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Le dossier de presse mis en ligne par "montres de luxe" néglige un détail de l'histoire de Rolex, C'est qu'il s'agit, juqu'en 2004, d'un nom commercial partagé par deux sociétés bien distinctes, l'une, celle de Wilsdorf, emboiteur de mouvement établi en Angleterre, qui ensuite ira s'installer à Genève (et deviendra ensuite "Rolex Genève" détenu par la fameuse Fondation), et l'autre, son fournisseur de mouvement, la société Aegler qui existe depuis 1878 (ensuite s'est appelé "manufacture Rolex" ), a fourni aussi bien Gruen que Rolex dans les années 20/30, puis seulement Rolex (contrat d'exclusivité?) pour le mouvement pêrpetual, et ce n'est que très récemment que "Rolex SA" a racheté "Manufacture Rolex" (qui s'appelait pendant un temps semblme-t-il, ""egler, Société Anonyme, Fabrique des Montres Rolex & Gruen Guild A." : http://www.equationoftime.com/foru [...] php?t=3710 ).
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Une page de l'histoire se tourne
Rolex SA de Genève a annoncé hier sa fusion avec Rolex Bienne. D'ici à deux ans, l'entreprise genevoise devrait détenir l'ensemble du capital-actions de Rolex Bienne Holding.
«Il s'agit d'une fusion économique qui ne changera rien pour le site biennois. L'opération a pour but de réunir juridiquement deux sociétés aux destinées indissociables», explique Dominique Tardion, la porte-parole de Rolex SA à Genève.
Rolex SA et Rolex Bienne, qui sont les deux sociétés titulaires de la marque Rolex, sont liées depuis la création de la marque. Depuis des décennies en effet, les mouvements sont produits à Bienne, tandis que l'habillage est réalisé à Genève. «Les deux sociétés ont tiré aujourd'hui les conséquences de cette situation. C'est ainsi qu'à long terme nous verrons la réunification des deux entités de Rolex», poursuit Dominique Tardion.
Rachat du capital-actions
La fusion s'effectuera dans un premier temps par le biais d'une prise de participation minoritaire de Rolex SA dans le capital de Rolex Bienne Holding. La société genevoise sera dès lors représentée au sein de Rolex Bienne par deux administrateurs.
Puis selon les accords convenus entre les deux entreprises, Rolex SA reprendra l'intégralité du capital-actions de la société biennoise à l'issue d'une période de transition qui devrait durer environ deux ans. Durant cette période, la famille Borer, actuellement actionnaire majoritaire de Rolex Bienne, cédera l'intégralité de ses parts à Rolex SA à Genève.
Si la réunion des deux entités de Rolex en une seule entreprise constitue un tournant historique dans le parcours de la marque, il s'agit également d'un moyen visant à renforcer la position de Rolex sur le marché mondial affirme la société.
Quelles incidences?
Selon les accords passés entre Rolex SA et Rolex Bienne, l'ensemble des activités biennoises de la marque horlogère seront maintenues aux Champs-de-Boujean. «Nous n'allons rien changer. Les emplois seront intégralement maintenus à Bienne. La fusion est un regroupement juridique qui n'aura pas d'incidence sur l'organisation de la société», commente la porte-parole de Rolex.
Tant au niveau de la fabrication que de l'administration, les emplois biennois seront maintenus et les bâtiments conservés. Rolex SA s'est d'ailleurs engagé en ce sens lors de la conclusion des accords de reprise de Rolex Bienne. Une décision que la Direction de l'économie publique du canton de Berne accueille avec satisfaction. La conseillère d'Etat et directrice de l'Economie publique, Elisabeth Zölch-Balmer approuve d'ailleurs la décision de Rolex, car «elle est positive pour l'emploi dans le canton de Berne et elle confirme la place centrale de l'Arc jurassien dans la production horlogère mondiale». De son côté, le maire de Bienne Hans Stöckli s'est déclaré satisfait du maintien des 1400 emplois de Rolex à Bienne et convaincu que «la fusion des deux entreprises renforcera la marque sur les marchés mondiaux et assurera ainsi la pérennité du site de production de Bienne».
Même son de cloche du côté de la Convention patronale de l'industrie horlogère à La Chaux-de-Fonds. Son secrétaire général, François Matile se déclare en effet satisfait d'apprendre que «le changement juridique ne réduira en rien la force de frappe de Rolex. La société maintient son activité, les emplois, son savoir-faire demeure intact, on ne peut dès lors qu'accueillir positivement le choix de Rolex.»
