, je ne vois pas de 'plancher fondamental' qui serait situé au niveau de la conscience et qui s'opposerait à la constitution d'une intentionnalité plus élémentaire, purement informationnelle. Notre intentionnalité n'a pas de forme plus élémentaire, mais ceci ne suffit pas à justifier que l'on limite à priori à notre conscience le domaine d'applicabilité d'une théorie de l'intentionnalité.


La limite ne peut venir que de son regard. On ne limite rien du tout, puisqu'on veut "créer de nouvelles formes de vie". On affrontera la complexité "in vivo", ou "in vitro", ou "in silico" (un espace virtuel d'expérimentation), et on expérimentera les structures fécondes et naissantes, et notre discours actuel n'est que une prise d'élan pour adopter le bon rapport de vitesse et de lenteur, jusqu'à aborder la complexité selon un certain 'état d'esprit', exactement quand toutes les distinctions malheureuses seront pulvérisées, quand par ex. on saura retrouver une communauté entre le geste artistique et le geste mathématicien, pour ne plus laisser dire que celui-là est passionnel tandis que l'autre est rationnel (ce qui est d'ailleurs déjà douteux..).  
 

xantox a écrit :

L'attente risque d'impliquer l'immobilité.

 
Oui, mais alors, il ne faut pas rater un discours sous prétexte qu'il "fabrique 'une' complexité pour aborder 'la' complexité".  
 

xantox a écrit :

Cette position dérive du fait que tu n'attribue pas le statut de sujet à tout système physique, ce qui impacte nécessairement ton épistemologie.


Est-ce que tu considères que ce qui a été appelé la lecture du savoir de la vie, signifie "fermer les yeux, se concentrer sur soi-même, sur son soi, sur ce qui est cet instant même d'apparition" ? ..
 

xantox a écrit :

Oui, la forme artistique nous amène directement à destination, et l'explication scientifique est la simulation d'un chemin vers cette destination. Elle est élégante lorsque la partie inutile de ce chemin a été eliminée (Ockham).


Je conçois l'intelligence comme une "compression de l'histoire". Par ailleurs, je n'exclus pas que la réconciliation, c'est à dire, quand la destination coïncide avec le chemin, soit précisément une région du faire où les divisions institutionnelles sont ridiculisées. Ce qui signifie également que la volonté de "généralisation" n'est pour moi pas un acquis.

Message cité 1 fois
Message édité par Ache le 10-11-2006 à 18:19:12
n°10017092
Ache
immatriculé-conception
Posté le 23-11-2006 à 22:24:27  profilanswer
 

xantox, tu as trouvé une grotte fantastique? (par ex. il y a des bananes bleues, on dit philosophie expérimentale, puis on démontre l'irrationalité de e, pause on divise 25 par 14 (ce qui donne 5), etc.) ; et l'Antichrist? .. Mais où êtes-vous ?  
 

n°10017107
xantox
Posté le 23-11-2006 à 22:25:54  profilanswer
 

Oui, je suis en train de me construire une grotte. Je vais te répondre très bientôt!


Message édité par xantox le 23-11-2006 à 23:00:21

---------------
-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°10274209
xantox
Posté le 01-01-2007 à 23:26:02  profilanswer
 

xantox a écrit :

..parcours étrange.


Ache a écrit :

(bonne continuation)


C'est par ici -> http://strangepaths.com/

n°10274319
maurizio3
Posté le 01-01-2007 à 23:49:02  profilanswer
 

J'ai longtemps était fait du bois matérialiste le plus dur, puis j'ai glissé de l'athéisme vers l'agnostisme.
Il est en effet naturel de concevoir que tout découle de réactions physiques et matérielle: si je décide de claquer des doigts, il y a toute une avalanche d'ébranlements matériels dans le corps qui ont causé ce mouvement.
Un muscle s'est contracté, parce qu'il influx nerveux l'a stimulé. Cet influx nerveux, c'est de l'électricité qui vient d'une région du cerveau.
Donc, finalement, faire un choix ca revient à créer par l'opération du st-esprit, un influx electrique, qui ne peut être que la résultante d'une réaction chimique !
 
