phil7568 | detectoriste a écrit :
bonsoir,
Je fais un petit constat suite aux différents devis que j'ai fait faire.
Ma demande, lors de mes visites, était que je souhaitais faire monter de nouveaux verres sur mes montures actuelles.
Globalement, les opticiens ont tous demandé mon ordonnance.
Les grandes enseignes, commencent par vous rappeler, proposer, les offres promotionnelles. (Af****, O**** c*****)
Certaines vous le rappellent à la fin de la "visite" pour info !!!
(G**** O*****)
Autre fait constaté, tous, mon demandé si mes lunettes étaient progressives. Suite à ma réponse affirmative, tous ont regardé le logo pour connaitre la marque des verres et dans la majorité des cas, ils me proposaient des verres de la même marque (quand ils la distribuaient) de la même qualité. En l'occurance des BBGR Evolis. Leurs premiers commentaires, c'est que mes verres étaient de dernière génération (mes lunettes ont 3ans1/2).???
Pour un vendeur, ça lui permet de connaitre son client (budget, confort de vue) par l'intermédiaire de ses lunettes ??
Quelle différence existe-t-il entre ces 3 verres ???
-Perfect prog 1.50 blanc durci GO Evolis
-Perfectlight baccara prima GO Evolis Satis
-Satis Evolis 1.59
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Dans l'ordre:
Etablir des propositions sans connaitre la prescription me semble totalement impossible il est donc normal de commencer par demander à la voir.
Appuyer ses propositions sur un historique, me semble tout aussi nécessaire, donc relever les caractéristiques des verres précedemments portés est également incontournable.
à ses deux pré-acquis doit s'ajouter une découverte du client, vécu avec les lunettes antérieures, limites, besoins, activités, attentes etc...
Après quoi l'Opticien sera en mesure de faire des propositions justes.
Ensuite tout dépends de la politique de l'entreprise. Chez les enseignes mettant en avant des prix bas (réels ou faux) il est généralement nécessaire de gfaire de la quantité, c'est la seule manière de compenser des pertes de marges ou des surcrois de travail (2émé, 3éme paires promo), dans ces cas proposer de renouveler à l'identique est un gain de temps énorme "vous êtes content de ce que vous avez ? oui ? On vous refait les mêmes ?"
Pas de prise de risque, pas de "temps perdu". Conclusion là ou certains passerons 1 heure avec leur client on ne passe que 10 minutes. (soit 6x plus de clients reçus à l'heure). Chez TATI OPTIQUE (heureusement disparu) les consignes étaient : 3 propositions préétablies, pas plus de 10 minutes par client"
Sachant (ce qui est tout à fait logique) que plus un produit est couteux plus les marges sont faibles, faire le même chiffre d'affaire avec des produits plus simples est plus rentable.
Lorsque les propriétaires des enseignes sont des fonds de pensions ou des financiers purs, il est évident que l'aspect gestion financière prime.
Dans les Franchises, la politique de communiquation étant très forte, elle doit évidemment être relayée en magasin, donc ceux qui se développent uniquement sur la pub doivent être cohérents avec elle. Donc si la pub vous propose de la M... (polycarbonate par exemple) Il est nécessaire de vous la vendre. de plus certains contrats de franchises sont si serrés que le franchisé n'a presque plus de latitude de proposition, et certains vendeurs se trouvent alors coincés entre des offres bas prix et des objectif de CA imposés par la direction.
Chez les indépendants ou enseignes coopératives, la démarche est plus souple et l'opticien plus libre de gèrer son activité selon une conception de métier. Ce qui ne veut pas dire que tous le feront. Mais naturellement si l'Opticien à pour politique d'accorder une attention sans limite à son client, sa rentabilité s'en trouve affectée, il ne peut donc pas appliquer une politique de bas prix.
L'optique est une profession de "main d'oeuvre" la charge la plus importante est la masse salariale, même si elle est raisonnable, donc "le temps c'est de l'argent" s'applique ici plus encore.
Le commerce de grande distribution l'a bien compris en reportat sur le client le travail et la compétence des vendeurs, le client devenant acheteur, c'est lui qui est payé (par le prix bas ) pour le travail qui incombe au commerçant donc moins de vendeurs, moins qualifiés, moins de masse salariale = prix bas (ou gains plus élevés).
Je ne vais pas faire un cours d'économie commerciale, je pense avoir exprimé le minimum permettant une analyse simple.
Donc si vous voulez, en tant que consommateur, acquérir les connaissances du vendeur, vous pourez avoir des prix bas; si vous voulez avoir face à vous un professionnel disponible et compétent c'est assez incompatible.
Dernier point, quelque soit l'importance du magasin en terme de chalandise, un minimum de stock est nécessaire, donc en bon gestionnaire on revient au même point, beaucoup de ventes rapides= rotation de stock rapide = rentabilisation de l'immobilisation (ah oui en passant, les opticiens (comme la pluspart des commerçants) payent les produits stockés avant de les vendre, la grande distribution arrive parfois à une rotation de 6 avant de payer.
Ce qui fait que Carrefour, Auchan etc... vivent autant sur le placement financier de votre argent que sur leur marge commerciale. Aucun Opticien ne peut espèrer une telle situation s'il veut vous offrir un choix de montures correct.
Après cette mise au point je reprends la question de Détectoriste:
Perfect et Evolis ne sont pas des appellations cohérentes, car perfect est l'appellation des organ,iques chez Novacel et Evolis est l'appellation du progrssifs le plus récent (mais déja ancien) chez BBGR. Si les deux appellations cohabitent pour désigner un même verre il semble y avoir un bug.
Ceci dit si c'est chez Grand Op, comme ils surfacent eux même des verres sur base de semis-finis extérieurs (pourquoi pas BBGR) c'est peut être l'explication d'une dénomination "maison".
Le surfaçage sur place (uniquement réalisé chez Grand Op. en France) impose l'utilisation des semi-finis stockés, donc (voir démonstration plus haut concernant les montures) l'orientation systématique vers les dits verres.
L'Evolis est un très bon verre, toutefois je ne vois pas comment un magasin détaillant, si grand soit il, pourrait disposer d'un stock de semi-finis aussi grand q'une agence BBGR qui travaille avec la moitié de la France. Et on ne parlera pas des traitements de surface qui NE PEUVENT PAS techniquement être de qualité si réalisés en magasin.
Dernier point, le remontage de verres sur une monture métallique en bon état ne pose à priori pas de problème, seul le risque de perte des verres en cas de casse ultérieure de la monture existe (on ne peut pas remonter des progressifs sur n'importe quoi, et les durées de SAV chez les fabiquants de monture dépassent rarement 3 ans (voir beaucoup moins dans certaines collections griffées). le risque de casse des montures Métalliques est toutefois limité.
Sur des montures plastiques de plus de 3 ou 4 ans c'est une prise de risque très importante, la monture déja fragilisée par son âge le sera 2 fois par le travail de démontage-remontage des verres (avec chauffe). Cela me semble donc à éviter pour des verres de valeur. |