Une histoire en parallèle
L'histoire de Rolex Bienne commence en 1878 avec l'ouverture de l'entreprise horlogère «Jean Aegler». Un peu plus de 20 ans plus tard, la société biennoise commence à travailler en collaboration avec Hans Wilsdorf, qui crée la société Wilsdorf & Davis en 1905 à Londres avant de fonder en 1908 la marque Rolex. La collaboration des deux sociétés se poursuit et en 1910 sort le premier chronomètre bracelet de Rolex. Quatre ans plus tard, «Jean Aegler» et «Wilsdorf & Davis» ajoutent «Rolex Watch Company» à leur raison sociale.
Ce n'est ensuite qu'en 1920 que fut créée à Genève la société Montres Rolex SA. La collaboration entre Genevois et Biennois s'est poursuivie, tandis que la renommée de Rolex allait grandissante.
Journal du Jura / Steve Gaspoz / www.journaldujura.ch
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Citation :
Rolex tourne une page d'histoire centenaire
Depuis près d'un siècle, Rolex était un monstre à deux têtes. Elle reste plus que jamais un géant mais n'en aura plus qu'une à un horizon de deux ans. Rolex SA (Genève) – aux mains de la Fondation Hans-Wilsdorf – a annoncé vendredi qu'elle entrait pour une part minoritaire dans Rolex Bienne Holding – aux mains de la famille Borer – son producteur exclusif de mouvements et codétenteur de la marque. Après une période transitoire évaluée à deux ans, Rolex SA (Genève) reprendra l'intégralité du capital-actions de Rolex Bienne Holding.
Complexe maintenu
Dirigée depuis 1992 par Patrick Heiniger, Rolex SA (Genève) est la marque leader de l' horlogerie suisse avec près de 750 000 montres vendues chaque année et un chiffre d'affaires estimé entre 2,5 et 3 milliards de francs. Dans le cadre de la fusion annoncée hier, la société genevoise s'est engagée à maintenir le complexe industriel flambant neuf et les 1400 emplois de Rolex Bienne. Elle représente elle-même l'un des plus gros employeurs genevois (3300 emplois).
A Genève, Rolex est en passe de réunir sur trois sites seulement (Acacias, Chêne-Bourg et Plan-les-Ouates) les activités réparties actuellement sur une vingtaine de lieux. Outre l'ajout de deux bâtiments identiques à celui abritant le siège mondial aux Acacias (d'ici à 2007), Rolex doit inaugurer en fin d'année à Plan-les-Ouates un complexe industriel de 42 000 m2 pouvant accueillir 1500 collaborateurs. Le coût de l'ensemble de ces constructions est devisé à 1 milliard de francs, entièrement autofinancé.
Avant d'être genevoise, l'histoire de Rolex a commencé à Bienne et à Londres. La première pierre fut posée en 1878 à Bienne par la création de la société de l'horloger Jean Aegler. Dès 1901, ce dernier collabore avec Hans Wilsdorf qui créé en 1905 à Londres la société Wilsdorf & Davis, grossiste en horlogerie. Dès 1908, la marque de fabrication Rolex remplace progressivement les autres. Témoins du partage des droits sur la marque, les raisons sociales des deux sociétés sont modifiées en 1914 pour devenir «Aegler SA, Rolex Watch Company» à Bienne et «Wilsdorf & Davis, Rolex Watch Company» à Londres.
C'est en 1920 que Rolex devient genevoise avec la création de la société Montres Rolex SA, à Genève, qui reprend les activités de la société londonienne. Un accord tacite, non écrit dit-on, lie alors les deux entités: Rolex Genève s'engage à ne pas chercher ailleurs les mouvements que lui livre en exclusivité Rolex Bienne. C'est ainsi qu'a perduré durant plusieurs décennies cette relation qui a vu Rolex Bienne produire les mouvements (ébauches et composants, dont le balancier spiral pour une partie de la production), tandis que Rolex Genève prenait en charge la fabrication des boîtiers et bracelets, l'assemblage de la montre et sa commercialisation.
Relations courtoises
Si les relations entre les deux sociétés ont toujours été courtoises, elles ont parfois été tendues, marquées notamment par la farouche volonté d'indépendance manifestée tant par Harry Borer que par André Heiniger, les successeurs des fondateurs. Et le fait que Rolex Bienne, outre sa capacité de production de mouvements, détienne aussi des droits sur la marque, a eu pour conséquence que le «fournisseur» devait toujours être écouté.
Retiré des affaires depuis quelques années, Harry Borer avait passé provisoirement le témoin à sa fille, Franzisca, avant de le confier à l'actuel patron Friedrich Sauerländer, un ancien de la SGS et d'André. La fusion des deux entités simplifiera sans doute l'organisation et la production des montres. Outre une marge de manœuvre accrue, elle devrait aussi permettre à Rolex SA (Genève) d'accroître encore sa rentabilité.
Le Temps / Michel Jeannot, BIPH / www.letemps.ch
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