Donc il parait naturel d'être matérialiste même si on ignore les processus, cependant, l'exemple que je viens de donner laisse la place à un doute: la frontière entre le mental et le physique, c'est là une différence de nature qu'on ne saura sans doute jamais expliquer, et qui, si faible qu'elle paraisse, peut tout chambouler dans nos conceptions.
 
Je crois que dans le vivant il y a des principes "immatériels" qu'en d'autres temps on a appellé "Dieu", mais qui existent bel et bien, et qui de manière invisible, guident le vivant.
Ex: les castors les plus vieux se suicident quand ils sont trop nombreux, comme s'ils avaient conscience de l'interet général et de la notion de ressource, de survie de l'espèce. Ca dépasse proprement les aspects matériels liés à tel castor, ou tel autre.
 
Un mot pour terminer, à propos des purs matérialistes:
"ils utilisent toute leur énergie à montrer qu'ils ne sont que des bêtes, et ils s'en montrent aussi fiers que s'ils avaient démontré qu'ils étaient des Dieux." -Tocqueville

n°10274616
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 02-01-2007 à 00:53:42  profilanswer
 

maurizio3 a écrit :

J'ai longtemps était fait du bois matérialiste le plus dur, puis j'ai glissé de l'athéisme vers l'agnostisme.
Il est en effet naturel de concevoir que tout découle de réactions physiques et matérielle: si je décide de claquer des doigts, il y a toute une avalanche d'ébranlements matériels dans le corps qui ont causé ce mouvement.
Un muscle s'est contracté, parce qu'il influx nerveux l'a stimulé. Cet influx nerveux, c'est de l'électricité qui vient d'une région du cerveau.
Donc, finalement, faire un choix ca revient à créer par l'opération du st-esprit, un influx electrique, qui ne peut être que la résultante d'une réaction chimique !
 
Donc il parait naturel d'être matérialiste même si on ignore les processus, cependant, l'exemple que je viens de donner laisse la place à un doute: la frontière entre le mental et le physique, c'est là une différence de nature qu'on ne saura sans doute jamais expliquer,


 
Il y a un 'gap d'explication' pour relier les états biologique du tissus nerveux aux 'qualia' que nous ressentons (par exemple : la sensation 'bleu', ou 'mal au dent' ou 'c'est un chien qui aboit'), c'est sur. Mais en faire un argument 'chausse-pied' pour introduire du surnaturel là dedans je ne vois pas. Ca revient à un : "Je ne comprend pas, DONC il est possible que ce soit <ce que j'imagine>" entre crochet, on peut mettre ce qu'on veut, le DONC est fautif de toutes les façons. Quand on ne comprend pas, on ne comprend pas. On n'est pas fondé à conclure quoique ce soit, ni à "s'autoriser à penser que" ci et ça. On ne sais pas au juste pourquoi les masse courbent la géométrie de l'espace local : donc Dieu existe. C'est du même accabit.
 
 
 

Citation :

et qui, si faible qu'elle paraisse, peut tout chambouler dans nos conceptions.
 
Je crois que dans le vivant il y a des principes "immatériels" qu'en d'autres temps on a appellé "Dieu", mais qui existent bel et bien, et qui de manière invisible, guident le vivant.


 
 
 
 

Citation :


Ex: les castors les plus vieux se suicident quand ils sont trop nombreux, comme s'ils avaient conscience de l'interet général et de la notion de ressource, de survie de l'espèce. Ca dépasse proprement les aspects matériels liés à tel castor, ou tel autre.


 
Tu ne confondrais pas avec les lemming par zazard ? Si c'est le cas, alors stop la LU...
 

Citation :

C'est un animal des plus prolifiques : chaque femelle peut produire plusieurs portées par an. Même en hiver, la reproduction du lemming ne s'arrête pas. Comme cela se produit chez d'autres rongeurs, le lemming est sujet à d'importantes fluctuations démographigues. On ne connait pas encore parfaitement le mécanisme de ces fluctuations, mais on sait qu'elles sont en rapport avec les conditions climatiques. Ces fluctuations cycliques entrainent une augmentation lente d'abord, puis de plus en plus rapide, du nombre de lemmings dans une région. Ne trouvant plus suffisamment de nourriture, ils émigrent alors, dans toutes les directions, sans but précis et il arrive que des millions de ces rongeurs périssent d'épuisement en traversant des cours d'eau ou des fjords à la nage.


 
Et puis bon, quand même... S'autoriser à prendre des positions métaphysiques hyper exigente (au plan de la philosophie du réel, de l'existence, de la morale, toussa) sur la base d'un exemple aussi peu probant, je te cite : "comme s'ils avaient conscience de l'interet général", c'est faire peu de cas de son propre intellect quand même, tu ne trouve pas ? Pourquoi ne t'es tu pas dis simplement que c'était un accident de la Nature, comme il en existe tant, au lieu d'imaginer un supra-esprit castor divin qui menerait à l'hécatombe ?
 

Citation :

Un mot pour terminer, à propos des purs matérialistes:
"ils utilisent toute leur énergie à montrer qu'ils ne sont que des bêtes, et ils s'en montrent aussi fiers que s'ils avaient démontré qu'ils étaient des Dieux." -Tocqueville


 
J'aime bien énormément Tocqueville mais je ne vois pas que le pur matérialisme doive se traduire par un rabaissement moral de l'homme. Au contraire. Avoir le sens du tragique de sa condition et s'y tenir, c'est un vraie forme de courage.
 
a+


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 02-01-2007 à 01:16:18
n°10274643
xantox
Posté le 02-01-2007 à 00:59:27  profilanswer
 

maurizio3 a écrit :

la frontière entre le mental et le physique, c'est là une différence de nature qu'on ne saura sans doute jamais expliquer, [..]


Il n'y a aucune différence de nature entre le mental et le physique. Les principes dits "immatériels" sont ceux que l'on n'a pas encore su reconnaître comme des processus physiques et qui modélisent ainsi notre ignorance. [EDIT: Comme d'habitude, Gilgamesh et moi rentrons en résonance sur ce point]

 

Ceci n'implique pas de réductionnisme : car on recherche le processus physique qui est l'identité absolue du phénomène qui semblerait nécessiter un "principe immatériel".

 

Les réductionnistes et les dualistes se sont resignés tous les deux à la même vision simplifiée de ce qu'est la physicité. L'erreur des réductionnistes est de croire que cette simplification soit déjà en identité avec un tel phénomène. L'erreur des dualistes est de croire que cette simplification ne pourra jamais être en identité avec un tel phénomène.

Message cité 1 fois
Message édité par xantox le 02-01-2007 à 02:56:31

---------------
-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°10274726
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 02-01-2007 à 01:15:33  profilanswer
 

xantox a écrit :

[EDIT: Comme d'habitude, Gilgamesh et moi rentrons en résonance sur ce point]


 
 [:dariuss]  
 
Bonne année à toi, xantox :)
 
 

n°10274821
Ache
immatriculé-conception
Posté le 02-01-2007 à 01:32:33  profilanswer
 


On peut remarquer que pour cheminer le parcours étrange je suis plus rapide qu'un bot. Par ailleurs, à propos de cette discussion ici, 'quelque chose n'est pas terminé'.. Cela concerne notamment la question de la méthode qui capture l'élémentarité qui réalise l'identité et partant la reconstruction. 'Méthode' réfère à, quel genre de travail est compatible (j'ai envie de dire, commensurable) avec l'exigence de la reconstruction ; ce travail est-il compressible, comme le calcul en géométrie analytique compresse le chemin se faisant de Descartes 'unifiant nombres et figures'..  
Et nombre d'autres questions dévorantes.

Message cité 1 fois
Message édité par Ache le 02-01-2007 à 01:57:40
n°10299247
kirua_sama
Learn sciences with senses
Posté le 04-01-2007 à 23:36:20  profilanswer
 

tu te contredi dans ton premier post je prendrais le temps de faire une reponse plus tard mais bon....

n°10306613
Profil sup​primé
Posté le 05-01-2007 à 19:46:02  answer
 

Ache a écrit :

la méthode qui capture l'élémentarité qui réalise l'identité et partant la reconstruction.


 
Il manque des mots, une virgule, quelque chose, mais pour l'instant ... c'est pas mon français  :??:  

n°10306892
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 05-01-2007 à 20:34:30  profilanswer
 

Moi je mettrais deux virgules, autour de "partant".
 
Non pas que la phrase acquerrait alors un sens plus accessible à ma conscience, mais au moins ça me semblerait correct grammaticalement.

n°10306995
Profil sup​primé
Posté le 05-01-2007 à 20:49:44  answer
 

Une après suffirait alors  ;)


Message édité par Profil supprimé le 05-01-2007 à 20:53:24
n°13262687
Profil sup​primé
Posté le 14-11-2007 à 16:55:44  answer
 

Le libre arbitre c'est tout bonnement une absence d'esprit, contrairement au génie qui la requière pour faire un choix rationnel qui seul à un sens soit par son effet, soit par sa cause.
 
Maintenant si l'objetif c'est de faire régner le chaos, le libre arbitre fera l'affaire. On se moquera alors des causes et des effets.


Message édité par Profil supprimé le 14-11-2007 à 16:57:11
n°13263972
kirua_sama
Learn sciences with senses
Posté le 14-11-2007 à 19:08:15  profilanswer
 

La seule notion permettant à proximativement de réfuter la théorie de Big N n'est pas justement la temporalité ?


---------------
“L'éducation est l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde”
n°13264094
Profil sup​primé
Posté le 14-11-2007 à 19:20:44  answer
 

kirua_sama a écrit :

La seule notion permettant à proximativement de réfuter la théorie de Big N n'est pas justement la temporalité ?


 
C'est quoi la théorie du Big N ?

n°13273224
kirua_sama
Learn sciences with senses
Posté le 15-11-2007 à 17:46:41  profilanswer
 

Excuse moi j'était sous drogue, je voulais dire Spino et le libre arbitre.


---------------
“L'éducation est l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde”
n°13439429
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 04-12-2007 à 22:23:42  profilanswer
 


 
Personnellement, je le vis assez mal aussi. Souvent, j'aimerais croire en Dieu, en une âme, en quelque chose, quoi. Mais il ne suffit pas de vouloir croire pour croire sincèrement, il faut une raison extérieure. Et là, on peut difficilement faire plus vide...

n°13441838
tomlameche
Et pourquoi pas ?
Posté le 05-12-2007 à 10:37:10  profilanswer
 

Je crois que votre malaise vient d'une erreur de définition ou de sens "à être maitre de notre vie", et à opposer par erreur déterminisme et liberté de l'être.
 
Je crois que du fait qu'il n'est pas possible de réduire la complexité (pour reprendre xantox, le calcul d'une simulation de l'univers serait l'univers, ou en résumé, nous pouvons nous voir comme un calcul en cours ou un processus qui se déroule) le déterminisme nous permet juste de dire en gros "ce qui s'est passé ne pouvait pas se passer autrement", mais en aucun cas "ce qui va se passer est déterminé aujourd'hui", puisque pour déterminé véritablement demain, il faut dérouler le processus de la vie jusqu'à demain.
Notre "liberté" se trouve là je crois. (ça mériterait du détail, mais je crois que Xantox a déjà détaillé ce point de vue quelque part dans le topic)

n°13445664
tomlameche
Et pourquoi pas ?
Posté le 05-12-2007 à 18:06:14  profilanswer
 


Que veut dire prévu ? Qui prévoit ?
Dire que "demain découle d'aujourd'hui" et dire que "demain est prévu", ce n'est pas la même chose.


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n°13446332
Raph50
The great geek in the sky
Posté le 05-12-2007 à 19:18:00  profilanswer
 


 
pas vraiment
 
dire que "demain découle d'aujourd'hui "c'est dire que tes actes d'aujourd'hui formeront ton lendemain, dire que "demain est prévu" ça implique une volonté extérieure qui te dirige plus ou moins


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"Sois authentique dans ton art et tu auras toujours un compte à découvert qui prouvera ta sincérité " [:daria] - http://raphdelrosario.blogspot.com/
n°13446991
tomlameche
Et pourquoi pas ?
Posté le 05-12-2007 à 20:33:21  profilanswer
 


Non justement, elle n'est pas écrite tant qu'elle n'est pas déroulée.  
 
Prévoir c'est voir avant. Outre le fait que cela suppose l'existence de "quelqun" qui voit, cela suppose que l'on peut réduire la complexité du processus pour avoir le résultat en un temps plus cours que son déroulement. C'est là que l'argument de la complexité entre en jeux : le processus "univers" n'est pas réductible.
 
Voilà là toute la subtilité du concept engendré par l'argument de complexité : on ne peut pré-voir (voir avant), car le processus est non simulable, non calculable (ou sa simulation ou son calcul se confond avec sa réalité).
 
Si je veux "calculer" ce que tu feras demain, je n'ai pas d'autre solution que d'attendre demain pour voir le résultat.  
 
Si tu tiens au terme "prévoir" on peut voir cela en disant que la prévision est en cours.
 
Pour faire une image rigolote, dans je ne sais plus quel Terry Pratchett, un des personnages meurt et la mort vient donc le chercher. Le gars tout étonné lui dit "Hé mais je comprend pas, on est pas sensé voir toute sa vie se déroulé avant de mourir ?" et la mort lui répond "Oui, c'est ce qui s'est passé" (ou un truc dans le genre)


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n°13447794
Profil sup​primé
Posté le 05-12-2007 à 22:01:07  answer
 


 
Pourquoi "que"? Je l'ai dit dans l'autre topic: plaisir et douleur sont peut-être purement biologiques, mais ca ne t'autorise pas à torturer quelqu'un ou ne t'empêche pas de pouvoir prendre ton pied. Peut-être ça enlève de la poésie? Je ne le pense même pas: expliquer la pensée par une âme ou "une magie" c'est toujours simplement l'expliquer par un facteur extérieur (il est juste plus exotique que ce qu'on voit en cours de science).
 
Peut-être que d'un certain point de vue, le monde est conforme à un modèle complètement déterministe, mais on s'en moque: ce point de vue est bien éloigné de celui de la vie (où tout reste incertain, où l'on sent que l'on raisonne -et ce n'est pas une illusion pour peu qu'on voit bien la nature de la pensée consciente qui s'auto-définit, où il y a des sentiments, et où à la fin une décision tombe, avec ses doutes et ses justifications etc... d'ailleurs on voit bien qu'on décide plus à partir du "social" et de quelques connaissances générales du monde extérieur que sur des idées purement physique, du genre "aujourd'hui il a mangé des carottes [en raisonnement social: il est aimable] donc ses liaisons neurologiques sont plus enclines à laisser faire [i.e. accepter, tolérer] ce que mon corps exécute [ce que je fais]" ). L'illusion serait de croire  que l'existence d'un objet "pensée" réglerait le problème.


Message édité par Profil supprimé le 05-12-2007 à 22:07:25
n°13454423
X1Alpha'
Posté le 06-12-2007 à 18:43:59  profilanswer
 


Elle n'est pas ecrite car techniquement elle est imprevisible. Mais elle va être la suite d'évenement inéluctable.

mood
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